La Sculpture Grecque
306 pages
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La Sculpture Grecque , livre ebook

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Description

Si l’âme est chrétienne, la beauté est grecque. Freud définit l’esthétisme comme une construction intellectuelle de paramètres personnels qui s’exprime en émotions sublimées.Avec la sculpture grecque, l’homme devient dieu, et les dieux font don de leur apparence à l’humanité.Défiant les lois de la gravité, les sculpteurs grecs découvrent les fragiles équilibres des formes, des espaces, et façonnent depuis plus de 2000 ans notre subconscient aux canons de l’éternelle beauté.Edmund von Mach, historien de l’art, revient sur cette épopée qui conduit la main de l’homme à transformer le marbre en oeuvre d’art, et l’Art en besoin substantiel de la pérennité des civilisations.Cet ouvrage étudie la sculpture grecque entre le VIIe et le Ier siècle avant J.-C., en s’appuyant sur une riche iconographie, mise en scène sur un texte érudit mais accessible à tous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9781783108428
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur : Edmund von Mach
Traduction : Marie Dumont-Aguarwal, Lydia Laker, Karin Py, Odile Verdier

Mise en page :
Baseline Co Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
Nam Minh Long, 4 e étage
District 3, Hô Chi Minh-Ville
Vietnam

© Parkstone Press International, New York, USA
Musée du Mausolée , Bodrum. Avec l’aimable permission du Pr Kristian Jeppesen
© Confidential Concepts, worldwide, USA
Image-Bar www.image-bar.com

ISBN : 978-1-78310-842-8

Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
Edmund von Mach



LA SCULPTURE GRECQUE
SON ESPRIT ET SES PRINCIPES
Sommaire


Introduction
Une Evolution rapide
Le Triomphe de la minorité
La Petite Gamme des idées simples
La Séduction d ’ une œuvre d ’ art
Les Périodes de la sculpture grecque
Les Principes fondamentaux
La Sculpture grecque dans sa relation à la nature L ’ Image mentale
L ’ Attraction de la sculpture grecque
L ’ Artiste et son public
Les Principes de la sculpture en relief
Les Différentes Techniques de la sculpture en haut et bas-reliefs
La Sculpture du relief grec dans sa relation à l ’ architecture Les Reliefs sur les surfaces rondes
Effort physique et plaisir de la contemplation des grandes compositions
Les Sculptures grecques et la couleur
L ’ Art avant le VII e siècle avant J.-C. et l ’ « Époque obscure »
Matériau et technique
Les Forces destructrices
Oubli de la sculpture grecque dans l ’ Antiquité
La Période archaïque
Premières Tentatives en ronde bosse
Les Premières Tentatives en relief
Le Conservatisme : un savoir-faire à portée de main avant la liberté de conception
La Période de transition
Myron
Pythagore ou l ’ usage significatif des détails
Une Facture pleine de grâce et de délicatesse : Calamis
Décorations sculptées des temples : Egine et Olympie
Réalisation des idées les plus nobles : le caractère divin de la nature humaine
Le Parthénon
Les Métopes
La Frise
Les Frontons
L ’ Idéal Grec
L ’ Ame et le corps individualisés
Praxitèle
Scopas
Le Groupe de Niobé
Le Tombeau du roi Mausole
Attirance et maîtrise parfaite de la pratique des grands hommes
L ’ Automne
La Vénus de Milo
La Victoire de Samothrace
L ’ Apollon du Belvédère et l ’ Artémis de Versailles
Le Groupe du Laocoön
L ’ Ecole de Pergame
Bibliographie
Liste des illustrations
Notes
Tête du Dipylon , Dipylon, Athènes,
vers 600 av. J.-C. Marbre, h : 44 cm .
Musée archéologique national, Athènes.


Introduction


L’étude de la sculpture grecque était encore inconnue il y a deux cent cinquante ans. Johann Winckelmann [1] fut le premier à s’intéresser à cet art et à publier un ouvrage sur le sujet en 1755. Les fouilles à Pompéi et Herculanum, le transport des sculptures du Parthénon à Londres par Lord Elgin, et par-dessus tout, la renaissance de la Grèce et les riches découvertes provenant des fouilles archéologiques, ont stimulé un regain d’intérêt dans ce domaine. Au XVIII e siècle, les gens n’étaient pas capables d’apprécier l’art antique à sa juste valeur parce qu’ils ne possédaient que de rares pièces originales. De fait, ils étaient obligés de les observer en se référant à la civilisation romaine, plus récente. L’avancée de la science au XIX e siècle a permis d’explorer ces mystères plus en profondeur. La pelle de l’archéologue a mis en lumière des trésors depuis longtemps oubliés. Les érudits, formés dans les rigoureuses écoles de philologie, ont mis à jour ces richesses et les ont classifiées, laissant peu ou pas de place au critique d’art. Le sujet était dans les mains des archéologues qui l’ont présenté à travers des histoires plus ou moins complètes exposant la sculpture grecque ou l’art grec. Tous leurs travaux suivent la chronologie des faits et relatent l’histoire des artistes de l’Antiquité. Une telle approche, bien qu’elle instaurât l’ordre au milieu du chaos du siècle précédent, a toutefois rendu difficile une compréhension claire de l’esprit de la sculpture grecque. En effet, les livres, destinés à des spécialistes, étaient remplis d’informations utiles pour des découvertes ultérieures. Néanmoins, ceux-ci n’offraient pas d’intérêt artistique aux yeux du public. Par conséquent, les débats archéologiques témoignent largement du désintérêt des artistes et profanes cultivés pour l’art antique. Les auteurs du XVIII e ont tenté de définir l’art grec, sans toutefois disposer de matériaux suffisants ; quant aux érudits du XIX e siècle, ils ont rassemblé des données précises qu’il était de notre devoir d’expliquer au XX e siècle, permettant ainsi au lecteur de mieux comprendre l’esprit et les principes de la sculpture grecque. L’âme de la sculpture grecque est véritablement synonyme de l’esprit de la sculpture en général. Elle est simple et pourtant défie toute tentative de définition. Nous pouvons la ressentir, mais il nous est impossible de l’exprimer. Aujourd’hui, celle-ci a perdu de son magnétisme parce que nous nous sommes fiés à ce qui a été dit à son sujet, au lieu d’entrer en contact direct avec elle. Toutes les connaissances réunies dans un ouvrage ne peuvent remplacer le manque de proximité avec les sculptures originales. « Ouvrez vos yeux, étudiez les statues, regardez, pensez, et regardez à nouveau » est le précepte qui convient pour tous ceux qui veulent connaître la sculpture grecque. Certains guides ou manuels d’initiation ne sont pas pour autant à négliger. Ils chassent les fausses interprétations qui prévalent dans l’esprit de chacun. Dans cette optique, des repères sont plus efficaces que de longs et interminables débats, car ils aiguisent le jugement individuel.

