Les Arts de l’Afrique noire
283 pages
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Les Arts de l’Afrique noire , livre ebook

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Description

Les Arts de l'Afrique noire vous invite à explorer les origines dynamiques de l'étendue des expressions artistiques de l'exotique et intrigant continent africain.Depuis la découverte de Les Arts de l'Afrique noire à la fin du XIXe siècle lors des expositions coloniales, le continent noir s'est révélé une immense source d'inspiration pour les artistes qui, au fil du temps, ont constamment réinventé ces oeuvres d'art.La force de l'art africain subsaharien réside dans sa diversité visuelle, preuve de la créativité des artistes qui continuent à conceptualiser de nouvelles formes stylistiques. De la Mauritanie à l'Afrique du Sud et de la Côte d'Ivoire à la Somalie, des statues, des masques, des bijoux, des poteries et des tapisseries constituent une variété d'objets rituels quotidiens émanant de ces sociétés d'une riche diversité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 12
EAN13 9781783108831
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur :
Maurice Delafosse

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com

Remerciements à nos photographes et en particulier à Klaus Henning Carl
Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays.
Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leurs ayants droit. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78310-883-1
Maurice Delafosse


Les Arts de
l’Afrique noire
Sommaire


Avant-propos
Origines et préhistoire
But et objet de ce livre
Origine des noirs de l’Afrique
L’Hypothétique Lémurie
Migrations océaniennes
Africains autochtones
Peuplement de l’Afrique
Les Noirs africains à l’époque d’Hérodote
Développement des civilisations noires dans l’Antiquité
Indigence de la documentation historique
Les « Pierres d’aigris »
Influence phénicienne et carthaginoise
Les Sémites abyssins et les « Bene Israël »
Romains et Berbères
L’Afrique noire au Moyen Âge
L’Empire de Ghâna
Le Mouvement almoravide
Le Royaume de Diara
Le Royaume de Sosso
Les Débuts de l’Empire songoï
L’Empire mandingue
Les Empires mossi
L’Afrique occidentale du XV e siècle à nos jours
Documentation plus abondante
L’Empire mandingue et l’Empire songoï
L’ askia Mohammed
Koli-Tenguella
Les Derniers Askia
Les Pachas de Tombouctou
Les Royaumes bambara
La Conquête toucouleure
Les Randonnées de Samori
Les Peuples de la côte occidentale
Les Peuples de la boucle du Niger
Les Noirs du Soudan central et oriental
Les Pays haoussa
L’Empire du Bornou
Le Baguirmi
Le Royaume du Ouaddaï
Le Darfour et le Kordofan
L’Équipée de Rabah
Le Mahdisme
Les Populations voisines de l’Abyssinie et celles de la pointe orientale de l’Afrique
L’Afrique méridionale
Les Bantou
Le Congo
L’Ansika
Le Mataman
Le Betchouana
Le Monomotapa
Quiloa et les sultanats du Zanguebar
Les Royaumes de l’intérieur
Influences des Européens et du christianisme
Les Civilisations matérielles
Diversité des civilisations matérielles
L’Influence du milieu
L’Habitation
Le Mobilier
Vêtement et parure
Les Professions
Coutumes sociales
La Famille et les deux systèmes de parenté
Le Patriarche
Le Mariage
Le Divorce
Les Enfants
La Polygamie
Propriété collective et propriété individuelle
L’Esclavage
Croyances et pratiques religieuses
Islamisme, christianisme et animisme
Esprits personnels des hommes et des choses
Souffle vital
Culte des divinités physiques
Croyance en un Dieu suprême
Superstition, magie et sorcellerie
Manifestations intellectuelles et artistiques
Talents noirs
Figurations humaines et Dieux
Représentations animales
Arts industriels
Architecture
Musique
Littérature natale en arabe
Littérature écrite en langues maternelles
« Griots » ou encyclopédies vivantes
Littérature orale populaire
Origine des thèmes populaires
Conteurs de génie
Contes moraux
Soi-disante infériorité intellectuelle des noirs. Elle n’a jamais été démontrée. — Nombreuses preuves du contraire.
Annexes
Bibliographie sélective
Ouvrages de référence
Ouvrages contemporains
Liste des illustrations par ethnies
Notes
Avant-propos



Bien connu et apprécié des africanistes, Maurice Delafosse (1870-1926) a su dépasser les exigences de son milieu et de son époque au profit d’une Afrique authentique.

Administrateur colonial de 1894 à 1918, sa formation de naturaliste et d’orientaliste lui permit de mener des recherches historiques, linguistiques et ethnographiques sur le terrain et de restituer les valeurs culturelles du monde noir au même titre que Léopold Sédar Senghor. Ce dernier, écrivain majeur de la négritude, montra d’ailleurs un intérêt particulier pour ces écrits sur lesquels il fonda ses premiers essais.

Nous avons choisi de publier une sélection de ses recherches sur les civilisations africaines qu’il expose dans Les Noirs de l’Afrique (1922) ainsi que dans Les Nègres (1927). L’écriture est authentique, l’analyse d’époque et le vocabulaire sans détour. Pourtant, aucune ambiguïté ne s’installe : Maurice Delafosse était bien un passionné du continent africain.
Statue (Kaka).
Bois, hauteur : 100 cm .


