Sauvage 05 - Les Horloges de M. Svonok , livre ebook

Québec Amérique - François Gravel

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65 pages

Français

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Extrait

Description

Voyages à travers le temps, apparitions fantomatiques et voix d’outre-tombe… François Gravel a réuni dans ce cinquième titre de la populaire série Sauvage, tous les éléments nécessaires à un roman d’épouvante redoutablement efficace. Il remet en question les fondements mêmes du temps, celui qui nous est alloué et ce qu’on en fait. L’expression « perdre son temps » n’aura jamais été aussi terrifiante…
M. Svonok était obsédé par le temps. La preuve, sa maison est remplie de centaines d’horloges. Dans toutes les pièces! Le défunt propriétaire de cette maison que doivent retaper Steve et ses amis était-il un fin collectionneur ou simplement un vieil ermite un peu dérangé? Nul ne le sait. Une chose est sûre cependant, la maison semble émettre de drôles de vibrations. En effet, depuis leur arrivée, les quatre adolescents sont habités par de curieuses impressions… Souvenirs du passé qui rejaillissent tout à coup, voix d’outre-tombe qui tentent de dicter leur conduite, voyages dans le temps, rien n’est normal ici, au fond des bois. Et cette lueur étrange là-bas, de l’autre côté du lac, d’où peut-elle bien provenir? Il n’y a pourtant pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde… Seraient-ils en danger? Devraient-ils fuir ou bien rester?

Sujets

Fiction Jeunesse

Juvenilee Fiction

Informations

Publié par	Québec Amérique
Date de parution	05 février 2013
Nombre de lectures	11
EAN13	9782764418727
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez Québec Amérique
Jeunesse
La Cagoule , coll. Titan+, 2009. Lola superstar , coll. Bilbo, 2004. Kate, quelque part , coll. Titan+, 1998. Le Match des étoiles , coll. Gulliver, 1996. Guillaume , coll. Gulliver, 1995. MENTION SPÉCIALE PRIX SAINT-EXUPÉRY (FRANCE)
Granulite , coll. Bilbo, 1992.

SÉRIE KLONK
Klonk contre Klonk , coll. Bilbo, 2004. PREMIÈRE POSITION
PALMARÈS COMMUNICATION-JEUNESSE 2005-2006
Le Testament de Klonk , coll. Bilbo, 2003. La Racine carrée de Klonk , coll. Bilbo, 2002. Coca-Klonk , coll. Bilbo, 2001. Klonk et la queue du Scorpion , coll. Bilbo, 2000. Klonk et le treize noir , coll. Bilbo, 1999. Klonk et le Beatle mouillé , coll. Bilbo, 1997. Le Cauchemar de Klonk , coll. Bilbo, 1997. Un amour de Klonk , coll. Bilbo, 1995. Le Cercueil de Klonk , coll. Bilbo, 1995. Lance et Klonk , coll. Bilbo, 1994. Klonk , coll. Bilbo, 1993. PRIX ALVINE-BÉLISLE
SÉRIE SAUVAGE
Sales Crapauds , coll. Titan, 2008. Sacrilège , coll. Titan, 2006. Sekhmet, la déesse sauvage , coll. Titan, 2005. L’Araignée sauvage , coll. Titan, 2004. La Piste sauvage , coll. Titan, 2002.

Adultes
Voyeurs, s’abstenir , coll. Littérature d’Amérique, 2009. Vous êtes ici , coll. Littérature d’Amérique, 2007. Mélamine Blues , coll. Littérature d’Amérique, 2005. Adieu, Betty Crocker , coll. Littérature d’Amérique, 2003. Je ne comprends pas tout , coll. Littérature d’Amérique, 2002. Fillion et frères , coll. Littérature d’Amérique, 2000.
Coll. QA compact, 2003.
Vingt et un tableaux (et quelques craies) , coll. Littérature d’Amérique, 1998.
Miss Septembre , coll. Littérature d’Amérique, 1996.
Ostende , coll. Littérature d’Amérique, 1994. Coll. QA compact, 2002.
Les Black Stones vous reviendront dans quelques instants , coll. Littérature d’Amérique, 1991.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Gravel, François Les Horloges de M. Svonok (Titan jeunesse ; 70)
9782764418727
I. Titre. II. Collection. PS8563.R388H67 2007 PS9563.R388H67 2007
jC843’.54
C2006-941831-4

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Dépôt légal : 1 er trimestre 2007 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada

Révision linguistique : Michèle Marineau Mise en pages : André Vallée – Atelier typo Jane Réimpression: octobre 2009

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© 2007 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com

