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Publié le
01 janvier 2007
Nombre de lectures
22
Licence :
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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Projet de loi de finances
pour 2006
Rapport économique,
social et financier
Tome I
Perspectives économiques
2005-2006 et évolution
des finances publiquesRapport économique
social et financier
Perspectives économiques 2005-2006
L’évolution des finances publiques
Impact des évolutions du marché du pétrole
sur l’économie française
Les écarts de dynamisme économique et de niveau
de vie entre les États-Unis, la zone euro et la France
La stratégie du Gouvernement pour l’emploi
3COMPTES PRÉVISIONNELS
Perspectives économiques
2005-2006
1Vue d’ensemble
Dans un contexte de croissance mondiale environnement financier en voie de « nor-
plus porteur, l’économie française a malisation ». Les pays de la zone euro
retrouvé des couleurs l’an passé en affi- bénéficieraient eux d’une montée en
chant une croissance de 2,3 %. Toutefois, régime progressive, sous l’effet d’un raffer-
le paysage conjoncturel s’est quelque peu missement de leur demande interne. La
assombri à compter de l’été 2004 et jus- croissance française reviendrait en 2006
qu’au printemps de cette année : la France dans une fourchette comprise entre 2 % et
comme l’ensemble de la zone euro n’a pas 1/22 %. Dans cette prévision, le prix du
échappé au mouvement de décélération de pétrole et les taux de change nominaux
l’économie mondiale, pour partie lié à la sont conventionnellement maintenus
forte progression des prix du pétrole. De constants (à 60 USD pour le brent et 1€ =
ce fait, la croissance française s’inscrirait en 1,23 USD, soit des niveaux voisins des
2005 en léger retrait par rapport à l’an moyennes de juillet-août 2005).
passé, dans une fourchette comprise entre
1,5 % et 2 %.
Ce scénario de croissance pour 2005 et
Les conditions conjoncturelles se sont
2006 jette implicitement les bases d’une
toutefois éclaircies depuis le mois de juin.
expansion à la fois plus autonome et plus
En dépit des tensions croissantes sur le
soutenue au-delà. Il reste bien entendu
marché pétrolier, le cycle industriel mon-
comme toujours soumis à de nombreuxdial paraît amorcer une nouvelle phase
aléas, tant internationaux que domestiques.ascendante. La confiance des entrepreneurs
Une accélération plus franche de l’activitéa regagné du terrain de manière concomi-
est possible, sous l’effet par exemple d’unetante en France, en Europe et ailleurs dans
reprise plus soutenue chez nos partenairesle monde. Dans ces conditions, la prévision
européens, d’une appréciation des mon-du PLF se caractérise par un regain des
naies asiatiques ou d’un recyclage pluséchanges internationaux, dans un environ-
important des excédents pétroliers par lesnement global de croissance dynamique.
pays producteurs. A contrario, une décep-Les économies dont on peut considérer
tion ne peut être exclue, en raison parqu’elles sont actuellement proches de leur
exemple de nouvelles surprises sur le prixpotentiel de croissance (notamment les
États-Unis) s’y maintiendraient, dans un du pétrole ou les taux de change.
1. Les prévisions économiques présentées dans ce document ont été finalisées à partir d’informations
disponibles jusqu’au 21 septembre 2005.
5COMPTES PRÉVISIONNELS
Ce net ralentissement du commerceLa croissance mondiale
mondial n’a pas épargné l’activités’est quelque peu ramollie
européenne.entre mi-2004 et mi-2005,
tout en restant dynamique. Dans plusieurs pays européens, la vigueur
de la demande interne s’est révélée insuffi-La croissance mondiale, forte de la mi-2003
sante pour maintenir la voilure face auxà la mi-2004, a été plus modérée de la mi-
vents contraires. En Allemagne notamment,2004 à la mi-2005.
