La Peinture allemande
223 pages
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La Peinture allemande , livre ebook

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Description

La culture et l’art allemand sont issus d’une tradition ancienne, bien que le pays ne se soit unifié qu’en 1871. Étudier la peinture allemande demande donc de la comprendre selon une échelle différente, plus large que les limites géographiques actuelles. Du Moyen Âge à la Nouvelle Objectivité du XXe siècle, les artistes marquants de l’histoire de l’art allemand sont présentés : Albrecht Dürer, le romantique Caspar David Friedrich ou encore l’expressionniste Otto Dix. L’art allemand, original dans ses thématiques, est toujours à la recherche d’harmonie, tout en demeurant curieux et incisif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781783108916
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur :
Klaus H. Carl
Avec des citations de textes de Dorothea Eimert :
Art et architecture du XX e siècle.

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com

© Erich Heckel Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Karl Schmidt-Rottluff Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Max Pechstein Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Gabriele Münter Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Heinrich Nauen Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Paul Klee Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Max Ernst Estate, Artists Right Society (ARS), New York / ADAGP, Paris
© George Grosz Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Otto Dix Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
© Conrad Felix Müller Estate, Artists Right Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn

Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leur ayant droit. En dépit de nos recherches intensives, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN: 978-1-78310-891-6
Klaus H. Carl




LA PEINTURE ALLEMANDE
DU MOYEN ÂGE À LA NOUVELLE OBJECTIVITÉ
SOMMAIRE


La Peinture au Moyen Âge
Depuis les Débuts à l’art roman
L’Art roman
L’Enluminure
La Peinture sur verre
La Peinture murale
La Peinture sur bois
Le Gothique
Le Vitrail
La Peinture sur bois
Maître Wilhelm et l’école de Cologne
Stephan Lochner
La Peinture moderne
La Renaissance
Du Gothique tardif à la Première Renaissance
Hans Pleydenwurff
Michael Wolgemut
Martin Schongauer
La Haute Renaissance
Albrecht Dürer
Hans Leonhard Schaufelin et Hans Süss von Kulmbach
Albrecht Altdorfer
Matthias Grünewald
Hans Baldung Grien
Hans Holbein l’Ancien
Hans Holbein le Jeune
Hans Burgkmair
Christoph Amberger
Bernhard Striegel
Lucas Cranach l’Ancien
Lucas Cranach le Jeune
Baroque et rococo
Adam Elsheimer
Joachim von Sandrart
Johann Heinrich Roos
Le Classicisme
Daniel Nikolaus Chodowiecki
Anton Raphael Mengs
Johann Heinrich Wilhelm Tischbein
Asmus Jacob Carstens
Le Romantisme
Carl Anton Joseph Rottmann
Friedrich Preller l’Ancien
Caspar David Friedrich
Philipp Otto Runge
Johann Wilhelm Schirmer
Les Nazaréens
Peter von Cornelius
Johann Friedrich Overbeck
Philipp Veit
Edward Ritter von Steinle
Le Biedermeier
Adrian Ludwig Richter
Carl Spitzweg
Wilhelm von Kaulbach
Georg Friedrich Kersting
Le Réalisme
Carl Blechen
Anton von Werner
Arthur Kampf
Carl Theodor von Piloty
Franz von Lenbach
Wilhelm Leibl
Hans Thoma
Historicisme au XIX e siècle
Max Klinger
Anselm Feuerbach
Hans von Marées
La Peinture contemporaine
L’Impressionnisme
La Fin du XIX e siècle
Käthe Kollwitz
Heinrich Zille
Max Liebermann
Franz Skarbina
Max Slevogt
Ludwig von Hofmann
Walter Leistikov
Lovis Corinth
Fritz von Uhde
Le Symbolisme
Franz von Stuck
Les Dessinateurs de Munich
L’Expressionnisme
Le Contexte européen
L’Art à Worpswede
Paula Modersohn-Becker
Les Futuristes
La Dissolution des formes à travers les couleurs
Die Brücke (Le Pont)
Ernst Ludwig Kirchner
Erich Heckel
Karl Schmidt-Rottluff
Max Pechstein
Otto Mueller
Emil Nolde
Christian Rohlfs
Ludwig Meidner
Le Blaue Reiter (le Cavalier bleu)
Karl Hofer - De la Nouvelle Association des artistes munichois au Blaue Reiter
Franz Marc
Vassily Kandinsky
Alexej von Jawlensky
Marianne von Werefkin
Gabriele Münter
L’Expressionnisme rhénan
L’Exposition Les Expressionnistes rhénans
August Macke
Heinrich Campendonk
Les « Dégénérés »
L’Exposition d’art dégénéré
Max Beckmann
La Nouvelle Objectivité
George Grosz
Otto Dix
Conrad Felixmüller
Bibliographie
Liste des illustrations
Christ en majesté , 1120. Fresque.
Église des saints Pierre et Paul, Reichenau-Niederzell.


