Etude savonnerie APEF
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1 Introduction Malgré ses multiples potentialités agricoles (diversité des climats, disponibilité des terres, vaste réseau hydrographique), la République Démocratique du Congo reste dépendante des importations des produits alimentaires et la majorité de la population congolaise est en insécurité alimentaire. Cet état de choses trouverait sa justification sur base de plusieurs paramètres dont le plus pertinent serait l’impraticabilité des routes de desserte agricole, l’insécurité, le manque d’un encadrement technique des producteurs locaux, etc. De nos jours, la RDC importe des quantités importantes d’huile de palme pour satisfaire les besoins actuels des populations urbaines alors qu’il y a à peine deux décennies, elle était classée parmi les premiers pays exportateurs de ce produit. Cette diminution de la production d’huile est principalement liée à l’abandon des plantations de palmiers et à la fermeture des huileries et des usines utilisant l’huile comme matière première (les savonneries par exemple)1. Au regard de ce qui précède, l’Association de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin s’est lancée dans l’encadrement des producteurs locaux d’huile en amont et les producteurs de savon dont la matière première principale est l’huile en aval. Il est question ici de présenter l’activité des bénéficiaires de l’encadrement de l’APEF et de vérifier l’opportunité de moderniser la production du savon en aval en facilitant l’accès permanent aux matières ...

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Extrait

1

Introduction


Malgré ses multiples potentialités agricoles (diversité des climats, disponibilité des terres,
vaste réseau hydrographique), la République Démocratique du Congo reste dépendante des
importations des produits alimentaires et la majorité de la population congolaise est en
insécurité alimentaire.
Cet état de choses trouverait sa justification sur base de plusieurs paramètres dont le
plus pertinent serait l’impraticabilité des routes de desserte agricole, l’insécurité, le manque
d’un encadrement technique des producteurs locaux, etc.
De nos jours, la RDC importe des quantités importantes d’huile de palme pour
satisfaire les besoins actuels des populations urbaines alors qu’il y a à peine deux décennies, elle
était classée parmi les premiers pays exportateurs de ce produit. Cette diminution de la
production d’huile est principalement liée à l’abandon des plantations de palmiers et à la
fermeture des huileries et des usines utilisant l’huile comme matière première (les savonneries
par exemple)1.
Au regard de ce qui précède, l’Association de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin
s’est lancée dans l’encadrement des producteurs locaux d’huile en amont et les producteurs de
savon dont la matière première principale est l’huile en aval.
Il est question ici de présenter l’activité des bénéficiaires de l’encadrement de l’APEF et
de vérifier l’opportunité de moderniser la production du savon en aval en facilitant l’accès
permanent aux matières premières aux producteurs de savon et en permettant un écoulement
moins coûteux de la production et une augmentation du pouvoir de négociation sur le marché
du producteur d’huile en amont.


I. L’activité des femmes

I.1. Identification des groupes des femmes pasr alcetuivrités

Tableau 1 : répartition des femmes appuyées par activité
Activités Nombre des femmes
Production d’huile 65
- Mboko 20
- Lubarika 45
Production de savons (Bukavu) 80

D’une manière générale les groupes appuyés par l’APEF sont constitués de productrices
qui assurent elles-mêmes la vente de leurs produits.






1
NEPAD, République Démocratique du Congo : Profeil pdrojet d’investissement « Réhabilitation et
rajeunissement des plantations de palmier à huil,e M»ars 2006 2

I.2. Production et commercialisation du savon

I.2.1. Nombre de femmes susceptibles d’être isnéteésr epsar la coopérative

Les 80 femmes appuyées par l’APEF dans la production du savon sont très intéressées
par la Coopérative en ce sens qu’elle permettra d’augmenter la productivité des matières
premières, d’améliorer la qualité du savon avec comme conséquence l’augmentation de la
compétitivité sur le marché et la réduction des travaux manuels trop pénibles qu’exigent la
production artisanale.

1. Quantité moyenne vendue et chiffre d’affaires

Les femmes ne sont pas encore en mesure d’évaluer avec précision leur chiffre d’affaires
parce que les « plus values » de leurs ventes sont directement affectées à la subvention des
besoins du ménage. Elles ne tiennent même pas de comptabilité de caisse mais s’efforcent de
garder un capital minimum leur permettant de s’approvisionner en matières premières pour la
prochaine production.

