Pour une nouvelle vision de l'innovation

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Dans le prolongement de son rapport remis en avril 2007 sur la mondialisation (http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000317/index.shtml), Pascal Morand, en collaboration avec Delphine Manceau, a été chargé par la Ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, d'apporter une définition élargie de l'innovation, dans le contexte de crise économique mondiale. Sur la base d'entretiens avec des dirigeants d'entreprises et des experts, les auteurs adoptent une vision plus globale de l'innovation, souvent limitée à la recherche-développement et aux brevets. Ils définissent ainsi l'innovation comme étant le fruit d'un processus qui relève à la fois du développement et de la protection des technologies, de l'organisation, du marketing, du design, de la créativité, de la stratégie d'entreprise, de l'organisation, des politiques de recrutement, et de toutes les composantes du management. Compte tenu des performances jugées insuffisantes de la France en matière d'innovation, ils analysent les facteurs susceptibles de favoriser la capacité d'innovation des entreprises. Enfin, les auteurs étudient en quoi l'action publique au niveau français et européen peut stimuler cette capacité d'innovation en évoquant les mesures récentes les plus significatives et en établissant dix propositions.
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Publié le

01 mai 2009

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Ce rapport porte sur le second volet de la lettre de mission : l’innovation. Il est le fruit d’un travail collectif interne à ESCP Europe. Y ont notamment contribué : Ganaël Bascoul, professeur de marketing Sylvain Bureau, professeur de systèmes d’information et technologies de l’information David Chekroun, professeur de droit Emmanuel Combe, professeur affilié d’économie Pascale Delvaille, professeur de comptabilité et audit Jacqueline Fendt, professeur d’entrepreneuriat  Marie-Pierre Fenoll-Trousseau, professeur de droit Frédéric Fréry, professeur de stratégie Andreas Kaplan, professeur de marketing Hervé Laroche, professeur d’organisation  Anne Le Manh, professeur affiliée de comptabilité et audit ainsi que Nicolas Binctin, professeur de droit à l’université de Poitiers Deux chargés de mission à la Direction générale de ESCP Europe ont participé à la réalisation des entretiens et à l’analyse de la documentation : Julie Fabbri-Ruff
Pierre-Arnaud Moreau-Portejoie
Présentation des auteurs Pascal Morand est directeur général de ESCP Europe. Professeur d’économie, ses travaux portent sur l’économie internationale, ainsi que sur les relations entre économie et culture. Il a présidé le groupe de travail ayant donné lieu au rapportMondialisation : changeons de postureen 2007. Contact : morand@escpeurope.eu Delphine Manceau est professeur à ESCP Europe. Spécialiste de marketing, elle a écrit plusieurs ouvrages et articles sur l’innovation et le marke-ting de l’innovation. Contact : manceau@escpeurope.eu
  
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Remerciements
Ce rapport a été nourri par de nombreux entretiens avec des diri-geants d’entreprises et des experts. Nous sommes extrêmement reconnaissants à tous ceux qui ont bien voulu partager leur vision de l’innovation et enrichir notre réflexion en nous accordant de leur temps. Nous tenons à remercier tout particulièrement les dirigeants d’entre-prises qui ont éclairé, par leurs témoignages, notre approche de l’innovation et notre analyse de l’action des pouvoirs publics : Loïc Armand, directeur général des affaires publiques, du développement durable et des relations consommateurs, et Nicolas Rosselli, directeur de l’innovation, L’Oréal Andrew Baum, Managing Director Equity Research, Morgan Stanley Valentin Chapero, CEO, Hans Leysieffer, Vice President R&D, Stefan  Launer, Vice President Advanced Concepts and Technologies, Sonova Michel Dahan, General Partner, Banexi Ventures Olivier Desurmont, directeur général, Sineo Serge Foucher, Executive Vice President European Operations, Renaud di Francesco, General Manager Technology Standard Office, Arnaud Brunet, directeur des relations extérieures, Sony Europe Reinold Geiger, PDG, L’Occitane Daniel Harari, directeur général, et André Harari, président du conseil d’ad-ministration, Lectra Hunter, Head of Consumer Experience Design, IDEOMat Dominique Jakob, associé, et Brendan McFarlane, associé, cabinet Jakob & McFarlane Hasse Johansson, Vice President, Head of R&D, Scania Guillaume de Marcillac, fondateur d’Egencia, aujourd’hui CFO de Fastbooking Jean-François Minster, directeur scientifique, Total Véronique Morali, PDG, Terrafemina Didier Morisseau, Sourcing & Supplier Development Director Innovation Partnerships, Kraft Grégoire Olivier, directeur des programmes, PSA Peugeot Citroën René Pénisson, président, Vivendi Games Inc. Corinne Poux, directeur de l’innovation, Hermès Yves Tyrode, Executive Vice President Technocentre, Orange
    
Remerciements
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Nous souhaitons également à exprimer notre gratitude aux profes-seurs et aux experts qui ont bien voulu partager leurs idées avec nous et réagir aux nôtres : Céline Abecassis-Moedas, professeur, FCEE-UCP Universidade Catolica Portuguesa André Beirnaert, président, Union des industries textiles du Nord, président du pôle de compétitivité UP-TEX Jean-Luc Biacabe, directeur de la prospective économique et sectorielle, Chambre de commerce et d’industrie de Paris François de Charentenay, ancien directeur de la recherche de PSA, membre de l’Académie des technologies, Germain Sanz, membre de l’Académie des technologies, ancien directeur de l’innovation d’Arcelor Mittal, Thierry Weil, professeur à Mines ParisTech, Jérôme Fontaine, chargé d’études, tous quatre experts au sein de l’ANRT- FutuRIS Éric Cornuel, CEO, European Foundation for Management Development (EFMD) George Cox, Chairman, Design Council David Evans, Director of Innovation, Dius Malcolm Gillies, Vice Chancellor, et Peter Kunzlik, Director of The City Law School, Pro Vice Chancellor, City University London Armand Hatchuel, professeur, Pascal Le Masson, professeur, et Benoît Weil, professeur, Mines ParisTech Dominique Jacomet, directeur général, Institut français de la mode (IFM) Jean-Claude Karpelès, membre élu de la Chambre de commerce et d’indus-trie de Paris, chargé des affaires européennes Gérard Laizé, directeur général, Valorisation de l’innovation dans l’ameuble-ment (VIA) Jason Potts, Senior Lecturer, Queensland University of Technology, Centre for Creative Industries and Innovation Alain Quévreux, chef du service Europe, ANRT Enfin, nous souhaitons exprimer notre gratitude à Alexandre Pébereau, président de la Fondation ESCPEurope, et Patrice Lefeu, CEO de la Fondation Europe+, pour les contacts qu’ils nous ont donnés et pour les échanges fructueux que nous avons eus avec eux.
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Pascal Morand et Delphine Manceau
Pour une nouvelle vision de l’innovation
Synthèse
Ce rapport plaide pour une vision élargie de l’innovation conforme à l’approche qu’en ont les entreprises et donc à la manière dont elle se déploie effectivement dans le tissu économique. En France, les discours publics évoquant l’innovation sont souvent centrés sur la recherche et l’innovation technologique. Outre le fait que ces deux sujets sont distincts, ils sont aujourd’hui décalés par rapport aux pratiques des entreprises et à la réalité des processus d’émergence et de réalisation de l’innovation. Si l’innovation constitue un facteur essentiel de compétitivité éco-nomique, elle ne saurait être réduite à la recherche et aux brevets. La France s’est traditionnellement davantage intéressée à l’invention qu’à l’innovation, tandis que d’autres pays développaient de réelles compétences pour développer et com-mercialiser les innovations. Il semble au ou nnovation des entreprises françaisesj. Àr ldhheuui ree sdsee nltai eml odne dsitailimsualtieor nl,a  lceas piancvietsét idssiements en recherche ne pourront y suffire. L’innovation constitue une source de valeur et de revenu pour les entreprises et pour l’économie si elle se traduit dans l’activité commerciale et opérationnelle des firmes. Dans ce contexte, ce rapport présente une vision élargie de l’innova-tion reposant sur quelques idées-clés. porte à la fois sur l’offre, sur lesL’innovation revêt des formes multiples. Elle processus et sur les modèles économiques. L’innovation d’usage joue un rôle essentiel, dont il ne faut pas sous-estimer l’impact économique. Même pour les innovations technologiques, une analyse des usages constitue un facteur essentiel pour stimuler leur adoption et leur utilisation, seules génératrices de revenus. La recherche, lorsqu’elle aboutit, génère une invention qui ne saurait être assimilée à l’innovation. Pour que les entreprises soient innovantes, de nom-breux autres éléments fonctionnels et facteurs organisationnels doivent inter -venir, notamment le marketing, le design, la créativité. L’innovation ne survient pas par hasard ou par à-coups, elle résulte de pro-cessus itératifs de long terme intégrant des ingrédients, des démarches et des résultats. C’est pourquoi il convient de stimuler la capacité d’innovation des entreprises en s’inscrivant dans le long terme. À l’instar des activités de création, l’innovation repose sur une économie de la quantité où les succès sont rares et souvent difficiles à prévoir, et où la quantité de projets menés en parallèle permet l’équilibre économique de l’en -semble. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’opportunité de grands projets à l’échelle européenne, mais de souligner la nécessité, pour les entreprises et les pouvoirs publics, de ne pas se focaliser sur l’innovation de rupture,
