Le Rococo
260 pages
Français

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Description

En associant le mot rocaille, référence aux formes alambiquées des coquillages, à l’italien baroco, les Français donnèrent naissance au terme de « rococo ». Apparu au début du XVIIIe siècle, il s’étendit rapidement à l’ensemble de l’Europe. Extravagant et aérien, le Rococo répondait parfaitement à la désinvolture de l’aristocratie d’alors. Dans bien des aspects, cet art s’apparenta à son prédécesseur baroque, ce qui lui valut parfois le qualificatif de Baroque tardif.Et, si des artistes tels Tiepolo, Boucher ou Reynolds portèrent le Rococo à son apogée, il fut souvent condamné pour sa superficialité. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le Rococo entama son déclin. À la fin du siècle, face à l’avènement du Néoclassicisme, il fut plongé dans l’obscurité et il fallut attendre près d’un siècle pour que les historiens de l’art lui rendent, à nouveau, l’éclat de son âge d’or, que nous font redécouvrir ici Klaus H. Carl et Victoria Charles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781783103690
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Texte : Victoria Charles et Klaus H. Carl

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, worldwide, USA

Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78310-369-0
Victoria Charles et Klaus H. Carl







Le Rococo

Sommaire


Historique
Les Guerres
La Musique
Les Inventions
L’Art
I – Le Rococo en France
La Mode
L’Architecture
Les Architectes
La Peinture
Antoine Watteau et ses successeurs
François Boucher
Jean-Honoré Fragonard
Les Successeurs
La Sculpture
L’Orfèvrerie
II – Le Rococo en Italie
L’Architecture
L’Art du décor
La Peinture
La Sculpture
III – Le Rococo en Allemagne
L’Architecture
La Sculpture
L’Autriche et la Tchéquie
IV – Le XVIII e Siècle en Angleterre
L’Architecture
La Peinture
La Sculpture
V – Le XVIII e Siècle en Espagne
L’Architecture
La Peinture
VI – La Transition vers le XIX e siècle
Bibliographie
Index
François Boucher , La Toilette de Vénus , 1751.
Huile sur toile, 108,3 x 85,1 cm .
The Metropolitan Museum of Art, New York.
Jacopo Amigoni , Flore et Zéphyr , 1748.
Huile sur toile, 213,4 x 147,3 cm .
The Metropolitan Museum of Art, New York.
Historique


C’est de manière imperceptible, au début du XVIII e siècle, que s’opéra la transition entre le baroque et le rococo aussi appelé baroque tardif. Entamée sous la Réforme et la Renaissance, la marche victorieuse des Lumières continua son irrésistible ascension. Imperturbable, elle poursuivit son chemin depuis l’Angleterre, dès la fin du XVII e siècle. Au cours du XVIII e siècle, ce mouvement finit par atteindre son apogée et caractériser la vie culturelle et spirituelle de l’Europe toute entière. Les discussions sur l’art, qui formaient alors l’apanage exclusif de la cour et de la noblesse, s’étendirent à la bourgeoisie éduquée et fortunée. Les commanditaires d’édifices ou de tableaux, essentiellement issus du clergé et, dans une moindre mesure, de la noblesse, finirent par s’adresser à des particuliers exerçant à leur propre compte plutôt qu’à des artistes, auparavant rassemblés en corporations d’artisans. Il incomba dès lors aux peintres de continuer à s’orienter vers les mêmes thèmes imposés et d’exécuter des portraits ou des commandes empreintes de mythologie.

Le principal outil des Lumières était la prose. Rencontrée dans les lettres, les traités, les pamphlets et les ouvrages d’érudition, elle était pleine d’esprit, divertissante, intéressante et accessible à tous. La vaste majorité de la population n’avait en effet accès qu’à la prose. L’ Encyclopédie , un ouvrage de vingt-neuf tomes, parut en France entre 1751 et 1775. C’était le résultat du travail en commun de Denis Diderot (1713-1784), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Jean-Baptiste le Rond dit d’Alembert (1717-1783) et François-Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778). L’ Encyclopédie ne rassemblait pas seulement l’ensemble des connaissances humaines. Elle avait surtout pour objectif de constituer une somme d’arguments contre le système d’érudition sclérosé de l’époque.
Hubert Robert , Démolition des maisons du pont Notre-Dame, en 1786 , 1786.
Huile sur toile, 73 x 140 cm .
Musée du Louvre, Paris.


L’absolutisme est un régime sous lequel tout souverain en place exerce un pouvoir sans réserve sur ses sujets et son territoire. Son règne n’est soumis à aucune restriction ou contrôle. Pour ce faire, les outils à sa disposition sont tout d’abord l’armée, mais aussi la législation et des employés assujettis lui vouant une obéissance absolue, l’Église, et un système économique mercantile. En France, ce régime prit fin à la mort de Louis XIV en 1715.

