La Bande des Quatre et le mariage de Lola à Jérusalem , livre ebook

Société des écrivains - Josiane Le Dunff Audren

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96 pages

Français

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Extrait

Description

« Où es-tu ? — Je ne sais pas, toujours à Jérusalem, dans un immeuble récent... Ils me tiennent en otage et ont volé les offrandes pour les mariés. Sachant qui tu es, ils vont certainement exiger une rançon. Pardonne-moi, papa... dit-elle en chuchotant. » Le père d'Elisabeth, un riche industriel, était loin d'imaginer un événement pareil. Le mariage de Lola avait illuminé ce séjour en Israël, déjà enrichi par la découverte de la vieille ville et des lieux saints... Il craint désormais le pire pour sa fille, âgée de seize ans, à peine ! Ses parents et ses amis, Marie, Kenta, Luc et Michel retrouveront-ils saine et sauve la fougueuse et intrépide jeune fille ? Avec ce nouveau volet, mariage détonnant de décontraction et de suspense, l'auteur prend un malin plaisir à saboter une nouvelle fois les vacances de ses héros, confrontés cette fois à l'impensable...

Sujets

Jeunesse Aventure

Amitié

Jeunesse

Aventure

Disparition

Fiction Jeunesse

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	26 août 2016
Nombre de lectures	2
EAN13	9782342058864
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Deux semaines en Israël
— Un mariage à Jérusalem, cet été ? Je peux inviter mes amis, Kenta compris ?
Elisabeth est ravie d’apprendre qu’une de ses cousines se marie, dans trois mois, à la fin du mois de juillet, en Israël.
Le temps est court pour organiser ce séjour de deux semaines dans ce pays chargé d’histoire.
Aussitôt, la plus jeune du groupe des quatre, téléphone à Michel et espère qu’il n’a rien prévu pour ce premier mois d’ été, ainsi que Marie et Luc. Michel tarde à répondre. Elisabeth craint son absence, il travaille peut-être son solfège et désire ne pas être importuné. Elle a raison d’insister, car elle ne peut attendre pour lui apprendre la nouvelle. Il répond enfin à sa sollicitation et à son invitation.
— A priori, pas de problèmes… Je suis disponible, mes parents ne devraient pas s’opposer à ce séjour. Je crois même qu’ils projettent d’aller en Bretagne pour le mois d’août. Encore hier, je me demandais s’il allait se passer quelque chose d’intéressant cet été, voilà c’est fait. Je suis toujours d’accord, j’espère avoir épargné suffisamment avec mes cours de piano pour participer aux dépenses. Il me reste encore trois mois. Je pense pouvoir acheter mon billet d’avion à moindre coût si je me dépêche de consulter mon ordinateur.
— J’ai déjà regardé avant de t’appeler. Sur la compagnie nationale, le billet est à 500 euros l’aller-retour.
— Tu devrais pouvoir réserver pour moi. J’informe mes parents de ce voyage inattendu et on se rappelle.
— Dès que Marie et Luc sont d’accord pour ce séjour de deux semaines, je réserve les places. Nous serions plusieurs et on peut espérer une réduction sur le prix global. Mes parents ont déjà retenu une formule intéressante d’appartement hôtel, en plein centre-ville de Jérusalem.
— Tu sais, Michel, ce sera un mariage dans la tradition, annonce Elisabeth, un peu gênée…
— Aucun problème, nous saurons nous adapter.
Elisabeth a grandi. Cette charmante jeune fille, aux cheveux blond doré, a eu seize ans et entre en première scientifique dès septembre prochain. Elle n’est plus aussi insouciante qu’auparavant et écoute les conseils judicieux de sa gouvernante, souvent la seule référence adulte au domicile des Leroy. Ses parents, maintes fois en déplacement à l’ étranger, font fructifier leurs parts et actions liées à leurs activités professionnelles. Le groupe Accor-Novotel prend de l’ampleur et s’impose dans toutes les capitales internationales.
