Biographie universelle ancienne et moderne/ SAY (Horace-Émile)
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 38 page 182 à 183SAY (Horace-Émile)SAY (Horace-Émile), économiste français, fils de Jean-Baptiste Say (voy.' ci-dessus), naquit à Noisy près Paris, le 11 mars 1794.Appartenant au culte protestant, il alla étudier à Genève, comme la plupart des jeunes gens nés dans cette communion. Il devaitd'ailleurs trouver dans cette ville une partie de sa famille qui s'y était réfugiée depuis la révocation de l'édit de Nantes. A l'issue de sesétudes, il entra chez un de ses parents, M. Delaroche-Delessert, qui avait deux maisons de commerce considérables, l'une à Nantes,l'autre au Havre. Lorsque son illustre père, tombé en disgrâce sous le premier empire, et ne sachant comment faire subsister safamille, résolut d'en chercher les moyens dans le commerce et l'industrie et se fit filateur de colon, son fils lui servit de rattacheur ; l'unet l'autre ne tardèrent pas à devenir experts en cette partie. En 1813, Ce fut au tour d'Horace de s'ouvrir une voie dans le monde. Iln'avait qu'à suivre les traces paternelles. Après avoir séjourné pendant plusieurs années aux Etats-Unis et au Brésil, il revint enFrance et fonda à Paris une maison de commission pour l'Amérique méridionale. Probe, actif et intelligent, il se fit distinguer du chefd'un grand établissement commercial, M. Cheuvreux-Aubertot, qui lui donna sa fille en mariage. Grâce à cette alliance, qui assurait safortune particulière, il put s'appliquer aussi à ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 38 page 182 à 183
SAY (Horace-Émile)
SAY (Horace-Émile), économistefrançais, fils de Jean-Baptiste Say (voy.'ci-dessus), naquit à Noisy près Paris, le 11 mars 1794. Appartenant au culte protestant, il alla étudier à Genève, comme la plupart des jeunes gens nés dans cette communion. Il devait d'ailleurs trouver dans cette ville une partie de sa famille qui s'y était réfugiée depuis la révocation de l'édit de Nantes. A l'issue de ses études, il entra chez un de ses parents, M. Delaroche-Delessert, qui avait deux maisons de commerce considérables, l'une à Nantes, l'autre au Havre. Lorsque son illustre père, tombé en disgrâce sous le premier empire, et ne sachant comment faire subsister sa famille, résolut d'en chercher les moyens dans le commerce et l'industrie et se fit filateur de colon, son fils lui servit de rattacheur ; l'un et l'autre ne tardèrent pas à devenir experts en cette partie. En 1813, Ce fut au tour d'Horace de s'ouvrir une voie dans le monde. Il n'avait qu'à suivre les traces paternelles. Après avoir séjourné pendant plusieurs années aux Etats-Unis et au Brésil, il revint en France et fonda à Paris une maison de commission pour l'Amérique méridionale. Probe, actif et intelligent, il se fit distinguer du chef d'un grand établissement commercial, M. Cheuvreux-Aubertot, qui lui donna sa fille en mariage. Grâce à cette alliance, qui assurait sa fortune particulière, il put s'appliquer aussi à l'étude de la prospérité générale et, à son tour, rendre service au pays. En 1830, il publia Une Histoire des relations commerciales entre la France et le Brésil, dans laquelle il réunit les observations que son séjour dans cette partie de l'Amérique méridionale lui avait pu fournir. En 1831, il fut élu juge au tribunal de commerce de la Seine, et, en 1834, il fut nommé membre de la chambre de commerce. En 1837, il entra au conseil municipal, et, en 1846, au conseil général de la Seine. A cette dernière époque, il consigna dans un ouvrage spécial intituléEtudes sur l'administration de la ville de Paris et du département de la Seinele résultat de ses observations en matière administrative. La confiance de ses concitoyens lui maintint sous les régimes suivants les diverses fonctions qu'il devait à l'élection. Et, à son tour, le pays lui-même, représenté par l'assemblée nationale, l'appela, en 1849, fi siéger au conseil d'Etat, où il resta jusqu'au 3 décembre 1851. C'est lui qui dirigea, de 1848 à 1851, au nom de la chambre de commerce, la mémorable enquête sur l'industrie parisienne. C'était à l'époque où l'assiette actuelle de la société était mise en question, où tout, commerce, industrie, finances, donnait lieu à autant de problèmes discutés non-seulement par les citoyens, mais par la représentation nationale et le gouvernement lui-même. On comprend quelles lumières devaient répandre sur toutes ces questions les recherches auxquelles Horace Say et ses collaborateurs s'étaient voués. Trente-deux mille maisons visitées en détail, soixante-quatre mille huit cent seize entrepreneurs d'industrie scrupuleusement interrogés, et, par suite, autant de professions classées, étudiées, appréciées, enfin plus de quatre cent mille travailleurs devenus l'objet d'études approfondies, c'en est assez pour que l'on reconnaisse que cette immense exploration constitue un des plus beaux titres d'Horace Say au souvenir de la science économique. Le lumineux rapport qu'il publia sur cette enquête, communiqué d'abord à l'Académie des sciences morales et politiques, fut couronné, en 1853, par l'Académie des sciences. Lui-même devint membre de la première de ces assemblées en 1857. A côté de ces occupations multipliées, le fils de J.-B. Say sut trouver le temps de prendre part à divers recueils, tels que le Journal des économistes, leDictionnaire de l'économie politique, leDictionnaire du commerce et des marchandises, enfin l' Encyclopédie du droit. Horace Say porta ainsi dignement par ses propres travaux la gloire d'un grand nom. Chez lui les qualités de l'homme privé étaient — ce qui n'arrive pas toujours — à la hauteur des qualités de l'homme public. Sa maison était ouverte à tous ceux qui aimaient sincèrement la science. Horace Say mourut en août 1860. Outre les ouvrages déjà mentionnés, on a de lui : 1° Avant-propos à la discussion d'une nouvelle loi sur les faillites, Paris, Guillaumin, 1836. Cette question était alors à l'ordre du jour ; il s'agissait de mettre cette partie de la législation en harmonie avec les mœurs nouvelles. 2° Une nouvelle édition d'un ouvrage de J.-B. Say intituléPetit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, Paris, 1839, in-32 ; 3°Traité d'économie politique, 6e édition de l'ouvrage de son père, Paris, 184l, in-8° ; 4°Cours complet d'économie politique pratique, 1841-1852, 3° édition d’un autre ouvrage de son père ; 5°Oeuvres diverses, 1848, in-8°. Un économiste également distingué, M. Baudrillart, a signalé dans sonManuel d’économie politique quelques-unesdes meilleures études d'Horace Say sur diverses branches de la science économique. R—LD.
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