Alix au pays des dons merveilleux
152 pages
Français

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Alix au pays des dons merveilleux , livre ebook

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Description

Alix est une fille qui va apprendre à vivre dans un ville où les plus doués s'en sortent. Malgré elle, elle va découvrir un autre monde à la fois inspirant et loufoque. Toutes ses expériences vont changer à vie cette jeune fille pleine de bienveillance.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379799976
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alix au pays des dons merveilleux
 
 
 
Chapitre 1 : Naquit l’espoir
 

-  Pardon Monsieur.
-  Oui.
-  Vous êtes bien M. Roger Dodgson ?
-  Oui.
-  Félicitations. Vous êtes l’heureux papa d’une jolie petite fille.
-  Ah…
À cette nouvelle, M. Dodgson resta sans voix. Il avait tant espéré que l’infirmière lui annonce qu’il avait un fils. Il s’était imaginé le parcours fantastique de la chair de sa chair, sous la houlette de son père enseignant et bienveillant. Il aurait eu les honneurs d’un prix Nobel par procuration, sans aucun doute. Il voyait son fils être un imminent chercheur, demandé dans le monde entier pour donner des conférences sur la physique quantique. Lui-même était doué. Il se considérait comme un génie en robotique mais il n’avait pas pu atteindre le sommet de la science physique. Son désespoir. En revanche, il portait tous ses espoirs sur son premier enfant. Hélas, c’était une fille…
Pouvait-elle satisfaire son envie de reconnaissance, de grandeur ? Il en doutait. Sa mère était douée dans son travail mais elle n’était que comptable. Pour manier les chiffres et obtenir une comptabilité impeccable, il pouvait compter sur elle. Pas de soucis. En revanche, en ce qui concerne les sciences, il doutait qu’elle puisse réussir à conceptualiser un nouveau modèle quantique de récupération d’énergie, basée sur des supraconducteurs. Alors ne parlons pas de sa fille… Dodgson n’y pensait même pas. Que pouvait-il bien faire d’une fille ? Il n’en avait aucune idée.

-  Monsieur, ça va ?
-  Euh… oui. Tout va bien. Merci.
-  Ah ? Bon, en tout cas, si vous voulez voir votre fille et sa mère, vous le pourrez dans un quart d’heure, le temps qu’elles s’installent dans leur chambre.
-  Merci de m’avoir prévenu.
Intriguée, l’infirmière regarda cette étrange personne qui réagissait à peine à l’arrivée de son premier enfant. Il ne demandait même pas comment elles allaient. Elle ne le comprenait pas. Elle aurait été folle de joie à sa place, aurait voulu la voir sans tarder, la prendre dans les bras pour ne plus la quitter. Et bien, non. Il n’avait esquissé qu’un petit sourire furtif et paraissait même déçu. Elle aurait voulu lui dire ses quatre vérités, mais son devoir d’infirmière l’obligeait à rester calme et à donner les informations qu’elle possédait sans état d’âme. Et pourtant, une petite colère commençait à lui chatouiller les narines. Elle se demandait comment on pouvait être aussi insensible à tant de joie que pouvait procurer la naissance de son enfant. Était-ce possible ? Il fallait croire que oui. Elle devait se retenir de ne pas le secouer pour qu’il réalise son bonheur. Son poste le lui imposait.

-  Elles seront installées dans la chambre numéro 256. Là-bas, dit-elle en montrant une porte au fond d’un couloir. Comme vous ne me le demandez pas, je vous signale que votre fille pèse 2 kg 600 et mesure 47 cm. Elle se porte comme un charme.
-  Très bien. Je vous remercie, dit-il pour être poli mais son esprit était toujours dans ses pensées ne faisant presque pas attention à ce que lui disait l’infirmière.
Vexée, cette dernière préféra partir sans la moindre parole amicale pour cette personne qu’elle considérait comme un père indigne.
M. Dodgson resta sans bouger pendant un certain temps. La déception passée, ses réflexions s’aventuraient dans les méandres des problématiques qu’il rencontrait quotidiennement. Dernièrement, il avait étudié l’intelligence artificielle pour l’appliquer à la conception de ses robots. Le potentiel gigantesque de cette technologie le mettait en joie. Tout un tas de projets plus ou moins farfelus se bousculaient dans sa tête. Il savait qu’il devait rationnaliser ses pensées pour être efficace, mais il ne pouvait s’en empêcher. Maintenant qu’il avait une fille, il devait redoubler d’ingéniosité pour inventer le robot du siècle. Tiens, sa fille… sa femme… Il avait oublié. Il se leva pour se diriger machinalement vers leur chambre.
Avant qu’il ne pénètre dans celle-ci, il entendit les cris d’un bébé. Là, il hésita à franchir la porte. Immobile devant, il s’aperçut qu’il n’était pas prêt pour ce chamboulement. Il ne savait pas ce qui l’attendait. Allait-il pénétrer dans un monde parallèle d’où il ne pourrait plus jamais revenir ? Avec un peu de chance, il pourrait l’étudier et découvrir des théorèmes totalement révolutionnaires, des principes inédits qui changeraient la face du monde… Malheureusement, les cris de bébé le faisaient redescendre sur terre. En vérité, il avait peur de l’inconnu. Il aimait chercher à savoir pourquoi, à améliorer des processus mais en se basant sur ses connaissances, sur sa réalité. Là, il n’avait aucune idée de ce qui allait lui arriver. Une envie de faire demi-tour, de retourner à son laboratoire et de se réfugier dans ses travaux le torturait. Mais en pensant à sa femme dont il ne voulait avoir aucun reproche, il se décida à entrer voir sa famille. C’était la première fois qu’il évoquait cette notion qui ne lui disait pas grand-chose. Il en était perplexe. Les cris redoublèrent d’intensité. Il posa sa main sur la poignée et à regret, il la poussa pour sauter dans l’inconnu…

