Les ouvrages d art: les ponts
121 pages
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Les ouvrages d'art: les ponts , livre ebook

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Description

Train d union entre deux mondes, le pont est un point de tension entre deux endroits identitaires. Libre, n appartenant ni à une terre ni à l autre, il enfreint le paysage et défie la nature. Le pont incarne à lui seul la volonté humaine de tisser des liens économiques, nécessaires et vitaux entre les hommes. Symbole de progrès et d innovation, le pont, qui fut en bois puis en pierre, démonstration anonyme de la solidité et la maîtrise des techniques assimilées, devient avec le temps de plus en plus aérien et fluide, défiant sans cesse les technologies de pointe. Véritable acte esthétique, le pont, dont la création est désormais revendiquée, pourrait aujourd hui s apparenter à une uvre d art ; c est ce que ce livre par ses magnifiques photographies propose au lecteur de découvrir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781785259234
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mise en page :
Baseline Co Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, Worldwide, USA
Image-Bar www.image-bar.com

© Francisco Javier Gil Oreja | Dreamstime.com
© Mike Brake | Dreamstime.com
© Rwaleson | Dreamstime.com

Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays. Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78525-923-4
L ES O UVRAGES D ’ ART :
L ES P ONTS
Sommaire


Introduction
I . La Pierre de taille et la brique
II. Le Bois
III. Le Métal
IV. Le Béton
Liste des illustrations
Pont suspendu en acier
Mustang, Annapurna, Népal


Introduction


Les paysages ruraux et urbains comptent de nombreuses structures architecturales, parties intégrantes de notre environnement, dont l’usage quotidien est réduit à la banalité.
Les ponts, utilisés chaque jour, en sont un exemple flagrant. Les habitants de San Francisco s’extasient-ils sur le pont Alexandre III, ou les Londoniens sur le Tower Bridge ? En effet, leur esthétisme et, souvent, les prouesses technologiques qui ont présidé à leur élaboration, méritent quelques minutes d’arrêt sur ces sculptures dynamiques qui habitent nos paysages, marquant le temps de leur empreinte. Par ces structures en bois, en pierre ou en fer, s’expriment nos moyens de communication, du chemin de fer à la route, qui relient nos villages, nos villes, nos régions, nos pays. S’élançant au-dessus des rivières et des fleuves, conquérant les vallées, reliant les continents, les ponts sont nécessaires au développement des civilisations et un point de rencontre entre les hommes. Ces structures architecturales portent en elles davantage de symboles qu’une simple construction utilitaire, et sont l’expression même de notre histoire et de notre avenir.
Le premier pont fût-il un miracle de la nature ? Probablement un arbre foudroyé qui tomba entre les deux rives d’une rivière. Avant que l’homme ne réalise l’avantage de traverser à pieds secs les cours d’eau, les animaux empruntèrent, sans doute, ce nouveau chemin. En copiant ce premier pont naturel, de prime abord rudimentaire, l’homme découvrit qu’il lui était possible de sophistiquer ce passage et de lui apporter, désormais, stabilité et pérennité.
Avec le développement et les progrès des civilisations, les ponts furent construits avec des bois travaillés, la pierre venant renforcer les assises.
Déjà, pendant la Haute Antiquité, les fresques ou les textes font état de la construction de ponts, rattachés à des noms de souverains, dont ils symbolisent la puissance et la pérennité. Deux ponts restent dans l’histoire, celui du pharaon Ménès, construit vers l’an 3140 avant J.-C. sur le Nil, et celui de Sémiramis, reine de Babylone, construit sur l’Euphrate vers 800 avant J.-C.
Avec les Grandes Invasions des v e et vi e siècles, les lignes romaines furent enfoncées par les hordes de barbares venues de l’Est. Wisigoths, Francs, Huns et Vandales déferlèrent sur l’Empire et détruisirent villes, routes et ponts.
La stabilité s’instaura à nouveau en Europe au cours du vii e siècle. Charlemagne, vers la fin du viii e siècle, reforma une unité territoriale et, ressentant le besoin de déplacer rapidement ces troupes, commença à améliorer les voies de communication au sein de l’Empire.
Les chantiers de rénovation, bien que timides, furent mis en œuvre, et différents moyens de construction furent redécouverts.
Dès le Moyen Âge, les progrès, sous la pression des marchands qui développaient leurs échanges au-delà de leurs propres cités, furent sensibles. Les ponts furent remis en état, et de nouveaux ponts furent construits sur les rivières et les fleuves en des lieux devenus stratégiques.
Au cours de la Renaissance, les ponts devinrent véritablement indispensables au commerce et aux armées guerroyant dans toute l’Europe. À cela, s’ajouta le prestige des princes qui, dans chacune de leurs villes, voulurent marquer leurs contemporains et laisser à jamais une trace dans l’histoire. Florence, Venise, Paris, Londres virent ainsi s’ériger de nombreux ponts, souvent surmontés de boutiques ou de petits immeubles d’habitations. S’ajouta encore à cela l’usage du droit de péage sur les marchandises et les hommes.
De plus, grâce au renouveau culturel et aux innovations scientifiques, les ponts gagnèrent en longueur et en esthétisme. La France fut, en 1747, le premier pays, sous l’égide de Louis xv , à créer une école d’ingénieurs spécialisés dans la construction et l’aménagement des infrastructures urbaines : l’École royale des Ponts et Chaussées.
Au cours des xviii e et xix e siècles, les techniques évoluèrent au rythme effréné des découvertes. Si le bois ou la pierre restèrent d’usage, le fer, l’acier et le béton vinrent, en raison de leurs qualités techniques plus performantes, les remplacer. L’audace des ingénieurs n’ayant plus de limite, le monde occidental couvrit chaque rivière, chaque fleuve d’un pont les enjambant. Les vallées furent reliées les unes après les autres, permettant, parallèlement, le développement du chemin de fer.
Ainsi, les pays, les capitales, les villes furent connectés par ce nouveau moyen de communication et l’évolution que connurent les trains, ceux-ci devenant de plus en plus lourds et de plus en plus longs, stimula la conception de ponts toujours plus innovants. Parallèlement, des ingénieurs utilisèrent le métal et ses performances pour hisser l’esthétisme des ponts au niveau des monuments architecturaux, tel Gustave Eiffel avec le pont Garabit construit en 1882, témoignage d’un xix e siècle conquérant. En outre, avec la colonisation de l’Afrique et de l’Asie, l’ensemble du monde se transforma en vastes routes, ponts et autres voies ferrées.
Enfin, le xx e siècle fut celui de l’automobile, des grandes routes et autoroutes que continuent d’emprunter des millions de personnes. Les ponts réalisés sont plus grands, plus larges et toujours plus nombreux, plus rien ne semblant pouvoir étancher la soif des ingénieurs ni rivière, ni fleuve, ni canyon …
Cependant, au-delà de cette folle course aux performances, plusieurs ponts, réalisés par le passé, sont aujourd’hui bien plus que des constructions. Témoins intemporels de notre histoire collective, ils sont devenus des monuments, des symboles : ainsi les ponts de la Bérézina, de la rivière Kwai ou de Remagen.
Pont Bogdan Khmelnitsky (Kievsky)
Franchit la Moskova, Moscou, Russie
Pont à une arche et deux butées
Réutilisation du pont ferroviaire Krasnolushskyi (1905-1907)
Inauguré le 2 septembre 2001
Pont d’Alcántara
Franchit le Tage, Alcántara, Espagne
Maître d’œuvre : Gaius Julius Lacer
Pont en arc en opus quadratum (pierre)
6 arches, 194 m de long, 8 m de large, 71 m de haut
Bâti en l’honneur de l’empereur Trajan vers 104-106 après J.-C.


