Vincent Van Gogh
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Vincent Van Gogh , livre ebook

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Description

Au-delà des tournesols, iris ou portrait du docteur Gachet, se cache Van Gogh, l'homme caractérisé par sa fragilité et son talent. De sa naissance en 1853 à sa mort en 1890, Van Gogh a marqué l'histoire de la peinture, notamment post-impressionniste, par sa créativité et sa technique. Précurseur des expressionnistes, fauves et de l'art moderne en général, il demeure de nos jours le symbole du peintre torturé par la maladie, par son entourage mais surtout par lui-même. Explorez le Post-Impressionnisme avec cette magnifique compilation de peintures par cet artiste de génie. Les couleurs vibrantes et les coups de brosse appuyés sont les témoignages de la nature instable de l'esprit de Van Gogh.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781644618578
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

VICTORIA CHARLES





Vincent van Gogh
Texte : Victoria Charles
Maquette et mise en page : Sté phanie Angoh
© Confidential Concepts, Worldwide, USA
© Parkstone Press USA, New York
© Image Bar www.image-bar.com
ISBN : 978-1-64461-857-8
Tous droits d ’ adaptation et de reproduction ré servé s pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œ uvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dé pit de nos recherches, il nous a é té impossible d ’é tablir les droits d ’ auteur dans certains cas. En cas de ré cla mation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d ’é dition.


Tronc d ’ un Vieil If, Arles, fin octobre 1888. Huile sur toile, 91 x 71 cm. Collection privé e.
Sommaire
« … Comme à travers un miroir, pour d ’ obscures raisons »
Hollande, Angleterre et Belgique : 1853-1886 « Je ne me sens nulle part aussi é tranger que dans ma famille et dans mon pays… »
Paris 1886-1888 « Diffusion des idé es »
Arles : 1888-1889 « L ’ Atelier du Midi »
Arles : 1889 « Je suis la sottise et la bé vue en personne »
Saint-Ré my : 1889-189 0 « À quoi bon me remettre ? »
Auvers-sur-Oise : 1890 « Mais dans cette mort rien de triste… »
Table des œ uvres reproduites
Index des œ uvres reproduites
NOTES
« … Comme à travers un miroir, pour d ’ obscures raisons »
I l s ’ asseyait sur cette chaise. Sa pipe é tait posé e sur un siè ge de paille, à cô té d ’ une blague à tabac ouverte. Il dormait dans ce lit, vivait dans cette maison. C ’ est là qu ’ il se coupa un morceau d ’ oreille. Nous le voyons la tê te bandé e, la pipe au coin des lè vres, le regard fixé sur nous.
La vie et l ’œ uvre de Vinc ent Van Gogh sont si intimement lié es qu ’ il est presque impossible de regarder ses tableaux sans y lire l ’ histoire de sa vie. Une vie si souvent dé crite qu ’ elle est devenue lé gende. Van Gogh est l ’ incarnation mê me de la souffrance, du martyr de l ’ artiste m oderne incompris, é tranger au monde qui l ’ entoure.
