Violette Anthémis : Bondage
15 pages
Français

Violette Anthémis : Bondage

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Description

Une nouvelle sadomasochiste écrite par l'équipe de Dead-Men, à laquelle Miss Edith Oswald se soumet.
Dead Man Tôji nous a servi une nouvelle très différente de ce que Dead-Men propose d'habitude. Ici, pas de ton léger et goguenard un poil je-m'en-foutiste de la série Violette Anthémis. Aucune référence et aucun clin d'œil. L'écriture est brutale et sèche, à l'image du récit.
C'est une histoire de drogue, de viol et de vengeance inspirée d'un fait divers, sans aucune pointe d'humour. Vous voilà prévenus.
Suite à un accident durant une partie fine, Violette se retrouve ligotée et à la merci d'un jeune homme dérangé. Mais Violette n'est pas sans ressources...
La galerie et la nouvelle sont disponibles à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-bondage.php

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Informations

Publié par
Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 495
EAN13 9791096419074
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Dead Men
Violette Anthémis Juillet : Bondage Par Dead Man Tôji et Dead Man Sonia
Violette Anthémis Juillet : Bondage
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/books.php#juilletpour inciter Violette à se déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
ISBN : 979-10-96419-30-2
Première partie
Violette attendait nue à genoux sur le lit que Lily démêle les cordes blanches. Elle regrettait de s’être déshabillée avec tant de précipitation et d’avoir laissé ses vêtements éparpillés au sol : durant son combat contre les bouts, Lily les avait déjà piétinés trois fois. Heureusement, elle ne portait qu’un corset en cuir et plus ses escarpins à talons de quinze centimètres (ses « fuck-me pumps » comme les appelait Lily). « Tu t’en sors ? » s’inquiéta Violette. Lily lui lança un regard suppliant. « Ces saloperies ! Tu les prépares pendant une heure et dix minutes plus tard, c’est un sac de nœuds inextricable ! — C’est toi qui as voulu faire ça. » La moue de Lily se mua en un sourire coquin. « Tu as peur ? — Un peu. J’ai vu les dégâts que peut provoquer une absence prolongée de circulation sanguine. Surtout sur les seins. — Ne t’inquiète pas. Je ne vais pas serrer fort. Et puis au besoin, j’ai ça. » Elle était une survivante, grande amatrice de sports extrêmes et de séjours à rallonge seule face à la nature. Elle sortit son fidèle KA-BAR USMC Fighter de son étui et le posa sur l’étagère. En cas de pépin, la lame viendrait sans souci à bout des liens. En réalité, uniquement la musique électro moisie que Lily écoutait en boucle gênait Violette. Mais elle savait qu’elle regretterait la moindre remarque sur le sujet et comme elle s’apprêtait à passer un certain temps ligotée à la merci de la jeune femme, elle préféra se taire. « Tu t’en sors ? répéta Violette. — Plus qu’un bout. — Le plus long. » Violette réalisa qu’elle était défoncée. C’est le truc lorsqu’on ingère une pâtisserie au cannabis ; l’effet est plus intense,maisil arrive progressivement, en fourbe. Sans doute le produit gênait-il aussi Lily dans sa lutte contre la corde. Au moins, là, c’était du cannabis. La première fois qu’elles avaient essayé, Lily avait tiré plutôt sauvagement sur sa pipe à amphétamines ; elle n’avait même pas sorti les accessoires de son sac pour s’écrouler dans un pseudo sommeil agité. Perchée à la MDMA, Violette avait dû trouver un moyen alternatif de se satisfaire toute seule. Avec tellement de frénésie qu’elle le regretta amèrement le lendemain (et les quelques jours qui suivirent). Cette fois, elles s’étaient mises d’accord pour ne pas prendre de produits trop violents. « Yes ! » Lily brandit la corde proprement enroulée avec une moue triomphante. Ouais. Le gâteau faisait effet. Elle posa les derniers mètres sur le lit à côté des autres. « Prête ? » Violette acquiesça. Lily l’avertit : « C’est plus difficile que ça en a l’air. — Surtout si t’es déchirée ! Et une fois que je suis ligotée ? Il se passe quoi ? — Tu es à moi et je fais de toi ce que je veux. — Des promesses. Toujours des promesses. » Avant son dernier séjour de survie en milieu hostile, Lily avait menotté Violette et tenté de la traire comme une vache. Un truc qu’elle avait vu sur internet, sur un site porno japonais. Violette n’avait pas produit une seule goutte de lait, mais ses seins la lancèrent pendant presque une semaine. Ah ! Et Violette n’en avait tiré aucune satisfaction. Lily s’assura que le couteau était bien à portée de main avant d’entreprendre de ligoter Violette. Elle commença par la taille, fit passer la corde entre ses jambes sans oublier de rajouter un nœud à hauteur du clitoris qui produisit rapidement son petit effet. Elle s’occupa ensuite de sa poitrine, prenant bien soin de faire ressortir les seins sans pour autant couper la circulation sanguine, justement. Elle n’avait aucun intérêt à voir les nichons de Violette se nécroser et aucune envie de les retrouver un matin détachés au pied du lit. « Merde !
