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Publié par
Nombre de lectures
3
EAN13
9782379661181
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
1922 — Helena, jeune aristocrate de 11 ans, vit à Londres, la tête plongée dans ses rêveries. Ses parents, Sir Philip Wilde, un archéologue passionné et sa mère, Lady Cairstine Wilde, jeune femme excentrique qui s’occupe essentiellement d’œuvres caritatives, n’ont guère le temps pour leur fille unique.
Quand sa grand-mère, la vicomtesse de Worcester, l’invite pour la première fois dans son manoir à Pluckley pour y passer des vacances d’hiver, Helena est très loin de se douter que son imaginaire débordant va rejoindre la réalité.
Accompagnée de Tim, le commis de cuisine ainsi que de Miss Wakefield, sa femme de chambre, ils découvrent là bas un manoir étrange entouré d’un village semblant abandonné de toutes lumières.
Les mystères rôdent partout. Pour trouver une issue, ils vont devoir retrouver un talisman unique au monde, réputé très puissant et ancien. Mais celui-ci est aussi également convoité par un mystérieux personnage, surnommé le « Mage Noir », qui agit dans l’ombre.
Une course contre la montre s’engage.
L’innocence, le courage et l’intelligence, dont ils font preuve, auront-ils raison du Mal qui sévit depuis des décennies à Pluckley ? Rien n’est moins sûr...
Pour son premier roman jeunesse, Jasmine Sahiri signe une aventure empreinte de magie, d’un parfum de mystère et saupoudrée de personnages, autant énigmatiques et hauts en couleur que maléfiques.
Née en 1980, Jasmine Sahiri a grandi dans le Quartier latin du 6e arrondissement de Paris. Très tôt, elle dévore tout genre de livres et se passionne pour ce qui touche aux Arts.
Diplômée en Stylisme Haute Couture, elle remporte le trophée de Jeune Créateur en 2006 au concours de mode. Elle se tourne ensuite vers le cinéma et part en Pennsylvanie aux USA pour se former à la « Douglas Education Center », une école de cinéma et de télévision, ainsi qu’à la « Tom Savini's Special Makeup Effects Program », fondée et dirigée par Tom Savini, connu pour avoir beaucoup travaillé avec le célèbre George A. Romero.
Riche de ses diverses expériences artistiques, elle décide de se lancer dans l’écriture pour la jeunesse. « Le Marteau des Sorcières – Le Sigilum Dei » est son premier roman.
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EAN13
9782379661181
Langue
Français
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Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011
Cet ouvrage est une production des Éditions L’Alchimiste.
© Les Éditions L’Alchimiste - 2021
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sans autorisation conjointe des Éditions L’Alchimiste et de l’auteur.
ISBN: 9782379661181 / Dépôt légal à parution.
Photo de couverture: Adobe stock
Mise en page Les éditions L'Alchimiste / 11-21-01
Les Éditions L’Alchimiste,
9, La Lande - 37460 Genillé
www.editionslalchimiste.com
PROLOGUE
Londres, Tour de Londres - St Katherine’s & Wapping – Printemps 1923
Un garde des Yeomen Warders , communément appelés beefeaters, somnolait devant une vieille porte en bois massif. Il arborait le costume rouge et noir qui remonte au début de l’ère Tudor et portait le traditionnel chapeau rond. La main posée sur une hallebarde, ce vétéran de l’armée britannique à la courte barbe blanche taillée en carré, gardait l’antre le plus important de la Tour de Londres : la salle des joyaux de la Couronne. Son rôle étant plus de jouer les guides et de faire figure d’attraction la journée, monsieur Amyas Pembridge fut fort étonné de voir venir à lui ce soir-là le haut responsable des beefeaters, Sir Clarence Attenborough, accompagné de deux visiteurs inconnus. Petit homme fluet, aux manières de dandy et particulièrement soigné, Sir Attenborough était un homme hyperactif d’une quarantaine d’années, qui ne se lassait pas de déambuler dans la Tour, à toute heure, de jour comme de nuit.
— Monsieur Pembridge ! s’écria Sir Attenborough de sa voix aiguë. Je viens déposer, comme prévu, quelque chose dans la salle. Me permettriez-vous d’entrer avec mes visiteurs, s’il vous plaît ?
— Certainement, Sir Attenborough, répondit monsieur Pembridge de sa voix grave et solennelle.
Il décrocha de sa ceinture un large anneau aux multiples clés lourdes et anciennes, et leur ouvrit la porte. Il ne posait jamais de questions, mais ces deux visiteurs, à cette heure tardive de la nuit, commençaient à l’intriguer, car c’était extrêmement rare. Sir Attenborough était connu pour veiller jalousement sur cette salle particulièrement, et ces deux étranges visiteurs devaient sûrement être très importants pour y avoir accès aux heures de fermeture.
— Madame, Monsieur, je vous en prie, entrez ! s’exclama Sir Attenborough en baissant la tête respectueusement.
Très élégante et tout de noir vêtue, la dame entra, le visage ca ché sous une épaisse voilette de dentelle. À son bras se tenait un homme en par-dessus noir et doté d’un borsalino sombre sur la tête. Monsieur Pembridge ne put distinguer tout à fait son visage, car le cache-nez en laine, bien enroulé jusqu’aux yeux, ne permettait pas d’avoir plus de détails. De plus, le couloir était bien sombre, à cette heure avancée de la nuit. Il resta sur sa faim et referma derrière eux avec un soupir, puis il reprit son poste dignement devant la porte. Au fond de la salle, Sir Attenborough se dirigea vers une lourde tenture cramoisie et la souleva. Il sortit une clé de sa poche intérieure de son costume trois pièces et ouvrit une petite porte, face à lui.
