Edward Hopper , livre ebook

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Edward Hopper exprime avec poésie la solitude de l’homme face à cet american way of life qui se développe dans les années 1920. S’inspirant du cinéma par les prises de vue ou les attitudes des personnages, ses peintures reflètent et dénoncent l’aliénation de la culture de masse. Avec ses toiles aux couleurs froides, peuplées de personnages anonymes, l’œuvre d’Hopper symbolise aussi le reflet de la Grande Dépression. A travers des reproductions variées (gravures, aquarelles, huiles sur toile), l’auteur, par une analyse tant artistique que thématique, nous apporte un éclairage nouveau sur l’univers énigmatique et torturé de ce peintre majeur.
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Date de parution

04 juillet 2023

Nombre de lectures

2

EAN13

9781781607183

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Auteur : Gerry Souter
Traduction : Aline Jorand

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA

Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78160-718-3
Gerry Souter




Edward Hopper
SOMMAIRE


Entre Éducation et illustration
De Grandes Découvertes
Sur La Route
Biographie
LISTE DES ILLUSTRATIONS
1. Bateau à vapeur , 1908.
Huile sur toile, 51,1 x 74,1 cm.
Hirshhorn Museum and Sculpture Garden,
Washington, D.C., donation de
Joseph H. Hirshhorn.
Entre Éducation et illustration

Edward Hopper naquit le 22 juillet 1882 dans le bourg prospère de Nyack (province de New York), sur le fleuve Hudson. Edward était le deuxième enfant de la famille, de deux ans le cadet de sa sœur Marion. Sa mère, Elizabeth Griffiths Smith Hopper était d’origine anglaise et galloise, alors que son père, Garrett Henry Hopper, avait des générations d’ancêtres anglais et hollandais. Son père tenta sa chance dans le domaine de la vente et ouvrit un magasin d’articles de mercerie qui ne connut jamais un grand succès.
Pendant que celui-ci peinait au milieu des rouleaux de tissu, des boîtes de boutons et des cols en celluloïd, la mère d’Edward gardait son fils et sa fille à la maison et les éduquait en leur faisant découvrir des outils créatifs en rapport avec le théâtre et l’art. L’un des objets auxquels tenait le plus le jeune Edward était un tableau noir et une craie rouge. Il pouvait dessiner et effacer à loisir. Malheureusement, tout résultat s’avérant particulièrement satisfaisant était réduit à une trace éphémère. Il commença à esquisser et à peindre très tôt, prenant son carnet de dessin avec lui lors de ses excursions fréquentes dans la campagne alentour.
La maison située au 82 North Broadway appartenait à la mère d’Elizabeth, Martha Griffiths Smith, qui était veuve, et fut l’endroit où Liz et Garrett se marièrent en 1879. C’était une maison blanche à deux étages, avec une ossature en bois. Elle était pleine de recoins, abritée par des arbres et creusée par des fenêtres aux volets fermés qui se cachaient sous des avant-toits décorés par des corniches. Il y avait une véranda posée en angle sur la partie avant de la maison. Pour Edward, cet endroit aux fenêtres sombres, qui ne révélaient rien des vies de ceux qui l’habitaient, était son lieu de prédilection, l’endroit où il pouvait savourer ses moments de solitude et le lieu qui fut son refuge pendant toute son enfance. L’image de cette maison apparut plus tard à maintes reprises dans ses tableaux.
L’incapacité du père de Hopper à devenir propriétaire, à une époque où les hommes étaient censés être les seuls à pourvoir aux besoins financiers de la famille, dût affecter l’enfance victorienne d’Edward. Sa grand-mère, Madame Smith, possédait la maison mais elle jouissait également d’une suprématie morale dans la communauté, car son père, le révérend Joseph W. Griffiths, avait fondé l’Église Baptiste à Nyack en 1854. Les femmes de la famille Hopper pourvoyaient aux besoins de leurs conjoints et enfants grâce à leurs rentes et aux paiements hypothécaires de leurs propriétés à Nyack.
Edward et sa sœur aînée, Marion, étudièrent dans des écoles privées et rentraient chaque jour dans une maison propre nettoyée par leur domestique irlandaise, une maison où les courses étaient livrées avec d’autres achats faits à crédit en ville. À l’école, les notes de Hopper demeurèrent au-dessus de la moyenne tout au long de ses études secondaires. L’une de ses matières préférées était le français, qu’il étudia et apprit suffisamment pour pouvoir le lire.
À une époque où la taille moyenne d’un homme ne dépassait pas les 1,76 mètres, le jeune Edward mesurait déjà 1,82 mètres à l’âge de douze ans. Il était tout en bras et en jambes, ce qui lui valut d’être surnommé « Grasshopper » (la « sauterelle ») par ses camarades. Il aimait les plaisanteries faites aux dépens des autres et il était souvent mauvais perdant. Beaucoup de ses amis devaient se rappeler plus tard son esprit taquin, un défaut de caractère penchant souvent vers le sadisme à l’âge adulte. Naturellement timide, il scrutait le monde derrière les têtes de ses camarades et se retrouvait toujours au dernier rang sur les photographies de classe. Hopper passa sa puberté et son adolescence à se promener souvent au bord d’un lac abondamment couvert de glace en hiver. Il faisait des esquisses des passants, des bateaux et divers paysages. La construction de yachts prospéra à Nyack et les quais situés le long de la rivière devinrent l’un des coins préférés d’Edward et de ses amis. Ils formèrent le Boys Yacht Club et ils apprirent à piloter leurs voiliers en atteignant chacun divers degrés de compétence. De ce passé, Edward garda en lui un amour des bateaux et de la mer qui l’accompagna toute sa vie.
2. Promenade en mer , 1911.
Huile sur toile, 61 x 74 cm.
Carnegie Museum of Art, Pittsburgh,
Pennsylvanie, donation de M.
et Mme James H. Beal.
3. Train , 1908.
Huile sur toile, 61,6 x 73,6 cm.
Addison Gallery of American Art,
Phillips Academy, Andover, Massachusetts,
donation de Dr Fred T. Murphy.
L’éducation religieuse de Hopper à la Baptist Bible School allait à l’encontre des libertés convoitées à l’adolescence. Il avait baigné dans un enseignement qui prônait la vertu d’un style de vie austère et la nécessité de s’éloigner des satisfactions de la concupiscence, de la sexualité et d’un comportement immoral. Les baptistes croyaient fortement à l’efficacité des châtiments corporels pour punir les cas de mauvaise conduite, mais il semblerait qu’Edward fût rarement réprimandé pour ses bêtises. C’était un jeune prince, un garçon talentueux et intouchable. Pourtant, sa personnalité devint introvertie comme s’il était gêné par son statut social ambigu : fils d’un père de classe moyenne englouti par la réussite bourgeoise du clan matriarcal des Smith. Sa méfiance et l’habitude qu’il avait de se réfugier dans de longs silences évoluèrent plus tard vers des périodes de dépression qui étaient suscitées par l’inadéquation entre l’idée qu’il se faisait de ses compétences et la réalité, ou bien alors parce que la carapace de son ego ne l’aidait plus à défendre ses ambitions. Il avait, déjà à cette époque, développé un masque placide qui servait à cacher les démons de l’inadaptation qui caractériserait p lus tard sa carrière.
S’il existe un héritage que Garrett Hopper laissa à son fils, ce fut l’amour de la lecture. Pendant que le père de Hopper essayait de se retrouver parmi ses livres d’affaires et sa comptabilité, Edward passait son temps dans la bibliothèque de la maison où les étagères croulaient sous le poids des livres de littérature classique anglaise, française et russe. En lisant Tourgueniev, Hugo ou Tolstoï, la lecture était une escapade pour Edward, où il apprit à nommer les sensations qu’il ressentait mais ne pouvait dévoiler. Il utilisa la passion studieuse de son père comme refuge. Ses amis étaient plus nombreux fictifs que réels. Il faisait sienne la pensée issue de leurs mots, souvent lus à voix haute.
En 1895, le talent naturel de Hopper était devenu évident dans ses peintures à l’huile techniquement bien exécutées. Il représentait avec soin les détails dans ses dessins minutieux des bateaux de la marine et le gréement si longtemps étudié des yachts de course qui avaient été construits dans les chantiers navals de Nyack. Il eut tendance à retourner périodiquement vers la mer et ses plages tout au cours de sa vie. En 1899, il finit l’école secondaire.
La mère de Hopper s’assura de l’éducation artistique d’Edward et Marion à travers les livres, les revues, d’autres documents et illustrations. Elle dépensa une somme considérable en crayons, peintures, craies, cahiers de dessin, papiers d’aquarel le, pinceaux et stylos à encre. Alors que Marion préféra poursuivre l’apprentissage de l’art dramatique, Edward apprit diverses techniques artistiques, observant comment la lumière ajoutait ou enlevait des dimensions aux objets et comment les lignes composaient des formes ou comment elles guidaient le regard du spectateur. Il commença son apprentissage en faisant des copies de couvertures d’hebdomadaires, créées par les grands illustrateurs de l’époque : Edwin Austin Abbey, Charles Dana Gibson, Gilbert Gaul, et des esquisses des anciens maîtres : Rembrandt et Ingres. Hopper absorba tout leur raffinement mais il garda toujours son sens de l’humour qui lui servait de soupape pour pouvoir parfois évacuer l’angoisse que ses grands espoirs lui faisaient ressentir. Il continua longtemps à produire des caricatures et des dessins satiriques bien que l’âge et la vie aient endurci son visage. Ces dessins exprimaient souvent des émotions profondes, balayées avec humour comme pour ne pas attirer l’attention envers l’homme qui tenait le crayon. Grâce à l’approbation de son père et l’encouragement artistique de sa mère, il décida de poursuivre des études d’illustrateur commercial et s’inscrivit à la New York School of Illustrating.
4. Coin de rue à New York (Bar de quartier), 1913.
Huile sur toile, 61 x 73,7 cm.
Collection privée.
5. Toit mansardé , 1923.
Aquarelle sur papier,
33,2 x 46,2 cm.
The Brooklyn Museum, New York.
6. Maison près de la voie ferrée , 1925.
Huile sur toile, 61 x 73,7 cm.
The Museum of Modern Art,
New York, donation anonyme.
7. Matinée à Cape Cod , 1950.
Huile sur toile, 86,7 x 102,3 cm.
Smithsonian American Art Museum,
Washington, D.C., donation de la
Fondation Sar

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