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FT Eau 1 - JOURNAL DES MAIRES - Accueil

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Publié par	osumezon
Nombre de lectures	198
Langue	Français

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COMMUNICATION

Ecrire pour être lu

Beaucoup d’élus sont confrontés à la nécessité de rédiger les articles des magazines muni-cipaux. Quand existent des services dédiés, ils peuvent être amenés à relire les articles. Conseils pratiques pour écrire efficacement.

Que l’on écrive en français courant, en français journalis-tique ou en style littéraire, la réussite passe par l’emploi du mot juste et par la hiérarchie des idées et des infor-mations. Cela relève d’une capacité à convaincre, de la clarté de son texte, tant dans la forme que sur le fond. Or, un journal, quel qu’il soit, ne se lit pas comme un livre ou comme une lettre : il est vu avant d’être lu. En effet, le lec-teur feuillette et choisit de s’arrêter ou non sur telle photo, telle légende, tel titre d’article…

Ces modes de lecture influencent les modes d’écriture. Quand les élus se trouvent confrontés à la nécessité de rédi-ger un compte-rendu, l’exercice doit prendre en compte un certain nombre de secrets de fabrication. Et ce d’autant qu’il est de plus en plus difficile de demander l’effort de lire, en particulier pour les plus jeunes. Les médias accro-chent en effet par l’image animée, le rythme et le son : des « stimuli » fort efficaces par rapport à l’écrit. Bien écrire ne signifie pas faire du style, au contraire, mais plutôt ren-dre intelligible à chaque lecteur les actions et les évène-ments municipaux. Jacques Gravend, auteur d’un ouvra-ge de référence sur la presse municipale, résume : « Le rôle du journaliste est de transcrire en mots simples, précis, imagés, une pensée qui cède trop souvent à la flatterie et à la langue de bois ».

1.Ligne éditoriale

Préalable déterminant, la ligne éditoriale définit l’identité de tout support rendant un contenu public. Elle trouve à s’appliquer à toutes sortes de publications (un journal ou un magazine papier, un essai, un site Internet, un blog, une émission de radio ou de télévision…). Qu’elle soit explicitement formulée ou non, la ligne éditoriale est l’élé-ment fondateur de toute publication. Elle constitue le fil rouge, la philosophie générale qui dicte le choix des thè-mes abordés. Cette notion sans formalisation juridique, plus ou moins souple, désigne ainsi le positionnement du journal, son traitement des faits, sa façon d’aborder les thè-mes traités. La déontologie (comme de ne pas transformer les informations, par exemple) y occupe une place essen-tielle, à plus forte raison dans la presse municipale dont le manque de recul est parfois critiqué.

2.Quelques règles simples

A. Choix des sujets

La solution vient rarement de la complexité. Aussi importe-t-il en premier lieu de choisir des sujets et des angles « pro-ches » des lecteurs. Cette proximité peut être géogra-phique, chronologique, thématique, voire affective. Dans

fiches techniques

10 conseils à retenir 1)Un article raconte un seul évènement ou porte un seul message. Une phrase comporte une information dans une syntaxe simple (sujet, verbe à l’actif, complément d’objet). 2)Les deux phrases les plus importantes d’un article sont la première et la dernière : l’attaque et la chute. 3)Pour être attractif, l’article d’un magazine municipal doit être proche du lecteur (règle de proximité). 4)Les articles de plus de 1 500 signes doivent être habi-lement intertitrés, pour articuler et faire respirer le texte. 5)Le contenu de l’article doit être accessible au plus grand nombre. Donc, limiter le nombre de mots de plus de trois syllabes, chercher la formulation directe et expli-cite.

6)Éviter les verbes « creux » : être, faire, avoir… suivis de nombreux compléments. Leur préférer des synony-mes : s’avérer, constituer, représenter…

7)Le plan en pyramide inversée fait qu’on privilégie le meilleur, tout de suite ! Cette règle implique que le rédac-teur creuse progressivement son sujet, du général vers le détail. Du plus simple au plus compliqué… du plus concis au plus détaillé… Le chapeau développe le titre, le texte développe le chapeau… Ce plan présente l’in-formation par ordre d’intérêt décroissant.

8)Les lecteurs n’apprécient guère les longueurs. Les textes qui font plus de 80 lignes (2 500 signes), les phra-ses de plus de 12 mots, les mots de plus de trois syllabes demandent des efforts à une majorité de lecteurs… Ils ne font ces efforts que si le sujet les passionne !

9)Ne pas craindre de se répéter : une information a tou-tes les chances d’être transmise en la répétant trois fois.

10)Lire et réécrire le projet d’article à la recherche des mots qui n’apportent rien : « à noter que, il faut souligner que… », éviter les adverbes ou adjectifs inutiles.

le cas de la presse territoriale, il s’agit surtout de privilé-gier des sujets présentant un intérêt local, ce qui n’inter-dit pas de prendre un minimum de recul (avis d’expert par exemple, témoignage…).

B. Style journalistique

Il s’agit ensuite de trouver le genre journalistique et le ton qui conviennent le mieux au sujet traité : compte rendu,

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www.journaldesmaires.com– avril 2010 –Journal des Maires–59