Les Guerres
La victoire en 1717 du prince Eugène de Savoie à la tête des troupes autrichiennes sur les Ottomans, qui assiégeaient Belgrade – territoire autrichien à l’époque – constitue l’un des événements marquants de ces années d’absolutisme de la première moitié instable du XVIII e siècle. Cette victoire conduisit Carl Loewe (1796-1869) à composer un lied devenu célèbre : « Prince Eugène, ô noble chevalier, est la tempête même… » La même année naquit Marie-Thérèse de Habsbourg (1717-1780), future archiduchesse et reine de Hongrie, qui bénéficia également entre autres du titre d’impératrice du Saint-Empire romain germanique. En Russie, régnait encore le tsar Pierre le Grand (1672-1725) ; en Italie à Florence, Cosme III (1642-1723) perpétuait la dynastie des Médicis. De 1718 à 1729, puis de 1739 à 1748, l’Angleterre fit la guerre aux Espagnols, tandis que l’Autriche alliée à la Russie combattait à nouveau les Turcs pendant les années 1730. Déclenchée en même temps que les première et seconde guerres de Silésie, la guerre de succession d’Autriche sévit de 1740 à 1748. Y étaient mêlés la Bavière, la France, la Prusse, les Pays-Bas, et l’Autriche bien entendu.
Canaletto (Giovanni Antonio Canal) , Le Vieux Pont de Walton , 1754.
Huile sur toile, 48,8 x 76,7 cm .
Dulwich Picture Gallery, Londres.


La seconde moitié de ce siècle ne fut pas beaucoup plus pacifique. Elle s’ouvrit en 1756 sur la guerre de Sept Ans, un conflit qui impliquait toutes les grandes puissances européennes, dont Frédéric II de Prusse (ou Frédéric le Grand, 1712-1786) qui avait déjà mené son pays au bord de la ruine avec les guerres de Silésie, et l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse. Les alliés de l’époque étaient, de plus, occupés sur trois continents à la fois avec les guerres de conquête ou de colonisation. Ils s’affrontèrent en 1754 avant de signer un pacte de non agression en 1756.

Le dernier quart du XVIII e siècle fut ponctué de quelques conflits plus brefs, dont la guerre de succession de Bavière en 1778-1779, la guerre russo-suédoise de 1788 à 1790 et la guerre russo-polonaise en 1792 (la cinquième de ce type), dont l’Europe n’avait cure ou presque. Entre-temps la tsarine Catherine II (aussi appelée la Grande, 1729-1796) arriva au pouvoir. Elle éleva son pays au rang de très grande puissance. Les Anglais et les Français étaient encore sur le continent nord-américain à combattre les Indiens. Ils durent se conformer à la Déclaration d’Indépendance de treize colonies en 1776 et se résigner à la création des États-Unis d’Amérique. Le siècle s’acheva avec la Révolution française de 1789 (qui devait conduire à la fondation d’une république), la canonnade de Valmy en 1792 et les mouvements révolutionnaires, qui servirent de transition avec le XIX e siècle et l’avènement de Napoléon I er .
Andreas Schlüter , Statue équestre du prince-électeur Frédéric Guillaume le Grand , 1689-1703.
Bronze, sur base de pierre, H. : 290 cm .
Schloss Charlottenburg, Berlin.
La Musique
La forme musicale caractéristique du règne de Louis XIV (1638-1715) fut l’opéra, domaine dans lequel deux types s’opposaient farouchement, le « sérieux » et l’« italien ». L’affrontement culmina en 1752-1754 lors d’une querelle, déclenchée par La Serva padrona ( La Servante maîtresse ) de Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736), intitulée la querelle des bouffons. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) intervint dans la querelle en publiant son nouveau Traité de l´harmonie réduite à ses principes naturels , qui le rendit célèbre à travers toute l’Europe. Le gracieux menuet, quant à lui, primait sur toutes les danses aux bals et autres festivités.

Dans une Allemagne morcelée, Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et Georg Friedrich Händel (1685-1759) étaient des familiers de Georg Philipp Telemann (1681-1767), dont les cantates et les oratorios comptaient parmi les meilleurs. En Angleterre, Händel était l’essence même de la musique baroque, tandis qu’Antonio Vivaldi (1678-1741) dominait la scène musicale italienne avec ses sonates et concertos pour violons.

Durant cette époque mouvementée, Jean-Sébastien Bach composa des concertos et pièces de musique de chambre, mais son Œuvre incroyablement étendu ne fut vraiment reconnu que cent ans plus tard. Ses fils, assimilables aux pionniers de la période classique, ouvrirent la voie vers la symphonie et la sonate, des formes musicales sur lesquelles Ludwig van Beethoven (1770-1827) règnerait en maître par la suite avec ses concertos, symphonies, sonates et œuvres pour orchestre et musique de chambre. Sa Colère pour un sou perdu réveilla le siècle qui progressait lentement. Bien sûr, l’autre génie ou grand maître du siècle porté au firmament par ses opéras, concertos, symphonies, sonates et œuvres pour orchestre était le génial Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). L’une des ses œuvres absolument brillantes, intitulée Don Giovanni fut présentée pour la première fois à Prague en 1787. On raconte que Mozart en écrivit l’ouverture sur place à la dernière minute, après un somptueux festin arrosé de champagne et autres délices en compagnie de six ou sept complices. Ami de Mozart et également franc-maçon, le troisième de ces grands maîtres s’appelait Joseph Haydn (1732-1809). Considéré comme le père de la symphonie et du quatuor à cordes, il passa une grande partie de sa vie, éloigné de la scène musicale, dans la propriété de la famille Esterházy.
Étienne-Maurice Falconet , Monument en l ’ honneur de Pierre le Grand, dit Le Cavalier de bronze , 1767-1778.
Bronze.
Place du Sénat, Saint-Pétersbourg.
Jean-Marc Nattier , La Bataille de Lesnaya , 1717.
Huile sur toile, 90 x 112 cm .
Musée Pouchkine, Moscou.
Antoine Watteau , Pèlerinage à l ’ île de Cythère , 1717.
Huile sur toile, 129 x 194 cm .
Musée du Louvre, Paris.
Carle van Loo (Charles André van Loo) , Concert espagno

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