Ce vide au-dessus de nos têtes
128 pages
Français

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Ce vide au-dessus de nos têtes , livre ebook

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Description

Le père d’Elijah a été tué dans un attentat. Depuis, l’adolescent déteste tous ceux qui pourraient être les responsables du crime et le voilà prêt à tout pour se venger. La douleur peut-elle balayer les convictions? Combien faut-il endurer de mal pour devenir insensible ou pour tuer à son tour?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 septembre 2018
Nombre de lectures 7
EAN13 9782764436493
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU MÊME AUTEUR CHEZ QUÉBEC AMÉRIQUE
Le Cavalier de l’Abeille , coll. Magellan, 2017.
La Puanteur des morts , coll. Magellan, 2017.
Nouvelle-Orléans , coll. Magellan, 2016.
• FINALISTE AUX PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL 2016
• FINALISTE AU PRIX JEUNESSE DES LIBRAIRES 2017
SÉRIE LES ATYPIQUES
Les Atypiques 3 – Le Sortilège de la sorcière , coll. Gulliver, 2016.
Les Atypiques 2 – Le Masque de l’avant-centre , coll. Gulliver, 2016.
Les Atypiques 1 – Ce jour-là, à 7 h 22 , coll. Gulliver, 2015.
• SÉLECTION ROMAN FRANÇAIS AU PRIX HACKMATACK – LE CHOIX DES JEUNES 2018
Les Forces du désordre , coll. Magellan, 2015.
• 1 RE POSITION PALMARÈS COMMUNICATION-JEUNESSE, 2015-2016, 12-17 ANS
• FINALISTE AUX PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL 2015
• FINALISTE AU PRIX JEUNESSE DES LIBRAIRES 2015, VOLET QUÉBEC, CATÉGORIE 12-17 ANS
• FINALISTE AU PRIX DE CRÉATION LITTÉRAIRE DE LA VILLE DE QUÉBEC 2016
Les Chiens entre eux , coll. Titan+, 2014.
Le Rôle des cochons , coll. Magellan, 2014.



Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Nathalie Caron
Mise en pages : Marquis Interscript
Révision linguistique : Sophie Sainte-Marie et Flore Boucher
En couverture : Photomontage réalisé à partir d’une photographie de Gwoeii / shutterstock.com
Conversion en ePub : Marylène Plante-Germain

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Bouchard, Camille, auteur
Ce vide au-dessus de nos têtes / Camille Bouchard.
(Magellan)
Public cible : Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-3108-5 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3598-4 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3649-3 (ePub)
I. Titre. II. Collection : Magellan.
PS8553.O756C4 2018 jC843’.54 C2018-941216-X PS9553.O756C4 2018

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2018

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2018.
quebec-amerique.com





À mes bons amis de la bibliothèque et du Centre GéoStat de l’Université Laval à Québec :
Chantal St-Louis France Bilodeau Catherine Lacoursière-Chevalier Brigitte Carrier Kim Samson Marion Sauvaire Stéfano Biondo Joë Bouchard et la regrettée Stéphanie Bois-Houde



« Dieu, c’est la solitude des hommes. »
Jean-Paul Sartre Le Diable et le Bon Dieu, acte II
« Un homme ne saurait être trop prudent dans le choix de ses ennemis. »
Oscar Wilde Le Portrait de Dorian Gray
« La démocratie c’est la différence, avec la tolérance, avec la liberté et le respect. Et nous devons vivre dans ces différences. »
Shimon Peres, ancien premier ministre d’Israël



NOTES DE L’AUTEUR
Tous les personnages de ce roman sont fictifs. Les noms sont fictifs.
J’ai cependant cherché à reproduire avec le plus d’exactitude possible l’univers véritable dans lequel baignent les pires groupes criminels au sud des États-Unis. Dans ce contexte, un rapprochement avec une personne vivante ou ayant déjà vécu est possible, mais demeure une coïncidence.
Ce texte a été écrit avant les événements à la mosquée de Québec.
Après la fusillade, il nous est apparu, à mon éditrice et à moi, que le texte devenait trop brutalement réel. D’un commun accord, nous avons donc allégé certains passages afin de ne pas ajouter au traumatisme des victimes de l’intolérance. Toutefois, plusieurs scènes demeurent brutales. Le lecteur n’oubliera pas de les considérer à l’intérieur de leur contexte, celui de la bêtise qui est de tuer à l’aveugle par convictions politiques, par ferveur religieuse ou par profit personnel.


