De Sang et de Cendres (Chroniques de Crimson T.2) , livre ebook

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2020

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La mort.


Dans mon quotidien d'agent du Conseil, j’y suis souvent confrontée.


Mais les choses sont différentes lorsqu'elle se présente à notre porte.


Côté cœur, ce n'est pas mieux non plus.


Trois pas en avant, deux pas en arrière.


Vous connaissez l'expression ?


Quoi de mieux que me plonger dans le travail pour oublier ?


En plus, c'est le bordel chez les métamorphes.


Mais si tout ça me menait bien plus loin que je ne le pensais ?


La poisse est de retour...

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Publié par

Date de parution

28 septembre 2020

Nombre de lectures

53

EAN13

9782492108037

Langue

Français

Léa Trys
 
 
 
DE S ANG
ET DE C ENDRES
 
MENTIONS LÉGALES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-492108-03-7
 
© Aurélie Martel-Maury, 2019.
Couverture réalisée par Aurélie Martel-Maury
Crédits images : 123RF/lightfieldstudios/Branislav Ostojic
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre
 
DU MÊME AUTEUR
 
 
 
MY CROSSS
 
ESCAPE THE SHADOWS
(série romance contemporaine)
 
1 - Résilience
2 - Délivrance
3 - Rivalité
4 - Rédemption
 
 
CHRONIQUES DE CRIMSON
(série romance paranormale)
 
1 - De Larmes et de Flammes
2 - De Sang et de Cendres
 
 
PROTECTION (un peu trop) RAPPROCHEE
 
Table des matières
MENTIONS LÉGALES
DU MÊME AUTEUR
Playlist
Chapitre premier
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Épilogue
BONUS
BRASIER
Les Éléments

 
 
 
 
DE SANG
ET DE CENDRES
 
 
Playlist
 
 
Heart of Courage — Two Steps From Hell
One Man’s Strength — Sky Mubs
Power — Isak Danielson
Hope For A New Year — Sky Mubs
Days Past — In Closing
Seven Nation Army — Ramin Djawadi
Furies — Extreme Music
It doesn’t Matter — Alison Krauss
Journey Into Night — Ramin Djawadi
Coma White — Marilyn Manson
The Truth — Audiomachine
Nightwalkers — Cult Of Luna
Jenny Of Oldstones — Ramin Djawadi
Sacrifice — Christophe Beck
Pulse — David Eman
Before Time — Thomas Bergersen
Empire Of Angels — Thomas Bergersen
The River — Blues Saraceno
Sanctuary — Robert J. Kral
A New Voice — Ramin Djawadi
Without You — Ursine Vulpine & Annaca
12 Stones — In Closing
 
 
 
 
 
Chapitre premier
 
 
 
 
J’émergeai doucement du sommeil, cependant je n’avais pas envie d’ouvrir les yeux. Je n’étais pas seule dans la pièce, je sentais la présence de mon père. Alors les derniers événements me revinrent en mémoire. Il était venu me chercher et il était resté. J’avais conscience que, même s’il n’était pas très présent dans ma vie, il veillait sur moi, comme en ce moment. Il le faisait de loin, mais j’aurais apprécié l’avoir auprès de moi plus souvent.
La vision du corps inerte de ma mère surgit dans mon esprit et le déchirement dans mon cœur se raviva, aussi ardent que lorsque j’avais perdu connaissance. Je ne savais pas combien de temps j’avais passé à dormir, mais j’aurais aimé que ce soit encore le cas. Un sommeil sans rêves, sans douleur, où plus rien n’existait. Juste le néant.
L’émotion me noua la gorge, mes yeux me brûlèrent et mes poumons se comprimèrent dans ma poitrine. J’avais mal… j'étais à l'agonie. Et j’eus beau essayer de les retenir, les digues cédèrent et les larmes se déversèrent en torrent sur mes joues. Je peinai à respirer et mon corps fut secoué par de violents spasmes. Tout tournait en boucle dans ma tête. J’avais l’impression d’apporter le malheur. Ma véritable mère était morte, car je n’étais pas celle que j’aurais dû être, et aujourd’hui Félicia, la femme qui m’avait élevée et aimée, venait de s'éteindre à son tour. Par ma faute aussi.
Je sentis le matelas s’affaisser dans mon dos et une main se posa sur mon épaule.
Mon père.
Il la pressa et me força à lui faire face. Je ne résistai pas et me retournai pour me jeter dans ses bras. Mon père me serra fort contre lui en murmurant des paroles réconfortantes à mon oreille. La chaleur que dégageait son corps me fit du bien et me réchauffa le cœur. J’avais l’impression d’être glacée jusqu’aux os alors que c’était une chose impossible. J’aurais tellement aimé l’avoir plus souvent avec moi...
Lorsque j’étais petite, il m’avait énormément manqué et j’avais à de nombreuses reprises pleuré lorsqu’il partait, même si je comprenais que c’était pour ma sécurité. J’avais besoin de lui, alors que lui aspirait à tout mettre en œuvre afin que je sois en sureté. C’était toujours le cas, mais j’étais plus à même de me défendre et aujourd’hui, son soutien m'était indispensable.
Pendant plusieurs minutes, il me berça comme lorsque j’étais enfant et qu’il me consolait. Il ne dit rien et se contenta de m’apaiser par sa simple présence. Ça ne combla pas le vide que j’avais dans mon cœur, mais c’était déjà ça.
 