Imprimé au Canada
Sommaire
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À Mélissa
Temps mort
Toutes les histoires d’horreur qui se respectent commencent au paradis. Les personnages sont jeunes, beaux, amoureux, heureux, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... jusqu’à ce qu’une petite fissure commence à lézarder les fondations de leur bonheur. Au début, personne ne s’aperçoit de sa présence, mais elle devient bientôt un abîme dont personne ne sortira indemne.
Cette histoire-ci ne fait pas exception à la règle : elle commence au paradis.
Imaginez un chalet dans les Laurentides. Nous sommes en juillet, les journées sont chaudes et ensoleillées, et les nuits juste assez fraîches pour qu’on ait envie de se rapprocher de son amoureuse. Ma Roxanne à moi est là, évidemment : comment imaginer le paradis sans elle ? Il y a aussi nos amis Mathieu et Maude, et c’est tout. Le club des Cadavres exquis est de nouveau réuni, dans un décor de rêve, cette fois-ci.
Le chalet est situé en bordure d’un lac tellement isolé que nous pourrions nous baigner nus sans que personne s’en offusque, et il est si loin de la civilisation que nous pourrions ensuite nous promener dans la forêt qui l’entoure pendant des heures sans provoquer de scandale. C’est juste une façon de parler, évidemment : il faudrait être fou pour se promener nu dans une forêt de pins en plein été. Mais se baigner dans un lac limpide, quel délice ! Nous le traversons à la nage chaque soir, après le travail, et nous éprouvons chaque fois le même bonheur. Roxanne, qui ne peut pas nager à cause de son genou trop fragile, nous suit en chaloupe jusqu’à un rocher qui émerge de l’eau, tout près de la rive opposée, et sur lequel nous aimons nous reposer un peu avant de rentrer au chalet. Cet arrêt est toujours un des moments magiques de nos journées, mais il est loin d’être le seul : après le souper, nous passons la soirée autour d’un feu de camp à chanter, à bavarder ou à nous raconter des histoires d’horreur. Si vous nous connaissez déjà, vous savez que c’est notre passion commune.
Le plus beau de l’affaire, c’est que nous sommes payés pour vivre dans ce paradis !
Laissez-moi vous expliquer comment nous sommes arrivés là. Le chalet appartenait à un certain M. Svonok, qui y vivait en ermite depuis près de quarante ans. Il est mort au début de l’été, laissant pour seuls héritiers une nièce qui habite en Angleterre et un cousin qui vit au Vermont. Ne voulant ni l’un ni l’autre de ce chalet, ils ont confié la tâche de le vendre à M. Lachapelle, le père de Mathieu, qui est agent immobilier. Comme la propriété était en mauvais état, M. Lachapelle a proposé à ses clients de nous engager tous les quatre pour la retaper avant de la mettre sur le marché: elle pourra ainsi être vendue plus cher, et tout le monde y gagnera.
Les clients ont accepté, et nous aussi, évidemment : quel jeune de dix-sept ans serait assez fou pour refuser de passer tout un mois avec ses amis dans un décor de rêve tout en touchant un salaire ? Aucun de nous quatre, en tout cas !
Nous ne sommes pas ici en vacances, attention ! Le chalet était vraiment décrépit à notre arrivée. M. Svonok ne l’avait pas repeint depuis des décennies, et quelques planches de la véranda étaient pourries. Il a fallu les remplacer, puis gratter toute la vieille peinture avant d’appliquer une couche d’apprêt. C’était un travail harassant, qui nous a valu plusieurs ampoules et de nombreuses raideurs musculaires.
Nous avons aussi travaillé sur le terrain, envahi par des arbustes bizarres qui ressemblaient vaguement à des framboisiers, mais qui ne produisaient rien d’autre que des épines. Ayant été élevé dans un verger, je n’ai pas peur de ce genre de travail. Un peu de sueur n’a jamais tué personne, surtout si on peut soigner sa fatigue en piquant une plonge dans un lac à la fin de la journée.
Après une semaine de ce régime, nous étions comme neufs : la combinaison de travail physique, de baignade et de grand air nous avait complètement régénérés.
Nous avons consacré la deuxième semaine à la peinture extérieure de la maison, ce qui n’était pas une mince affaire : imaginez une maison en bois, style Nouvelle-Angleterre, toute en corniches et en tourelles, et entourée d’une vaste véranda. Les planches étaient si étroites et les corniches si tarabiscotées qu’il était impossible d’utiliser des rouleaux. Nous y avons travaillé plus longtemps que prévu, mais ça en valait la peine : à la fin de la deuxième semaine, la maison était comme neuve. Mieux que neuve, elle était lumineuse, et elle restait lumineuse jusque tard dans la nuit, un peu comme ces jouets phosphorescents qui brillent dans l’obscurité.
Au moment où commence mon histoire, il nous reste encore du travail pour une semaine. Mathieu et moi nous attaquerons bientôt à la peinture du garage, un bâtiment de bois qui a le même âge que le chalet. Il faudra ensuit