Audimat N° 15 , livre ebook

Les Editions Présentes - Audimat éditions

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200 pages

Français

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Extrait

Description

Audimat éditions publie des textes critiques, sensibles et politiques, des contre-récits, de l'esthétique sauvage.

Sujets

Pop (musique)

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Publié par	Les Editions Présentes
Date de parution	01 janvier 2023
Nombre de lectures	0
Langue	Français

Extrait

Playliss audio disponibles sur nore chaîne youube.com/user/AudimaRevue

SommĀire

11 Arleen Luc Sante

19 Du riddim au bleep : soundsysems, bales e « blues » Matt Anniss

47 Ce que la scène echno peu apprendre de l’auonomie ialienne JeanHugues Kabuiku

81 Espris pionniers : nouvelles représenaions médiaiques des femmes dans l’hisoire de la musique élecronique Frances Morgan

115 Qui a changé le reggaeon ? Wayne Marshall

173 Les blueswomen conre le pariarca Angela Davis

Édio

Ce numéro s’ouvre sur une romance reggae de Luc Sante et s’achève par la critique du romantisme dans le blues des femmes, amplifiée par Angela Davis. Entre temps, Frances Morgan nous convainc que le discours sur les « pionnières de l’électronique » ne fait que re-verrouiller l’histoire des femmes musiciennes ; Wayne Marshall raconte comment le reggaeton est devenu la musique électronique et hyper-sexualisée que l’on connaît ; Jean-Hugues Kabuiku appelle la scène techno à plus de radicalité et à s’inspirer de l’auto-nomie politique ; tandis que Matt Anniss montre ce que la techno anglaise doit à la culture soundsystem. Voilà donc à nouveau un numéro placé sous le signe des contre-récits.

Ce remastering historique veut faire résonner ce qui est trop souvent filtré et relégué aux marges, en particulier la façon dont la musique s’entrelace avec la vie, et parfois même avec la survie et la mort. Si, par le passé, nous avons pu avoir l’impression que cette démarche était elle-même assez marginale, les thèmes abordés ici font que ce n’est pas ou plus tout à fait le cas.

Le terrain des contre-représentations s’élargit : Jean-Hugues Kabuiku publie au sein du média collectifDweller, qui réécrit une histoire politique de la techno depuis une perspective noire ; Frances Morgan répond en féministe aux nombreuses initiatives médiatiques qui consacrent aujourd’hui des musiciennes électroniques comme « pion-nières » ; la chanteuse Ma Raney, dont Angela Davis a fait apparaître l’importance pour une éducation (anti-)morale,

Édio

a récemment fait l’objet d’un documentaire Netflix ; et les soundsystems sur lesquels Matt Anniss a enquêté, Steve McQueen les a filmés, en lien avec les histoires de répres-sion policière des Anglo-Caribéens, dans sa récente série Small Axe.

Que l’on parle de scènes dub, reggae, ou reggaeton, d’élec-troacoustique, de blues ou de techno, ce que nous retirons de la richesse de cette production « révisionniste » — dans le bon sens du terme — c’est qu’il ne suffit pas de redécou-vrir des esthétiques, de consacrer de nouvelles héroïnes ou de lancer de nouveaux mots d’ordre. Il s’agit également de pouvoir comprendre comment consensus ou conflits apparemment dépassés s’avèrent en réalité rarement tout à fait révolus. La musique fait et défait constamment des mondes, et nous appelle à y participer.