— Quoi ? s’inquiéta Violette. — Le nœud dans le dos, je galère… Penche-toi. » Violette s’exécuta et sentit presque immédiatement la langue de Lily sur son anus. Elle s’y attarda un moment avant de passer à sa vulve. Ses doigts devinrent intrusifs, délaissant temporairement la corde en nylon pour ses orifices. Elle ouvrit ses cuisses au maximum pour, du pouce et de l’index, écarter les lèvres de son sexe, exhibant l’intérieur tout rouge. Sa main libre parcourait tout son corps. Déjà, Violette voulait qu’elle en finisse, son désir atteignant des sommets, mais Lily la laissait mariner. Elle empoigna ses fesses, en les serrant tellement fort que Violette eut mal. Lily rentrait sa langue en elle aussi loin qu’elle le pouvait, un coup dans le con, un coup dans le cul. Puis elle la retourna et entreprit de sucer la pointe douloureusement durcie de ses seins. Violette se débattit pour pouvoir embrasser Lily, qui se laissa faire un instant avant de la renverser sur le dos et de lui présenter son sexe tandis plaquait sa bouche contre le sien. Leurs langues alternaient entre le vagin et l’anus. Elles se mordillaient le clitoris et buvaient avec délectation les sécrétions amères qui suintaient à grosses gouttes. Les orifices se dilataient sous les attaques répétées. Enfin, affirmant son entrecuisse sur le visage de Violette, Lily enfonça son index dans le trou du cul trempé de salive. Les autres doigts à l’exception du pouce suivirent. Rapidement, Violette cria à perdre haleine, imitée peu après par Lily. Elles gigotaient comme des folles. Lorsqu’elles se détendirent, Violette se dit que tout ceci avait été bien expéditif ; mais Lily n’en avait pas terminé. Elle remonta d’une poche en lin un gros gode double dont elle appuya les extrémités à l’entrée de leurs sexes. Vu la taille de l’engin, Violette paniqua légèrement. Mais fermement ligotée, elle ne pouvait pas se débattre et devait se contenter de subir. Lily enfonça l’olisbos dans leurs fentes dilatées et détrempées jusqu’à ce qu’il touche presque le fond. Trop entravée, Violette ne parvenait pas à imprimer un mouvement de va-et-vient aussi régulier et ample que celui de Lily. Cependant elle sentait poindre un deuxième orgasme d’une rare violence. Lily se retourna subitement pour lui présenter son derrière et fit passer le gode de son vagin à son anus. Toujours allongée sur le dos, Violette donna un coup de reins. La bite en plastique s’enfonça presque complètement dans leurs culs. Lily poussa un petit cri de surprise, de plaisir et de douleur mélangés. Elles allaient et venaient lentement, le godemichet disparaissant jusqu’à la garde en elles avant de pratiquement ressortir entièrement, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elles jouissent en hurlant, secouées de spasmes orgasmiques. « Ah, salope ! » jura Lily, empourprée par l’excitation. Elle dégagea le gode de ses fesses en prenant bien soin de l’enfoncer au maximum dans le con de Violette, puis elle sortit du lit. Sans doute la tête lui tournait-elle, car elle perdit légèrement l’équilibre. Son pied gauche se souleva pour tenter de passer par-dessus l’autre afin de rétablir la balance, mais il se prit dans le string de Violette fermement maintenu sous le talon droit. Lily chancela. Le corset l’empêcha de se pencher convenablement pour contrer la chute, qui intervint brutalement dans un juron. Toujours sur le dos, Violette ne vit presque rien à part son amante partir à la renverse. Au bruit (et à la bordée d’insultes), elle devina qu’elle s’était cogné la tête contre l’étagère. Ce bruit, elle l’identifia parfaitement. Pas celui qui vint après. Une sorte de chuintement sec et court suivi d’un silence pesant. « Chérie ? » lança Violette. Pas de réponse. « Lily ? Ma puce ? » Toujours rien. Violette se tortillait pour tenter de mieux voir, et pourquoi pas, de bouger un peu. « Lily ? Liliane ! Liliane ! »
