Audimat N° 3
180 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
180 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Audimat éditions publie des textes critiques, sensibles et politiques, des contre-récits, de l'esthétique sauvage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2023
Nombre de lectures 1
Langue Français

Extrait

NUM. 3
Aux sources du répertoire de Céline Dion
De la techno autarcique
Sur «Love Child» des Supremes
Robert Quine, mercenaire intègre du rock
10 €
Le paradis adolescent du Tribal Guarachero
Pop Montréal, le festival quotidien
Une histoire orale du boogie français
www. revue-audimat .fr
Une revue éditée par Les Siestes Électroniques
Avec l’aide du CNL
9 Aux sources du répertoire de Céline Dion – Carl Wilson
29 De la techno autarcique – Étienne Menu
45 Sur « Love Child» des Supremes – Michaelangelo Matos
63 Robert Quine, mercenaire intègre du rock – Louis Picard
83 Le paradis adolescent du Tribal Guarachero – Jace Clayton
101 Pop Montréal, le festival quotidien – Julien Besse
121 Une histoire orale du boogie français – Rod Glacial
M  Ⅿ  Ⅹ V
Édito
Pour une raison sans raison, le sommaire de ce nou-veau numéro d’Audimatpropose majoritairement des récits, ou disons des textes où la narration prime net-tement sur la théorie. Nous avons pu penser et dire ici et là que la forme du « récit rock » avait tendance à nous ennuyer parce qu’elle ne reflétait que rarement ce qui nous excitait dans la pop music, mais visible-ment quelque chose a tenu à nous faire réviser notre position, sans qu’on n’ait rien demandé.  On lira donc ici le témoignage-commentaire d’un exilé lyonnais à Montréal lors de la saison des festi-vals qui dans la métropole québécoise semble durer toute l’année, ou encore une analyse historique d’un moment-clé de la carrière des Supremes. On pourra aussi découvrir l’histoire du « boogie » français, au tournant des années 1970 et 1980, racontée par ses acteurs, ou la vie d’une scène adolescente mexicaine passée relativement inaperçue en France, ou encore l’existence pour beaucoup inconnue d’ un guitariste génial et fantomatique qui a joué entre autres avec Lou Reed, Richard Hell, Bill Laswell, Lloyd Cole et Matthew Sweet. Il sera aussi question des traditions musicales européennes qui ont défini la musique de Céline Dion, et d’une théorie intime de la « techno non-utilitaire ».  Cependant, ne comptez pas sur nous pour réa-liser le prochainAudimatdans le même esprit. Si ce n’est qu’il tentera toujours de choyer les nombreux précipités laissés dans nos âmes et nos cœurs par le flux continu des musiques pop.
Chanson, folklore et sentiments : aux sources du répertoire de Céline Dion
Carl Wilson
Carl Wilson
Let’s Talk About Love – A Journey to the End of Taste du Canadien Carl Wilson, aujourd’hui journa-liste àSlate, est paru en 2007 chez Bloomsbury. Très bel exemple de la façon dont l’analyse de la pop peut nourrir une réflexion plus générale sur la culture,Let’s Talk About Loveest avant tout un livre sur Céline Dion. Pour essayer de percer le mystère du consensus critique contre la star québécoise – et comprendre sa propre aversion pour ses chansons – Carl Wilson y multiplie les angles d’approche. Convoquant aussi bien la sociologie (le capital culturel bourdieusien) que l’intime, la démo-graphie que l’expérience de terrain (Céline à Las Vegas), l’éthique que l’esthétique, il interroge les notions de cool et de bon goût. Après avoir relié Céline Dion à l’affir-mation d’une identité québécoise minoritaire dans un contexte anglo-saxon, Wilson fait un pas de côté pour s’intéresser aux origines américaines de ce qui sonne chez elle si « sentimental ». Partant de ce qui distin-gue Céline Dion du lot des divas R&B, il met à jour les racines du « schmaltz » : un courant souterrain et vibrant, à peine un genre musical. Une quête d’autant plus cap-tivante que Wilson s’y livre finalement à une tentative d’isoler ce composant, essentiel mais volatil, qui fait qu’une pop song réussie ne laissera personne indifférent.
10
Aux sources du répertoire de Céline Dion
L’Experience Music Project de Seattle, temple dédié aux souvenirs pop et aux installations musicales inte-ractives, est une masse métallique conçue par un milliardaire de Microsoft et un architecte supers-[1] tar pour ressembler, vue du ciel, à la guitare de Jimi Hendrix. Ce centre est un authentique tonneau des Danaïdes ; on lui a donc adjoint un musée des films de science-fiction pour endiguer ses pertes colossales. Quel meilleur endroit que cette bizarrerie architecturale pourrait accueillir l’EMP Pop Confe-rence, qui réunit chaque année critiques musicaux, musiciens, professeurs, personnalités de l’industrie musicale et bloggers pour trois jours de discussions à bâtons rompus entre spécialistes ? En 2006, le thème était « Musique et honte » ; c’est à cette occasion que j’ai présenté pour la première fois l’objet de ce livre, mais c’est aussi là que j’ai assisté à l’une des polé-miques les plus étranges de la décennie : le fameux débat « Stephin Merritt est-il raciste ? » Des dizaines de commentaires sur les blogs et dans la presse ont alimenté l’absurde affirmation selon laquelle l’inoffen-sif chanteur gay new-yorkais du groupe indie pop The Magnetic Fields serait une espèce de crypto-membre du Ku Klux Klan pour avoir déclaré lors d’une confé-rence qu’il aimait bien la chanson « Zip-a-dee-doo-dah » extraite du film d’animation DisneyMélodie du Sud. Les accusateurs autoproclamés (et obstinés) de Merritt omettaient qu’il expliquait trouver le dessin animé lui-même abject.
11
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents