Leonardo Da Vinci - Artiste, Peintre de la Renaissance
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Description

« Étudiant avec passion la nature et les modèles antiques, il était impossible que [Léonard de Vinci] ne combinât pas la précision avec la liberté, la vérité avec la beauté. Là, dans cet affranchissement définitif, dans cette pleine possession du modelé, de l’éclairage et de l’expression, dans cette ampleur et cette liberté, se trouvent la raison d’être et la gloire du maître : d’autres ont pu s’essayer dans des voies différentes ; aucun n’est allé plus loin, aucun n’est monté plus haut. » (Eugène Müntz)À propos de l’auteur :Eugène Müntz, ancien membre de l’Institut de France et conservateur des collections de l’École nationale des beaux-arts, est l’un des meilleurs spécialistes de la Renaissance italienne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les grands maîtres de la Renaissance, tels que Michel-Ange ou Raphaël. Ses recherches inestimables sur les oeuvres de Léonard de Vinci demeurent encore aujourd’hui la plus complète et la plus universelle des références.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781644618615
Langue Français
Poids de l'ouvrage 22 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eugène Müntz





L É ONARD D E V INCI
L’Artiste, le Penseur, le Savant

Vol. I
Texte : Eugène Müntz
© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN: 978-1-64461-861-5
Note de l’éditeur
Par respect pour le travail originel de l’auteur, le texte n’a pas été réactualisé dans ses propos, notamment en ce qui concerne les changements d’attribution et les datations des œuvres, qui ont été et qui sont encore parfois incertaines.
SOMMAIRE
Preface
L’Enfance de Léonard de Vinci et ses premières œuvres
La Cour des Sforza
La Vierge aux rochers et le chef-d’œuvre de Sainte-Marie-des-Grâces
L’Académie Léonard
Liste des artistes
Liste des illustrations
Notes
Preface
Aucun nom n’est plus éclatant dans les fastes de l’art et dans les fastes de la science que celui de Léonard de Vinci. Et cependant ce génie, illustre entre tous, attend encore une monographie qui le fasse connaître en son infinie variété.
Non seulement la majeure partie de ses dessins n’a jamais été reproduite : nul critique n’a même tenté, jusqu’ici, d’inventorier ou de classer ces chefs-d’œuvre de sentiment et de goût, de séparer l’ivraie du bon grain. C’est à combler une si grosse lacune que je me suis tout d’abord appliqué. Pour la première fois, entre autres, je donne ici le catalogue descriptif et critique de l’incomparable collection conservée à Windsor-Castle dans la Bibliothèque de S. M. la Reine d’Angleterre.
L’on chercherait en vain, d’autre part, dans les nombreux volumes consacrés au Vinci, des détails sur la genèse de ses peintures, sur le processus par lequel chacune d’elles a passé, depuis le croquis primordial jusqu’au dernier coup de brosse. Le Vinci, et ce fait résulte jusqu’à l’évidence de mes recherches, n’atteignait à la perfection qu’au prix d’un labeur infini : c’est parce que ses dessous étaient préparés avec un soin si minutieux, avec cette soif inassouvie de perfection, que la Vierge aux rochers , la Sainte Cène (pp.194–195), la Joconde (voir Vol. II, p.163), la Sainte Anne, ont tant de vie et tant d’éloquence.
Par-dessus tout, il restait à tirer parti des manuscrits scientifiques, artistiques et littéraires, dont la publication in extenso n’a commencé que de nos jours, par les soins de MM. Richter, Charles Ravaisson-Mollien, Beltrami, Ludwig, Sabachnikoff et Rouveyre, ainsi que par ceux de l’Académie romaine des « Lincei ».
Puisse le dépouillement méthodique de ces documents autographes m’avoir permis de pénétrer, plus profondément que mes prédécesseurs, dans l’intimité de mon héros. Peut-être trouvera-t-on quelque nouveauté aux chapitres sur l’attitude de Léonard vis-à-vis des sciences occultes, sur son importance comme littérateur, sur ses croyances religieuses et ses principes de morale, sur ses études d’après les modèles antiques, études jusqu’ici contestées, à tort, comme on le verra.
Je me suis, en outre, efforcé de reconstituer et de faire revivre le milieu dans lequel travailla le maître, surtout ce milieu milanais, cette cour de Ludovic le More, si éminemment suggestifs et auxquels la Renaissance a dû sa suprême évolution.
Il s’en faut de beaucoup, cependant, et je ne me le dissimule en aucune façon, que tous les problèmes soient résolus. Une entreprise du genre de celle à laquelle je me suis dévoué exige le concours d’une génération entière de chercheurs : l’effort d’un seul n’y suffit pas. Du moins, et ce me sera un titre à l’indulgence de mes lecteurs, me suis-je fait une loi de discuter avec modération et courtoisie les opinions que je ne partage pas.
Ce m’est un devoir très doux que de remercier, en terminant, les amis ou les correspondants qui ont bien voulu m’assister au cours d’une si longue et minutieuse enquête. La liste en est trop étendue pour que je les nomme tous ici, mais j’ai pris à cœur d’acquitter, au fur et à mesure, dans le corps même du volume, la dette contractée vis-à-vis de chacun de ces collaborateurs plus ou moins directs.
E UGENE M ÜNTZ
P ARIS , Octobre 1898.