Pragmatique, Elisabeth essaie de joindre Marie, son aînée, sur son portable. Elle n’est pas surprise de ne pas l’avoir au bout du fil. Il n’est pas encore seize heures, son amie doit être encore en cours à la faculté de médecine de Rangueil, à Toulouse, où elle termine sa deuxième année.
Impatiente de partager sa joie et son excitation, elle tente d’annoncer la nouvelle à Luc. Cette fois, la chance lui sourit.
— Oui, Elisabeth, que se passe-t-il ? Tu as de la chance, j’allais éteindre mon portable pour mon cours de vente qui commence dans cinq minutes. Quelle bonne ou mauvaise nouvelle as-tu à me donner ?
— Michel est déjà au courant et, pour lui, c’est quasiment O.K.
Luc s’impatiente…
Le devinant, Elisabeth va droit au fait.
— Je suis invitée au mariage d’une cousine en Israël. Mes amis sont acceptés aussi. Nous logerons dans un grand appartement pour presque deux semaines, en plein centre-ville. Ne t’inquiète pas pour les frais. Mes parents assurent le gîte et le couvert.
— A priori, c’est faisable pour moi. Euh… Marie peut se libérer ?
La question n’ étonne plus Elisabeth. Elle a remarqué, depuis longtemps déjà, le rapprochement puis l’attachement qui s’est réalisé entre ses deux amis.
— Je ne sais pas encore, je n’ai pas réussi à la joindre… Elle a éteint son portable et doit être en cours ou à l’hôpital, où elle travaille comme interne.
— J’espère qu’elle a pris ses engagements en service de pédiatrie pour le mois d’août ; elle pourrait accepter pour juillet… Ce serait bien de nous retrouver tous les quatre, cinq peut-être avec Kenta ? Oui, j’ai oublié de te le dire, Kenta est aussi invité. À lui de pouvoir se libérer, avec son activité au sein de sa ferme perlière.
— Tout pourrait bien s’organiser, je vais en parler à mon père. Je pense qu’il acceptera de me laisser partir pour juillet : il sait que je donnerai les bouchées doubles à la boulangerie en rentrant pour le mois d’août.
— Le billet aller-retour est à 500 euros, j’ai des « miles » et je peux t’aider… propose Elisabeth, généreuse.
— Merci, c’est gentil, ne t’inquiète pas. J’ai économisé toute l’année au cas où… Je te laisse, mon cours va commencer.
— Travaille bien, lui conseille-t-elle, taquine.
Elisabeth finit par laisser un message vocal à sa « grande sœur », prenant sur elle pour gérer son impatience.
Marie appelle enfin.
— Que t’arrive-t-il, petite sœur ? Tu m’as appelée trois fois, ce doit être important ! J’ étais en cours d ’anatomie et je n’ai pas pu te répondre avant qu’il ne se termine.
— Oui, c’est très important. Luc et Michel sont d’accord et seront du voyage…
— De quel voyage parles-tu ? demande Marie, intriguée.
Et la cadette du groupe de raconter de nouveau toute l’histoire…
— N’est-ce pas merveilleux de nous retrouver sur la Terre sainte pour presque deux semaines ! Les dates sont arrêtées, le mariage aura lieu le 24 juillet, le séjour se déroulera du 20 au 31 juillet.
— C’est une chance que la cérémonie soit programmée à cette date, mon service à l’hôpital s’effectue en août. Je devrais pouvoir m’offrir le billet d’avion. Pour les frais annexes, il y aura un problème…
— Comme je le disais à Luc, mes parents nous prennent en charge pour l’hébergement et la nourriture. C’est normal, vous payez déjà le vol, la rassure Elisabeth.
— C’est gentil. Euh… Je n’ai pas bien compris, Luc sera présent ?
— Il y a de fortes chances. C’est curieux, il s’inquiétait lui aussi de savoir si tu venais… remarque Elisabeth, taquine.
— Oui, il ne peut plus se passer de moi ! ironise Marie, confuse.
