La Grammaire française des gens d esprit. Du nom au pronom
562 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Grammaire française des gens d'esprit. Du nom au pronom , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
562 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Au lecteur, Vous ne pourrez pas vous passer d'une grammaire où la plupart des exemples sont enfin des citations plaisantes, comme celles-ci : * La femme idéale est celle qui, bien que fidèle, est aussi gentille que si elle vous trompait. (ROUSSIN) * Je crois que notre visite leur a fait du bien. Tu as vu combien ils avaient l'air triste quand nous sommes arrivés, et leur sourire joyeux quand nous sommes partis ? (DUVERNOIS) * L'avantage d'être célibataire, c'est que, lorsqu'on se trouve devant une très jolie femme, on n'a pas à se chagriner d'en avoir une laide chez soi. (LÉAUTAUD) * Quand les femmes seront enfin aussi savantes que des hommes savants, ô amour, vous ne serez plus le sel de la vie, vous en serez le chlorure de sodium. (TOULET) * Lorsque le Tribunal aura vu vos jambes, votre mari ne gagnera rien à montrer les siennes. (FILM) * Une femme sur les genoux, avec laquelle on n'est plus d'accord, c'est lourd. (GUITRY) * Je lui mets un gauche au foie, qui flanquerait des cauchemars à une enclume. (SAN-ANTONIO)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2016
Nombre de lectures 15
EAN13 9782342058932
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Grammaire française des gens d'esprit. Du nom au pronom
Edouard Nicaise
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Grammaire française des gens d'esprit. Du nom au pronom
 
Préface
Pourquoi cette grammaire alors qu’il en existe déjà tant d’excellentes ? Parce que l’auteur a voulu tenter de réconcilier les francophones et les apprenants avec cette matière. Voilà qui est dit.
 
La grammaire est en effet d’une austérité telle que la plupart ne la consultent qu’occasionnellement.
 
L’auteur s’est demandé pour quelles raisons les grammairiens répugnaient à illustrer leurs ouvrages au moyen de citations plaisantes. Par exemple, d’aucuns considèrent que celles-ci jetteraient le trouble dans les classes ; cet argument n’est pas fondé, puisque cette grammaire est destinée au public cultivé des jeunes gens et des adultes. En outre, elle a, aux yeux de certains, quelque chose de d’incorrect, comme si les règles du participe passé ne pouvaient être illustrées que par des exemples collet monté.
 
Au point de vue de l’illustration, l’auteur s’est donc écarté systématiquement de la tradition. Il a privilégié notamment l’exemple pittoresque, la réflexion inattendue ou paradoxale, la citation spirituelle ou humoristique. Le but est de faire sourire le lecteur et, par ricochet, de lui donner, le cas échéant, un supplément d’esprit.
 
La nouveauté est d’avoir illustré cette grammaire au moyen de citations où les gros bataillons ont pour noms Marcel Achard, Michel Audiard, Tristan Bernard, Pierre Daninos, Raymond Devos, Sacha Guitry, Jules Renard, San-Antonio, Oscar Wilde, Georges Wolinski.
Le choix de citations traduites n’est pas non plus traditionnel, mais l’auteur n’a pas résisté au plaisir de vous faire partager l’humour étranger, dès l’instant que la traduction lui paraissait grammaticale.
 
En fin de compte, l’ouvrage n’a exclu que le racisme, l’obscénité, la violence et la vulgarité, afin de rester de bonne compagnie.
 
Dans ses structures, il est traditionnel. On n’y trouvera cependant pas une réponse aux multiples difficultés de la langue française. L’auteur a préféré faire appel à l’intelligence du lecteur, de manière telle que, par exemple, celui-ci sache, d’emblée distinguer l’attribut du sujet et le complément d’objet.
 
Il est possible qu’un lecteur conteste, par exemple, le fait d’avoir placé telle citation sous telle rubrique plutôt que sous telle autre. Certes, l’auteur n’a pas la science infuse et il est prêt à faire amende honorable ici et là.
 
L’ouvrage est consacré à la première moitié des « Parties du discours » : le nom, l’adjectif, le déterminant et le pronom. La troisième partie de l’ouvrage (la syntaxe, la phrase indépendante et la proposition subordonnée) est en cours d’édition chez un autre éditeur. Il restera à en trouver un troisième pour le verbe, l’adverbe, la préposition, etc.
 
L’abondance des exemples a été voulue, afin que leur lecture contribue à mémoriser l’exposé théorique.
 
A ce propos, l’auteur vous doit une explication. Il a dû attendre plus d’un demi-siècle pour trouver des éditeurs. Dans l’intervalle, il s’était intéressé au jeu des citations, de sorte que trois éditeurs ont l’un après l’autre, édité ces citations, tout en regrettant parfois de ne pas avoir de collection susceptible d’accueillir le surplus. Le troisième volume, riche des précédents, a compté vingt-deux mille citations. (Et un autre est en attente avec trente mille.) De jour en jour, de nouvelles citations complétaient donc naturellement le projet. Voilà comment celui-ci a pu être enrichi pendant plus de cinquante ans. Vous penserez, avec raison, que l’auteur s’est bien diverti ; oui, et l’auteur souhaite que la lecture de l’ouvrage soit aussi un divertissement pour les amoureux de la langue française.
 
Devant avoir 90 ans dans quelques mois, l’auteur ne peut guère espérer pouvoir prendre en charge une deuxième édition. Mais la nouvelle voie aura peut-être des imitateurs pour la défense et l’illustration de la langue française.
Avant-propos
Il est utile de rappeler la signification de termes grammaticaux.
 
