NAVIGUER INTERMONDES (c) Lucifer)
243
pages
Français
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2014
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Expériences vécues par des initiés d'Ordres occultes.
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© NAVIGUERINTER MONDES AUTEURS: MarieAllen (plume) Marie Giguère (plume)
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Pierre Giguère – participation
PAGE COUVERTURE : Extrait du «Scriptore Astronomici», Alde, 1499 Bois représentant un Zodiaque
RÉSUMÉ :Histoire romancée d’étudiants en sciences occultes qui ont vécu des expériences hors de l’ordinaire. Cette histoire est vraie à plus de 75%. Ceux qui l’ont vécu ne tiennent pas à être connus. Donc, les noms et les lieux, pour la plupart, ont été modifiés afin de protéger leur identité. Marie Allen Naviguer Inter mondes est une adaptation populaire du livre : METATRON SERPANIM (©Lucifer) – Eblis Consentement de l’auteur
NB : . Langage cru, vulgaire; violence . Sujets délicats : magie, sorcellerie . Pratiques à ne pas imiter . Les idées et opinions émises dans ce livre ne reflètent pas nécessairement celles des auteures.
Avant-propos
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Ce n’est pas à l’école que l’on apprend les Sciences Occultes. Ce domaine est enseigné dans des institutions d’ésotérisme et il est réservé à ceux qui veulent étudier sérieusement cet art puis le mettre en pratique.
Les étudiants de l’occultisme sont ordinairement appelés «initiés»; encore faut-il qu’ils aient mérité ce titre. Or, parmi eux, certains suivent le cheminement nécessaire pour pouvoir entrer en contact avec les Forces supérieures de l’Invisible et ainsi les voir, les entendre et communiquer avec Elles.
Cependant, la majorité des êtres humains n’en est pas rendue à ce point-là. C’est pourquoi le livre Naviguer Inter mondes rend public un autre livre, Metatron Serpanim -pour initiés seulement - en relatant des expériences véridiques de quelques initiés pour de simples mortels comme nous.
Cette adaptation populaire reprend le texte original intégral à 85%, mais en substituant les visions astrales et le dialogue mental par des communications via des sites d’un réseau électronique nommé : INTER MONDES
Marie Giguère (Eblis)
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INTRODUCTION - La réalité dépasse souvent la fiction.
Montréal, novembre 1990.
Tout avait débuté au jour des 15 ans de Marylise, quand son père lui avait donné sa bague de confirmation. C’était un sceau d’or rose finement ciselé, ovale, avec ses initiales gravées sur l’écusson, A et M pour Auguste Marnel; il ne l’avait jamais portée. Melly l’avait vue briller en rêve; même Madame Rochelle, sa cartomancienne, avait dit que c’était un anneau magique.
Trois ans plus tard, en plus de ses matières scolaires, elle étudiait les grands maîtres de l’occultisme, en autodidacte, et pratiquait l’écriture automatique, la vision dans le miroir magique, la télépathie, etc. C’était Françoise, qu’elle appelait toujours Mme Rochelle, qui l’avait initiée aux arts occultes. Préférant poursuivre son cheminement seule avec Françoise comme maître, elle n’était pas entrée dans des institutions d’occultisme.
Même si celle-ci avait 40 ans de plus qu’elle, elle était sa meilleure amie, sa seule amie. Melly l’avait connue par l’entremise de Grace, sa sœur cadette d’un an. Toutes deux s’entendaient bien, par chance, car elles n’avaient ni autres sœurs ni frères. Grace avait suivi des copines plus âgées un
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soir chez Mme Rochelle. L’ayant consultée elle aussi, elle l’avait ensuite recommandée à Melly. Tout ceci en cachette de leurs parents, bien sûr. D’abord cliente, Marylise la visitait maintenant régulièrement une fois par semaine, depuis trois ans; elle était devenue, pour ainsi dire, comme un membre de sa famille. C’était amusant dans la cuisine de Françoise quand elle lui lisait les cartes en prenant un café et en mangeant des biscuits. Après, elle lui parlait d’astrologie, lui apprenait les tarots, les feuilles de thé et la magie blanche. Elle lui enseigna également des secrets de grands-mères et plusieurs trucs anciens.
Melly l’avait souvent vue se concentrer devant la flamme d’une chandelle puis brûler un morceau de parchemin où était inscrit son désir. Elle était comme sa fée-marraine. Des clients venaient aussi voir Françoise pour obtenir un bon emploi, un retour affectif, une meilleure santé, etc. Par la suite, elle s’était aperçue que cette belle dame aux cheveux argentés et aux yeux célestes ne pratiquait pas seulement l’influence mentale, mais elle possédait réellement les dons de voyance et de guérison.