2. Calcul des coûts et coût de revient

a) Approvisionnement en matières premières
Les femmes productrices du savon sont organisées en unités de production. Les
membres de chaque unité réunissent l’argent et programment l’approvisionnement en matières
premières en groupe. Avant d’entamer le processus de production, chaque femme récupère sa
part des matières premières.
L’approvisionnement en matières premières (huile de palme, huile palmiste, soude
caustique et additifs) et les emballages (sachets) se fait localement au marché de Kadutu et au
quartier Industriel (rareté ou mauvaise qualité d’huile en certaines périodes) avec comme
conséquence des niveaux de prix très élevés.
Généralement elles ne constituent pas de stock stratégique. Cela s’explique par le fait
que la production du savon est leur activité de subsistance. N’ayant pas suffisamment de
moyens, elles attendent l’écoulement des savons produits pour acheter les matières premières et
produire de nouveau. Ainsi les quantités achetées dépendent du niveau des prix des matières
premières souvent flottant et du chiffre d’affaires réalisé.
Les femmes s’approvisionnent en parfum, colorants et soude caustique auprès d’un seul
fournisseur, Monsieur Mamba, qui détient le monopole de la vente de colorants et de parfums
de savon. L’huile de palme et les noix palmistes sont achetées au marché auprès des différents
fournisseurs.
Les prix actuels des matières premières vendues au marché de Bukavu sont repris dans
le tableau suivant :






3

Tableau 2 : Relevé des prix des matières premières
Mesure/Conditionnement Prix
Huile de palme Bidon de 20 litre 23$
Huile de palme 500 Kg 210$
Soude caustique 25 Kg 35$
Additifs
- Parfum 1 litre 20$
- Colorant 0.5 Kg 25$
Emballages Paquet de 100 pièces 2$

N.B. Les 500 Kg sont pesés, séchés et pressés. Ce processus occasionne des charges notamment
20$ pour le pressage et 7$ pour l’entreposage. Elles ne retirent que l’huile dans les bidons après
ce processus. Les 500Kg de palmistes permettent d’avoir environ 8 bidons de 20 litres d’huile
palmiste soit à peu près 160 litres

L’approvisionnement en matières premières donne lieu à des coûts de transport
(Marché/Unité de production) repris dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Coût de transport lié à l’approvisionnement
Quantité Coût
Huile de palme 1 bidon de 20 litres 500 FC
Huile palmiste 1 bidon 800 FC
Soude caustique 25 Kg 1000 FC

b) Production

- Charges du personnel
Les femmes ne recourent à aucune main d’œuvre extérieure. Tous les travaux sont
effectués en groupe (unité de production). L’accord dans l’unité de production est que les
femmes travaillent ensemble mais pour le compte de chacune à tour de rôle.

- Energie utilisée
Généralement le courant électrique n’étant pas disponible, les femmes recourent au bois
de chauffe qu’elles achètent au rond point Major Vangu (pour transformer 4 bidons d’huile, il
faut en moyenne un fagot coûtant 10$) ou aux copeaux de bois qu’elles achètent auprès des
menuisiers.

- Productivité (basée sur des estimations)
Avec un mélange de 2 bidons d’huile de palme, 2 bidons d’huile palmiste, 2 bidons de
soude caustique, 7 cuillères de colorant et 3 Koroboyi (boîte de concentrée de tomate) de
parfum et en utilisant un fagot de bois d’une valeur de 10$, on produit en moyenne 32 cartons
2de savon .
Ce nombre de savons produits dépend de la qualité de la table de coupe et de
l’expérience des femmes. Si la coupe est mal faite, il y a beaucoup de déchets et le nombre de
savons produits est réduit.

2
Le nombre de savons produits dépend de la qudaleit éla table de coupe et de l’expérience des fem mSei sl.a
coupe est mal faite, il y a beaucoup de décheltes neot mbre de savons produits est réduit. 4


- Distribution
Il n’y a pas de stands. La vente se fait soit de porte à porte chez des clients bien précis
soit les clients vont chercher le savon au lieu de production.
Les savons sont découpés en cubes et conditionnés dans des sachets contenant 24 pièces
chacun.
Connaissant les niveaux de prix, nous pouvons déterminer le coût de revient d’un
paquet de 24 pièces de savon.

Tableau 4 : détermination du coût de revient d’un paquet de 24 savons
Prix unitaire($) Quantité Coût total ($)
Huile de palme 23,6 2 bidons 47
Huile palmiste 31,0 2 bidons 62
Soude caustique 36,1 2 bidons 72
Colorant 50 100 g 5
Parfum 20 5 g 1
Emballage 0,02 32 pièces 1
Bois 10 1 fagot 10
Total 198
Coût de revient d'un paquet de 24 pièces 6,2
Prix de vente d'un paquet de 24 pièces 7

Il ressort de ce tableau que toutes les ressources prises en compte, un paquet de 24
pièces de

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