— Il n’y a que moi, étant le responsable des trésors particuliers qui sont entreposés dans cette petite pièce, qui y ai accès ! s’exclama-t-il fièrement. Vous pouvez être sûrs et certains que personne d’autre ne peut entrer... À moins de m’avoir tué au préalable ! ajouta-t-il avec un petit rire affecté et en les invitant d’un geste à entrer.
— C’est rassurant... répondit la dame avec une certaine ironie.
Puis, elle observa autour d’elle cette pièce particulière, sans dire un mot de plus. De sa main et l’air de rien, elle claqua des doigts en passant devant Sir Attenborough et chuchota :
— Somnus !
Instantanément, Sir Attenborough ferma les yeux et s’endormit en tombant dans les bras de l’homme emmitouflé, présent discrètement derrière lui. Ensuite, elle leva ses deux mains vers les murs en tournoyant lentement sur elle-même et en disant :
— Praesidium... aedificium !
Une énorme brume de couleur arc-en-ciel enveloppa entièrement les murs de la pièce et se dissipa aussitôt. Satisfaite, elle jeta un coup d’œil vers Sir Attenborough, claqua des doigts une nouvelle fois et murmura :
— Elevare !
Sir Attenborough se réveilla et l’homme, tout aussi discrètement, recula d’un pas.
— Le coffret, s’il vous plaît, ordonna-t-elle d’un ton bref et en se retournant à demi vers l’homme. Permettez-moi de vous présenter mon assistant, Sir Attenborough, ajouta-t-elle d’une voix affable.
— Oh... Enchanté ! répondit Sir Attenborough un peu confus et parfaitement ignorant de ce qui s’était passé quelques minutes auparavant. Vous pouvez le déposer ici, ajouta-t-il en montrant du doigt le fond de la pièce. Il a été prévu spécialement pour... ce trésor.
L’homme sortit un vieux et petit coffre en bois de sous son par-dessus et le déposa sur un autel qui était une lourde pierre brute taillée en rectangle. Il ouvrit le coffret et s’effaça de deux pas en arrière. Sir Attenborough s’avança délicatement vers le coffret, dévoré de curiosité.
— Fascinant... C’est le... ? chuchota-t-il avec respect et les yeux brillants d’excitation.
— Oui, c’est le Sigillum Dei, nommé ainsi en latin. Ou le Sceau de Dieu, répondit-elle en hochant la tête à ses côtés. Il date du xiii e siècle. Il est très convoité, Sir Attenborough. Vous comprenez que Sa Majesté tient à ce qu’il reste enfermé dans cette partie de la Tour de Londres pour un temps indéfini, dirons-nous, sous votre vigilance et votre seule responsabilité. Sa Majesté vous tient en haute estime et espère compter, comme d’habitude, sur votre entière discrétion...
— Oh, oui, bien entendu, chère madame ! Que Dieu sauve le Roi ! s’écria Sir Attenborough avec force et une certaine fierté.
À son air béat, on devinait qu’il savourait le fait que le roi George V, qu’il vénérait par-dessus tout, puisse avoir une bonne opinion de lui.
— Bien... Nous allons vous laisser à présent, Sir Attenborough. Merci infiniment pour votre accueil, je ne manquerai pas de le mentionner à Sa Majesté... murmura-t-elle, satisfaite.
Elle prit le bras de son assistant et s’avança vers l’entrée, non sans jeter un dernier regard vers le coffret.
HELENA VICTORIA MARY WILDE
Londres, South Kensington, 7-11 Queensberry Place - Worcester Hall – Automne 1922
— Helena ! Helena ? Lenaaaa ! s’époumonait la nourrice à en perdre haleine dans toute la maison.
« Où donc est encore passée cette enfant ? » demandait-elle désespérément à chaque domestique qu’elle croisait sur son passage. Les uns lui répondaient en haussant les épaules, les autres tournaient leur tête négativement d’un air compatissant. Être nourrice n’était pas chose facile, mais être la nourrice d’Helena, dite communément, Lena, une enfant aussi insaisissable que l’air, s’avérait pour le moins une tâche bien plus difficile.
La nourrice, une dame assez forte aux allures de poule maternelle continuellement inquiète pour son poussin, descendait précipitamment les escaliers et manqua de percuter le père d’Helena quand il ouvrit sa porte à la volée.
— Oh mon Dieu ! s’écria la nourrice encore plus fort, la main sur le cœur. Toutes mes excuses, Sir Wilde ! Je ne vous avais pas vu, mille pardons !
Le visage rubicond de cette dernière s’était perlé de sueur, son chignon gris à moitié défait. La nourrice peina à reprendre son souffle. Sir Wilde, rigide dans son costume élégant, souleva seulement un sourcil et la regarda d’un œil interrogateur.
— Que se passe-t-il encore, Nanny ? demanda-t-il d’un air résigné en replaçant correctement son pince-nez et époussetant ensuite délicatement la veste de sa manche.
Sir Philip Arthur Edwin Wilde, vicomte de Worcester troisième du nom, était un archéologue réput