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Le Petit Livre du participe passé , livre ebook

148

pages

Français

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2017

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Le petit livre du participe passé
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Publié par

Date de parution

26 janvier 2017

EAN13

9782412024102

Langue

Français

le Petit livre du
participe passé
Julien Soulié




© Éditions First, un département d’Édi8, 2017
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.
ISBN : 978-2-412-01956-6
ISBN numérique : 9782412024102
Dépôt légal : janvier 2017
Couverture et mise en page : Émilie Guillemin
Correction : Sandra Acina
Éditions First, un département d’Édi8
12, avenue d’Italie
75 013 Paris - France
Tél. : 01 44 16 09 00
Fax : 01 44 16 09 01
firstinfo@efirst.com
Site Internet : www.editionsfirst.fr


Introduction
« Clément Marot a ramené deux choses d’Italie : la vérole et l’accord du participe passé… Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages ! » persiflait Voltaire, non sans malice… et avec quelque pertinence ! C’est que le participe passé français, héritier direct du participe parfait passif latin (lui-même formé sur une forme spéciale appelée supin), s’est singulièrement compliqué au fil des siècles, jusqu’à devenir la bête noire de bien des Français, et ce à juste titre : sa morphologie, notamment, l’a rendu « faux jumeau » avec bien d’autres formes, problématiques elles aussi (infinitif, imparfait, 2 e personne du pluriel…) ; et que dire de ses règles d’accord, qui comptent parmi les subtilités les plus byzantines de la grammaire française ? La coupe est pleine, n’en jetez plus !
Et pourtant, face à tant de perfidie, de malignité, de perversité grammaticales, il est vain de fuir ; il faut faire face à l’adversité… mais sans défaitisme, sans résignation : comprendre et écrire correctement ses participes, c’est possible ! Nous dirions même plus : c’est tout à fait accessible, avec une once de motivation, un zeste de rigueur et un tantinet de pratique. Après tout, certains n’y trouvent-ils pas amusement et plaisir, au point de participer à des concours d’orthographe truffés de participes piégeux ? Sans aller jusqu’à de telles pathologies, peut-être n’est-il pas inconcevable d’éprouver finalement de l’intérêt, voire une certaine plénitude, à suivre une démarche intellectuelle qui n’est pas totalement dénuée de rigueur et s’apparenterait presque, dans sa beauté épurée, à une démonstration mathématique ?
Conçu pour être aussi exhaustif que possible, ce petit livre est un vade-mecum précieux à emporter partout avec soi ; il sera là pour vous aider à appréhender le participe passé sous tous ses aspects : morphologie, accords, emplois et homonymie… sans oublier un peu de pratique ! N’hésitez donc pas à le dégainer au moindre doute, à la moindre hésitation : il sera le meilleur des GPS pour vous retrouver à coup sûr dans l’univers dédaléen du participe passé…
Remarque
Dans tout l’ouvrage, les formes suivies d’un astérisque (*) désignent les participes passés invariables.