CHAPITRE 1
JE NE PARDONNERAI JAMAIS
À toi, Rahim, je le confirme : je hais tous les tiens.
Je n’ai aucune piti é pour les exactions dont vous êtes victimes. Comme vous n’avez eu aucune pitié pour les dix-sept victimes du Pack Deal Store.
Tu n’es plus mon ami. Ne cherche plus à croiser ma route.
Je ne suis plus le même. Je ne suis plus le petit Elijah, ton copain de toujours, ton presque frère. Je ne suis que rancune. Dégoû t. Venin. Qui sait comment je réagirais, seul en ta présence, désormais ?
Je n’aurai de cesse que tous les tiens, tous les musulmans, aient quitté ce pays. Crains ma vengeance, Rahim !
Dorénavant, je suis rempli de haine.
Elijah
J’appuie sur le bouton « Envoyer ». Un long moment, je fixe le curseur qui clignote près de la fenêtre de confirmation d’envoi. J’ai la tête vide. Je suis épuisé. S’il arrive le moindre malheur à Rahim, ce courriel m’incriminera autant que si j’avais hurlé sa mise à mort dans un porte-voix.
Mais je m’en fous. De tout. Je me moque de la police, de la justice, de la vie et de la mort. De la violence, des peines, des innocents et des proscrits. Qu’est-ce que ça m’a rapporté jusqu’à maintenant ? Le pire chagrin de ma vie. Et mon père, Garrett Simmons, activiste humaniste, de quoi a-t-il hérité ? De la mort. Horrible, inhumaine, inattendue. Et non seulement sa disparition a-t-elle été inutile, elle est nuisible à la cause de ceux qui l’ont tué.
Car en faisant exploser leur bombe sale dans le mail du Pack Deal Store, un franchisé de la chaîne de magasins à grande surface, les islamistes ont tué un homme qui a plaidé la cause des musulmans au sein de l’Amérique chrétienne intolérante. Ils ont assassiné un de leurs plus ardents défenseurs, un des plus puissants. Comme journaliste prônant l’ouverture et témoignant en faveur des minorités, mon père avait ce pouvoir d’éveiller les consciences. Il était de leur côté, merde !
Dommages collatéraux, ont dû se dire ces pourritures en haussant les épaules : la mort de Garrett Simmons, de trois gamins, plus de treize autres victimes dont huit musulmans… Tous reposent maintenant sous terre.
Je passe un doigt distrait sur la cicatrice qui dessine un croissant de lune au-dessus de mon sourcil droit. Comme le croissant de l’islam ! Mon souvenir de l’événement. Mon stigmate du dernier moment où j’ai vu mon père vivant. Une seconde avant que l’engin explosif rempli à craquer de clous et de boulons, et caché dans une poubelle, détone au milieu des consommateurs se disputant les soldes de l’Après-Noël 1 .
— Tu m’accompagnes, Elijah ? m’a demandé papa ce matin-là. J’ai failli perdre la majeure partie de mon travail à cause du disque dur externe qui a lâché. Je dois m’en procurer un nouveau.
— C’est le lendemain de Noël ; il y aura foule. Tu détestes ça !
— Au moins, je profiterai des soldes. Et puis, je n’ai pas le choix. Je dois remettre mon article au journal ce soir. Je n’ai plus de délai. Alors ? Tu m’accompagnes ? Tu as reçu un bon-cadeau, non ?
J’ai appelé Rahim. Il était mon meilleur ami. Le genre de copain qu’on se fait quand on est gamin et qui le reste jusqu’à l’âge adulte. Ce jour-là, je l’ai trouvé grognon.
— C’est la fête des chrétiens qui te rend maussade ?
— C’est mon père. Il ne veut pas que je sorte aujourd’hui. Sans raison. Mes oncles et lui sont bizarres depuis quelques jours. Et ma mère n’arrête pas de bougonner.
— Tant pis pour toi ! Tu ne pourras pas profiter des soldes chrétiens.
— À plus, Elijah !
Peut-être que Rahim ne savait pas vraiment ce qui se tramait, mais sa famille, si. Je sais que les musulmans étaient tous dans le coup. Ils se sont passé le mot : n’

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