CONSERVATISME, OU APPROCHE « STEP BY STEP »

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CONSERVATISME, OU APPROCHE « STEP BY STEP » Pour ceux qui, au siècle dernier, ne s'intéressaient pas encore à la course moto, Alain Chevallier

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Publié par	motorevue
Publié le	05 juillet 2012
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Langue	Français

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CONSERVATISME, OU APPROCHE « STEP BY STEP »

Pour ceux qui, au siècle dernier, ne s'intéressaient pas encore à la course moto, Alain Chevallier (ci-contre) fut l'un des plus brillants artisans engagés en Grands Prix dans les années 70 et 80. Ses partie-cycles ont remporté la bagatelle de huit Grands Prix, fait deux podiums en 500 avec Didier de Radiguès et terminé deuxièmes du championnat du monde 350 en 1982 avec le même pilote belge. Aujourd'hui rangé des bécanes, Cheval n'en conserve pas moins l'oeil et l'expertise du connaisseur. En balade à Assen, le bonhomme a constaté que le conservatisme était toujours à la mode dans le paddock des Grands Prix. « Toutes les motos se ressemblent, estime Cheval. On voit que les différents constructeurs ne souhaitent pas se démarquer, de peur de reculer au lieu d'avancer. En moto, il est très difficile de convaincre un pilote d'essayer quelque chose de nouveau, car il a besoin de repères et se trouve vite perdu. C'est un peu, je pense, ce que vit aujourd'hui Rossi chez Ducati. Comme il est impossible d'être d'emblée performant avec une nouvelle moto, plus personne ne prend de risque. On privilégie l'approche "step by step". Yamaha est le meilleur exemple de cette démarche, celle d'un constructeur très conservateur. Chez Honda, il y a toujours eu plus d'innovations, mais bien souvent, sous la pression des pilotes, les ingénieurs faisaient rapidement marche arrière, personne n'ayant la patience de faire évoluer les nouveautés. »