Magalie et son fantôme , livre ebook

Éditions L'Interligne - Carole Dion

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39 pages

Français

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Extrait

Description

Des charades sur le tableau de la classe, un rideau qui bouge et une ampoule allumée dans une maison inhabitée : cela trouble Magalie et excite sa curiosité. A-t-elle aperçu le fantôme d'un jeune décédé à la fenêtre de la maison jaune? De plus, qui écrit les charades et pourquoi?
William, meilleur ami de notre héroïne, a du mal à suivre ses élucubrations ; au contraire d'un Sam très sceptique, la copine, la copine Coralie veut démasquer le «fantôme».
Olivier, nouvel élève arrivé du Congo, se greffe au petit groupe d'amis de Magalie. Cette fille, qui porte à bout de bras ses compagnons vers des aventures insensées, le fascine.
Mais est-elle la proie de ses illusions? Le jeu de ouïja qui interroge les esprits pourrait les éclairer sur cette maison abandonnée.
Et le mystérieux rédacteur des charades va-t-il se dévoiler? Au fait, quel est son but?

Sujets

Congo

Juvenilee Fiction

Informations

Publié par	Éditions L'Interligne
Date de parution	13 juin 2016
Nombre de lectures	9
EAN13	9782896994724
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières

1 – Les malheurs de William
2 - Une charade
3 - Les rideaux animés
4 - Les inventeurs
5 - Le mystérieux auteur des charades
6 - Les grands inventeurs
7 - Les esprits
8 - Troisième charade
9 - Le jour ouïja
10 - Où est Magalie ?
11 - Magalie possédée !
12 - Olivier, son histoire

Magalie et son fantôme

De la même auteure

Chez d’autres éditeurs
Magalie et les messages codés , roman jeunesse, Ottawa, collection « Cavales », 2012, 88 pages.
Magalie sur la piste du taxeur , roman jeunesse, Ottawa, collection « Cavales », 2013, 160 pages.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Dion, Carole, 1959-, auteure
Magalie et son fantôme : roman / Carole Dion.

(Collection « Cavales »)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
ISBN 978-2-89699-470-0 (couverture souple).--
ISBN 978-2-89699-471-7 (pdf).--ISBN 978-2-89699-472-4 (epub)

I. Titre. II. Collection : « Cavales »

PS8607.I63.M35 2015 jC843’.6 C2015-904101-5
C2015-904102-3

Les É ditions L’Interligne
261, chemin de Montréal, bureau 310
Ottawa (Ontario) K1L 8C7
Tél. : 613 748-0850 / Téléc. : 613 748-0852
Adresse courriel : commercialisation@interligne.ca
www.interligne.ca

Distribution : Diffusion Prologue inc.

ISBN 978-2-89699-472-4
© Carole Dion et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : troisième trimestre 2015
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays

À ma mère, Cécile, merci... pour tout !