-  Ah, tu tombes bien… Viens prendre le bébé pour le promener en espérant que cela le calmera.
-  Mais, je ne sais pas faire.
-  Et bien tu vas apprendre. Il le faudra bien. Je lui ai déjà donné son biberon de 70 ml à 14h. Il ne devrait pas avoir faim et pourtant, il crie. Le prochain est dans 3 heures. Les infirmières m’ont dit de le promener et peut-être qu’il n’a pas fait son « rot ». Je n’ai pas osé demander comment ni ce que c’était. Cela leur paraissait évident.
-  T’es sûre que je dois le prendre ?
-  Bien sûr, c’est toi le père aux dernières nouvelles. Cet accouchement m’a lessivé. J’ai besoin de me reposer.
-  Comme tu le veux, dit-il à contrecœur.
-  Je te remercie.
M. Dodgson s’avançait lentement en direction du couffin en plastique transparent, craignant ce qu’il allait découvrir. Une chose était sûre : il voulait que ses cris s’arrêtent au plus vite. Il maudissait sa femme de ne pas vouloir s’en occuper. C’était pourtant à elle de calmer ce bébé. Elle devait connaitre la solution alors que lui n’en avait aucune idée. Réparer, automatiser une série de mouvements plus ou moins précis… Tout cela ne lui posait aucun problème. Mais un bébé n’avait rien d’un robot. A moins que… Non, sa femme n’a pu accoucher que d’un petit être humain.
Au fur et à mesure qu’il s’approchait du bébé, il voyait des petits mouvements nerveux à travers le plastique transparent. Et là le choc, il aperçut une petite bête toute rouge hurlant de toutes ses forces, se débattant comme si elle voulait se libérer de ses vêtements qui l’engonçaient, le gênaient pour s’échapper. Le contraste entre la blancheur éclatante de sa couche et le rouge écarlate de cette figure en colère faisait ressortir cet être comme s’il flottait dans les airs. Ses pattes vibrantes le maintenaient en apesanteur. Cela ne ressemblait en rien à ce qu’il connaissait. M. Dodgson s’arrêta devant le couffin sans savoir quoi faire. Il avait espéré, en le voyant, avoir la solution d’instinct mais non, aucun geste, aucune idée ne vint l’aider à sortir de sa torpeur.

-  Mais que fais-tu ? Prends-le et calme-le. Et surtout, fais attention à sa nuque. Elle est fragile. Tu devras le prendre derrière la tête et maintenir celle-ci et sa nuque dans ta main.
-  En plus, il faut un mode d’emploi…
-  Tu croyais quoi ? C’est même plus fragile que tes robots. En plus, celui-ci, tu ne pourras pas le refaire à l’identique. Alors, prends en soin, s’il te plaît.
-  S’il le faut…
-  Dépêche-toi. J’ai besoin de silence pour me reposer.
-  Je fais ce que je peux.
-  En restant planté là sans rien faire ???
-  Et bien, je ne fais pas rien comme tu dis. Je réfléchis à ce que je vais faire et ce n’est pas évident. Je te rappelle que j’étais enfant unique, sans cousin. Je n’ai jamais côtoyé de bébé de ma vie. Alors excuse-moi de réfléchir à ce que je vais faire pour ne pas provoquer de bêtise.
-  Ok mais réfléchis vite. Cela m’arrangerait.
Devant l’empressement de sa femme et la volonté d’en finir avec ce calvaire auditif, M. Dodgson prit son courage à deux mains et décida de mettre en pratique ce que lui avait dit sa femme. En revanche, les mouvements désordonnés du bébé l’empêchaient d’approcher de sa tête. M. Dodgson se demandait si le bébé voulait vraiment qu’il soit pris. Il devait trouver une solution malgré tout. En analysant la trajectoire des bras et leur amplitude, M. Dodgson comprit qu’avec une certaine rapidité et un bon timing, il pouvait passer sa main par-dessous le corps du bébé et la faire glisser au niveau de la tête. Après plusieurs tentatives, il réussit à intercaler sa main entre la tête et le drap. Pour la première fois de la journée, il était fier de lui. Il n’aurait jamais pensé réussir ce genre d’exploit. Maintenant, le problème restait entier : malgré son action, le bébé continuait de hurler à tue-tête. Prochain objectif : le prendre.
« Allez Roger. Tu as déjà réussi à mettre ta main sous le bébé sans te faire mal. Tu devrais pouvoir le soulever sans trop de soucis. Il ne devrait pas peser lourd vu le gabarit de cet être… Ah zut, je crois que l’infirmière m’a dit un poids… peut-être… je ne m’en rappelle plus. J’aurai dû être plus attentif. Cela m’aurait aidé pour calculer l’intensité de mon geste. ».
M. Dodgson décida d’appliquer la même recette qui avait si bien fonctionné la première fois. En revanche, il devait positionner son autre main à un autre endroit pour ne pas faire doublon. Il voyait bien la tête du bébé avec ses bras mais il devait avoir un corps et des jambes comme lui. Sûrement pas la même taille… logiquement… Donc, il posa son autre main un peu plus bas et s’aperçu qu’elle avait du mal à trouver une masse qui lui permette d’avoir un appui. Il ne trouva que des formes qui n’arrêtaient pas de bouger sous une s

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