Partie 1
Comment former les participes passés ?
La morphologie du participe passé dépend du groupe auquel appartient le verbe : les participes des 1 er et 2 e groupes sont donc (presque !) tous réguliers, tandis que, comme toujours, le 3 e groupe offre son lot de bizarreries et d’irrégularités.
LE 1 er GROUPE : - é
Tous les verbes du 1 er groupe (infinitif : -er ) forment leur participe passé régulièrement. Il suffit d’ajouter au radical de l’infinitif les terminaisons -é, -ée, -és, -ées : lavé, lavée, lavés, lavées .
Le verbe aller , du 3 e groupe, a un participe passé régulier : allé, allée, allés, allées .
La petite bizarrerie
On ne fait pas de participe sans caser des e !
Attention aux quelques verbes en -éer : agréer, créer, délinéer, énucléer, suppléer … En effet, au féminin, le participe aligne trois e successifs : agréée, créée, suppléée … N’en omettez pas un en route !
LE 2 e GROUPE : -i
Les verbes du 2 e groupe (infinitif - ir , 1 re personne du pluriel -issons ) forment régulièrement leur participe passé en ajoutant au radical de l’infinitif les terminaisons -i, -ie, -is, -ies : fini, finie, finis, finies .
La faute à ne plus faire
Le t est imbuvable !
Hormis pour le verbe maudire , aucun participe passé du 2 e groupe ne prend de t : n‘allez pas en ajouter un (comme on le voit de plus en plus) à il a fini, grandi, vomi, pourri …
Pour vous aider, mettez le participe au féminin : elle est finie, grandie, pourrie. Exit les tomates « pourrites » !
Particularités Le participe passé du verbe maudire (formé sur dire ) prend un t final : maudit, maudite, maudits, maudites . Le participe passé rassis, rassise provient à l’origine du verbe rasseoir . Par la suite, il a donné naissance au verbe rassir . Ne confondez pas le verbe agonir (« agonir d’injures »), verbe du 2 e groupe, avec le verbe agoniser (« être mourant ») du 1 er groupe.
La petite bizarrerie
Soyez bénis, les décrépits !
Le verbe bénir a pour particularité d’avoir deux participes passés : Le premier, le plus courant, s’écrit béni(e) et signifie « qui a reçu une bénédiction » : Soyez béni ! Le prêtre a béni le mariage ; Le second, bénit(e) , est surtout utilisé comme adjectif ; il ne s’applique qu’à des choses et signifie « consacré par une bénédiction rituelle » : pain bénit, buis bénit, eau bénite, il a bénit le bateau .
De même, distinguez bien le participe subi , du verbe subir (« endurer ») avec l’adjectif qualificatif subit(e) , synonyme de « soudain ».
Enfin, ne confondez pas le participe passé décrépi(e) du verbe décrépir (« ôter le crépi ») avec l’adjectif décrépit(e) (« dans la décrépitude, usé par l’âge »).
LE 3 e GROUPE
Comme à tous les autres modes, le 3 e groupe est le royaume de l’irrégularité ! Il conviendra donc de bien distinguer les différents types de participes, en fonction de leur finale, les plus fréquentes étant -i ( fui, parti ) et -u ( battu, lu ). Participes en - i
Les participes passés en -i, -ie, -is, -ies , sont les plus nombreux ; ils sont toujours formés sur des verbes en -ir (mais tous les verbes en -ir ne donnent pas un participe en -i !) : assailli, bouilli, cueillir, dormi*, failli*, fui, menti*, nui*, parti, ri*, senti, servi, souri*, suffi*…
Là encore, comme au 2 e groupe, retenez bien que ces verbes en -ir ne prennent jamais de t au participe ! Participes en -u
Les participes en - u, -ue, -us, -ues , sont issus de verbes en -re ( battre, croire, plaire, résoudre… ), en - oir ( avoir , devoir, savoir… ), parfois en -ir ( venir, vêtir ) : accru, battu, bu, conclu, connu, couru, cousu, cru, crû*, dû, ému, eu, exclu, fallu*, lu, moulu, mû, paru*, plu* ( plaire ou pleuvoir ), pu*, reçu, rendu, répondu, résolu, rompu, su, tenu, tu, vaincu, valu, vécu, venu, vu… Participes en - t
Quelques verbes courants prennent un t final au masculin : confire, couvrir, cuire, dire, écrire, extraire, faire, frire, mourir, offrir, ouvrir, souffrir, qui donnent confit, couvert, cuit, dit, écrit, extrait, fait, frit, mort, offert, ouvert, souffert .
S’y ajoutent les participes des verbes en -aindre/-eindre/-oindre : craint, peint, joint ; des verbes en -duire : conduit, déduit, réduit ; des verbes en - (s)truire : construit , détruit, instruit.
Pour être sûr qu’il y a bien un t final, mettez votre participe au féminin : couverte, cuite, faite, morte… Participes en - s
Un petit nombre de participes prennent un s dès le masculin : absoudre, dissoudre > absous, dissous ; acquérir, conquérir, requérir > acquis, conquis, requis ; asseoir, surseoir > assis, sursis ; clore > clos ; inclure > inclus ; mettre > mis. Participes irréguliers
Deux participes sont franchement irréguliers : être > été* ; naître > né .
La petite bizarrerie
Le participe fait défection !
Certains verbes (souvent obsolètes ou archaïques) n’ont pas toutes les formes de la conjugaison : on dit qu’ils sont défectifs. Parmi eux, quelques-uns n’ont pas de participe passé et ne peuvent donc être conjugués aux temps composés : chaloir (« importer »), gésir (« être étendu »), messeoir (« ne pas être convenable »), paître, ravoir, sourdre… Anomalies
Absous, dissous
Les participes des verbes absoudre et dissoudre prennent un s au masculin ( absous, dissous ), alors que leur féminin est absoute, dissoute .
Remarque
Les modifications orthographiques de 1990 proposent de régulariser cette bizarrerie, en écrivant absous, dissous .
La petite bizarrerie
Résous et dissolu ? Absolument !
À noter : le verbe dissoudre possède un second participe passé : dissolu (« une vie dissolue »). De même, absoudre avait un participe passé, devenu désormais adjectif : absolu , absolue .
À l’inverse, le verbe résoudre possède le participe résolu , mais aussi une forme plus rare : résous, résoute (« de la neige résoute en pluie »).
Conclu, exclu vs inclus
Attention à ne pas vous tromper ! Les verbes conclure, exclure font au participe conclu(e), exclu(e) ; au contraire, le verbe inclure a un participe en - s : inclus, incluse .
Dû, redû, crû, recrû, mû
Les participes des verbes devoir, redevoir, croître, recroître et mouvoir prennent un accent circonflexe au masculin singulier… Mais celui-ci disparaît aux autres formes ( due, redues, recrus, mue… ). En outre, les autres composés de ces verbes s’écrivent sans accent circonflexe au participe, même au masculi

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