Aubrey Beardsley , livre ebook

Parkstone International - Patrick Bade

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39 pages

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Extrait

Description

Né en 1872, Aubrey Beardsley fut, avec Oscar Wilde, une figure emblématique de la décadence qui marqua la fin du règne de la reine Victoria. Largement autodidacte, Beardsley témoigne d’abord dans ses dessins de l’influence des Préraphaélites, comme Burne-Jones et Rossetti. Par la suite, il adopte un style plus radical et novateur, en illustrant Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory et participe à la création de la revue The Yellow Book.Mais c’est à travers ses dessins sombres et érotiques, notamment pour Salomé d’Oscar Wilde, qu’il évoqua au mieux l’atmosphère trouble de l’époque. Atteint de tuberculose, Beardsley connut une mort prématurée à l’âge de 25 ans. Il laissa derrière lui de nombreuses illustrations, qui eurent une grande influence sur les artistes de l’Art Nouveau.Servi par une mise en page originale, Patrick Bade explore ici l’univers équivoque de Beardsley, artiste "fin de siècle" par excellence. A travers des illustrations qui choquèrent ses contemporains, le dessinateur défia hardiment la morale victorienne, pour devenir un témoin privilégié de son époque.

Sujets

Erotisme

Anglais

Decadence

Pre-Raphaelite Brotherhood

Wilde

Rossetti

Victoria

Dessinateur

Peintre

Informations

Publié par	Parkstone International
Date de parution	04 juillet 2023
Nombre de lectures	10
EAN13	9781639198511
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Patrick Bade

