Stimuler le potentiel d apprentissage des enfants et adolescents ayant besoin de soutien
296 pages
Français

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Description

Pour aider les intervenants actuels et futurs ainsi que les parents dans leur rôle d'éducateur, l'auteure présente une démarche d'enseignement-apprentissage développée pour répondre directement aux besoins des jeunes présentant une déficience intellectuelle ou des difficultés à apprendre. Celle-ci prend en considération les processus cognitifs impliqués dans l'apprentissage ainsi que la dimension émotionnelle qui influencent l'actualisation du potentiel des jeunes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 novembre 2012
Nombre de lectures 6
EAN13 9782760534605
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Normand-Guérette, Denise, 1952-
Stimuler le potentiel d’apprentissage des enfants et adolescents ayant besoin de soutien
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3458-2 ISBN EPUB 978-2-7605-3460-5
1. Enfants en difficulté d’apprentissage – Éducation. 2. Adolescents en difficulté d’apprentissage – Éducation.
3. Déficience intellectuelle 4. Éducation spéciale. 5. Apprentissage. 6. Émotions et cognition. I. Titre.
LC4704. N672 012 371.9 C2012-941 475-1


Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Mise en pages : S HARON O LIVERA S ANTA M ARÍA
Conception de la couverture : R ICHARD H ODGSON