La Peinture au Moyen Âge


Depuis les Débuts à l’art roman

Lorsque les Romains ont conquis la majeure partie du pays au nord des Alpes habitée par des tribus germaniques, ils y ont construit des camps fortifiés pour leurs troupes mais aussi des colonies pour asseoir leur règne. Colonies qui ont par la suite donné naissance à des villes. Lors de l’introduction de leur expression culturelle, ils ne se sont heurtés à aucune résistance notable.
L’art de la construction et de la sculpture étaient inconnus des peuples germaniques, même dans leurs formes originales. Il est d’ailleurs probable qu’ils estimaient l’exercice d’un art basé sur une culture raffinée indigne d’un guerrier. Ce n’est que lorsque les Romains ont commencé à construire des thermes et des bâtiments à des fins caritatives, des refuges, des réseaux routiers, des canalisations d’eau et autres, que l’attitude des Allemands a sans doute progressivement changé.
Ils utilisèrent de plus en plus les avantages donnés par la culture étrangère des conquérants au départ tant haïs. Puis bientôt, l’instinct d’imitation se réveilla en eux. Les Romains se sentaient tellement confiants sur leurs terres qu’ils construisaient de magnifiques maisons de campagne, en particulier sur les bords du Rhin et de ses affluents. Ils les ornaient de décors artistiques typiques de leur terre natale, en particulier de sculptures et de mosaïques.
Cependant, les artistes qui avaient suivi les armées du conquérant n’avaient qu’un degré de compétence relativement insignifiant alors que la demande pour des œuvres d’art dans les colonies romaines augmentait. Le plus souvent, on faisait appel aux sculpteurs pour la création de monuments funéraires et de pierres tombales qui subsistent encore aujourd’hui. De cela, on peut en déduire que les artistes s’en tenaient principalement aux reproductions concrètes et terre-à-terre, reproduisant des portraits des morts de manière réaliste, rugueuse et sans raffinement artistique.
Le contact avec Rome périclita graduellement. Pourtant, même sans cette distance, l’art romain n’aurait pas prospéré sur le sol germanique sans l’apport de sang neuf, l’art antique étant devenu à Rome même dénué d’imagination et étriqué. Cependant, il est possible que cet art réaliste austère se soit néanmoins développé dans la nouvelle terre d’accueil si les migrations de tribus n’avaient pas détruit l’Empire romain et dans le même temps, la culture romaine.
Bien que les nouveaux États aient émergé du chaos et résisté à l’épreuve du temps sur une longue période, l’art était probablement la dernière préoccupation des souverains, et s’ils s’intéressaient réellement à ce sujet, alors c’était un art dont ils étaient les premiers bénéficiaires. Cela flattait leur goût pour la splendeur et répondait à la nécessité de garder leurs serviteurs, leurs guerriers et les vassaux heureux à l’aide de dons généreux.
Grâce aux reliques trouvées dans des tombes, nous avons des preuves de la pratique germanique de l’art à son origine. En particulier, de nombreuses épingles, des pinces pour vêtements, des boucles de ceinture, et des bijoux en or, en argent et autres métaux, ont été trouvés dans des tombes franques, datant environ du troisième au huitième siècle. Même si ils puisent leur inspiration dans les modèles romains, ces bijoux font preuve d’une ornementation tout à fait indépendante, un merveilleux jeu de lignes enchevêtrées et entrelacées, de bandes tressées, se terminant par des têtes humaines et d’animaux grotesques. Cette ornementation n’avait en aucun cas disparu du répertoire formel des peuples germaniques, et fera une réapparition plus tard dans l’art roman du Moyen Âge.
Quoique les dirigeants mérovingiens aient exercé une vaste activité dans la construction d’églises, aucun de ces bâtiments n’a été préservé. À la lumière de documents écrits, on sait toutefois que leurs églises étaient du même type que les basiliques paléochrétiennes et généralement en forme de croix. La peinture miniature, ramenée par les premiers prédicateurs de l’Évangile, des moines irlandais et écossais dans le nord-ouest de l’Allemagne, constitue le seul élément représentatif de l’art de cette époque.
Contrairement aux manuscrits enluminés byzantins dans lesquels l’accent est mis sur les illustrations séparées du texte, les moines irlandais aspirent à un développement artistique de l’écriture elle-même. Ils la pratiquent avec la plus grande précision et méticulosité, permettant de développer la calligraphie, à laquelle ils ajoutent de riches enjolivures d’initiales, des bordures décorées et de nombreuses autres ornementations.
Sans être influencés par une culture étrangère, ils apportent leur propre style décoratif, étroitement lié à l’ancienne ornementation germanique, à ses formes de base et en particulier à sa forte tendance à l’imagination et à l’inépuisable variété de jeux, à ses formes d’animaux grotesques permettant une compréhension facile et une réception aisée.
Cette particularité calligraphique de la peinture miniature est également appliquée par les moines irlandais. Leurs manuscrits sont disponibles dans toute l’Allemagne jusqu’à la ville suisse de Saint-Gall et exercent de ce fait une influence significative sur l’imagerie des septième et huitième siècles. Celle-ci a perdu tout lien avec la nature et ne peut donc pas servir de modèle pour les scribes francs et anglo-saxons qui ont déjà progressé dans la représentation de la forme humaine. Ces derniers sont toujours sous l’influe

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