La loi de Lynch
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Description

Extrait : Vers les trois heures du soir un cavalier revêtu du costume mexicain, suivait au galop les bords d'une rivière perdue, affluent du Rio Gila, dont les capricieux méandres lui faisaient faire des détours sans nombre. Cet homme, tout en ayant constamment la main sur ses armes et l'œil au guet afin d'être prêt à tout événement, excitait son cheval du geste et de la voix, comme s'il eût eu hâte d'atteindre le but de son voyage.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 47
EAN13 9782824712062
Licence : Libre de droits
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

GUST A V E AIMARD
LA LOI DE LY NCH
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD
LA LOI DE LY NCH
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1206-2
BI BEBO OK
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– Bibliothè que Éle ctr onique du éb e c
Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
Le Jacal
   heur es du soir un cavalier r e vêtu du costume me
xicain, suivait au g alop les b ords d’une rivièr e p erdue , affluent duV Rio Gila, dont les capricieux mé andr es lui faisaient fair e des
détour s sans nombr e .
Cet homme , tout en ayant constamment la main sur ses ar mes et l’ œil
au guet afin d’êtr e prêt à tout é vénement, e x citait son che val du g este et
de la v oix, comme s’il eût eu hâte d’aeindr e le but de son v o yag e .
Le v ent soufflait av e c violence , la chaleur était lourde , les cig ales p
oussaient, sous les brins d’herb e qui les abritaient, leur s cris discordants ; les
oise aux dé crivaient lentement de longs cer cles au plus haut des air s, en
jetant p ar inter valle des notes aiguës ; des nuag es couleur de cuiv r e p
assaient incessamment sur le soleil dont les ray ons blafards étaient sans
for ce , enfin, tout présag e ait un orag e ter rible .
Le v o yag eur ne semblait rien v oir ; courbé sur le cou de sa montur e ,
les y eux ardemment fix és de vant lui, il augmentait la rapidité de sa cour se
1La loi de Ly nch Chapitr e I
sans tenir compte des lar g es g oues de pluie qui tombaient déjà , et des
sourds r oulements d’un tonner r e lointain qui commençaient à se fair e
entendr e .
Cep endant cet homme aurait pu facilement, s’il l’avait v oulu,
s’abriter sous l’ ombrag e touffu des arbr es centenair es d’une forêt vier g e qu’il
côto yait depuis plus d’une heur e , et laisser p asser le plus fort de l’
ourag an ; mais un grand intérêt le p oussait sans doute en avant, car , tout en
accélérant sa mar che , il ne song e ait même p as à ramener sur ses ép aules
les plis de son zarap é afin de se g arantir de la pluie , et se contentait, à
chaque b ouffé e de v ent qui p assait en sifflant au-dessus de lui, de p orter
sa main à son chap e au p our l’ enfoncer sur sa tête , tout en rép étant d’une
v oix saccadé e à son che val :
— En avant ! en avant !
Cep endant, la rivièr e dont le v o yag eur suivait les b ords se rétré
cissait de plus en plus ; à un certain endr oit, les riv es étaient obstr ué es p ar
un fouillis d’arbr es, de hallier s et de lianes entr elacé es qui en cachaient
complètement l’accès.
Ar rivé à ce p oint, le v o yag eur s’ar rêta.
Il mit pie d à ter r e , insp e cta av e c soin les envir ons, prit son che val p ar
la bride et le conduisit dans un buisson touffu au milieu duquel il le cacha,
en ayant soin, après lui av oir ôté le b ossal afin qu’il pût p aîtr e à sa guise ,
de l’aacher av e c le laço au tr onc d’un gr os arbr e .
— Reste ici, Negr o , lui dit-il, en le flaant légèr ement de la main, ne
hennis p as, l’ ennemi est pr o che , bientôt je serai de r etour .