Au prix d’efforts surhumains (entre l’épuisement physique des orgasmes violents et la marijuana, ils lui semblèrent inhumains), Violette se retourna sur le ventre et rampa jusqu’à voir la scène. Allongée sur le dos les bras et les jambes écartées, Lily ne bougeait pas. Sa bouche et son œil droit étaient ouverts, dans une attitude à mi-chemin entre la quiétude et la surprise. Huit centimètres de la lame du couteau de survie de Lily étaient enfoncés dans son orifice oculaire gauche. Bizarrement, elle ne vit que très peu de sang. À peine un filet coulant le long de sa tempe et un autre jusqu’à la commissure de sa bouche et sur la joue. Le string de Violette était toujours emmêlé autour de son pied. « Lily ? » Liliane ne répondit pas. Elle n’était plus, il ne restait que son cadavre. « Merde ! » pesta Violette. Le sang battait à ses tempes, la sensation rendue encore plus désagréable par les effets de l’herbe ingérée. « Merde, merde, merde, merde ! Putain ! » Violette se débattit, se contorsionna, tenta de se défaire de ses liens, mais plus elle insistait, plus ils se resserraient. La corde lui sciait les chairs autour des chevilles et des poignets, et le gode toujours enfoncé en elle refusait de se laisser éjecter malgré ses contractions à répétition. Pire : à force d’essayer, Violette eut un troisième orgasme.
Deuxième partie
Romain sonna à l’interphone et attendit patiemment une réponse. Qui ne vint pas. Alors il insista, appuya sur le bouton une deuxième, puis une troisième fois avant de le marteler frénétiquement. Il ne s’arrêta que pour laisser passer la voisine du premier, à qui il emboîta le pas. Elle ne lui prêta aucune attention et il monta jusqu’au deuxième étage, où il frappa cette fois à la porte. Aucune réponse. Sans y croire, il actionna la poignée. Qui tourna. Et la porte s’ouvrit. « Il y a quelqu’un ? lança-t-il. Ça fait une heure que je sonne, putain ! » Il n’entendit pas les faibles gémissements en provenance de la chambre. Aussi il referma derrière lui, posa son sac à dos sur le canapé, passa dans la cuisine et se servit une Heineken dans le frigo. Il faisait chaud. La canicule dès le mois de juillet. Romain savoura la bière fraîche, vida consciencieusement la bouteille avant d’en ouvrir une autre et de retourner au salon. Comme un reste de pétard traînait dans le cendrier, il le termina, alternant bouffées et gorgées. Lily ne tarderait plus ; il était presque dix-neuf heures trente. Il repéra le petit sachet avec les cristaux et les quelques comprimés sur la table du salon. Romain hésita à se faire une pipe ou à prendre un peu de MD, mais il venait de plier deux bières et le joint de Lily, il jugea que c’était suffisant. Mais bon. Il en avait tout de même bien envie. Le râle en provenance de la chambre l’en empêcha. « Lily ? » Putain, si elle était en train de se faire sauter dans son dos, il se jura de lui coller son poing dans la gueule. Déjà enragé, il ouvrit en grand la porte de la chambre et se figea. Net. Le corps de Lily. Son unique œil vitreux complètement mou. Des taches verdâtres dépassaient de son corset au-dessus de son pubis rasé. D’autres apparaissaient sur les bras, la poitrine et les cuisses. Et l’odeur ! Une pestilence tellement infâme que Romain se surprit à se demander comment il ne l’avait pas remarquée plus tôt. C’est à ce moment qu’il aperçut Violette, quasi inconsciente. Totalement prisonnière d’un savant jeu de shibari. Ses mains et ses pieds étaient légèrement violacés à cause de la pénibilité de la circulation du sang, mais surtout les entraves l’avaient empêchée de se libérer et la pauvre luttait contre la faim et la soif depuis plusieurs jours. Elle avait traversé la moitié de la pièce, mais, à bout de force, elle gisait misérable à quelques mètres de la porte et du cadavre de Lily. Le premier réflexe de Romain fut de lui venir en aide. Mais des rouages