L Art nouveau
191 pages
Français

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L'Art nouveau , livre ebook

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Description

Le terme « Art nouveau » désigne un style décoratif et architectural qui se développe dans les années 1880-1890 en Occident. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation et le vide créatif qu’elle entraîne, l’Art nouveau est à l’origine d’une véritable renaissance des arts décoratifs. L’objectif premier est la création d’une nouvelle esthétique de la nature, par un retour à l’étude du motif naturel. Pour ce faire, des artistes tels que Gustav Klimt, Koloman Moser, Antoni Gaudí, Jan Toorop et William Morris privilégient la recherche technique et la nouveauté des formes.Cette mode n’a eu de cesse, depuis son triomphe lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900, d’inspirer les créateurs. Son successeur, l’Art déco, se développera après la première guerre mondiale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 6
EAN13 9781783103515
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur : Jean Lahor (adaptation)

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
© Mathilde Augé
© Germaine Boy
© Carlo Bugatti estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/ADAGP, Paris
© Louis Chalon
© Edouard Colonna
© Charles-Henri Delanglade
© Jean Delville estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA /SABAM, Bruxelles
© Fernand Dubois
© R. Evaldre
© Georges de Feure estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/BEELBRECHT, Amsterdam
© Georges Fouquet estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/ADAGP, Paris
© René Foy
© Adria Gual-Queralt
© Hector Guimard
© Gustav Gurschner
© Josef Hoffmann
© Victor Horta/Droits SOFAM - Belgique
© Prince Bojidar Karageorgevitch
© Keller et Guérin
© René Lalique estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/ADAGP, Paris
© Lindgren
© Charles Rennie Mackintosh
© Arthur Heygate Mackmurdo
© Herbert McNair
© Bernhard Pankok
© Charles Plumet
© J. Prémont
© Victor Prouvé estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/ADAGP, Paris
© Richard Riemerschmid estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/VG Bild-Kunst, Bonn
© Saarinen
© Tony Selmersheim
© Henry Van de Velde estate, Artists Rights Society (ARS), New York, USA/SABAM, Bruxelles
© Verrerie impériale de Saint-Pétersbourg, copyright reserved
© Henri Vever
© Ely Vial
© Zsolnay Porcelánmanufaktúra Zrt., copyright reserved

Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays.
Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs.

En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78310-351-5
L’Art Nouveau

Sommaire


I. Les Origines de l ’ Art nouveau
L ’ Angleterre : le berceau de l ’ Art nouveau
La Belgique : l ’ éclosion de l ’ Art nouveau
La France : la passion de l ’ Art nouveau
II. L ’ Art nouveau à l ’ Exposition universelle de 1900
Le Pavillon français
Le Pavillon anglais
Le Pavillon américain
Le Pavillon belge
Le Pavillon allemand
Le Pavillon autrichien
Le Pavillon hongrois
Le Pavillon des Pays-Bas
Le Pavillon danois
Les Pavillons suédois et norvégien
Le Pavillon russe
Le Pavillon finlandais
Le Pavillon roumain
Le Pavillon suisse
Conclusion
Les Incontournables
Les Arts graphiques
Fernand Khnopff (Grembergen-lez-Termonde, 1858 - Bruxelles, 1921)
Jan Toorop (Purworejo, 1858 - La Haye, 1928)
Aubrey Beardsley (Brighton, 1872 - Menton, 1898)
Eugène Grasset (Lausanne, 1845 - Sceaux, 1917)
Georges de Feure (Paris, 1868 - 1943)
Alphonse Mucha (Ivancice, 1860 - Prague, 1939)
Gustav Klimt (Vienne, 1862 - 1918)
Koloman Moser (Vienne, 1868 - 1918)
L ’ Architecture
Victor Horta (Gand, 1861 - Bruxelles, 1947)
Henry Van de Velde (Anvers, 1863 - Zurich, 1957)
Hector Guimard (Lyon, 1867 - New York, 1942)
Antoni Gaudí (Riudoms, 1852 - Barcelone, 1926)
Les Arts décoratifs
Gustave Serrurier-Bovy (Liège, 1858 - Anvers, 1910)
Louis Majorelle (Toul, 1859 - Nancy, 1926)
Charles Rennie Mackintosh (Glasgow, 1868 - Londres, 1928)
Louis Comfort Tiffany (New York, 1848 - 1933)
Emile Gallé (Nancy, 1846 - 1904)
Les Frères Daum : Auguste (Bitche, 1853 - Nancy, 1909) et Antonin (Bitche, 1864 - Nancy, 1930)
René Jules Lalique (Ay, 1860 - Paris, 1945)
Bibliographie
Index
Notes
Félix Vallotton , L’Art Nouveau, exposition permanente , 1896.
Lithographie couleur pour la boutique
de Siegfried Bing, 65 x 45 cm.
Collection Victor et Gretha Arwas.
I. Les Origines de l’Art nouveau