L’intellig ent animal semblait compr endr e les p ar oles que lui adr essait
son maîtr e , il allong e ait v er s lui sa tête fine qu’il fr oait contr e sa p oitrine .
— Bien, bien, Negr o , à bientôt.
L’inconnu prit alor s aux ar çons, deux pistolets qu’il p assa à sa
ceintur e , jeta sa carabine sur son ép aule et s’éloigna à grands p as dans la
dir e ction de la rivièr e .
Il s’ enfonça sans hésiter , dans les buissons qui b ordaient la rivièr e ,
é cartant av e c soin les branches qui, à chaque p as, lui bar raient le p assag e .
Ar rivé sur le b ord de l’ e au, il s’ar rêta un instant, p encha le cor ps en
avant, sembla é couter , puis se r e dr essa en mur murant :
— Per sonne , allons.
2La loi de Ly nch Chapitr e I
Alor s il s’ eng ag e a sur un four ré de lianes entr elacé es qui s’étendaient
d’une riv e à l’autr e et for maient un p ont natur el sur la rivièr e .
Ce p ont si lég er en app ar ence , était solide , et malgré le mouv ement de
va-et-vient continuel que lui imprimait la mar che du v o yag eur , celui-ci le
franchit en quelques se condes.
À p eine avait-il aeint l’autr e b ord, qu’une jeune fille sortit d’un b
ouquet d’arbr es qui la cachait.
— Enfin, dit-elle en accourant v er s lui, oh ! j’avais p eur que v ous ne
vinssiez p as, don Pablo .
— Ellen ! rép ondit le jeune homme en meant son âme dans ses y eux,
la mort seule p ouvait m’ar rêter .
Ce v o yag eur était don Pablo de Zarate , la jeune fille , Ellen, la fille du
Cèdr e-Roug e[ ¹ ].
— V enez, fit-elle .
Le Me xicain la suivit.
Ils mar chèr ent ainsi p endant quelques instants sans é chang er une p
ar ole .
Lor squ’ils eur ent dép assé les hallier s qui b ordaient la rivièr e , ils
vir ent, à p eu de distance de vant eux, un misérable jacal qui s’éle vait
solitair e et triste adossé à un r o cher .
— V oilà ma demeur e , dit la jeune fille av e c un sourir e mélancolique .
D on Pablo soupira, mais ne rép ondit p as.
Ils continuèr ent à mar cher dans la dir e ction du jacal, qu’ils
aeignir ent bientôt.
— Asse y ez-v ous, don Pablo , r eprit la jeune fille en présentant à son
comp agnon un escab e au sur le quel celui-ci se laissa tomb er , je suis seule ,
mon pèr e et mes deux frèr es sont p artis ce matin au le v er du soleil.
— V ous n’av ez p as p eur , rép ondit don Pablo , de r ester ainsi dans ce
désert e xp osé e à des dang er s sans nombr e , si loin de tout r e cour s ?
— e puis-je y fair e ? Cee vie n’a-t-elle p as toujour s été la mienne ?
— V otr e pèr e s’éloigne-t-il souv ent ainsi ?
— D epuis quelques jour s seulement ; je ne sais ce qu’il r e doute , mais
lui et mes frèr es semblent tristes, pré o ccup és ; ils font de longues cour ses,
et lor squ’ils r e viennent harassés de fatigue , les p ar oles qu’ils m’adr essent
sont r udes et brè v es.
3La loi de Ly nch Chapitr e I
— Pauv r e enfant ! dit don Pablo , la cause de ces longues cour ses, je
puis v ous la dir e .
— Cr o y ez-v ous donc que je ne l’aie p as de viné e ? r eprit-elle ; non, non,
l’horizon est tr op sombr e autour de nous p our que je ne sente p as l’ orag e
qui gr onde et va bientôt nous assaillir ; mais, r eprit-elle av e c effort, p
arlons de nous, les moments sont pré cieux ; qu’av ez-v ous fait ?
— Rien, rép ondit le jeune homme av e c accablement ; toutes mes r
echer ches ont été vaines.
— C’ est étrang e , mur mura Ellen, cep endant ce coffr et ne p eut êtr e
p erdu.
— J’ en suis convaincu comme v ous ; mais entr e les mains de qui est-il
tombé ? v oilà ce que je ne saurais dir e .
La jeune fille réflé chissait.
— and v ous êtes-v ous ap er çue de sa disp arition ? r eprit don Pablo
au b out d’un instant.
— elques minutes à p eine après la mort de Har

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