Après plusieurs minutes ainsi, les larmes se tarirent et je me dégageai de son étreinte en ouvrant les yeux. Je devais affronter la réalité même si elle me détruisait un peu plus chaque jour. Je m’assis sur le lit et rassemblai mes cheveux sur mon épaule tout en regardant autour de moi. Une seule lampe était allumée sur une table de chevet, mais malgré la pénombre, je pouvais voir comme en plein jour que la pièce était spacieuse et les murs de couleur crème. J’étais dans un lit à baldaquin recouvert de draps et voilages blancs. Une armoire en bois sombre lui faisait face et il y avait aussi une coiffeuse.
— Je suis passé chez toi et t’ai rapporté quelques affaires, m’annonça mon père d’une voix douce.
Je me détournai de la contemplation de l’armoire pour l’observer. Ses longs cheveux bruns étaient attachés en une queue de cheval basse et son visage si joyeux d’ordinaire exprimait une profonde lassitude. Il ne vieillissait pas, pourtant, en cet instant, j’avais l’impression de le voir plus vieux, comme si le poids de tous les siècles vécus pesait lourdement sur ses épaules d’ordinaire si robustes.
C’était la deuxième fois de ma vie que je le voyais avec un air si triste même si je me doutais qu’aujourd’hui, sa peine était moindre et n’était pas destinée à Félicia. S’il était malheureux, c’était pour moi, car il ressentait ma douleur.
— Où suis-je   ?
Il me sourit tristement et posa une main sur la mienne.
— Tu es au manoir Carmichael, trésor. Tu as besoin de repos et tu peux rester ici autant de temps qu’il le faudra.
J’acquiesçai d’un geste machinal de la tête tout en me rendant compte que ma question était stupide. Où aurait-il pu m’emmener   ? C’était ici ou chez moi. La meilleure option était de me conduire auprès des amazones.
Je n’avais jamais vu le royaume de mon père, encore moins sa demeure. Y aller aurait été synonyme de mise en danger, car j’étais un moyen de pression pour lui. Beaucoup désiraient sa tête pour prendre sa place aux Enfers, mais il était intouchable. Trop puissant pour n’importe quel démon. Seulement moi, je ne l’étais pas. Ni lui ni moi ne savions quelle serait ma puissance à mon vingt-huitième anniversaire. Mais Sam ne voulait pas que l’on découvre mon existence et que l’on s’en prenne à moi pour l’atteindre. Il préférait attendre de voir de quoi j’étais capable.
— Ça fait combien de temps que je suis là   ? finis-je par lui demander.
— Deux jours.
Je le regardai perplexe.
— J’ai dormi pendant tout ce temps   ?
Il acquiesça silencieusement tout en se mordant la lèvre inférieure.
— Tu as eu un sommeil très agité, m’informa-t-il, l’air contrarié. Le premier jour, tu as fait beaucoup de cauchemars. J’ai essayé de pénétrer ton esprit, mais tu me repoussais à chaque fois.
Sa main toujours rivée à la mienne se crispa légèrement et son regard se voila. Ce devait être éprouvant pour un père d'échouer à soulager son enfant.
— Anya a fait venir les Manson et ensemble, nous avons réussi à te plonger dans un sommeil sans rêves. Tu as pu ainsi dormir toute une journée et reprendre des forces.
C’était une bonne idée, mais je me sentais toujours faible. Je fermai un instant les yeux et me concentrai sur mon pouvoir. Une minute passa sans que je n’arrive à en dénicher la moindre étincelle. J’avais beau fouiller au plus profond de moi, je ne le détectai pas. La panique m’envahit et je me redressai d’un bond sur mon lit. Je ne décelais rien de la flamme qui brûlait en moi d’habitude.
— Mon pouvoir   ! dis-je d’une voix aigüe que je ne reconnus pas.
J’eus l’impression de couiner, je grimaçai. J’avais peur de ne pas le retrouver. De ne plus être moi.
Sam se leva, replaça les oreillers derrière mon dos et s’installa confortablement contre eux, m’obligeant par la même occasion à me blottir contre lui.
— Ne t’inquiète pas, trésor. Ton pouvoir est bien là, je le sens.
— Mais pas moi, le coupai-je.
Il balaya mon interruption d’un geste de la main.
— Ça va venir, reprit-il. Ce que tu as fait… je n’avais jamais vu ça   ! Tu as utilisé une telle puissance   !
Je pouvais entendre l’admiration dans sa voix, mais j’étais à des années-lumière de la ressentir. Au contraire, je me sentis encore plus minable, car je n’avais pas réussi à sauver Félicia.
— Excuse-moi, trésor, s’empressa-t-il d’ajouter en percevant mon émoi avant de me déposer un baiser sur le sommet du crâne.
Je haussai une épaule. J’étais habituée à ses sautes d’humeur, ça ne m’atteignait pas. Ou tout du moins essayais-je de m’en convaincre.

—  En tout cas, ne t’inquiète pas. Tout ira bien.
Ce qui voulait dire que la vie reprendrait son cours quoi qu’il arrive. La vie, la mort… c’était le cycle naturel de toute chose. Du moins pour la majorité des vivants. Les semi-immortels passaient à travers les mailles du filet s’ils ne se faisaient pas tuer par plus fort qu’eux. Du fait de mon métissage, je ferais partie des plus puissants, du moins, c’était ce que m’avait toujours dit mon père, mais qu’est-ce que cela impliquait   ? Pour moi, l’éternité était une malédiction. J’avais perdu Ophess, Félicia venait de m'être arrachée, et je verrai tous les autres être emportés par la vieillesse ou la maladie.
Pas Tobias.
À peine cette pensée fugace traversa-t-elle mon esprit que je me dégageai brusquement des bras de mon pè

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