1. A utoportrait , vers 1512. Dessin, 33,3 x 21,3 cm. Biblioteca Reale, Turin.
L’Enfance de Léonard de Vinci et ses premières œuvres
Léonard de Vinci est le représentant le plus complet de l’esprit nouveau, la plus haute personnification de l’alliance de l’art avec la science : penseur, poète, charmeur sans rival. En parcourant son œuvre d’une incomparable variété, on retrouve jusque dans ses caprices, pour employer, en la modifiant légèrement, l’heureuse expression d’Edgar Quinet, « les lois de la Renaissance italienne et la géométrie de la beauté universelle ».
Si, en dehors d’un trop petit nombre de compositions menées à fin, la Vierge aux rochers , la Sainte Cène , la Sainte Anne , la Joconde , l’œuvre peint ou sculpté du maître offre surtout des fragments merveilleux, son œuvre dessiné nous initie à toute la tendresse de son cœur, à toute la richesse de son imagination. C’est sur lui qu’il convient d’abord d’insister.
Deux périodes de la vie humaine ont particulièrement fixé l’attention de Léonard : l’adolescence et la vieillesse ; l’enfance et l’âge mûr l’ont moins fortement préoccupé. Il nous a laissé une longue série de types d’adolescents, tour à tour rêveurs ou enthousiastes.
Je ne sache pas, dans l’art moderne, de figures plus véritablement libres, fières, venues d’un jet, et, disons le mot, plus divines, à opposer aux merveilles de l’art antique. Ailées, diaphanes, et cependant si vraies, elles évoquent, grâce au génie de Léonard, des régions plus parfaites, où elles ont pour mission de nous emporter avec elles. Prenons, au musée du Louvre, les deux têtes qui se font pendant : elles illustrent, l’une la beauté antique, l’autre la beauté propre aux hommes de la Renaissance. La première représente un adolescent, le profil net et pur comme un camée grec, le cou nu, les longs cheveux artistiquement bouclés, ceints d’une couronne de laurier. La seconde nous offre la même physionomie, mais arrangée à l’italienne, avec plus de vie et de fougue : sur la tête, une petite toque, coquettement posée ; sur les épaules, l’indication d’un pourpoint, boutonné jusqu’au menton ; les cheveux retombent naturellement et sans artifice. Qui ne voit dans ces deux têtes le contraste entre l’art classique, l’art essentiellement idéal et amoureux de la forme, et l’art moderne, plus primesautier, plus libre et plus vivant !
S’attaque-t-il à l’âge mûr, Léonard s’efforce d’y mettre la vigueur, l’énergie, une volonté implacable ; son idéal, c’est l’homme ressemblant à un chêne. Tel est le personnage vu de profil, avec sa figure si solidement charpentée (Bibliothèque de Windsor ; à rapprocher d’un autre dessin, où le personnage est plus jeune).
La vieillesse à son tour défile devant nous sous ses faces les plus diverses, majestueuse ou décrépite ; certains visages n’ont plus conservé que leur ossature ; dans d’autres nous assistons à la déformation des traits : le nez qui se recourbe, le menton qui se rapproche de la bouche, les muscles qui débordent, la calvitie. C’est d’abord le portrait même du maître : cette tête puissante, aux yeux pénétrants, aux paupières plissées, à la bouche railleuse, presque amère, au nez fin, admirable de proportions, aux longs cheveux, à la longue barbe en désordre : image vivante du scepticisme vieilli, non fatigué ; quelque chose comme un magicien, pour ne pas dire un mage.
Nous attachons-nous à ses évocations du monde féminin, ici encore, quelle fraîcheur et quelle variété ! Tantôt il nous montre des femmes candides ou énigmatiques, tour à tour tendres ou fières, les yeux noyés de langueur ou souriant d’un sourire indéfinissable ! Et cependant il est, avec Donatello, un des rares grands artistes dans la vie duquel aucune affection féminine ne semble avoir pris place. Tandis qu’autour de lui, dans cette société épicurienne de la Renaissance, Éros multiplie ses traits ; que le Giorgione et Raphaël meurent victimes d’une passion trop partagée ; qu’André del Sarte sacrifie son honneur à son amour pour sa capricieuse épouse Lucrèce Fedi ; que Michel-Ange lui-même, le sombre misanthrope, nourrit une flamme aussi vive que respectueuse pour Vittoria Colonna : le Vinci, tout entier à l’art et à la science, plane au-dessus des faiblesses humaines, quelles qu’elles soient ; seules les jouissances de l’esprit l’attirent. Il l’a déclaré en propres termes : « Un beau corps passe, mais non une œuvre d’art (Cosa bella mortal passa e non d’arte). »


2. Madone Benois , 1475-1478. Huile sur bois transposée sur toile, 49,5 x 33 cm. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.


3. Cimabue, La Vierge et l’Enfant en majesté, entourés de huit anges et de quatre prophètes, vers 1280. Tempera sur bois, 385 x 223 cm. Musée des Offices, Florence.


4. Giotto di Bondone, La Vierge et l’Enfant en majesté, parmi les anges et les saints, vers 1310. Tempera, 325 x 204 cm. Musée des Offices, Florence.


5. Léonard de Vinci et Andrea del Verrocchio, Vierge à l’Enfant et anges, vers 1470. Tempera sur panneau de bois, 96,5 x 70,5 cm. National Gallery, Londres.
Personne ne se laissait absorber comme lui, d’un côté par la recherche de la vérité, de l’autre par la poursuite d’un idéal qui satisfît l’exquise délicatesse de son goût. Personne n’entendait faire moins de sacrifices à des sentiments périssables. Aussi, dans les cinq mille pages manuscrites qu’il nous a laissées, jamais, au grand jamais, il ne prononce le nom d’une femme, si ce n’est pour signaler, avec la sécheresse d’un naturaliste de profession, quelque trait qui l’a frappé dans sa physionom

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