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Les petits Platons
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Jean Paul Mongin
illustré par
François Schwoebel
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Les petits Platons |
Date de parution | 01 juin 2014 |
Nombre de lectures | 47 |
EAN13 | 9782361650599 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
René Descartes (1596 — 1650 )
Descartes s’est élevé à Dieu, est descendu dans son âme, a saisi sa pensée, l’a séparée de la matière, s’est assuré qu’il existait des corps hors de lui. Sûr de tous les principes de ses connaissances, il s’est élancé dans l’univers physique. Il a tracé une route qui sera éternellement marquée dans l’histoire de l’esprit humain.
d’après Antoine Léonard Thomas, Éloge de René Descartes , 1765
Pour se distraire de son doctorat, Jean Paul Mongin relut un jour les Méditations métaphysiques de Descartes et y trouva une histoire merveilleuse à raconter aux enfants. Il se dit qu’avant d’écrire de gros livres sérieux de philosophie, il en écrirait de petits rigolos.
François Schwoebel a grandi au sein du bocage normand, guettant les petites bêtes qui nourrissent à présent son imaginaire. Papa de trois petites filles, il partage son temps entre la peinture, le dessin, la vie de famille et les vagabondages champêtres.
C’était une paisible nuit de l’hiver 1629 en Hollande. À côté de son poêle bien chaud qui ronflait et fumait, Monsieur Descartes, gentilhomme, soldat et voyageur, se trouvait à sa table d’écriture.
Tandis que toute la ville, à l’exemple de son perroquet Baruch, était depuis longtemps endormie, Monsieur Descartes, déchiffrant le grand livre du monde, étudiait la taille rationnelle des verres et les météores.
Or voici que, la neige cessant de tomber, l’éclat de la lune projeta la silhouette formidable du perroquet Baruch dans la chambre. Et l’espace d’un instant, Monsieur Descartes crut surprendre dans l’ombre de son compagnon… un Malin Génie qui manigançait des illusions !
Pour Monsieur Descartes, sa chambre, la Hollande et le monde apparurent alors dans toute leur étrangeté, et peut-être, comme des tromperies du Malin Génie. Baruch, le fidèle volatile, et le corps de Monsieur Descartes pouvaient-ils n’être que chimères ?