151
pages
Français
Ebooks
2020
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Français
Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
05 août 2020
Nombre de lectures
47
EAN13
9782492108006
Langue
Français
Catharina Gauthier est l'héritière d'une des plus grosses fortunes de Paris.
Jeune, belle, travailleuse et talentueuse, elle reste néanmoins loin de la petite fille riche à laquelle l'on pourrait s'attendre.
Après plusieurs lettres de menace et une tentative de meurtre où elle est légèrement blessée, son père décide de prendre les devants avant qu'il ne soit trop tard et fait appel à l'agence Hauffman Security pour la protéger.
Ethan Hauffman, directeur de l'agence et ancien membre des Services Secrets Français, va assurer lui-même sa protection et tenter de découvrir qui lui en veut...
mais les choses ne vont pas se passer comme prévu...
******
Ce livre a été commercialisé en 2018 sous le titre Bodyguard et plus si affinités...
Histoire entièrement réécrite.
Publié par
Date de parution
05 août 2020
Nombre de lectures
47
EAN13
9782492108006
Langue
Français
Léa Trys
PROTECTION
(un peu trop)
RAPPROCH é E
Mentions Légales
ISBN : 978-2-492108-00-6
© Aurélie Martel-Maury, 2020.
Couverture réalisée par Aurélie Martel-Maury
Crédits images : 123RF/Martin Molcan/Andrey Kiselev
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
Du même auteur
MY CROSSS
ESCAPE THE SHADOWS
(série romance contemporaine)
1 - Résilience
2 - Délivrance
3 - Rivalité
4 - Rédemption
CHRONIQUES DE CRIMSON
(série romance paranormale)
1 - De Larmes et de Flammes
2 - De Sang et de Cendres
PROTECTION (un peu trop) RAPPROCHEE
Table des matières
Mentions Légales
Du même auteur
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Épilogue
Vous avez aimé l’histoire de Catharina et Ethan ?
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SUIVEZ-MOI !
PROTECTION
(un peu trop)
RAPPROCH é E
Playlist
Numb — Linkin Park
Faith — Hans Zimmer and Lorne Balfe
Sometimes — Skillet
Sad But True — Metallica
The Bitter End — Placebo
Fire To The Night — Native 51
World On Fire — The Royal Concept
Where You Belong — The Weeknd
All Of The Stars — Ed Sheeran
Use Somebody — Kings Of Leon
Paradise — Within Temptation
1
Catharina
Je fixe Susanne d’un regard morne en me demandant quelle mouche a piqué mon père le jour où il a décidé de l’épouser. Et aussi comment a-t-il pu ressentir un quelconque sentiment amoureux à son égard. Parce qu’il faut clairement le reconnaître, ma belle-mère débarque d’une autre dimension. Je ne comprends pas comment on peut passer autant de temps à se regarder dans un miroir. Il faut lui concéder que c’est une belle femme, mais être autant vaniteuse frôle le ridicule. J’en suis encore à essayer de comprendre comment elle a pu porter deux enfants et ainsi mettre son corps à mal.
Lorsque mon père me l’a présentée il y a un peu plus d’un an, j’ai pensé à tort que ça ne durerait pas. Bien mal m’en a pris, car en vingt-quatre ans d’existence, je ne l’avais jamais vu me présenter qui que ce soit. Si au début, j’étais ravie pour lui, car il refaisait enfin sa vie — et il était grand temps —, j’ai rapidement déchanté en apprenant à la connaître. Bien évidemment, je ne suis pas stupide et je me doute bien qu’il a dû avoir des aventures, mais il a fallu que ce soit sur elle qu’il jette son dévolu.
Susanne Lambert a très vite emménagé dans notre duplex et a mis sa patte partout, enlevant des objets ayant appartenu à ma mère pour mieux s’approprier l’endroit.
Et puis, il y a dix jours, Susanne Lambert est devenue Susanne Gauthier, et j’ai hérité par la même occasion d’une demi-sœur et d’un demi-frère. Alice est un vrai rayon de soleil et nous sommes rapidement devenues amies. En revanche, son frère a tendance à m’exaspérer. Apparemment, je lui ai tapé dans l’œil et il s’est mis en tête de me mettre dans son lit. Pour lui, même si nos parents sont désormais mariés, nous n’avons aucun lien ensemble. Il n’a pas tort, cependant je trouve cela trop bizarre et puis surtout, il ne m’intéresse pas. Certes c’est un bel homme, mais c’est également un gros con ! Et c’est un aspect rédhibitoire pour moi.
Tout cela nous amène à l’instant présent. Mon père et sa charmante épouse sont de retour de leur croisière dans les Fjords, et ça fait une bonne heure que nous sommes tous réunis dans le salon à écouter Susanne nous raconter leur voyage et comment elle a réussi à parfaire son bronzage. Je ne suis pas vraiment ses explications, mon attention est davantage focalisée sur mon père. J’ai beau ne pas apprécier sa femme, au moins lui semble heureux. C’est l’essentiel.
— Qu’est-ce que tu en penses, Cat ? me demande-t-elle tout à coup.
Mes yeux bifurquent dans sa direction. Elle me fixe d’un regard sombre, droite comme un i et ses mains manucurées posées sur ses genoux.
— Pardon ?
Je la vois retenir une grimace. Elle n’apprécie pas que je ne l’écoute que d’une oreille distraite.
— Je disais, le soleil est vraiment bon pour la peau. Cette escapade m’a revigorée ! J’ai l’impression d’avoir rajeuni de dix ans.