Aujourd’hui âgée de 21 ans, toujours grâce à sa sœur, l’année dernière Melly était entrée dans une grande firme d’assurance, International Inc., comme secrétaire, au lieu de travailler à la pige pour des agences de placement en secrétariat. C’était bien mieux à cause des avantages sociaux. Et grâce à son bon salaire, elle venait tout juste de se payer son premier appartement, pas loin du centre-ville
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où elle travaillait: un grand studio tout meublé. Mais tant d’événements tristes étaient arrivés depuis qu’elle y avait emménagé qu’elle se demandait s’il ne lui avait pas porté malheur.
D’abord, papa était décédé très jeune, à 56 ans. Maman avait décidé de ne pas vendre la maison dans le nord de la ville; et elle ne voulait pas se remarier. Elle avait connu Auguste à 30 ans, alors qu’il en avait 35. Ils s’étaient mariés tout de suite et avaient eu deux filles. Il était le seul homme qu’elle avait aimé pendant plus de vingt ans de bonheur et n’en voulait plus d’autres.
Ensuite, quelques jours plus tard, sa grande amie Françoise Rochelle était partie elle aussi, emportée par une broncho-pneumonie. On n’avait pas pu la sauver à cause de son organisme affaibli par de nombreuses grossesses, des opérations antérieures et du diabète.
Peu de temps après sa mort, une nuit Marylise avait vu une boule de feu arriver sur elle et son amie lui était apparue, toute rayonnante. F – Je t’avais promis que je viendrais. Entendit-elle. Je te lègue mon don de guérison, ma voyance et mes pouvoirs. M – Allez-vous me dire quoi faire pour rencontrer l’homme de ma vie? F – Il arrivera via ordinateur. M – Je vais bientôt en avoir un rien qu’à moi! Et après, il arrivera, quoi?
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F – Je ne peux pas te le dire: tu as donné des ordres pour qu’on ne te dise rien… M – QUOI!? Mme Rochelle mit un doigt devant sa bouche et disparut. Melly la rappela, mais en vain. Assise dans un département des Communications avec trois autres filles de son âge, Marylise aimait son travail surtout depuis l’arrivée des nouveaux ordinateurs dans la compagnie et d’internet. International comptait plusieurs succursales à travers la province et quelques-unes à Vancouver et Toronto où les employés pouvaient être mutés. Grace était entrée dans l’édifice un an avant elle, tout de suite après son cours de secrétariat légal; Melly, elle, avait choisi l’administration.
Bref, sa vie professionnelle ne commençait pas si mal. Et quand son propre ordinateur entra à l’appartement, elle passa ses soirées à naviguer sur cet engin qu’elle adorait. Elle ne fut pas longue à repérer des sites d’occultisme et d’astrologie qui devinrent ses amis favoris. L’un d’eux enseignait comment s’initier soi-même et contacter les dieux olympiens pour leur demander des faveurs, entre autres choses. Mme Rochelle les connaissait bien; elle les lui avait expliqués. Même si c’était à partir d’un vieux livret où ces divinités portaient d’autres noms, leurs attributs étaient semblables. Melly en avait cherché un comme le sien; malheureusement, elle n’avait pas pu s’en procurer, car il avait été discontinué. Jour DieuPlanète . DimancheOch Soleil
. Lundi . Mardi . Mercredi . Jeudi . Vendredi . Samedi
Phul Phaleg Ophiel Bethor Hageth Aratron
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Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
Feu son amie lui avait appris que c’était au dieu de Mars que l’on pouvait demander la protection contre d’éventuels ennemis. Elle lui avait dit que cette cérémonie se faisait de préférence à la fin-mars début-avril, quand le soleil transitait le signe du Bélier, et un mardi, jour de Mars, évidemment.
Donc, elle décida d’essayer enfin cette première demande, en offrant de l’encens, des fleurs rouges et du vin rouge. Tout cela parce qu’elle sentait parfois des ondes étranges l’envahir. Et elle mentionna son intention devant une chandelle un mardi-soir. Or, juste avant, dans la nuit du 29 au 30 mars, elle eut la vision d’un jeune homme; elle ne le connaissait pas, et pourtant celui-ci la regardait et la nommait.