En 1996, Jan Hulsker, le grand spé cialiste de Van Gogh, a publié un catalogue revu et corrigé de ses œ uvres complè tes, dans lequel il remet en question l ’ authenticité de 45 peintures et dessins. Ce qui pré occupe Hulsker, ce ne sont pas seulement les faux, mais aussi les toiles qui ont à tort é té attribué es à Van Gogh.
De son cô té , l ’ historien d ’ art du British Museum, Martin Bailey, affirme avoir identifié plus de cent faux « Van Gogh » , dont le Portrait du docteur Gachet , qui existe en deux versions. L ’ une d ’ elles a é té acheté e en 1990 par un industriel japonais pour 82,5 millions de dollars – le prix le plus é levé jamais payé pour un tableau. Le nouveau proprié taire bouleversa bientô t l ’ opinion publique en dé clarant qu ’ il voulait ê tre brû lé en mê me temps que l ’œ uvre aprè s sa mort.
Par la suite, pour é pargner la sensibilité des amateurs d ’ art europé ens, il changea d ’ avis et dé cida de construire un musé e destiné à abriter sa collection. Cependant, si quelqu ’ un parvenait à prouver que le Portrait du docteur Gachet est un faux, l ’ inté rê t du public pour cette œ uvre s ’é vanouirait aussitô t.
Il fut trè s vite é vident que les é vé nements de la vie de Van Gogh allaient jouer un rô le dé terminant dans l ’ accueil ré servé à s es œ uvres. Le premier article sur lui parut en janvier 1890 dans Le Mercure de France . L ’ auteur, Albert Aurier, é tait en contact avec un ami de Van Gogh, É mile Bernard, qui lui donna des pré cisions sur la maladie du peintre.
À l ’é poque, Van Gogh sé journait dans un asile psychiatrique à Saint-Ré my, prè s d ’ Arles. L ’ anné e pré cé dente, il s ’é tait coupé l ’ oreille droite. Sans trop entrer dans les dé tails, Aurier laissait né anmoins transparaî tre sa connaissance de l ’é tat de santé mentale du peintre dans ses comme n taires sur les tableaux.
Ainsi, il utilise des expressions telles qu ’ « obsé dante passion » [1] et « pré occupation persistante » [2] ; Van Gogh lui apparaî t comme un « gé nie à demi fou, souvent sublime, parfois grotesque, toujours à la limite du morbide » . [3] Aurier considé rait le peintre comme un « messie, semeur de vé rité , qui ré gé nè rerait la dé cré pitude de notre art et peut-ê tre de notre imb é cile et industrialiste socié té » . [4]
En dé crivant l ’ artiste comme un gé nie fou, le critique posait les fondations du mythe de Van Gogh qui allait é merger dè s la mort du peintre. En fait, Aurier ne pensait pas que Van Gogh pû t jamais ê tre com pris du grand public : « Mais quoi qu ’ il arrive, quand bien mê me la mode viendrait de payer ses toiles – ce qui est peu probable – au prix des petites infamies de M. Meissonier, je ne pense pas que beaucoup de sincé rité puisse jamais entrer en cette tardiv e admiration du gros public. » [5]


