L'Ordre Mondial des Élites , livre ebook

L’OrdreMondial
DesÉlites
Romandystopique et fantastique


L’OrdreMondial
DesÉlites


K.   F.Andrews
© JennInk Éditions
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1republication : janvier 2017 sous le titre : Le dérobeurd’âmes en autoédition.
Avertissement

Cetouvrage est une fiction adressée à un public averti(comporte des scènes violentes qui peuvent heurter lasensibilité) et toute ressemblance avec des personnes ou dessituations ayant existé ne serait que pure coïncidence.
Toutereproduction ou diffusion à titre gratuit ou onéreuxest strictement interdite et réservée à l’usageprivé du client.
Mot des auteures

L’OrdreMondial des Élites est une fiction futuriste dans un monde parti à la dériveà la suite d’une pandémie mondiale. Vous ydécouvrirez notre vision des secrets de l’existence.Nous avons voulu vous faire partager l’univers de nos deuxpersonnages principaux, en étant tantôt dans la têtede l’un, tantôt dans celle de l’autre. Attention,l’exercice est un peu périlleux au départ, letemps de s’y habituer, mais vous découvrirez par lasuite l’intérêt de l’avoir fait.
Celanous a permis aussi de mieux cibler les sentiments des deuxprotagonistes et de découvrir leur histoire à traversleur manière d’appréhender les situations que lavie va leur imposer.
Mercid’avoir acheté ce livre, nous vous en souhaitons uneagréable lecture…

K.F.Andrews
Àtous ceux qui ont compris que nous n’étions pas làpar hasard…
« Lesyeux sont le miroir de l’âme… »
Chapitre   1 – Agathe
2037


J’aivingt-cinq ans aujourd’hui. Je m’appelle Agathe et suisnée dans une famille d’artisans. Mon père étaitélectricien, il avait sa petite entreprise et ma mèretravaillait dans un salon de coiffure parisien très cotéà l’époque. Autant dire qu’ils n’ontpas eu beaucoup de temps à nous consacrer à ma sœuret moi, néanmoins ils ont travaillé dur et je ne leuren veux pas.
Depuismon enfance, je me suis toujours sentie différente des autresfilles. Je fais des rêves récurrents depuis l’âgede cinq ans et n’en comprends toujours pas le sens aujourd’hui.Parfois , il m’arrive de savoir ce qui va se passer, mais je n’enparle plus, j’en ai trop souffert dans mon enfance. Quand j’aivoulu me confier à une copine au collège, elle m’apiégée et a divulgué mes confidences sur unréseau social, ça m’a valu les moqueries de tousmes camarades et je suis devenue leur boucémissaire. J’ai été harcelée durantsept années pendant lesquelles j’ai préféréme taire, car mes parents avaient d’autres soucis, je nevoulais pas les accabler davantage. Le soir en rentrant, je meréfugiais dans ma chambre pour pleurer et c’est comme çaque mon ordinateur est devenu mon meilleur ami. J’y ai passédes heures, voire des années, pour oublier ces sales moments.Mes camarades avaient beaucoup de ressources et tout un tas d’idéespour me mettre dans des situations compliquées. Le pire de messouvenirs restera celui où Mattéo s’est amuséà me faire croire qu’il voulait sortir avec moi. Ilm’avait donné rendez-vous tout près du gymnase,puis il m’a embrassée et nous sommes restésensemble jusqu’à la sonnerie. Et le lendemain, monbaiser a fait le tour du collège avec des commentairesdésobligeants sur ma façon d’embrasser, mes seinspas assez gros et je n’irai pas plus loin dans les détails.J’ai bien cru que cette fois-ci je ne m’en remettrais paset cela a perturbé mes relations avec la gent masculine. J’aifait croire à ma mère que j’étais maladeet je ne suis pas allée en cours pendant une semaine, maisensuite, j’ai dû affronter la réalité.C’est à partir de là que je me suis fait tabasserrégulièrement. Ma technique était de me mettreen boule pour protéger au maximum mon visage, c’étaitplus facile de cacher des bleus sur le corps. J’ai cherchéà oublier ces années de malheur, jusqu’au jour oùj’ai enfin compris qu’il fallait m’en servir commeune force.
Lecôté positif dans tout ça, c’est que jesuis devenue une vraie pro de l’informatique, une autodidacte.J’ai créé mon propre blog qui m’a servid’exutoire. J’y racontais mes rêves en espérantqu’un jour, peut-être, quelqu’un m’aiderait àles comprendre. J’ai vite déchanté, depuis jel’ai fermé.