dans son cerveau se mirent en branle. « Qu’est-ce que tu fous là ? Que s’est-il passé ? — C’est un accident, souffla Violette. — Que Lily soit morte ou que tu as baisé avec ma meuf ? » Violette n’eut pas la force de répondre. Pris d’un accès de rage, Romain la gifla et lui donna des coups de pieds. Ses poings heurtaient ses omoplates. Ses paumes, ses fesses. Il la retourna sur le dos et lui baffa les seins puis le pubis. Voir la bosse dans son pantalon le surprit. Il entreprit de se caresser à travers ses jeans tout en continuant de frapper Violette. Et n’y tenant plus, il la traîna par les cheveux jusqu’au salon pour fuir cette affreuse
odeur et pouvoir disposer d’elle loin du cadavre. Il commença par frotter sa verge contre sa poitrine, puis sur son ventre et son con. Trop faible, entravée, Violette se débattait mollement. Jusqu’à ce que, épuisée, elle abandonne et se laisse faire. Romain trouva l’un de leurs nombreux tubes de gel lubrifiant à base d’eau ; il en étala entre les fesses de Violette, poussant à l’intérieur de son anus avec son index. Lorsqu’il la jugea suffisamment glissante, il enfonça deux doigts, puis trois pour la dilater afin qu’elle reçoive sa verge. Il l’encula longuement, brutalement, incapable de jouir à cause de l’herbe, de la rage et de la panique provoquée par la mort de Lily. Mais il avait besoin de se défouler sur quelqu’un et Violette, par chance pour lui, se trouvait non seulement en position de faiblesse, mais en plus elle se tapait sa nana. « Depuis combien de temps ça dure, hein ? » Romain n’attendait pas réellement de réponse et de toute façon, Violette ne lui en donna pas. « Combien de fois vous avez gouiné toutes les deux ? Sales putes ! » Son ventre battait les fesses rebondies de la jeune femme de plus en plus sauvagement. Leurs peaux rougissaient. Ses mouvements devinrent frénétiques, saccadés. Comme il ne parvenait pas à éjaculer, il se retira. Il récupéra une autre bière et avala un cachet d’amphétamines avec une gorgée. Au milieu du salon, sur le ventre, le cul toujours légèrement en l’air, Violette gémissait et sanglotait. Romain attendit que la drogue fasse effet en la regardant, fasciné par son anus encore béant d’avoir été maltraité. « Salope de mes deux ! » grogna-t-il avant de repartir à l’assaut du cul de la jeune femme. Si Violette l’avait trouvé brutal la première fois, il était désormais complètement sauvage. Avant, son trou de balle la lançait ; maintenant il brûlait comme si on y introduisait du fer rouge. Il tirait sur la corde qui liait ses poignets pour remonter ses bras le plus possible dans son dos. Les articulations la torturaient presque autant que ses fesses. Le visage écrasé sur le plancher, sa bave épaisse collait à ses jours, à ses cheveux. Lorsque Romain déchargea dans son cul, ce fut une délivrance. Il se retira, s’essuya dans sa tignasse et s’affala la bite encore à l’air dans le canapé. Il fixa longuement Violette avant de se rouler un joint qu’il fuma en l’insultant. Et petit à petit, les injures se raréfièrent pour devenir délirantes avant de disparaître avec l’arrivée des premiers spasmes. Cent vingt battements de cœur par minute. Cent soixante. Palpitations et sueur. Romain se força à inspirer et à expirer profondément par la bouche. Il vida aussi un demi-litre d’eau. Les yeux fermés, il attendit que ça passe. Cent cinquante. Cent vingt. Combien de temps avant que son rythme cardiaque redevienne normal ? Il l’ignorait. Le temps ne signifiait plus rien à ce moment-là. Lorsqu’il jugea aller mieux, Romain se leva. Les jambes tremblantes, il se rhabilla et sortit. « Crève ! » cracha-t-il à l’adresse de Violette avant de verrouiller la porte.
Violette s’étonna de se réveiller. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle s’était assoupie. Pour quelle durée ? Le soleil brillait. Quand Romain l’avait abandonnée, il faisait nuit.