« On peut différer d’opinion sur les mérites et sur l’avenir du mouvement nouveau de l’art décoratif ; on ne peut nier que victorieusement, aujourd’hui, il n’ait gagné toute l’Europe, et, hors de l’Europe, tous les pays de langue anglaise ; il ne reste plus qu’à le diriger : c’est l’affaire des hommes de goût. » (Jean Lahor, Paris 1901)
L’Art nouveau est né d’un grand mouvement d’art décoratif qui, à partir de 1892, se manifesta dans l’Europe occidentale. La naissance du mouvement d’art décoratif dont il s’agit ne fut pas aussi spontanée qu’on le croit généralement. De 1815, époque où disparaît le style Empire, à 1889, il serait possible de constater bien des variations dans la décoration du mobilier et du bibelot. Par exemple, on pouvait voir à l’Exposition universelle de 1900 des reconstitutions d’ameublement Restauration, Louis Philippe, Napoléon III, qui différenciaient certains caractères. Mais la tradition ou plutôt, l’imitation avait trop de part dans la production de ces diverses époques pour qu’un style prit naissance et reçut un nom caractéristique. Cependant, durant ce laps de temps, certains artistes avaient cherché à exprimer leur idéal décoratif autrement que leurs devanciers.
Mais alors, que signifiait en 1900 ce mouvement nouveau de l’art décoratif ? Il signifiait, en France comme ailleurs, que l’on était las de voir répéter toujours les mêmes formes et les mêmes formules, de voir reproduire toujours les mêmes clichés et poncifs, de voir imiter sans fin le meuble Louis XVI, Louis XV, Louis XIV, Louis XIII, le meuble Renaissance ou gothique. Il signifiait que l’on réclamait de ce temps un art enfin qui fût à lui. Il y avait eu, jusqu’en 1789, un style à peu près par règne ; on voulait que cette époque eût le sien.
On voulait quelque chose encore, du moins hors de France. On voulait fermement ne plus rester asservi toujours à la mode, au goût, à l’art étranger. C’était le réveil des nationalités : chacune tendait à affirmer son indépendance jusque dans la littérature et dans l’art.
En un mot, on aspirait partout à un art nouveau, qui ne fût plus la copie servile de l’étranger ni du passé.
On demandait aussi à recréer un art décoratif, et simplement parce qu’il n’existait plus depuis le commencement du siècle. Il avait existé, il florissait, charmant ou glorieux, dans chacun des âges précédents. Tout, autrefois, le vêtement, l’arme que l’on portait, tout, jusqu’au moindre objet domestique, aux chenets, au soufflet, à la plaque de la cheminée, à la tasse où l’on buvait, était orné, avait sa décoration, sa parure, son élégance ou sa beauté ; décoration, parure, élégance, beauté, semblèrent superflus au XIX e siècle qui n’eut plus souci que de l’utile. Ce siècle si grand et si misérable à la fois, « abîme de contradictions », comme dit Pascal de l’âme humaine, qui si lamentablement finit par l’insouciance ou le brutal dédain de la justice entre les peuples, commença par une indifférence complète à la beauté ou à l’élégance décoratives, et il eut et il garda, toute une longue partie de sa durée, une paralysie singulière du sens et du goût artistiques [1] : le retour de ce sens et de ce goût abolis a créé aussi l’Art nouveau. En France, on vit percer un jour cette impertinence de demander aux ornemanistes, aux décorateurs, aux fabricants de meubles, même aux architectes, à tous ces artistes, un peu d’imagination, parfois un peu de fantaisie et de rêve, quelque nouveauté et originalité enfin, et dès lors une décoration neuve, répondant aux besoins nouveaux des générations nouvelles.
Il fallut attendre l’Exposition universelle de 1889 pour constater un progrès certain pouvant amener l’éclosion d’un nouvel art. L’Angleterre, dans le mobilier, affirmait sa logique ; les orfèvres américains, Graham et Augustus Tiffany paraient les pièces produites par leurs ateliers de décors neufs, tandis que les verreries de Louis C. Tiffany révolutionnaient l’art du vitrail. En France, une élite d’artistes et d’industriels exposait des œuvres qui témoignaient également des progrès accomplis. Emile Gallé avait envoyé des meubles dont il avait fixé les lignes et créé les décors, et des vases, en verre coloré, dont il tirait par le feu des effets saisissants. Clément Massier, Albert Dammouse, et Auguste Delaherche réunissaient des grès flammés, neufs de forme et de coloration ; Henri Vever, Boucheron et Lucien Falize, des orfèvreries et des bijoux qui témoignaient de recherches nouvelles. L’évolution était même assez avancée pour que Falize proposât de repousser dans le métal des herbes potagères pour la décoration d’un typique service d’orfèvrerie.
Les exemples fournis par l’Exposition universelle de 1889 portèrent rapidement leurs fruits. Tout allait concourir à une rénovation décorative. Les artistes, libérés du préjugé du grand art, cherchent les formes. Aussi, en 1891, la Societé Nationale des Beaux-Arts créé-t-elle une section d’art décoratif, peu importe la première année, mais significative au Salon de 1892, où les étains de Jules Desbois, Alexandre Charpentier, Jean Baffier, sont exposés pour la première fois. La Société des Artistes Français, réfractaire tout d’abord à l’art décoratif, est contrainte de céder lors du Salon de 1895, qui comprend une section spéciale dédiée aux objets d’art.
Le 22 décembre de cette même année, au retour d’une mission aux Etats-Unis, Siegfried Bing inaugura dans son hôtel de la rue Chauchat, approprié au goût du jour par Louis Bonnier, un magasin qui prend pour nom l’Art Nouveau. A l’étranger, les progrès de l’Art nouveau ne furent pas moins considérables. En Angleterre, les magasins Liberty, les manufactures de papier peint d’Essex, les ateliers de Merton-Abbey et de Kelmscott-Press, que dirigeait William Morris et auxquels Edward Burne-Jones et Walter Crane fournissaient des modèles jouirent d’une faveur extrême. Il n’est pas jusqu’au Grand Bazar londonien (Maple) qui ne rajeunissait ses modèles et offrait à sa clientèle de l’Art nouveau. On inaugura à Bruxelles, en février 1894, la première exposition de la Libre Esthétique, où une large place était réservée aux manifes

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