Le discours ou parole est le langage mis en action par un locuteur .
L’ énonciation est l’acte individuel de parole dans une langue donnée ; elle produit un énoncé .
Lorsque l’énoncé rapporte un événement passé, il s’appelle récit.
 
Le savoir du locuteur quant à sa langue est sa compétence.
L’expression concrète de ce savoir au niveau de l’énonciation relève de la performance .
La marque d’un individu ou d’un groupe sur le plan de la performance est le style.
 
La dénotation est la signification invariante d’un lexème  (mot) ; la connotation est la signification, la coloration, que prennent un lexème ou un énoncé dans une situation donnée. Par exemple, le mot collaborateur est fortement connoté à l’occasion des guerres.
Les lexèmes qui ont la même signification sont synonymes  : vérole et syphilis . Cependant il est fréquent que les synonymes ressortissent à des registres (ou niveaux ) de langue différents.
Ceux qui ont une forme voisine mais des sens différents sont des paronymes : collision et collusion .
Le lexème qui se désigne lui-même, comme unité de langage, est appelé autonyme : chat a quatre lettres ( le chat a quatre pattes).
 
La compréhension ou intension , c’est-à-dire l’ensemble des traits sémantiques , relève de la signification ; l’ extension est l’ensemble des objets concernés par les même traits.
Exemple : piano a pour traits : instrument de musique + à clavier + à cordes frappées. En supprimant le trait cordes frappées , nous diminuons l’intension, mais nous augmentons l’extension, puisque désormais le clavecin (à cordes pincées) est inclus.
 
Un lexème qui n’a qu’une seule signification est monosémique .
Lorsqu’il est polysémique , l’ acception est la signification qu’il possède dans un énoncé.
 
Les mots sont homographes lorsqu’ils ont la même graphie : fier, (se) fier .
Ils sont homophones lorsqu’ils ont la même prononciation : pois, poids, poix.
Lorsqu’ils ont l’une et l’autre à la fois, ils sont homonymes ; par exemple, malgré leur origine commune, il y a deux verbes voler  : se déplacer dans l’air et dérober ; le signe voler représente donc deux lexèmes différents, qui ont chacun leur signification.
 
Le champ lexical est l’ensemble des mots, synonymes ou non, qui désignent les aspects d’un même concept. Exemple : embouchure, delta, estuaire, aber .
Le champ sémantique est l’ensemble des acceptions d’un mot polysémique.
Exemple : delta signifie aussi bien la lettre grecque que les alluvions de l’embouchure d’un fleuve.
 
Il y a lexicalisation lorsqu’un groupe de mots devient une locution relativement figée, autonome, exprimant une unité de pensée : clef anglaise, homme de paille, prendre feu .
Lorsqu’une expression est propre à une langue, elle est un idiotisme.
Les idiotismes de la langue française sont des gallicismes .
 
Un néologisme est une unité lexicale nouvelle ou un sens nouveau d’une unité existante.
Un archaïsme est une unité lexicale qui n’est plus dans l’usage général.
 
Le feu rouge de la circulation est un signifiant  ; le concept de passage interdit qu’il exprime est un signifié  ; l’ensemble des deux est un signe .
Le signe linguistique a trois caractères :
§ Il a deux faces indissociables  : signifiant et signifié.
§ Il est linéaire dans son signifiant : son expression se déroule dans le temps ; c’est la chaîne parlée .
§ Il est arbitraire (immotivé).
 
Passant de la langue au discours, le signe est actualisé .
Le verbe est actualisé par la personne, le mode et le temps ; le nom l’est par un déterminant.
 
La grammaire est générale lorsqu’elle énonce les principes et axiomes ( universaux ) que l’on retrouve dans toutes les langues ; par exemple, l’opposition entre les voyelles et les consonnes, les notions de personne et de temps.
Elle est descriptive lorsqu’elle recense les énoncés d’un corpus et analyse leur structure en vue de décrire les fonctionnements de la langue.
Elle est normative ou prescriptive lorsqu’elle y ajoute des contraintes d’utilisation, des règles  ; c’est la grammaire traditionnelle.
Elle est générative lorsqu’elle permet, au départ d’un ensemble de règles, de décider de la grammaticalité de tous les énoncés possibles construits au moyen d’un ensemble de mots.
 
Plus précisément, la grammaire décrit :
§ les flexions ou variations que subit la forme des mots (la morphologie )
§ les combinaisons que ces mots peuvent avoir entre eux dans la phrase (la syntaxe ).
En raison des interférences (par exemple, en matière d’accord), il est souvent question de morphosyntaxe .
 
Au sens large, la grammaire comprend aussi :
§ la phonétique  : étude des sons du langage ou phonèmes,
§ la phonologie  : étude des phonèmes dans leur fonction linguistique,
§ l’ orthographe  : représentation écrite d’une langue dans un état donné,
§ la lexicologie  : étude du lexique,
§ la sémantique  : étude du sens des éléments du lexique.
 
Lorsque le signe est un substantif, il désigne un objet du monde qui peut être identifié, une réalité extérieure (outre une abstraction) : un référent.
Lorsque deux entités renvoient à la même réalité, elles sont en coréférence  ; par exemple, le pronom représentant et son antécédent.
 
Un terme est un mot qui assume une fonction dans la phrase.
Au sein de l’énoncé, chaque terme se définit par son contexte  :
§ d’une part, la s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents