Un secret
250 pages
Français

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Description

L'exploration d'un lourd secret de famille et l'histoire d'une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante, mais qui lui permet enfin de se construire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2013
Nombre de lectures 64
EAN13 9791022000574
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture

UN SECRET

Scénario : Claude Miller, Natalie Carter
Réalisation : Claude Miller

Découpage plan par plan: Carmen Fernandez

© Presses Électroniques de France - L'Avant-Scène Cinéma, 2013

D'après le roman de Philippe Grimbert Un secret, Éditions Grasset & Fasquelle.

Générique de début en plusieurs cartons successifs blanc sur fond noir, ainsi que l'indication : « Cette histoire et ses principaux personnages s'inspirent de faits réels. »

1955. Douches d'un centre sportif, int. jour

1. Ouverture au noir. Plan rapproché sur un miroir piqué de quelques taches et couvert de buée. Un léger bruit d'eau vient s'insinuer dans le silence. L'image devient nette, les portes bleu pâle des cabines de douche se distinguent alors puis progressivement la silhouette d'un enfant de sept huit ans qui s'avance, d'abord dans un léger ralenti. C'est François (Valentin Vigourt). En maillot de bain noir, il vient observer son image dans le miroir (Cadré poitrine), en même temps qu'il semble observer les taches. Maigre, pâle, il a les cheveux très bruns et les yeux noirs. Le générique reprend alors avec les noms des comédiens en haut à droite puis en bas à gauche sur les plans suivants. Les sons de l'extérieur, étouffés, se font progressivement entendre. Noir. Le titre du film s'inscrit à l'écran. La musique au piano et violon se poursuit sur les plans suivants...

Centre sportif, ext. jour

2. Plan large : l'enfant, qui sort des vestiaires des douches, arrive dans la lumière du soleil. Mal à l'aise, angoissé, il frissonne et cherche quelqu'un des yeux. Quelques femmes, portant chapeaux, chaussures plates et des robes des années cinquante, parlent devant les nombreuses cabines situées à l'extérieur, qui indiquent un bel ensemble architectural Art-Déco, le centre sportif L'Alsacienne, en bord de Marne. Deux adolescents passent tranquillement.

Tania

(Off)

François !

(L'enfant avance aussitôt vers sa mère – Cécile de France, qu'un léger panoramique vers la gauche fait partiellement entrer dans le champ : c'est une grande et belle femme, à la peau mouillée et bronzée) 

Tu t'es bien savonné comme il faut ?

Elle pose sa main sur l'épaule de son fils (Cadré serré au premier plan), et l'entraîne vers la piscine. Un travelling latéral gauche accompagne le déplacement de l'enfant, marchant à côté de sa mère dont on ne voit que la main et une partie du buste. Sur les pelouses, à l'arrière, des gens prennent le soleil.

3. Plan large subjectif de François, vers l'une des piscines entourée d'une plage de sable, où de nombreux baigneurs assis ou allongés dans des transats, prennent le soleil ou restent sous des parasols.

4 idem fin 2. Plus serré. François marche, sans joie, étranger à tout ce bonheur calme et ensoleillé qui s'étale devant ses yeux. La main de sa mère est toujours sur son épaule.

5. Plan rapproché hanches : tous deux marchent, de dos, à gauche (Panoramique avec eux). Tania porte un élégant maillot de bain noir et un bonnet de bain blanc. Le contraste entre l'aisance de cette femme à la peau bronzée, dont on découvre les formes sculpturales, et la démarche timide et maladroite, la peau blanche et la fragilité apparente de son fils est saisissant. Il lève les yeux vers elle, comme pour se rassurer. Noir. Suite du générique sur fond noir.

6. Plan serré : l'enfant et sa mère (Dont on ne voit que le buste) continuent de parcourir le lieu. Reprise générique en surimpression.

7. Plan large (Subjectif de l'enfant) : hommes et femmes, en maillots de bain jouent au volley sur une partie de la plage, aménagée en terrain, devant les bâtiments des cabines.

8 suite 6. François marche, regarde autour de lui, visiblement angoissé.

9. Plan large (Travelling avant vers la gauche, suivant le regard de François) : la plage de sable devant l'une des piscines sur laquelle d'autres sportifs jouent avec des raquettes...

10 suite 8. L'enfant observe ce qui l'entoure.

11. Plan subjectif (Large) : des enfants jouent dans la piscine peu profonde. L'un d'entre eux court joyeusement vers la droite (Pano sur son mouvement).

12 suite 10. Travelling latéral suivant leur marche : François semble totalement étranger à cet univers débordant d'activité et d'énergie. Sa mère caresse délicatement les cheveux sur sa nuque.

13. Plan subjectif (Large) : des enfants jouent à la balle.

14. Plan serré : François, à côté de sa mère, semble se replier sur lui-même. Tous deux sortent du champ, découvrant des personnes qui bronzent, à l'arrière-plan (Et que viennent saluer de nouveaux arrivants).

15. Plan moyen : sur les marches, qui constituent les gradins de la belle piscine de compétition, baigneuses et baigneurs, en couple ou en groupe, se parlent et profitent du soleil.

16. Plan rapproché : un couple au bord de la piscine s'apprête à entrer dans l'eau, commençant à mouiller bras et jambes.

17. Plan rapproché : devant les gradins passent un maître-nageur et un autre homme.

18. Plan moyen : deux femmes aspergent un homme dans l'eau qui les mouille en retour.

19. Plan moyen (Plus serré) : un homme et une femme s'enlacent dans les gradins.

20. Plan rapproché : dans l'eau, des enfants se lancent un grand ballon. « ÉTÉ 1955 » s'inscrit en lettres blanches sur le bleu de la piscine.

21. Plan rapproché : dans l'eau, une baigneuse récupère le ballon et l'envoie au loin en souriant, les enfants, ravis, nagent pour le récupérer.

La femme

Attrape !

22. Plan serré : Tania, de trois quarts dos au premier plan (Hors champ à partir des épaules), frotte les bras et les épaules de François, inquiet la tête tournée vers elle.

Tania

Allez, tu vas dans l'eau maintenant, hein ? Tu pourras me regarder…

(Moue de l'enfant) 

Oh ! Tu peux rester une minute tout seul, quand même…

Elle le rassure, caresse sa joue, puis s'éloigne. Il la suit des yeux.

23. Plan large : Tania s'éloigne de dos le long de la piscine, les gradins à droite, se dirigeant vers un haut plongeoir.

24 retour 22. François se détourne et, replié sur lui-même, avance lentement vers la petite échelle métallique de la piscine. (Fin de la musique) Il entre lentement dans l'eau. Tout à côté, un autre garçon se jette par-dessus, faisant une bombe qui éclabousse tout autour.

25. Plan serré : accroché à son échelle, François ferme les yeux, dérangé autant par l'eau qu'il reçoit que par le geste de l'autre enfant. Il descend une autre marche (Pano vers le bas avec lui), puis lève son visage et observe sa mère au loin.

26. Plan moyen en légère contre-plongée, léger ralenti. Tania, de sa démarche altière, monte les marches du grand plongeoir (Pano léger ralenti vers la gauche avec elle).

27. Plan rapproché à partir du haut des marches : le visage de Tania, que l'on découvre, coiffée d'un bonnet blanc qui met en valeur son ovale parfait. À mesure qu'elle avance sur la dernière marche (Au premier plan en bas), apparaît l'ensemble de son corps, ainsi détaillé : belles épaules, taille fine, longues jambes musclées...

28. Plan moyen en légère contre-plongée et léger panoramique vers la gauche suivant le mouvement de Tania qui avance jusqu'au bord, marque un temps et fait un geste de la main, accompagné d'un joli sourire à l'attention de François.

29 idem 27. François ose lâcher l'échelle, mais comme à contrecœur, pour répondre au geste de sa mère.

30. Plan serré en contre-plongée : Tania se concentre, le regard au loin, hors d'atteinte. Elle tend ses bras vers le ciel. Fin des sons d'ambiance.

31. Plan large : elle ploie les jambes et s'élance du plongeoir (À droite), en un mouvement parfaitement maîtrisé suivi avec un léger ralenti.

32. Plan moyen : le plongeon, d'un haut niveau technique (Suivi par un pano bas-droite) jusque dans l'eau, où le corps entre sans une éclaboussure. Le son revient.

33 idem 29. François, qui a suivi le plongeon et n'attendait que cela, sort aussitôt de la piscine (Pano vers le haut avec lui).

34. Raccord sur son mouvement en plan moyen : il longe le bord rapidement devant les tribunes, pleines de monde, tout en regardant l'eau (Pano vers la droite avec lui).

35. Plan rapproché, sous l'eau : Tania remonte lentement à la surface. Ses gestes sont gracieux, elle est totalement dans son élément.

36. Plan rapproché : la surface de l'eau où le visage de Tania apparaît de profil, les yeux fermés, radieuse. Après un léger temps, elle semble revenir à la réalité et cherche son fils des yeux.

37. Plan large (Subjectif Tania) : les tribunes et une partie de la piscine où se trouvent une quinzaine de personnes.

Tania

(Off)

François ?

1985. Institut pour enfants psychotiques, int. jour

38. Gros plan : le ciel, son reflet dans la vitre où s'encadre le visage pensif d'un homme, de 37 ans, le docteur François Grimbert (Mathieu Amalric). Le cadre s'élargit légèrement. La séquence est en noir et blanc, comme toutes celles situées en 1985.

Éducatrice

(Off)

François...

Il tourne le visage, tiré de ses souvenirs, en entendant son nom.

François

Oui ?

Éducatrice

(Off)

Paul est là.

39. Plan rapproché : les portes vitrées de la salle, donnant sur un couloir, d'où l'on voit, à l'extérieur, un parc arboré. L'éducatrice arrive...