Je dodeline de la tête tout en me demandant comment cette femme qui ne pense qu’à sa ligne, à sa beauté, à ses rides et j’en passe, a fait pour élever une fille comme Alice. Elles se ressemblent énormément physiquement. Toutes les deux sont de grandes rousses aux yeux verts et arborent une taille fine. On pourrait presque les prendre pour des sœurs, mais émotionnellement, elles sont le jour et la nuit.
Mon téléphone sonne dans mon sac. C’est déjà la seconde fois en cinq minutes. Si c’est bien la personne à laquelle je pense, mon calvaire ne devrait pas tarder à prendre fin.
— Excuse-moi, Susanne, la coupé-je. Je suis vraiment désolée, mais ça doit être important pour que ça insiste ainsi.
Ma belle-mère stoppe son monologue et me lance un regard réprobateur. Je ne lui prête pas davantage d’attention et me lève de la causeuse que j’ai investie depuis mon arrivée.
— Pas de problème, Catharina, finit-elle pas dire d’un air forcé.
Je suis persuadée qu’elle pense que je suis une ingrate, mais son jugement m’importe peu tant qu’elle rend mon père heureux.
Je me dirige vers l’entrée de la pièce. J’ouvre mon sac posé sur le guéridon puis fouille à l’intérieur jusqu’à y dénicher mon téléphone portable qui sonne pour la troisième fois.
— Allo ? dis-je après avoir décroché.
— Cat ? Enfin ! Alors, besoin d’aide du coup ? T’es prise en otage ?
Jennifer, ma meilleure amie.
Le coin de mes lèvres se retrousse, mais je prends soin de rester dos aux autres pour qu’ils ne le remarquent pas.
— Oh, mon Dieu ! m’écrié-je, feignant d’être paniquée. Mais comment t’as fait ça ?
— Oui, oui… vas-y fais ton petit numéro !
Son rire fuse à travers le combiné et moi, je me mords les joues pour ne pas en faire autant.
— Mais ça va, toi ? continué-je complètement affolée.
— Bon, s’impatiente-t-elle. Tu me rejoins ? Au Sup , ça te va ?
Et comment !
Je me passe une main sur le visage avant d’agripper ma nuque.
— Oui, j’arrive tout de suite ! Ne t’en fais pas, je me dépêche !
— Dac, à tout à l’heure !
Je range mon téléphone dans mon sac et, continuant mon jeu d’actrice, je me tourne vers le reste de ma famille. Ils me regardent avec curiosité — sauf ma belle-mère qui a mieux à faire.
C’est maintenant que tout se joue !
— Que se passe-t-il, ma chérie ? s’inquiète mon père en venant vers moi.
— C’est Jen, sangloté-je. Elle a eu un accident…
— Oh, mon Dieu ! s’exclame-t-il en me prenant dans ses bras. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Il adore Jen, c’est un peu sa deuxième fille, et ça me peine de lui mentir, mais c’est pour la bonne cause. Parce que je suis à deux doigts de me tirer une balle en pleine tête. Malheureusement, je n’ai pas d’arme à feu, mais je crois bien que je serais prête à aller chercher un couteau dans la cuisine pour m’ouvrir les veines. Ou alors à m’en servir contre Susanne. C’est d’ailleurs peut-être une meilleure idée, après tout je suis trop jeune pour mourir, j’ai encore beaucoup de choses à vivre. Contrairement à elle qui passe ses journées à s’admirer dans un miroir ou à dépenser l’argent de mon père.
— Rien de grave apparemment. Je ne sais pas trop comment elle a fait, mais elle a surtout eu la peur de sa vie. Oh… si tu l’avais entendue, elle était complètement affolée !
Je me saisis de mon sac et le porte à mon épaule en me tournant vers ma belle-mère.
— Je suis vraiment désolée, mais il faut que j’y aille. Je ne peux pas la laisser comme ça. Vous ne m’en voulez pas ? demandé-je de mon air le plus chagriné. Je suis vraiment, mais vraiment désolée, de ne pas rester plus longtemps.
— Non, ne t’inquiète pas, file voir ton amie, m’ordonne mon père.
— Oui, enchaîne sa femme, il faut que tu sois là pour elle.
Je doute de sa sincérité en voyant sa mine chiffonnée
— Je viens avec toi ! s’exclame tout d’un coup Alice. Jennifer est aussi mon amie et je veux être là pour elle.
J’éprouve une certaine jubilation en l’entendant proposer cela, et ça m’enlève une épine du pied. Alice est mon amie et il n’était pas question de la laisser supporter le récit de sa génitrice tandis que je vais m’amuser.
— Il n’y a pas de souci. On ne sera pas trop de deux pour lui remonter le moral.
— Dépêchez-vous, les filles ! Ne la faites pas attendre ! ajoute mon père.
Alice me rejoint et attrape ses affaires. Sa mère pince les lèvres, mais ne dit rien, préférant garder pour elle-même son ressentiment.
Nous les quittons rapidement après les avoir embrassés et nous engouffrons dans l’ascenseur privé. Nous gardons le silence pendant la descente et rejoignons ma voiture garée en sous-sol. Mais une fois à bord de mon SUV et les portes refermées, nous sommes prises d’un fou rire incontrôlable.
— Punaise… Cat, merci ! glousse Alice.
— Je comptais t’emmener, tu sais. Même si je ne savais pas vraiment comment m’y prendre.
Il nous faut plusieurs minutes pour tenter de retrouver notre calme. J’inspire et souffle à plusieurs reprises puis je démarre enfin. Aussitôt la musique 1 se met à résonner dans l’habitacle, bientôt accompagnée par la voix de Chester Bennington.
— Bien. Donc Jen va bien ? s’assure mon amie.
— Mieux que bien, lui confirmé-je. Elle nous attend au Sup .
— Génial !
Je sors la voiture du garage puis m’engage sur la route. Nous longeons les jardins du Palais Royal,