L’annéede mes huit ans, en 2020, un virus venu d’Asie s’estrépandu dans tous les pays du monde, faisant des milliers demorts. Le gouvernement français a confiné lapopulation, et je me souviens qu’à l’époque,ma mère est restée à la maison pour s’occuperde nous, car le salon de coiffure où elle travaillait a dûfermer, comme beaucoup d’autres commerces. Plus d’écolependant deux mois, ce n’était pas pour me déplaire,car j’ai eu un court répit durant cette période.
L’annéequi a suivi a été l’une des pires, car le virusen question a continué de se propager en créantdifférents variants, faisant tourner en bourrique lesautorités sanitaires de chaque pays. En France, les décisionsprises par le gouvernement ont mis l’accent sur l’incapacitéà gérer cette crise qui passait par des phases decouvre-feu puis de confinement, dans le but de maîtriser lapropagation de cette nouvelle maladie. La population françaisea commencé à avoir des doutes sur l’utilitéde ces mesures nous privant un peu plus de nos libertés,jusqu’à ce qu’un vaccin vienne calmer les espritsde ceux qui en avaient peur. Mais la situation a continué àse dégrader , laissant apparaître une crise économique mondiale sansprécédent. Mon père a suspendu son activitéet malgré les aides de l’État français,qui n’en étaient pas puisqu’il a fallu rembourser,il s’est endetté au point de devoir déposer lebilan deux ans plus tard. Il a perdu son entreprise et nous notremaison car le salon où travaillait ma mère a ferméégalement, et elle a été licenciée. Quandje les ai vus toucher le fond, je m’en suis voulu, car si jeleur avais raconté mes rêves, ils n’auraient sansdoute pas tout perdu, les choses auraient étédifférentes.
Quelquesannées après cette grande crise mondiale, qui a durépresque cinq ans, les seuls points positifs ont étécertainement les progrès scientifiques. Les recherchesentreprises au cours de ces années chaotiques ont permis defaire un grand pas au niveau de la santé. Tout ceci a conduitun chercheur réputé à mettre au point untraitement actif et nous croyions enfin voir le bout du tunnel maisça n’a pas été le cas. Nous n’avonsjamais vraiment retrouvé nos libertés depuis cettepériode.
Unpeu plus tard, une étude menée par une équipe descientifiques, issus de tous pays, a permis de faire un bond dansl’histoire de l’humanité en découvrantcomment traiter les cancers. Grâce à la nanotechnologie,nous agissons directement sur les cellules concernées et lestraitons sans endommager les autres. La population ne meurt plus decette maladie depuis quelques années, cependant nous n’avonspas vaincu la mort pour autant.
Cettepandémie a laissé de grosses séquelles dansnotre histoire, car les gens se sont éloignés de leurfamille et amis, ont perdu peu à peu les bonnes manièresmême celle de se dire bonjour. Certains se sont crus plus fortsavec la vaccination de masse et ont tenté de rattraper letemps perdu, mais il y avait trop de dommages collatéraux pourque l’économie reprenne. Beaucoup de pays ont étéplongés dans le chaos et la France a connu une révolutionbien pire que celle de 1789. Aujourd’hui, il reste encore desvestiges : beaucoup de locaux désaffectés, deslignes de métro inutilisables, car la mairie manque de moyenset de soutien financier pour les remettre en état. Le paysagede la capitale a quelque peu changé, mais le monumentprincipal est toujours debout.
En2030 , nous avons cru au retour d’un nouveau virus encore plusviolent, comme si la planète avait tranché et nouslançait un nouveau défi. Celui de la dernièrechance ! Ce phénomène a frappé un peupartout dans le monde, avant de se stabiliser en France. Tous lespays ont d’abord minimisé cet événement,car il n’