1. Autoportrait (dé dié à Paul Gauguin), Arles, septembre 1888. Huile sur toile, 62 x 52 cm. Cambridge (Mass.), Fogg Art Museum, Harvard University.


2. La Chambre de Vincent à Arles, Saint-Ré my, dé but septembre 1889. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Chicago, The Art Institute of Chicago.


3. La Maison jaune (La Maison de Vincent à Arles), Arles, septembre 1888. Huile sur toile, 72 x 92 cm. Amsterdam, Rijksmuseum Vincent van Gogh.


4. La Chaise de Vincent avec sa pipe, Arles, dé cembre 1888. Huile sur toile, 93 x 73,5 cm. Londres, National Gallery.


5. Le Fauteuil de Paul Gauguin, Arles, dé cembre 1888. Huile sur toile, 90,5 x 72,5 cm. Amsterdam, Rijksmuseum Vincent van Gogh, Fondation Vincent van Gogh.
Quelques jours aprè s l ’ enterrement de Van Gogh à Auvers-sur-Oise, le docteur Gachet, qui soigna le peintre à la fin de ses jours, é crivit à son frè re Thé o : « Ce souverain mé pris de la vie, sans aucun doute le ré sultat de son amour impé tueux de l ’ art, est extraordinaire (… ). Si Vincent é tait encore en vie, il faudrait des anné es pour que l ’ art humain triomphe. Cependant, sa mort est, si l ’ on peut dire, le ré sultat glorieux du combat entre deux principes adverses : la lumiè re et l ’ obscurité , la vie et l a mort. » [6]
Van Gogh ne mé prisait pas plus la vie qu ’ il n ’ en é tait maî tre. Dans ses lettres, dont prè s de sept cents ont é té publié es, il é voque souvent son besoin lancinant d ’ amour et de sé curité : « J ’ ai besoin d ’ une femme, je ne puis pas et je ne veux pas vivre sans amour. » [7] À plusieurs reprises il ré pè te qu ’ « il vaudrait mieux fabriquer des enfants que de fabriquer des tableaux » . [8]
Ce rê ve un peu bourgeois d ’ un foyer et d ’ un mé nage ne se concré tisa jamais. Le premier amour de Van Gogh, Ursula Loyer, en é pousa un autre. Sa cousine Kee, dé jà mè re et veuve, lui refusa sa main en partie pour des raisons maté rielles : Van Gogh é tait incapable de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. L ’ artiste essaya de fonder un foyer ave c une prostitué e du nom de Sien, mais dut la quitter parce que son frè re Thé o, dont il dé pendait financiè rement, voulait le voir mettre fin à cette relation. En ce qui concerne la relation de Van Gogh avec Marguerite Gachet, â gé e de vingt-et-un ans, elle p ourrait n ’ avoir jamais dé passé le stade de la rumeur. Une personne amie de Marguerite affirma qu ’ ils é taient tombé s amoureux, mais le docteur Gachet, habituellement trè s libre d ’ esprit, interdit l ’ accè s de sa maison au peintre.
Van Gogh ne recherchait pas seulement l ’ amour des femmes, mais aussi celui de sa famille et de ses amis, bien qu ’ il n ’ accé dâ t jamais au degré d ’ intimité souhaité . Quelques jours avant son suicide, il ré suma son é chec de toute une vie en termes é nigmatiques : « De ceux à qui j ’ ai é té l e plus attaché , je n ’ ai pas remarqué autre chose que comme à travers un miroir, pour d ’ obscures raisons. » [9] Ce fils de pasteur empruntait son analogie à la premiè re é pî tre des Corinthiens : « Nous voyons aujourd ’ hui au moyen d ’ un miroir, confusé ment. Je ne connais aujourd ’ hui que partiellement, mais plus tard je connaî trai comme j ’ aurai é té connu. »
Cette quê te d ’ une place dans la collectivité et le dé sir d ’ê tre reconnu sont deux thè mes que l ’ on retrouve tout au long de la vie de Van Gogh.
Hollande, Angleterre et Belgique : 1853-1886 « Je ne me sens nulle part aussi é tranger que dans ma famille et dans mon pays… »
Le 30 mars 1852, Anna Van Gogh accoucha d ’ un enfant, mort-né , au presbytè re de Zundert, mais un an plus tard exactement elle donna le jour à un fils robuste. [10] Le pasteur Theodorus Van Gogh nomma son deuxiè me fils comme le premier : Vincent. Quand le deuxiè me Vincent pé né trait dans l ’é glise de son pè re pour assister au service, il passait devant une pierre tombale sur laquelle « son » pré nom é tait é crit. Dans les derniers mois de sa vie, Van Gogh devait souvent é voquer les lieux de son enfance, parlant avec mé lancolie du cimetiè re de Zundert.
On sait peu de choses de Van Gogh enfant. La fille d ’ un voisin le dé crivit comme « ayant bon cœ ur, gent il, bon, compatissant » [11] , tandis qu ’ une ancienne servante de la famille affirmait au contr aire que Vincent avait des maniè res bizarres et dé plaisantes et qu ’ il « é tait souvent puni de maniè re approprié e » . [12] Johanna Van Gogh-Bonger, qui n ’ a rencontré son beau-frè re que quelques rares foi s vers la fin de sa vie, le dé crira aussi comme un vieil enfant difficile, malicieux et obstiné , qui avait é té gâ té par des parents trop indulgents. [13]
On relè ve des incohé rences similaires dans les descriptions de Van Gogh adulte. La plupart des té moignages ont é té recueillis au dé but du 20 e siè cle par Van Gogh- Bonger, à qui fut confié e la garde des biens de Van Gogh aprè s la mort de Thé o en 1891. Ces té moignages sont sujet s à caution, non se ulement en raison de l ’é loigne ment temporel, mais aussi parce que l ’ artiste dé funt é tait dé jà devenu une lé gende.
En gé né ral, Van Gogh é tait bon et compatiss

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