I . La Pierre de taille et la brique

Les ponts les plus anciens, encore présents, furent généralement construits en pierre de taille ou en brique, le choix de la maçonnerie étant dû à la résistance des matériaux. Plus de 200 ans avant notre ère, les architectes étrusques et grecs, appelés à construire les ponts de l’ancienne Rome, les bâtirent sur de robustes arcs en plein cintre. Permettant de soutenir plus efficacement et de solidifier la structure des ponts, les arcs surbaissés ou segmentaires apparaissent au iii e siècle de notre ère. Un des premiers représentants de cette innovation est le pont de Limyra, en Turquie actuelle, qui possède 26 arcs segmentaires et deux semi-circulaires. Cette technique permit également de construire des ponts plus longs, tout en favorisant une meilleure évacuation des eaux lors des inondations. La plupart des ponts romains, en particulier les aqueducs, furent construits d’après le modèle de l’arc multiple.
À la fin du xviii e siècle et au début du xix e siècle, les arcs en pierre de taille ou en brique continuèrent à être utilisés dans la construction des ponts modernes par beaucoup d’ingénieurs, tels que Thomas Telford, Isambard Kingdom Brunel ou John Rennie, notamment en raison de leurs qualités de durabilité et, plus encore, pour leur beauté et leur capacité à se fondre dans le paysage environnant.
Pont-du-Gard
Franchit le Gardon, près de Nîmes, Languedoc-Roussillon, France
À usage d’aqueduc, puis de route, et enfin uniquement touristique
275 m de long, 24,40 m de longueur maximale par travée, 47,40 m de haut
Rigole de 1,20 m de large et pente de 0,19 m/km
Édifié en pierre sous les empereurs Claude et Néron, entre 40 et 60 après J.-C.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO le 6 décembre 1985


Le pont du Gard est un aqueduc romain, construit sous les règnes d’Auguste et de Néron entre 40 et 60 après J.-C. Composé de trois niveaux d’arcades, il a une hauteur totale d’environ 47 mètres pour 275 mètres de longueur. Il était destiné à conduire à Nîmes, depuis les environs d’Uzès, les eaux des sources de la Fontaine d’Eure et de l’Airan. Cet aqueduc fut construit en pierre de taille, sans mortier ni ciment. La conduite d’eau, proprement dite, mesure 1,20 mètre de largeur et 1,60 mètre de hauteur. L’aqueduc franchit le Gard, situé au fond d’une profonde vallée, et l’arche principale, enjambant la rivière, a 24,40 mètres de portée.
Pont Saint-Bénezet, dit pont d’Avignon
Franchit le Rhône à Avignon, Vaucluse, France
Pont en arc encastré, en pierre
Environ 20 travées de 30,8 à 33,5 m chacune, environ 900 m de long
1177-1186, abandonné en 1680


La construction du pont Saint-Bénezet, rendu célèbre sous le nom de pont d’Avignon par la chanson populaire Sur le Pont d’Avignon , date du xii e siècle. La tradition l’attribue à un jeune pâtre de douze ans,

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