2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012, Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 3 e trimestre 2012 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
En hommage à Moncef Guitouni, qui m’a
guidée pour développer mon intelligence émotionnelle
et qui m’a dit, à la veille de son dernier voyage,
« Écris avec ton cœur ».
PRÉFACE
A l’heure où la pédagogie spécialisée veut contribuer à l’essor d’uneécole basée sur la reconnaissance du droit à l’éducation pour tous et del’égalité des chances, l’ouvrage de Denise Normand-Guérette vient apporterla richesse de son expérience d’enseignante spécialisée, de formatrice desfuturs enseignants et de chercheure. Il contribue à démontrer à l’évidenceque la pédagogie spécialisée « constitue autant une discipline scientifique quel’application pratique de celle-ci […] qui s’efforce de faire en sorte que lespersonnes de tout âge ayant des besoins éducatifs particuliers, de quelquetype et degré que ce soit, bénéficient d’une éducation et d’une formationadaptées aux besoins individuels et centrées sur l’individu, dispenséespar du personnel spécialisé disposant d’une formation adéquate » (CDIP, Terminologie uniforme pour le domaine de la pédagogie spécialisée , 2007).Cette vision de la Conférence suisse des directeurs de l’instruction publique,Denise Normand-Guérette en fait une démonstration convaincante. Pageaprès page, elle nous permet de découvrir la possibilité de pratiquer une tellepédagogie si tant est que nous acceptions de modifier nos représentations etosions nous lancer dans des pratiques novatrices : percevoir autrement, agirautrement, tel est le message fort de cet ouvrage. Un message qui touchechacun des acteurs concernés : les enfants et adolescents « ayant besoin desoutien », les enseignants, les formateurs.
En ce qui concerne les enfants et adolescents : « Tout être humain, malgré ses limitationsphysiques ou intellectuelles, peut apprendre et progresser » affirme l’auteure. Ce postulat, choisicomme fondement de son écrit, convie le lecteur à une reconversion du regard soutenu par denombreux travaux scientifiques. Le diagnostic de « retard mental » n’est pas une fatalité : il ne doitpas nous faire oublier que ces enfants et ces adolescents se construisent, comme tout enfant,au sein d’un environnement dont le rôle est essentiel dans leur devenir. Les modèles biopsychosocial de l’OMS (2001, 2007) et anthropologique de Fougeyrollas (Fougeyrollas et al. , 1998 ;Fougeyrollas, 2010), par leur vision interactionniste du développement et du handicap, nouspropulsent vers des horizons nous invitant à déployer nos efforts pour agir sur les facteurs environnementaux qui faciliteront l’accessibilité au savoir. La démarche pédagogique proposée parDenise Normand-Guérette s’inscrit pleinement dans cette conception. Outre ce changementde regard sur l’enfant handicapé, c’est celui sur l’élève qui subit les effets d’une évolution liée àdes courants philosophiques et épistémologiques. Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtempson le considérait comme un être passif qu’il s’agissait d’instruire. Il a fallu attendre le premierquart du XX e siècle, grâce à l’engagement militant de quelques pédagogues éclairés, pour quecet élève se voie accorder un statut d’acteur de ses connaissances. Cette évolution concerneactuellement le handicap. À l’heure où la Convention des Nations Unies relative aux droits despersonnes handicapées (ONU, 2006) souligne l’importance de la participation des personnes, laposition défendue par Denise Normand-Guérette prend toute sa valeur : l’élève est à considérercomme une personne à part entière, à placer au centre de l’acte d’enseignement ; un élève qu’ils’agit de soutenir sur le chemin des apprentissages en l’écoutant et en le comprenant dansses difficultés, en partant de ce qu’il sait et peut faire, en le mettant en position de participationactive et de conquête de son propre pouvoir sur les choses. Un être humain, dont la dimensionémotionnelle est également à prendre en considération : comme tout enfant et tout adolescent,celui que l’on considère comme ayant une « déficience intellectuelle » possède un inconscient etdes instances de personnalité dans le sens freudien du terme. L’avènement de la psychanalysenous a fait découvrir qu’il ne peut y avoir apprentissage sans désir de savoir, ni motivation sansprise de plaisir : l’affect est au cœur de tout processus cognitif. Cette donnée, l’ouvrage de DeniseNormand-Guérette la souligne avec force, à partir de travaux différents, empruntés à des modèlesthéoriques différents, portant sur le développement de l’intelligence émotionnelle. Le travail del’enseignant s’en trouve transformé : dans une vision holistique du sujet, l’auteure de l’ouvragel’incite à prendre en considération cette « dimension émotionnelle qui influence l’actualisation dupotentiel des jeunes » pour en faire un des piliers de son acte d’enseignement.
Au fil des pages, c’est aussi notre regard sur la pratique du métier d’enseignant spécialiséqui s’enrichit. Un métier qui dévoile toute sa complexité et l’impérieuse nécessité de l’appuyer surde solides compétences professionnelles. Pas de « bon enseignement » sans savoirs théoriques,sans relation pédagogique, sans médiation, sans posture scientifique : la démonstration de DeniseNormand-Guérette, soucieuse d’outiller les intervenants, nous en convainc. Ces savoirs doiventporter sur les mécanismes et conditions d’apprentissage, sur les processus en jeu dans l’acted’apprendre tels que mis en évidence par les travaux scientifiques portant sur le fonctionnementdu cerveau et le développement tant cognitif qu’affectif de tout enfant, et notamment de ceuxque l’on regroupe sous le diagnostic de « retard mental ». Neurosciences, constructivisme,cognitivisme, autant de théories auxquelles l’auteure fait appel pour inviter l’enseignant à voir et comprendre l’apprenant et à construire des situations d’apprentissage adaptées à chacun ;la démarche pédagogique décrite et développée dans l’ouvrage s’y réfère. Au cœur de cettedémarche, il s’agit de placer la relation pédagogique , essentielle pour tout élève, plus encorepour ceux qui ont rencontré l’échec et sont confrontés au sentiment d’impuissance et de nullité.L’intervenant se doit de tenir compte des besoins de ces enfants : être écoutés et entendus, sesentir compris et considérés dans leurs potentialités, être respectés et valorisés. Leur estimed’eux-mêmes demande à être reconstruite, leur confiance en soi rétablie ; l’accès aux savoirsen dépend. À l’enseignant revient alors la tâche de recourir à des formes de communicationpermettant d’entrer en relation avec ses élèves, formes de communication nourries par unequalité fondamentale : la capacité de faire preuve et de témoigner d’empathie, celle dont Rogers(1968) a souligné toute l’importance. À cette condition, une relation se tissera, relation empreintede confiance si l’intervenant parvient à offrir à ses 

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