François

(Off)

Ah...

... et s'arrête pour laisser entrer Paul (Thimotée Laissard), un adolescent autiste, la tête retombant vers son épaule, qui s'arrête sur le seuil.

Éducatrice

Allez vas-y Paul, entre !

François

(Off)

Bonjour, Paul...

(L'enfant entre, pano droite qui recadre François) 

Comment tu vas, ce matin ?…

(L'éducatrice referme la porte, continuant de regarder l'enfant à travers la vitre, inquiète. En bas à droite de l'écran s'inscrit « Été 1985 »)

Tu vas bien ?

L'enfant se balance un peu sur lui-même et retourne vers la porte vitrée qu'il veut rouvrir.

40. Gros plan : de dos, à gauche, l'éducatrice se tient devant la porte, mais François, de l'autre côté de la vitre lui fait un signe négatif de la tête. Elle repart. À droite, le visage de l'enfant.

François

Tu veux ouvrir la porte ? On peut laisser la porte ouverte, si tu veux.

François rouvre la porte. Paul s'approche, pour vérifier, hésite à sortir. Tendu, il reste sur ses gardes.

41. Plan serré (Angle opposé) : Paul est de dos, tourné vers l'extérieur. François de profil, tourné vers lui, l'observe un moment sans rien dire. Soudain, Paul part vers le bureau (Travelling vers la droite avec lui, qui décadre François). Sur les murs, des dessins d'enfant. François repasse dans le champ, vers la droite, pour aller à son bureau.

François

(Off)

Alors, tu es sorti avec ta maman hier ?

Bruit de chaise qu'on déplace

42. Plan rapproché (Taille) : l'enfant est de dos à droite, François s'approche avec une chaise qu'il pose devant lui.

François

Tiens… Viens t'asseoir.

43. Plan rapproché (Angle différent) : Paul est de profil à gauche, François à droite. L'enfant saisit la chaise et va l'installer près de la porte ouverte (Travelling droite).

44 idem fin 40. L'enfant s'installe près du battant ouvert de la porte. François le regarde avec une bienveillance douloureuse.

45. Plan serré : l'enfant se redresse. Il est de dos, tourné vers l'extérieur.

46. Gros plan : les visages de Paul et de François côte à côte, à travers deux carreaux de la porte vitrée, qui semblent les isoler chacun dans une case. Paul, à gauche, regarde l'extérieur. François, à l'arrière-plan, le regarde et attend en silence.

47. Plan rapproché (De l'intérieur de la classe) : l'enfant, de dos, tourné vers le parc.

48. Ellipse. Plan rapproché : François (À droite) écrit et Paul (À gauche), la joue posée sur la main, l'observe. Ils sont assis derrière un bureau.

49. Gros plan : François, de profil au premier plan (À droite), penché sur un bloc, écrit, s'adressant à Paul sans le regarder.

François

Tu vois j'écris sur toi, là, Paul. Je fais ton portrait…

Un peu en retrait, Paul regarde la feuille (Hors champ) avec une certaine inquiétude.

50. Gros plan : les bras de François. La main de Paul vient se poser sur celui qui tient le stylo.

51 idem 49. François, surpris, se tourne vers Paul, puis recommence à écrire.

52 idem 50. La main de l'enfant serre plus fortement le bras de l'adulte.

53. Ellipse. Gros plan : François, de profil, debout de profil devant un téléphone mural, parle à Louise.

Louise

(Off)

François ?

François

(Immédiatement tendu)

Oui ? Louise ? Tout va bien ?

Quelques personnes passent à l'arrière-plan.

Louise

(Off)

Pas trop, non. C'est ton père...

Square, ext. jour

54. Plan large : les colonnes puis le parvis d'une église devant les immeubles de la place. Maxime (Patrick Bruel), vieillard de 80 ans, portant un large manteau gris ouvert, marche, comme un somnambule (Travelling vers la gauche avec lui). Bruits de la circulation.

Louise

(Voix over)

Ce matin, il est parti balader le chien et il a pas voulu lui mettre sa laisse... Et la pauvre bête s'est fait écraser, figure-toi.

55. Plan serré : Maxime, de profil, tête basse, descend les marches de l'église.

Louise

(Over)

Il avait l'air complètement fou.

56. Plan large plongée : Maxime avance lentement devant le petit jardin de la place, perdu.

Louise

(Over)

Ça fait presque trois heures maintenant, tu te rends compte ? Ta mère voulait pas qu'on te dérange, mais…

Parc de l'institut pour enfants, ext. jour

57. Plan rapproché : François avance rapidement dans une allée du parc de l'institut. Des éducateurs y font travailler des enfants. Lorsque François sort du champ, il dévoile Paul, seul et immobile, adossé à un muret.

RER, int. jour

58. Plan rapproché : François, debout dans un wagon de RER, est adossé à un siège, près d'une porte. Il s'avance légèrement pour s'accrocher à la barre, nerveux.

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