Synthèse
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difficile à prévoir, plus encore à planifier. Une trop forte volonté de planifica-tion et de tria prioripeut assécher l’ensemble. L’innovation ne peut être considérée du seul ressort de certains secteurs, de certaines tailles d’entreprises, voire de certaines fonctions puisque par, défi-nition, elle se nourrit de la complémentarité des secteurs, des entreprises et des fonctions. Le sujet exige une vision transversale, large et volontariste, seule à même de faire évoluer les mentalités, qui jouent un rôle essentiel sur ce sujet et sont aujourd’hui peu propices. L’adoption d’une vision élargie de l’innovation suppose de faire évoluer les indicateurs utilisés pour évaluer la capacité du pays à innover, en ne se référant plus uniquement aux dépenses en recherche et développement et aux brevets. Nous proposons plusieurs indicateurs reflétant la réalité de l’innovation dans les entreprises. En matière de politique publique, de nombreuses mesures très posi-tives ont été prises au cours des années récentes, en particulier à propos du cré-dit impôt recherche, des pôles de compétitivité, de la création d’entreprise ou encore de l’enseignement supérieur. Pour nous, la priorité à l’heure actuelle n’est pas tant de modifier à la marge ces mesures que de les inscrire dans une vision élargie de l’innovation et de faciliter la tâche des entreprises qui innovent. Nous avons donc proposé une série de mesures dans ce sens : 1. L’élaboration d’un discours public sur l’innovation dans sa dimension élar -gie afin de faire évoluer les mentalités. 2. La création d’un label valorisant les entreprises ayant mis en place des pro-cessus favorables à l’innovation. 3. Des procédures d’achat public montrant l’exemple et valorisant l’innova-tion. 4. La création d’une annexe comptable facultative valorisant les actifs imma-tériels porteurs d’innovation. 5. L’affirmation de l’image française autour de l’innovation et de la création. 6. des efforts d’exportation des normes européennes dans le monde. 7. Une politique d’enseignement valorisant la créativité, la prise de risque, le développement de projets et la transversalité. 8. La mise en place du brevet communautaire. 9. Des procédures simplifiées facilitant les démarches des entreprises auprès des pouvoirs publics et des laboratoires de recherche publics. 10. La création d’un Institut de la compétitivité et de l’innovation.
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Pour une nouvelle vision de l’innovation
Sommaire
Lettre de mission 
Remerciements 
Synthèse 
Introduction : l’innovation vue par les entreprises 
Enjeux et idées reçues sur l’innovation 
1. L’innovation, facteur-clé de la compétitivité des entreprises européennes 2. La performance encore insuffisante des entreprises françaises en matière d’innovation 3. Un sujet souvent appréhendé dans les politiques publiques par des champs connexes, la R&D ou l’entrepreneuriat 
L’innovation, un objet multiple résultant de processus complexes 
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1. L’innovation, un objet protéiforme 35 2. Innovation incrémentale et de rupture, un objet non dissociable dans les stratégies des entreprises et dans les politiques publiques 46 3. L’importance de dissocier la capacité d’innovation des entreprises des ingrédients susceptibles de la stimuler 49 4. Pour une autre mesure de la capacité d’innovation 58
Des pistes d’actions publiques pour stimuler la capacité d’innovation des entreprises 65 1. L’importance du discours public pour faire évoluer les mentalités 70 2. La création d’un label valorisant les entreprises ayant mis en place des processus favorables à l’innovation 71 3. Un achat public montrant l’exemple et valorisant l’innovation 73 4. Une annexe comptable facultative valorisant les actifs immatériels, porteurs d’innovation 75 5. L’affirmation de l’image française autour de l’innovation et de la créatio 77 n
Sommaire
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6. Des efforts d’exportation des normes européennes 7. Une politique d’enseignement valorisant la créativité, la prise de risque, le développement de projets et la transversalité 8. La mise en place du brevet communautaire 9. Des procédures simplifiées facilitant les démarches des entreprises auprès des pouvoirs publics et des laboratoires de recherche publics 10. La création d’un Institut de la compétitivité et de l’innovation 
Conclusion 
Bibliographie 
Annexes 
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Pour une nouvelle vision de l’innovation
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