La paternité est un thème peu exploité dans l’art africain. L’aggressivité qui se dégage de cette statue révèle un côté protecteur.



Origines et préhistoire


But et objet de ce livre

Le but de ce livre est de fournir un aperçu d’ensemble sur l’histoire, les civilisations et les caractères matériels, intellectuels et sociaux des populations de race noire qui habitent le continent africain.

Il n’y sera donc point question des peuples de race blanche qui, soit dans l’Antiquité, soit depuis, ont joué un rôle si important dans le développement de l’Afrique du Nord et que nous trouvons répandus aujourd’hui, plus ou moins mélangés et transformés, de la mer Rouge à l’océan Atlantique et des rives méditerranéennes aux limites méridionales du Sahara : Égyptiens anciens et modernes, Phéniciens et Puniques, Libyens ou Berbères, Arabes et Maures. Plus exactement, il ne sera parlé d’eux que dans la mesure de leur influence sur le perfectionnement des sociétés noires, influence qui a été souvent considérable et qui ne saurait être trop mise en lumière.

Pour les mêmes raisons, il ne sera traité qu’accessoirement des peuples qui, quelque sombre que soit devenue leur pigmentation à la suite de mélanges séculaires et répétés avec les Nègres, sont considérés néanmoins comme appartenant, soit au rameau sémitique de la race blanche comme la portion principale des Abyssins, soit au rameau indonésien de la race jaune comme beaucoup de tribus malgaches. L’île de Madagascar, au surplus, est en dehors des limites géographiques que je me suis assignées.

Par contre, il est des populations africaines qui peuvent se réclamer, en partie tout au moins, d’ascendances non nègres, mais qui se sont en quelque sorte incorporées à la race et à la société noires : celles-ci trouveront leur place dans cette étude. Je me contenterai pour l’instant de citer parmi elles les Peuls du Soudan, les Hottentots de l’Afrique du Sud et un certain nombre de tribus plus ou moins métisses de l’Afrique orientale que l’on qualifie communément, sans beaucoup de raisons, de chamitiques ou hamitiques.


Origine des noirs de l’Afrique

L’objet du présent ouvrage étant ainsi défini, nous devons commencer par rechercher d’où viennent les Nègres africains. Mais est-il possible de se prononcer sur leur origine première ? Il semble que l’état actuel de nos connaissances ne permet pas encore de répondre à cette question d’une manière définitive ni même seulement satisfaisante.

Aussi bien ne nous la poserions-nous pas, sans doute, si l’Afrique était la seule partie du monde à posséder des Nègres. Mais tel n’est pas le cas et, sans parler, bien entendu, des pays où l’apparition de la race noire n’a eu lieu qu’à une époque récente, par suite de migrations généralement involontaires dont nous connaissons la genèse et les circonstances, comme l’Amérique, nous savons que les habitants réputés autochtones de terres fort éloignées de l’Afrique et séparées d’elle par toute la largeur de l’océan Indien sont considérés comme appartenant à la race noire au même titre que les Nègres du Mozambique et de la Guinée.
Statue edjo (Urhubo). Nigéria.
Bois, pigments, hauteur : 212 cm .


Les esprits de la nature edjo peuvent prendre la forme d’un bout de bois ou de métal. Ils constituent un hommage rendu aux ancêtres fondateurs.
Statue (Vézo).
Bois, hauteur : 57 cm .
Collection privée.


Statue probablement funéraire. Le corps déformé peut avoir été dessiné aussi bien par l’artiste que par l’usure.
Figurine, IX e siècle.
Province du nord, Afrique
du Sud. Argile, 20 x 8,2 x 7 cm .
Prêt du National Cultural
History Museum, Prétoria.


Figurine découverte sur la ferme Schroda et appartenant à une collection plus grande. Considérées comme étant les oeuvres d’art les plus connues car elles donnent des indices sur les rites de l’âge du fer, ces figurines en argile peuvent être classées en trois catégories : réaliste et de type anthropomorphe stylisé (homme et femme), zoomorphe (éléphants, girafes, bovins et oiseaux) et mythologique. Les sources ethnographiques suggèrent que les collections de figurines trouvées dans des villages indiquent les sites d’anciennes écoles d’initiation à destination des jeunes filles. Schroda ayant été une capitale régionale, occupée par 300 à 500 personnes, de grandes écoles d’initiation ont probablement existé sur ces lieux. Cela expliquerait la profusion de ces petites sculptures d’argile.


L’Hypothétique Lémurie

Si les indigènes de l’Australie, de la Papouasie et des îles mélanésiennes sont à ranger dans la même catégorie humaine que les Noirs africains, l’on peut raisonnablement se demander si les premiers viennent de l’Afrique ou les seconds de l’Océanie, ou bien si les uns et les autres n’eurent pas, lors des premiers âges du monde, un habitat commun en quelque hypothétique continent, aujourd’hui disparu, situé entre les terres africaines et les archipels océaniens et ayant constitué autrefois entre celles-là et ceux-ci un trait d’union et un passage. Ce continent, berceau supposé de la race noire, a ses partisans, comme celui que certains prétendent avoir existé anciennement entre l’Europe actuelle et les mers américaines ; il a même reçu un nom, la Lémurie, comme l’autre a été appelé Atlantide, et l’on nous montre ses restes, représentés par Madagascar, les Ma

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