Son anus et ses bras la faisaient atrocement souffrir, mais, alors qu’elle tentait de se soulager, elle remarqua que les liens autour de ses poignets étaient desserrés. À tirer dessus comme un sagouin, Romain les avait rendus lâches. Se libérer les mains ne fut pas une mince affaire. Violette dut lutter contre l’ankylose puis attendre que le sang circule de nouveau normalement avant de retrouver un semblant de sensation dans les doigts. Mais cela s’avéra suffisant pour qu’elle parvienne à se détacher les chevilles et à se libérer du reste des cordes. Allongée sur le dos, le souffle court, elle serrait les dents, les larmes aux yeux, tandis que la vie revenait douloureusement dans certaines parties de son corps. Lorsqu’elle le put, elle se massa les chevilles et les mollets, les seins et les épaules. Tout en elle semblait blessé, contusionné, à vif. Et elle ne parvenait pas à cesser de pleurer. Elle réussit à se relever. Avec beaucoup de difficultés, elle gagna la cuisine, trouva une bouteille de soda dans la porte du frigo et elle la vida presque d’une traite. Elle commença par roter avant que son estomac ne rende tout ce qu’elle venait d’ingurgiter. À quatre pattes, elle vomit, saisie de convulsions. Mais ça allait mieux. Cette fois, Violette but avec plus de modération. Elle dévora aussi un peu de fromage, une carotte et un morceau de saucisse froide légèrement rance. Son organisme s’en fichait. Le traumatisme passé, il réclamait du carburant. Et plus elle mangeait et buvait, plus elle avait faim et soif. Elle vomit une seconde fois. Sans les convulsions. Et elle reprit son repas, assise dans son rendu, la porte du frigo grande ouverte. Lorsque Violette se surprit à se réveiller une nouvelle fois, elle allait mieux. Elle tenait debout sans trop de problèmes et, bien que toujours faible, elle put boire un demi-litre de jus d’orange et prendre une douche. Propre, plus en forme, elle évalua la situation assise dans le canapé à l’endroit où Romain avait frôlé l’arrêt cardiaque. Le reste de ses forces lui revint avec la certitude qu’elle devait se venger de lui. Ce bâtard, non content de l’avoir violée, l’avait laissée crever en compagnie d’un macchabée ! Décidée, la jeune femme s’habilla. Elle réunit ses affaires, nettoya ses souillures, supprima du mieux qu’elle put les vestiges de son séjour et fourra le tout dans un grand sac poubelle. Un examen de l’appartement trahirait sa présence, mais Violette était une habituée des lieux. Personne ne s’en étonnerait. En revanche, les traces de foutre de Romain risquaient d’incriminer le jeune homme. Lorsqu’elle jugea la situation satisfaisante, elle empocha les amphétamines, sortit sans verrouiller la porte et rentra chez elle. Sur le chemin, elle se débarrassa du sac poubelle dans un grand container vert.
Troisième partie
Romain ouvrit les yeux. Sa tête le faisait souffrir, son foie protestait et sa mâchoire… Bonté divine, ce que les muscles de sa mâchoire le torturaient ! Encore étourdi, il tenta de se souvenir de la veille au soir. Il se rappelait avoir pris de la coke à une soirée fétichiste. Une nana lui avait sucé la bite et offert un joint. Il avait aussi bu quelques verres. Rien de dramatique. Pourtant il ne se remémorait de rien d’autre. Comment était-il rentré chez lui, par exemple ? Il voulut se gratter le nez, mais il trouva ses poignets et ses chevilles attachés aux pieds du lit. Il reconnut ses propres menottes ; pas les saloperies à moumoute utilisées par les pédés, de véritables menottes de police des années 1970 achetées dans un surplus. À côté de lui, des sous-vêtements de femme. De la lingerie raffinée et sexy. En dentelle noire. Bon. La fin de soirée se précisait malgré tout. Il avait ramené quelqu’un chez lui et ils avaient baisé. Peut-être (probablement ?) aussi consommé de la drogue et de l’alcool. En amples quantités, vu son mal de crâne épique. Était-ce la fille qui lui avait offert de l’herbe ? Il ne s’en rappelait pas d’autres. Il y avait bien eu cette danseuse aux seins nus, mais son nez trop grand le répugnait. Quoique, défoncé, il pouvait être beaucoup moins regardant. « Tu es là ? lança-t-il. — J’arrive, répondit une voix féminine depuis la salle de bain, à deux pièces de distance. Ne commence pas sans moi ! — Comment je suis attaché, je suis à ta merci ! » Au moins il n’était pas seul. Il aurait été bien ennuyé pour se défaire de ses entraves ! Et il n’avait aucune envie de finir comme dans le roman de Stephen King dont le titre lui échappait. Il tourna la tête de l’autre côté. Sur la table de nuit, une coupelle remplie d’amphétamines attendait bien sagement à côté d’un petit miroir avec quelques traces de cocaïne. À moins que ce soit du speed. Quoi qu’il en soit, sa paille en plaqué or offerte par Lily reposait dessus. Lily ! La police ne l’avait toujours pas contacté ; ils ne devaient pas avoir encore trouvé le corps. Ni celui de Violette. Cela remontait à quand ? Six jours ? La puanteur dans appartement de son « ex » devait être épouvantable. Insoutenable. Étrange qu’elle n’incommode pas déjà les voisins. Romain chassa ces pensées. Ça ne servait à rien d’y revenir et une superbe partie de jambes en l’air l’attendait. « J’ai eu un peu peur quand tu t’es écroulé tout à l’heure, reprit la voix depuis la salle-bain. Un moment, j’ai cru que tu avais fait une OD. — Je ne me souviens de rien. Je crois que j’ai légèrement trop forcé. — Dommage pour toi. C’était… dantesque. J’arrive, je n’en ai pas pour longtemps. » Son sexe durcissait. Dans la salle de bain, l’eau cessa de couler. Une porte se ferma. Quelqu’un marchait dans la pièce d’à côté. Il entendit du verre tinter. Tout cela l’excitait beaucoup. Le sang battait dans sa verge et il trouvait cela très agréable ; comme si une main invisible jouait avec pour la secouer sur un rythme qui lui échappait. Une goutte de liquide préséminal perla sur son gland. « Putain, j’ai tellement envie que tu me suces, là, tout de suite ! — Ne t’inquiète pas. Ça va venir. » La lumière fut coupée. Un éphémère instant de panique rajouta à l’excitation de Romain alors qu’il s’efforçait de percer l’obscurité. Mais il était encore ébloui par l’ampoule au-dessus du lit dont la réminiscence du halo persistait dans son champ de vision. Quelque chose effleura son sexe.
Brièvement. Puis une pointe dure se promena sur ses lèvres. Un téton. Il y passa le bout de sa langue ; la propriétaire du sein émit un petit rire. « Ne bouge pas, souffla-t-elle. Ne bouge surtout pas si tu ne veux pas que je te fasse du mal. » Avec une infinie délicatesse, elle lui banda les yeux. Le tissu était doux. Pas de la soie ; du coton, sans doute. La lumière revint. Elle filtrait à travers l’étoffe, mais il ne distinguait que des formes très vagues. Et puis il s’agissait de la lampe de chevet et pas du plafonnier. La main de la jeune femme retrouva son sexe pour le masser un moment avant qu’elle le prenne dans sa bouche. Timidement, elle suçota d’abord le gland, sans oublier d’aspirer pour modifier la pression. Puis de plus en plus farouchement, jusqu’à l’enfoncer au fond de sa gorge tandis que sa langue cherchait ses couilles. Romain gémit de plaisir. Elle savait s’y prendre. Il appréciait. Lorsqu’elle délaissa sa verge, ce fut pour porter une coupe à ses lèvres. « Martini, précisa-t-elle. Avec un zeste de citron. Et les olives sont dénoyautées. — Parfait ! approuva le jeune homme après avoir avalé une gorgée. — C’est un cocktail spécial. Tu verras. » Elle s’assit sur son visage pour reprendre sa fellation. Romain promena sa langue sur son vagin, sur son clitoris et, quand il le pouvait, sur son anus. Elle sentait bon. Il savourait aussi le poids de ses seins contre son ventre. « Je vais jouir, annonça-t-il après un moment. — Ah non ! Pas encore ! » Elle se dégagea et lui fit boire le reste du verre. Puis elle le remplit. « J’ai tout un programme pour toi. Je t’ai fait une promesse. » Elle lui agrippa fermement les testicules pendant que son majeur jouait avec l’entrée de son anus. « Tu veux que je m’occupe de toi ou pas ? — Oui ! — Alors, laisse-moi faire et ne résiste pas. Détends-toi. » Elle le força à boire le contenu du verre après avoir glissé un cachet dans sa bouche. Elle lui indiqua de soulever ses hanches, il obéit. Bientôt, sa langue