L’Art de l’Inde
253 pages
Français

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Description

Si le « palais de l’amour » autrement connu sous le nom de Taj Mahal, est considéré comme l’emblème de l’art de l’inde, il n’en est pas pour autant l’unique représentant. Caractéristique par son élégance, sa splendeur et ses influences perses et européennes, l’art de l’inde se manifeste aussi bien dans l’architecture, la peinture que dans les arts décoratifs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781783108800
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur : Vincent A. Smith

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
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Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays.
Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leurs ayants droit. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78310-880-0
Vincent A. Smith



L’Art de l’Inde
Sommaire


L’Inde et son art
La Période Mau rya
L’Antiquité
Architecture
Sculpture
Les Périodes Kushan, Satavahna tardive et Ikshvaku
Mathura
Amaravati
La Période Gupta
La Période médiévale dans l’Inde du Nord
Architecture : les temples-grottes et les temples
Sculpture : objets médiévaux et modernes
Peinture : les premières écoles (grottes d’Ajanta)
La Période médiévale dans l’Inde du Sud
Architecture
Sculpture et bronzes
Les Influences étrangères : les périodes pré-médiévale et médiévale
La Période islamique
Les Styles indo-islamiques en architecture
Arts décoratifs et arts mineurs indo-islamiques
Pièces, pierres précieuses et cachets
Calligraphie et reliefs décoratifs
Claires-voies
Marqueterie et mosaïque
Carreaux
Les Styles indo-islamiques en peinture
La Peinture gujarati
La Peinture moghole
La Peinture Rajput
La Période moderne : la peinture
Glossaire
Bibliographie
Liste des illustrations
Maha-Janaka jataka : trois domestiques de la reine réagissent à l’information inattendue disant que le roi prévoit de renoncer à ses biens matériels et de les laisser à sa maîtresse, fin du vi e siècle après J.-C., fin de la période Gupta. Détail d’une fresque. Grottes d’Ajanta (grotte n o I), près d’Aurangabad, Maharashtra.


L’Inde et son art


L’art ne peut pas être confiné, pour le moins tant que les sciences humaines sur lesquelles notre culture est basée ont une signification. De nos jours, l’éloignement ne devrait plus être un obstacle pour l’apprécier, mais plutôt une incitation supplémentaire, alors que nos explorations se limitent pour la plupart à notre créneau horaire. Il est regrettable que dans l’imaginaire de beaucoup de gens, l’Orient évoque un certain romantisme qui les attire, bien que vague. Celui-ci accentue le fait que cela ne relève que de l’exceptionnel, et a pour conséquence que seule la curiosité se substitue à l’admiration.
La peinture et la sculpture modernes offrent un progrès certain et un enseignement logique. Ainsi, beaucoup d’artistes d’écoles plus récentes pourraient être qualifiés d’ « académiciens ». Ce processus est comparable à celui des méthodes scientifiques modernes : l’art moderne est, en effet, le résultat de recherches esthétiques et méthodiques. Des tableaux de Manet, en passant par Cézanne, jusqu’aux artistes actuels, l’histoire ne peut se raconter que dans le cadre d’une aventure intellectuelle et d’une découverte esthétique.
La vision personnelle des créateurs de l’art moderne a eu pour effet d’élargir nos intérêts esthétiques et de réévaluer les choses ignorées ou sous-estimées pendant longtemps : la peinture et la sculpture chinoise, la sculpture gothique, la sculpture grecque archaïque, la sculpture africaine, la finesse des tapisseries ou la puissance des dessins primitifs, sans oublier, et non le moindre, l’art indien sous toutes ses facettes. En considérant toutes ces richesses autrefois si souvent refusées et méprisées, les dogmes des générations passées avec leur suffisance, leur intolérance et leur ignorance, semblent se complaire dans leurs contraintes et l’appauvrissement de leur vie.
Ce mouvement est si essentiel et si justifié que j’ai choisi d’aborder l’art indien sous un angle artistique plutôt qu’archéologique. C’est pourquoi je me suis appuyé sur les témoignages des artistes vivants dont la vision créative et l’appréciation amicale furent la pierre angulaire d’une critique plus précise que la logique de l’archéologie et d’autres sciences, avec lesquelles chaque discussion mène toujours au-delà de la thématique de l’art. Il n’est ni nécessaire ni souhaitable d’introduire l’analyse d’une œuvre d’art avec une profusion de mots, ou de faire une dissertation, qui détourne d’une vraie compréhension de l’art visuel vers la littérature, l’histoire ou la métaphysique, et ne peut pas être considérée comme une critique solide. Quelles que soient les raisons, il est toujours regrettable de renoncer à une critique artistique.
Paul Gauguin (1848-1903) écrivit en 1897 : « [...] Ayez toujours devant vous les Persans, Cambodgiens et un peu les Égyptiens. » On se demande ce qu’il aurait bien pu dire s’il avait connu les fresques d’Ajanta avec leurs traits superbes incroyablement maîtrisés, et leur rendu plastique délicat. L’exposition de sculptures indiennes datant du Moyen Âge tardif au musée du Trocadéro, à Paris, peut être considérée comme un premier pas que fit l’Occident envers l’art indien.
Le 28 février 1910, on pouvait lire dans le Times au-dessus des signatures de treize excellents artistes et critiques, la déclaration suivante :
« Nous, les artistes, critiques et étudiants d’art, signataires ci-dessous, [...] pensons que ce qu’il y a de mieux dans l’art indien est l’expression noble et juste de l’émotion religieuse d’un peuple ainsi que son plus sincère ressenti du divin. Nous reconnaissons dans la représentation sacrée de Bouddha l’une des inspirations artistiques les plus grandes du monde. Nous comprenons que l’existence d’une tradition artistique puissante, fleurissante et indépendante, représente pour le peuple indien une valeur inestimable et que tous ceux qui estiment la culture dans cette région et l’admirent, devraient la sauvegarder avec respect et amour. Opposés aux stéréotypes de certaines formes d’art traditionnelles, nous pensons que le chemin vers le vrai progrès passe par le développement naturel de l’art national du passé historique. Nous sommes convaincus que nous exprimons l’opinion d’une majorité d’Européens qualifiés et nous voudrions assurer nos collègues indiens, qu’ils soient professionnels ou étudiants, de notre admiration et de notre soutien envers leur école nationale des arts qui continue de faire preuve de vitalité et de liberté à interpréter la vie et la philosophie indienne, tant qu’elle reste fidèle à elle-même. Nous ne méprisons rien de ce qui provient de sources étrangères et nous croyons que le caractère unique sera jalousement préservé, qui est la conséquence naturelle de l’histoire et des conditions de vie de ce pays, ancré dans leurs conceptions antiques et profondément religieuses, symbolisant la fierté de l’Inde et du monde oriental dans son ensemble. »
Cette déclaration fut composée lors d’un exposé de Sir George Birdwood (1832-1917), chroniqueur des arts industriels indiens, tenu devant la Royal Society of Arts. En réalité, un tel discours avait déjà été publié trente ans plus tôt, mais l’époque n’était pas encore prête pour un tel appel. D’aucune manière on peut faire à Birdwood le reproche d’avoir manqué de soutien à la culture et à la vie indienne. Une analyse stylistique de l’artisanat de l’Inde moderne force à reconnaître la prépondérance de l’influence islamique et, en particulier, de la culture persane de l’empire de Moghol.
La poterie est, excepté dans sa forme ménagère quotidienne, d’un style purement islamique. Les tissus, avant tout le brocart, sont principalement décorés de dessins persans même si l’imagination et la pureté des couleurs sont d’influence indienne. Certaines autres sortes de tissus, comme le phulkaris brodé (une technique de broderie utilisée dans le Punjab indien et en Afghanistan) du nord-ouest et les tissus en batik noué et tissé (technique des ligatures et technique des réserves ou tulis) sont en revanche purement indiens. La tradition indienne a pu être entièrement maintenue uniquement en ce qui concerne la fabrication de bijoux, la broderie perlée typique des villages ainsi que l’émail de Jaipur (Rajasthan). Le penchant de Birdwood pour tout cet artisanat aux couleurs vives d’une grande finesse et pour cette vie complexe et incertaine, s’exprime magnifiquement sous sa plume dans de nombreux passages. Les arts de l’Inde antique et médiévale restèrent cependant en dehors de son étude et sa critique n’est pas très pertinente et reste très subjective.
Dans son exposé devant la Royal Society of Arts, il affirma, en parlant d’un certain bouddha assis javanais, que son « [...] portrait absurde, figé dans sa pose immémoriale, n’[était] rien de plus qu’une image en bronze peu inspirée, louchant vaguement vers son nez, ses genoux, ses pouces et ses orteils. Un pudding serait une représentation tout aussi valable du symbole de la pureté passionnée et du calme de l’âme. »
Cette observation se dirige cependant davantage contre le verbiage des critiques, pour qui le contenu idéal d’un objet compte beaucoup plus que sa forme, qu’une critique contre l’art indien. Dans un guide officiel du département de l’Inde du Victoria & Albert Museum à Londres, on

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