Aubrey
Beardsley
Directeur d'édition : Jean-Paul Manzo
Texte : Patrick Bade
Traduction : Donatienne du Jeu
Editeur : Aurélia Hardy
Maquette, Couverture et Jaquette : Sébastien Ceste
© 2023, Confidential Concepts, Worldwide, USA
© 2023, Parkstone Press USA, New York
© Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-63919-851-1
Sommaire
Beardsley a Brighton
La proie de la tuberculose
Beardsley et Burne-Jones
La chevelure et Dante Gabriel Rossetti
Beardsley et Salomé
Influences japonaises
Beardsley le cosmopolite
Le fiasco d’Oscar Wilde
Sexe et imagerie sexuelle
Lysistrata
Derniers projets
Liste des illustrations
1. Aubrey Beardsley, Je vous salue Marie , 1891. Ce dessin faisait partie de ceux que Beardsley montra à son ami l’éditeur J.M.Den quand ce dernier recherchait un illustrateur pour son projet éditorial La Mort d’Arthur .
La réputation d’Aubrey Beardsley ne se remit jamais de la mauvaise impression qu’avaient produite les liens passagers du jeune artiste avec l’écrivain et « martyr gay », Oscar Wilde. Wilde prétendait avoir « inventé » Beardsley, mais après l’intérêt légèrement condescendant qu’il montra d’abord en faveur du talentueux garçon, leur relation tourna à la guerre, en un conflit sournois fait de mots acérés et de coups bas. Lorsque Wilde acheta une copie du premier tirage du Livre jaune (dont il avait été exclu sous la pression de l’ingrat Beardsley) dans la librairie d’une gare, il fut tellement irrité par les illustrations du jeune homme qu’il jeta le livre par la fenêtre. On ne peut s’empêcher de se demander ce que le passant de la campagne victorienne qui ramassa ce volume dédaigné, avec sa frappante couverture noire et jaune, put faire des perversités exquises que présentaient les illustrations de Beardsley, et de l’élégante prose de Max Berrbohm, dans son essai sur « la défense des cosmétiques ».
Comme Wilde, Beardsley est devenu une véritable icône de l’artiste « fin de siècle ». Son profil d’artiste anglo-saxon correspond, plus que tout autre, à ce que dénote cette expression. « Fin de siècle » désigne bien plus qu’une époque – ce terme possède diverses connotations, dont l’élégance, la préciosité, la décadence, la perversité, la déviance sexuelle et l’ambiguïté, tout comme la rébellion contre le matérialisme, les philosophies positivistes et les certitudes morales du milieu du dix-neuvième siècle.
2. Beardsley, Les créatures étranges de Lucien, pour La vraie histoire de Lucien .
Beardsley a Brighton
Aubrey Beardsley naquit le 21 août 1872 dans la ville balnéaire de Brighton, au sud de Londres. Il était le fils d’Ellen et de Vincent Paul Beardsley, un personnage tuberculeux et incapable. Ellen Pitt avait certaines prétentions sociales et culturelles, et s’attristait d’avoir épousé, selon elle, une personne en dessous de son rang, ainsi que d’avoir été forcée à travailler en tant que professeur pour faire vivre ses deux enfants, Aubrey et sa sœur aînée Mabel. Elle était décidée à les éduquer dans l’amour de l’art, et à développer, dès le plus jeune âge, leurs talents précoces.
Brighton n’était pas en soi une ville dénuée d’attraits et de stimulations. Connue pour sa pension minable, pour les week-ends adultères et les divorces arrangés (dont se gargarisaient le roman d’Evelyn Waugh, Une poignée de poussière , et la comédie musicale de Cole Porter, Les gais divorcés ), la ville avait une réputation louche digne d’envie, située dans l’esprit des Anglais juste après Paris. Une bonne indication concernant le laissez-faire moral de Brighton réside dans le fait que la peinture de Degas intitulée Absinthe , qui causa un tel scandale à Londres dans les années 1890, fut d’abord louée par un habitant de la ville et exposée au Pavillon de Brighton, sans que personne apparemment ne fronçât les sourcils. Certes, il semble tout à fait improbable que Mrs Beardsley, aussi avide de culture et aussi peu puritaine fût-elle, ait pu emmener l’enfant dans sa poussette, pour admirer l’une des images les plus connues du 19 e siècle en matière de dépravation urbaine et de dégradation ; mais il y a une coïncidence amusante dans le fait que le peuple de cette ville ait été le premier à voir une image qui apparaîtrait plus tard, sous forme de réminiscence, dans plusieurs compositions du plus fameux artiste né à Brighton. Beardsley allait aussi rendre son tribut à Degas, d’une façon plaisante, dans une caricature de la reine Victoria en tutu, sur laquelle il inscrivit le nom de Degas.
D’autres aspects de Brighton qui marquèrent l’imagination de Beardsley furent les intérieurs orientalistes du Pavillon – le fantastique palais des plaisirs créé par un des monarques britanniques les plus aimablement débauchés, le roi George IV – ainsi que les vitraux pré-raphaëlites et les objets de piété anglicans des églises, qu’Aubrey et Mabel visitaient pour tromper la monotonie des jours passés chez une tante, vieille fille qui les recueillit lorsqu’Ellen Beardsley se trouva incapable de les assumer.

3. Beardsley, Le piège des vendanges, pour La vraie histoire de Lucien .

4. Beardsley, Le rêve du matin, illustration pour Le vol de la boucle , 1895-96. Le Baron voyeur convoite la boucle de Belinde endormie.

5. Beardsley, La toilette, Le vol de la boucle . Belinde se prépare pour les festivités de la journée.

6. Beardsley, Le vol de la boucle, Le vol de la boucle . Le Baron subtilise la boucle à l’aide des ciseaux de Clarisse.

7. Beardsley, La bataille des Beaux et des Belles, Le vol de la boucle . Couroucée par la perte de sa boucle, Belinde provoque une bataille.

8. Beardsley, l’Antre de l’Ire, Le vol de la boucle . Le Baron est parvenu à voler la boucle de Belinde. Voici le résultat de la colère de celle-ci.
9. Edgar Degas, Dans un Café , dit aussi l’Absinthe , 1875-76. Huile sur toile, 92 x 68 cm. Musée d’Orsay, Paris.
La proie de la tuberculose
Beardsley avait sept ans lorsque les premiers signes de la maladie qui le tuerait apparurent.

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