fouillait son anus et lorsqu’elle le jugea suffisamment humide de salive, elle passa un oreiller sous ses fesses. Romain se raidit lorsqu’il sentit quelque chose de dur appuyé sur son rectum. « Qu’est-ce que... » Cinq bons centimètres d’un godemichet particulièrement imposant s’introduisirent brutalement dans son cul et lui arrachèrent un cri de souffrance. « Arrête ! Ça fait mal ! » Cinq centimètres de plus s’enfoncèrent. Puis encore cinq. Par à-coups. La douleur s’apparentait à une brûlure et à une déchirure à la fois. Tellement intense qu’il ne réalisa pas avant un moment que la jeune femme le masturbait frénétiquement en même temps qu’elle le sodomisait. Maintenant que la voie était libre, le gode allait et venait avec force et vitesse. Chaque mouvement lui aurait arraché des cris, mais Romain se trouvait presque aphone, haletant, pantelant, à peine capable de gémir. C’est alors que les amphétamines firent effet. Le jeune homme se focalisa sur la douleur et retrouva subitement sa voix. Ses hurlements déchirants furent stoppés au moment où une main rageuse arracha le bandeau de ses yeux pour le fourrer profondément dans sa bouche. Violette le gratifia aussi de deux gifles. « Tu n’es pas très obéissant, protesta-t-elle. Je vais devoir te punir. » Les yeux exorbités par la surprise, la peur et la drogue, Romain la regarda enfoncer d’un coup le godemichet dans son anus (trente centimètres qui lui déchirèrent les parois). Puis elle écrasa quelques cachets pour forcer la poudre dans ses narines. Il en évacua une
grande partie, mais beaucoup trouvèrent le chemin de ses sinus. Beaucoup trop. Il le savait. « Tu sais quoi ? dit Violette penchée sur lui, ses seins imposants lui touchant presque le menton. Tu n’es pas très gentil. Je vais réellement devoir sévir. » Et tout en enfonçant régulièrement son phallus dans sa bouche dans un ample mouvement de va-et-vient, elle retira le godemichet de ses fesses. Un peu de merde malodorante le maculait. Elle délaissa un moment sa bite le temps d’asperger le jouet violet et luisant de vodka, puis elle se remit à le sucer avec ferveur. De sa main droite, elle replaçait le gode trempé d’alcool dans son rectum, encore une fois jusqu’au bout. La douleur demeura la même. Mais l’alcool manqua de faire perdre connaissance à Romain, défoncé et presque instantanément saoul. Enfin, pas saoul, car les amphétamines masquent l’ivresse, mais la prise d’alcool directement par les parois anales produisait quelque chose d’indéfinissable. Lorsque le sex-toy fut profondément enfoncé et calé sans risque de ressortir, Violette chevaucha Romain. Son vagin accepta sa verge avec une lenteur insoutenable, mais les mouvements de hanche de la jeune femme, une fois le sexe bien à l’intérieur, devinrent violents et précis. Ses gros seins battaient en rythme. Leur balancement hypnotisait le jeune homme. « Maintenant tu peux jouir ! » gronda-t-elle. Et Romain jouit. Pas de suite. Après quelques longues minutes floues. Sa vision ne se focalisait plus sur rien et son esprit dérivait. Il ne voyait plus que ces seins secoués avec violence qui claquaient en rythme. Son corps brûlait. D’ailleurs Violette avait remarqué l’absence de transpiration. Elle accéléra la cadence. La respiration de Romain devint plus saccadée jusqu’à son orgasme. Violette sentit son sperme se répandre en elle. La sensation incroyable provoqua sa propre jouissance, totale, absolue, pleine, au point qu’elle faillit perdre connaissance. Une jouissance qui dura. Lorsque, enfin, elle se ressaisit, Romain ne respirait plus. Son visage restait crispé dans un masque de terreur et de souffrance, les yeux grands ouverts fixés au plafond. Violette dégagea le sexe encore raide de son vagin et elle se laissa rouler à côté du corps. Quelle quantité d’amphétamines lui avait-elle administrée ? Elle ne parvenait pas à s’en souvenir, ni même à l’évaluer. Et maintenant ? Maintenant, plus rien n’avait réellement d’importance. Elle comptait prendre une douche, se rhabiller, rentrer chez elle préparer un sac et monter dans le premier train qu’elle trouverait.
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