la poursuite de l’ajustement compétitif du
La croissance américaine a légère-
secteur privé, s’il est positif pour le poten-
ment fléchi, tout en demeurant sur une
tiel de croissance à moyen terme, a sans
1/2tendance supérieure à 3 %, grâce à la
doute contribué à déprimer les revenus et
vitalité de la consommation et de l’investis-
la demande domestique. La croissance s’est
sement privé. Le renchérissement des prix
également révélée décevante en Italie et
de l’énergie et le resserrement en cours de
aux Pays-Bas. Pour la zone euro dans son
la politique monétaire (qui il est vrai ne
ensemble, l’appréciation passée de la mon-
s’est pas accompagné d’une remontée des
naie unique a en outre continué d’exercer
taux d’intérêt à long terme) n’ont pour
une action contrariante. Fait nouveau,
l’instant qu’à peine freiné cette expansion.
l’économie britannique, jusqu’à récemment
La croissance de l’économie chi- assez comparable par son dynamisme à
noise est apparue mieux maîtrisée. Les celle des États-Unis, a beaucoup plus net-
mesures de refroidissement engagées l’an tement fléchi, en liaison avec un resserre-
passé ont écarté à court terme un emballe- ment plus précoce de la politique moné-
ment de l’activité et suscité un infléchisse- taire et le net freinage qui est intervenu sur
ment des importations, mais l’activité est le marché immobilier.
demeurée très bien orientée, sur le marché
domestique comme à l’exportation. De son Dans ce contexte, la croissance
côté, la croissance japonaise, qui avait fai- française a également connu un
bli courant 2004, s’est nettement redressée ralentissement entre l’été 2004 et
depuis le début de 2005. le printemps 2005.
Le ralentissement extérieur depuis l’étéGlobalement, ce sont les ressorts
2004 a pesé sur notre performance à l’ex-internes de leur croissance qui ont permis
portation, déjà fragilisée par le niveau deà ces économies et à certains de leurs voi-
l’euro. Depuis un an, nos ventes à l’étran-sins de conserver leur dynamisme. Le
ger se sont inscrites sur une tendance d’àsecond semestre de 2004 et le premier
peine 2 %. L’affaiblissement des perspec-semestre de 2005 ont en effet été marqués
tives de débouchés externes a en outrepar un net ralentissement des échanges
contribué au tassement de la confiance desinternationaux et du cycle industriel
industriels et a pu affecter par ce biais cer-mondial, au-delà du ralentissement de
taines décisions d’investissement. l’activité mondiale. Le commerce mon-
dial est ainsi revenu d’une tendance de L’évolution jusqu’au printemps 2005 de
croissance de 10 % début 2004 à 5 % début la demande intérieure française est d’une
2005. Ce tassement, pour une part naturel, lecture délicate, du fait d’une grande vola-
a en outre été favorisé par les effets sur tilité au trimestre le trimestre. Elle se carac-
l’activité industrielle de la hausse des prix térise cependant elle aussi par un certain
de l’énergie. ralentissement : hors contribution des
6COMPTES PRÉVISIONNELS
stocks, la demande intérieure serait passé lié notamment à la montée du prix du brut
d’un rythme de croissance annualisé de et à un ajustement technique des stocks.
près de 3 % de la mi-2003 à la mi-2004 à L’année 2006 verrait en outre se concréti-
1/2environ 1 % de la mi-2004 à la mi-2005. ser un certain rééquilibrage de la crois-
La demande des entreprises comme celle sance entre les principales zones, en parti-
des ménages ont contribué à cet affaiblis- culier en faveur de la zone euro, tandis que
sement. L’investissement des entreprises les zones plus dynamiques sur la période
s’est modéré en liaison avec les moindres récente se maintiendraient sur leur rythme
perspectives de demande et la baisse de de croissance potentielle.
rentabilité entraînée par le prélèvement L’économie américaine décélérerait
pétrolier. La consommation privée, en encore quelque peu pour s’inscrire en
attente d’un rebond sensible de l’emploi, progression de 3,4 % en 2005 puis de 3,1 %
s’est infléchie pour revenir à une évolution en 2006. La poursuite du durcissement de
plus proche de celle des revenus. En fin la politique monétaire finirait par peser sur
d’année 2004 et au début de 2005, la la demande des ménages, entraînant une
dépense des ménages a toutefois été sou- légère remontée du taux d’épargne et un
tenue par les dispositifs de soutien mis en freinage sensible de l’investissement loge-
place l’an dernier par le gouvernement ment. La croissance demeurant néanmoins
(do