1
Les malheurs de William
La pluie qui tombe en fines gouttelettes sur la vitre de sa chambre laisse Magalie mélancolique. Elle regarde par la fenêtre, sans trop les voir, des passants pressés de se mettre à l’abri. Elle ne sait pas trop ce qui lui arrive, elle a le vague à l’âme. Subitement, elle a envie de pleurer. Il lui semble que cela lui ferait du bien et lui enlèverait la boule tapie tout au fond de sa gorge. Elle lui pèse sur les épaules et rend le monde moins beau que d’habitude. Mais aucune larme ne s’écoule et ses yeux demeurent secs.
Magalie attend William, son meilleur ami, qui n’a pas le jour gai non plus. Ses parents se querellent de plus en plus souvent. Il a téléphoné il y a quelques instants, demandant refuge pour la nuit. Ce n’est pas la première fois que William reste à coucher chez ses voisins, avec l’accord des adultes bien sûr. En fait, cela arrange les parents de William : ils peuvent continuer à discuter haut et fort, sans être gênés par la présence de leur fils unique. Marie et Pierre, les parents de Magalie, accueillent toujours William avec gentillesse dans ces circonstances.
Pierre sait combien ces moments sont difficiles pour les parents, puisque lui-même a déjà vécu une histoire semblable. Il a un fils, Xavier. Marie, la mère de Magalie avec qui il vit, n’est pas la mère de Xavier. Il s’est séparé de la mère de son fils. Puis il a rencontré Marie et sa fille est née de cette union.
La sonnette de la porte d’entrée retentit, tirant Magalie de ses sombres pensées. Elle dévale les escaliers et ouvre la porte à toute volée. Elle veut se donner un air joyeux et plein d’entrain pour accueillir William, afin de lui changer les idées. Elle reste pétrifiée devant son ami aux yeux rouges et gonflés. Son visage est rouge aussi, et tout en grimaces à force de se retenir d’éclater en sanglots. Même un clown ne ferait pas mieux.
Pierre vient à leur rencontre et, apercevant le jeune garçon, il l’accueille d’une tape paternelle sur l’épaule tout en l’invitant à entrer. Il ne peut mesurer la détresse de William, mais il en a quand même une bonne idée. Il demande à sa fille de bien s’occuper de son ami, puis il les laisse gagner la chambre de Magalie.
Celle-ci a eu l’idée de demander à Xavier de parler avec William, de lui raconter sa propre expérience d’enfant de parents séparés. Elle imagine qu’à écouter un autre relater son histoire, son ami prendra conscience qu’il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier à qui un tel malheur arrive.
Xavier s’est un peu fait tirer l’oreille. Il trouve que son vécu est différent de celui de William, à ce qu’il en sait du moins. Mais vu l’insistance de sa demi-sœur, il a finalement accepté. Il est rempli d’amour pour Magalie, qu’elle soit sa demi-sœur n’y change rien ! Il la protège, il aimerait qu’elle soit toujours à l’abri des tracas de la vie et de l’adversité. Mais Magalie est une fille curieuse, pour ne pas dire fouineuse. Elle n’a peur de rien et son sens de l’observation aigu ainsi que sa fougue et son courage la placent dans des situations parfois périlleuses. Xavier l’aime alors davantage et son désir de la protéger s’en trouve accentué.
Il entre dans la chambre de sa petite sœur sans frapper, ce qui horripile Magalie chaque fois. C’est d’ailleurs un peu pour cette raison que Xavier semble ne jamais se souvenir de cette consigne maintes et maintes fois répétée. Il adore lui jouer des tours et même la faire fâcher un petit peu.
— Non, mais tu le fais exprès ou quoi ! le sermonne Magalie. Tu peux pas faire comme tout le monde : frapper et attendre d’être invité avant d’entrer ?
— Oups ! Je ne m’en souvenais plus ! Excuse-moi, sœurette ! Allo, William. à ce que je vois, c’est pas la grande forme, hein ? Attendez-moi ici tous les deux, je reviens tout de suite, ajoute Xavier en tournant rapidement les talons.
Quelques instants plus tard, il remonte dans la chambre les bras chargés d’un plateau contenant trois grands verres de lait et des galettes encore chaudes que Marie vient de cuisiner.
Xavier fait comme s’il ne voyait pas les yeux rougis de William et les traces de larmes qui terminent leur descente sur le visage légèrement rousselé de sa sœur. Il ne se sent pas à l’aise, mais il doit trouver un moyen d’aborder le sujet épineux de la séparation de parents, puisqu’il l’a promis à Magalie. Le meilleur chemin est encore le plus court, celui de la ligne droite, se dit-il.
— William ! lance Xavier. Je sais que tu traverses un moment pénible de ta vie. Il y a une phrase un peu cliché qui dit que « le temps arrange les choses ». Eh bien, cette citation est vraie. Dans un an, les choses iront mieux, tu verras ! Si tes parents décident de mettre un terme à leur relation, je ne nie pas que ce soit difficile, mais après quelque temps, tu verras les choses autrement.
— C’est invivable à la maison ! Lorsque papa et maman y sont en même temps tous les deux, l’atmosphère est à couper au couteau, la tension est au maximum. Ils ne se regardent pas, se tournent le dos. Lorsqu’un arrive par une porte, l’autre sort par l’autre. Ils ne se parlent pas, ils crient. J’me sens pas bien ! J’me demande ce que j’ai fait de mal pour qu’ils en arrivent là !
— Ne dis pas ça ! enchaîne Xavier. Ne pense surtout pas ça ! Tu n’y es pour rien dans ce qui se passe entre tes parents. Cela ne regarde qu’eux. Mais tu auras à subir les décisions qu’ils prendront, ça c’est certain. Tu sais, c’est pas si terrible d’avoir deux maisons. Moi j’ai la chance que mon père et ma mère ne demeurent pas loin, j’ai les mêmes amis et le même entourage. En plus, Magalie n’est que dans cette maison-ci, alors je peux me reposer d’elle une semaine sur deux ! rajoute-t-il en éclatant de rire, dans le but de détendre le climat.
— Comment tu as fait pour t’habituer ? demande William. T’as pas l’impression de ne pas avoir de chez-toi ?
— En réalité j’étais bien jeune quand mes parents se sont séparés, j’allais pas encore à l’école ! répond Xavier. Et je me souviens même pas que mon père et ma mère aient habité dans la même maison. Pour moi, la situation est normale, j’me sens à l’aise autant chez ma mère qu’ici. J’aime passer du temps avec chacun de mes parents, j’y vois pas de problème. Même que j’me trouve privilégié : j’ai du temps de qualité avec chacun d’eux, puisqu’ils sont une semaine sur deux sans me voir. Lorsque j’arrive chez l’un, c’est une joie à chaque fois. Si tes parents en viennent à se séparer, tu t’habitueras à cette autre forme de vie, à tes deux chez-toi avec chacun de tes parents seul avec toi à tour de rôle. Bien entendu, il y a plusieurs formules possibles : si leur nouvelle résidence est proche, tu pourras passer une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre, comme moi. Si c’est pas le cas, comme tu dois fréquenter une seule école, tu habiteras avec l’un la semaine et tu verras l’autre la fin de semaine, ou bien une fin de semaine sur deux. Il y a plein de possibilités et c’est à tes parents de prendre la décision. Mais ils t’aiment très fort, ils décideront entre eux de l