Une Evolution rapide
La sculpture grecque a évolué de manière très rapide dans des conditions qui ne sont généralement pas considérées propices. Peu de pays ont subi des changements aussi soudains que la Grèce, car la brutalité avec laquelle la civilisation mycénienne a disparu, balayée probablement par les Doriens, demeure sans précédent dans l’histoire. Les trois ou quatre siècles qui ont suivi l’invasion dorique (environ 1000 ans avant J.-C.) – les années sombres du moyen âge de la Grèce – ont été agités par des violents remous politiques et, pendant toute cette période historique, la Grèce a vécu dans l’instabilité. Des Etats se constituaient et sombraient avec une rapidité étonnante. Athènes, commune relativement mineure avant l’époque de Peisistratos, est presque introuvable dans les poèmes d’Homère (vers 800 avant J.-C.). Sa suprématie remonte aux guerres Médiques (490-480 avant J.-C.), mais avant la fin de ce siècle, sa gloire avait déjà pris fin. Alexandre le Grand monta sur le trône en 336 avant J.-C., diffusa ses préceptes jusqu’en Inde et, quand il mourut, la Macédoine était condamnée à perdre son rôle de puissance mondiale. Pergame, devint célèbre en 241 avant J.-C. sous le règne d’Attale 1 er , et perdit sa puissance en 133 avant J.-C. L’Amérique, considérée comme un pays jeune, est en fait aussi ancienne que la Grèce à l’époque où celle-ci fut dominée par Rome. Il s’est écoulé plus d’années depuis la déclaration d’Indépendance des Etats-Unis qu’il n’y en a eu entre la montée et la chute d’Athènes.

Le Triomphe de la minorité
Il est communément admis que la paix et la liberté sont les préalables nécessaires à une période artistique faste. Cela est certainement vrai, mais il ne faut pas se référer seulement aux contingences extérieures. L’environnement des personnes ne révèle pas grand-chose, alors que leur état d’esprit s’avère plus éloquent. Il n’est pas non plus indispensable que la grâce accordée à une âme noble soit partagée par tous. L’ardeur de quelques-uns a souvent contribué aux triomphes d’une nation toute entière. Il serait erroné de croire que tous les Athéniens, ou la majorité d’entre eux, cultivaient une sensibilité artistique pour la beauté. Le grec mesquin et partial de la classe moyenne, tel qu’il apparaît dans les comédies d’Aristophane ou les dialogues de Platon, ressemble plutôt à un être doté d’une vision assez étroite, animé par des préjugés remplis de jalousie. Ce personnage ne justifie pas l’ascension d’Athènes. En revanche, il peut éventuellement expliquer sa chute vertigineuse. Pourtant, en dépit du grec moyen et de ses congénères, Athènes a pu conquérir sa suprématie. Cependant, dans le domaine de l’art, l’importance de chaque artiste pris individuellement ne doit pas être surestimée. Sir Robert Ball [2] est souvent cité pour avoir défendu l’idée que les découvertes scientifiques suivent toujours la loi de la nécessité, même si elles peuvent être accélérées par l’intervention d’éminents savants. Si James Watt n’avait pas découvert la puissance de la vapeur, quelqu’un d’autre l’aurait trouvée à sa place. Plusieurs scientifiques étaient prêts à annoncer au monde la théorie de Darwin sur l’évolution des espèces. « Mais », ajouta Sir Robert Ball, « que serait le monde de la musique, si Beethoven n’avait pas existé ? » Ce qui est valable pour la musique, l’est aussi pour la sculpture, comme de tous les arts nobles. Quelques-unes des plus imposantes statues grecques n’auraient jamais été créées si Phidias n’avait pas vécu. « Ne savez-vous pas », s’exclame un auteur de l’Antiquité, « qu’il y a une tête de Praxitèle dans chaque pierre ? » C’est seulement après l’avoir dégagée de sa gangue massive que la tête surgit de la pierre et révèle toute sa signification. Pour interpréter la pensée d’un artiste, la plupart d’entre nous ont besoin de son expression artistique. Cependant, même si aucune expression n’est présente, la réalité de la pensée ne peut être reniée, car elle est totalement indépendante de la représent

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