Le courroux du bottier , livre ebook

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2020

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Germanie, Province de Walburg, 1360. Huit années après la fin de l’épidémie de peste.


Arn est apprenti-bottier dans la ville fortifiée de Walburg, capitale de la Province du même nom.


Ou plutôt, il l’était.


Surpris en plein ébats avec Günther, il est contraint à fuir la ville en pleine tempête de neige tandis que son beau forgeron est fait prisonnier par la Garde de la Ville. La justice de la Ville, sous la houlette de Marcus, le Prince-évêque tyrannique, ne laisse planer aucun doute quant au sort réservé au forgeron. Il sera pendu, haut et court.


La fuite d’Arn lui laisse un sentiment amer, la terreur occultant en partie l’horreur du tournant que vient de prendre sa vie. Il aurait voulu mourir avec son amant.


À moitié gelé, en lisière de bois, après une nuit de marche forcée dans la neige épaisse, des hommes vêtus de peaux de loups le trouvent.


Ils ne sont pas seuls. Il y a des loups à leurs côtés. Des vrais. Et eux aussi sont terrifiants.

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Publié par

Date de parution

07 mai 2020

Nombre de lectures

9

EAN13

9782376767428

Langue

Français

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Le courroux du bottier
Copyright de l’édition française © 2020 Juno Publishing
© 2020 George J. Ghislain
Relecture et correction par Valérie Dubar, Sandrine Joubert
 
Conception graphique : © Lucile Kos
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l'ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-742-8
Première édition : mai 2020
 
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
Prologue
La tanière des loups
La louve pourpre
Les meurtrissures de l’âme
Les nuits froides
Le village englouti
Une pause dans le temps
Le souffle de la tempête
La meute
La vérité sombre
Terres d’ombre
Purification par le feu
La langue verte
Le torrent sépulcral
L’amertume du loup
La réplique des loups
Le châtiment des lâches
Ivresse et gueule de bois
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Au clair de lune, ils chantent l’amour, et la lune leur répond avec cette même tendresse, éclairant leurs nuits, comme vous éclairez les miennes.
 
À mon Palou, à mes enfants, à ma meute.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Homo homini lupus est .
(Plaute, vers 195 av JC).
 
Repris par Thomas Hobbes, 1651.
L’homme est un loup pour l’homme.
 
Mais peut-être que les loups ne seraient pas de cet avis.
 
Il y a des hommes, des femmes, qui vous entourent et qui démentent le fait que l’homme est un loup pour l’homme.
 
C’est le cas de mes bêta-lecteurs, et notamment S. et P., qui me rappellent mes origines avec humour.
C’est le cas de ma Maison d’Édition, une meute fourmillante.
C’est le cas de mon illustratrice, pour cette sympathique collaboration.
C’est le cas de toutes celles et ceux qui sont proches, ou moins proches, et qui me soutiennent.
C’est le cas de mes lectrices, de mes lecteurs, qui voyagent avec mes mots.
 
 
À vous toutes et à vous tous, merci.
 
 
Le courroux du bottier
Les loups de Walburg #1
 

 
George J. Ghislain
 

 
Prologue
 
 
 
 
La nuit était plus noire qu’une nuit ordinaire. Sans les épais nuages chargés de neige, la lune et les étoiles auraient guidé ses pas. Le froid était si vif qu’il ne sentait plus ses pieds, ni ses mains.
Ni ses blessures.
Le sol, recouvert d’un épais manteau blanc, rendait sa progression à l’aveugle encore plus difficile, mais en même temps, ses nombreuses chutes étaient amorties, ne rajoutant pas trop à ses douleurs.
Arn savait qu’en ne prenant pas le temps de se reposer, il vouait sa fuite à l’échec, épuisé, éreinté, il finirait par tomber et ne plus se relever. Mais pouvait-il prendre le risque de s’arrêter ? Il parcourrait au mieux une lieue dans le noir, mais au matin, ses poursuiveurs, frais et reposés, et surtout, à cheval, n’auraient aucun mal à suivre sa piste clairement tracée dans la neige. Et avant le midi, ils lui auraient mis la main dessus.
Et il serait pendu.
Comme Günther.
Peut-être aurait-il la chance de ne pas être émasculé avant que le nœud se serre autour de son cou et que la courte chute, dans le vide, ne lui brise la nuque.
Arn tomba et cette fois, il se cogna la tête sur un rocher qui émergeait de l’épais tapis. La douleur était si intense qu’il pensait s’être fracturé le crâne. Il resta un bon moment sans bouger, tentant de retrouver ses sens tandis que le froid paralysait ses muscles insidieusement. Puis les larmes, de rage, de frustration, de désespoir, libératoires aussi, le submergèrent.
 
 
Ils avaient été piégés.
Piégés par Otto, le jeune frère de Günther.
Ni Günther ni Arn n’étaient mariés. Günther travaillait à la forge de son père, avec son frère Otto. Et lui, il travaillait chez Hermann-le-Bottier. Le vieil homme lui céderait son affaire dans un an ou deux. Aurait dû lui céder. Tout cela était fini maintenant.
C’était un métier exigeant, précis. Et au dire d’Hermann, il était doué.
Le vieil homme affirmait qu’il ferait l’un des meilleurs bottiers de la province. Arn en doutait, car il lui semblait qu’il avait encore tout à apprendre.
Otto n ’ avait pas supporté de voir le rapprochement – interdit – entre son frère et lui. Ce qui était d ’ abord passé aux yeux de tous pour de l ’ amitié était devenu inavouable l ’ automne dernier.
C’était presque accidentel, à cause de l ’ alcool. Sortis tous les deux de la taverne des Deux Loutres pour soulager leur vessie dans la ruelle, ils avaient fait ce que tous les hommes font, se comparer l ’ un à l ’ autre. L ’ alcool ayant supprimé les inhibitions, ils avaient ri de leurs différences. Günther, de loin le plus audacieux, avait saisi le membre d ’ Arn à la fin de la mixtion, comme pour en secouer la dernière goutte en riant de la longueur qu’il disait impressionnante, et de la finesse, toute relative, de ce membre. Un truc de gars, comme une pesée entre potes, qu’ils font tous quand ils sont en groupes, sans pouvoir dire pourquoi. Peut-être pour se rassurer quant à leur virilité.
Saoul, Arn lui avait rendu la politesse et s’était exclamé, avec sincérité que si Günther était effectivement plus court que lui, il était en revanche bien plus épais. Il y avait eu un moment de flottement et sans autre forme d ’ avertissement, Günther l ’ avait embrassé.
Sans le soudain brouhaha tinté de rires et de musique, témoignant que la porte de la taverne s’était ouverte, et annonçant indirectement l ’ arrivée d ’ autres pisseurs, Arn n ’ aurait pu s’écarter à temps, ils auraient été aperçus.
Ils étaient saouls. Mais pas le lendemain. Les moments furtifs où une main se glissait sous la table – le plus souvent à l ’ instigation de Günther, car Arn était trop timide pour oser braver l ’ interdit – se faisaient de plus en plus fréquents, pressants et cela se répétait chaque jour et jusqu’ici, personne n ’ avait rien remarqué.
Ils auraient dû avoir la prudence de changer d’établissement régulièrement, pour diluer les risques de se faire prendre – bien que jusque-là, rien de bien « méchant » n ’ avait été commis.
 
 
La taverne des Deux

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