Ils seront plusieurs à partir de Nice ce jeudi 20 juillet.
Sont prévus : Elisabeth, ses parents, ses amis, sa tante Aurore et son mari Alberto Luis.
Kenta, s’il peut se libérer, les retrouvera à Jérusalem quelques jours avant le mariage. Ils ont hâte de se retrouver pour la cérémonie et certainement pour de nouvelles aventures.
En tout, neuf personnes seront présentes pour le mariage de Lola, sans oublier Mireille, la mère de Lola et sœur de M me Leroy, journaliste, reporter. Elle pourra se libérer pour le mariage de sa fille.
Chacun rembourse à M. Leroy le montant des billets avancé, ainsi que la moitié de l’hébergement. Les parents d’Elisabeth ont réglé la quote-part des amis de leur fille. À charge de revanche, ont-ils promis.
Michel remarque vite ses lacunes, quant à l’histoire de cette ville sainte. Il décide de se documenter, afin d’ être prêt pour tout comprendre ou presque, et saisir dès les premiers jours, toutes les richesses qui s’offrent à sa vue.
La préparation d’un voyage ne vise pas uniquement le contenu d’une valise, soit la présence de crème solaire, de lunettes, de vêtements légers ou d’un châle, obligatoire pour couvrir les épaules féminines dans certains endroits, mais encore, au regard des monuments visités, leur compréhension par une connaissance correcte de l’histoire du pays, des populations concernées.
Le dernier trimestre s’effectue moins calmement que prévu. L’idée du voyage et du séjour occupe les esprits de nos quatre aventuriers, mais aussi ceux des parents d’Elisabeth, de sa tante et de son oncle colombien, qui échangent des mails plus que de coutume…
Les résultats scolaires des adolescents sont positifs.
Elisabeth passe en première scientifique ; ses cours à domicile ont produit leurs effets.
Michel passe en terminale. Luc en première année de BTS vente, il vient de réussir son baccalauréat avec une mention assez bien. Marie entre en troisième année de médecine, sans surprise.
Tous les quatre ont admiré le feu d’artifice du 14 Juillet, tiré depuis les remparts de la vieille cité de Carcassonne.
Les têtes levées vers le ciel noir, ils ont attendu et entendu les tirs de mille feux aux couleurs blanches, puis rouges, puis bleues.
Des fusées argentées, scintillantes, ont filé dans le ciel noir dans un sifflement aigu et furtif.
Les jeunes gens étaient encore une fois heureux d’ être ensemble , se sentant exaltés par le très proche voyage, prometteur d’ évènements qui seraient sans aucun doute inoubliables, tels en premier lieu : le mariage de Lola et d’Eliezer, puis la découverte des lieux saints qui regroupent les trois religions, celle de la vieille ville de Jérusalem, enfin les retrouvailles probables avec Kenta.
Le départ de l’aéroport de Nice

Le vol Nice-Tel-Aviv
La famille Leroy, Aurore, Alberto et leurs invités avaient pris un premier avion de Toulouse à Nice.
Les plus jeunes, Marie, Michel et Luc avaient choisi le train. Certes, leur voyage de Toulouse à Nice via Marseille fut plus long mais moins onéreux.
Enfin retrouvés, regroupés à l’aéroport de Nice, ils recherchent le comptoir d’enregistrement affecté à Israël. Il n’est pas encore ouvert. Chacun essaie de passer le temps comme il peut, qui vérifie l’ étiquetage de son bagag e, qui s’achète une boisson fraîche car il commence à faire chaud. Tout est prétexte pour bouger un peu, sinon le temps, au moins les jambes…
Le comptoir est à présent en service. De souriantes hôtesses s’installent et commencent leur journée de travail.
Une queue se forme puis prend de l’ampleur, des personnes affluant de toutes parts.
— Ils ne vont pas tous en Israël ! s’inquiète Elisabeth.
— Non, c’est un premier regroupement qui se divisera tout à l’heure, pour d’autres destina