La semaine suivante, début d’avril, un soir Melly lisait dans son site de magie préféré quand soudain elle entendit comme un formidable coup de poing donné sur son ordi. Puis l’image se brouilla et le même jeune homme qu’elle avait vu quelques nuits auparavant apparut dans son écran. Ses cheveux épais, sa barbe et sa moustache bien taillée, ainsi que ses yeux fendus en amandes étaient noirs. L’ayant
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d’abord vu de face, elle l’aperçut ensuite de pied en cap : il portait un blue-jeans et un T-shirt blanc, des bottes et un veston de cuir noir. Il avait l’air d’un tueur des films de gangsters, mais il était bel homme.
M – Comment ai-je atterri chez vous? ? – C’est moi qui me suis introduit chez toi. M – Mais je ne vous connais pas… je n’ai même pas de site personnel … ? – Tu n’en as pas besoin pour me voir et me parler. Moi non plus d’ailleurs. M – Qui êtes-vous? ? – Appelle-moi Sam. M – Et que voulez-vous? S – La semaine dernière quand tu m’as vu, je suis mort… M – Allez au diable! S – J’ai été sorcier de mon vivant… M – Monsieur, libérez mon ordi ou j’appelle la police. S – Notre temps est précieux. Je n’ai qu’une semaine pour te préparer à la cérémonie d’Alliance avec Phaleg, puisque tu en as fait la demande.
Quand il lui eut annoncé son secret, elle entendit un coup de tonnerre dehors et comprit que Sam était vraiment un esprit. Mais elle n’eut pas peur, habituée à communiquer avec les esprits avec son jeu d’ouidja. M – Comment pouvez-vous savoir ça? Je ne l’ai dit à personne… S – Je suis sur Mars, la maison de Phaleg… M – Vous vous foutez de ma gueule ou quoi?
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S – J’ai été nommé pour être ton instructeur. M – Sans blague! Et comment je peux vous joindre monsieur le martien? S – Cesse de me dire «vous»; je n’ai que 10 ans de plus que toi. M – Quelle est ton adresse? S – Écris INTER MONDES, site SML, et mentionne ton nom et ta date de naissance sur planète Terre. M – Et je te rejoindrai? Sur Mars!? S – Cette faveur n’est accordée qu’à toi, pour le moment… M – Pourquoi? Je suis qui moi? S – Tu as accepté de signer un contrat avant ta naissance. M – Quel contrat? S - Cesse de poser des questions et fais ce que je te dis. Je n’ai pas de temps à perdre. Et surtout, ne me fais pas répéter ou gare à toi.
Premières instructions de Sam durant cette importante semaine : «Tu dois tout ranger et nettoyer dans ta piole; je sais que ça sent mauvais. Tu dois manger très peu. Pas de drogues, pas d’alcool, le moins de café et de tabac possible. Une douche tous les jours au lieu de bains parfumés de temps à autres.» Melly était abasourdie. Inutile de lui demander où il était exactement sur Mars et ce qu’il fabriquait là : Sam lui disait de se taire quand il parlait pour lui donner des ordres. Il n’était pas un apprenti; il lui avait montré comment procéder sur son écran.
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D’abord, placer l’encens au milieu des deux chandelles rouges et son livre de formules à côté; en dessous, une coupe d’eau à droite et son parchemin de demandes à gauche. Avant d’allumer les chandelles, elle devrait les casser en trois pour former ainsi les cornes du pouvoir: cela, elle ne l’avait jamais lu nulle part.
Ensuite, il lui révéla la signification du sceau que son père lui avait donné en cadeau. Le M c’était elle, le A représentait un partenaire qu’elle connaîtrait plus tard. Cet anneau avait été fabriqué spécialement pour elle, avant même sa naissance. C’était pour cette raison que papa ne l’avait jamais porté. Il était le signe matériel de son «travail». M – Quel «travail»? S – Tu le sauras lorsque le sceau se brisera tout seul.
Le dimanche suivant, Sam lui fit préparer son parchemin d’Alliance. Le mardi d’après, à la première heure, avant qu’elle aille travailler, le rite fut accompli, les textes lus et ledit parchemin encensé. Ensuite, Sam lui dit de tout jeter après qu’il eut exécré l’ensemble.
Pendant le mois d’avril, Sam avait accepté qu’elle le rappelle à l’ordi. Il lui avait fait chercher sa date de naissance sur terre dans le logiciel de cartes du ciel d’Inter mondes : il était Bélier ascendant Bélier. M – Tu ne me fais pas peur. Je suis Scorpion-Scorpion.
