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  • cours - matière potentielle : des transformations successives
Jean-Claude TABARY Théorie de la Connaissance et Autonomie Biologique CHAPITRE VIII : THEORIE DE L'INFORMATION ET AUTONOMIE BIOLOGIQUE Une information n'a d'existence que relativement à une autre, il n'existe pas d'information absolue.....Une information n'existe qu'en fonction du contexte dans lequel elle se situe. Il est donc vain de dichotomiser le réel à l'infini pour l'explorer. Il est nécessaire de mettre en évidence les thèmes, les relations de position qui relient les observables étudiés puisqu'il ne saurait être d'information naturelle qu'holoscopique.
  • sujet de connaissance
  • cogito
  • activité constitutive du cogito constitutif
  • interfaces élémentaires
  • espace continu de probabilité
  • découpage
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  • environnements
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Jean-Claude TABARY
Théorie de la Connaissance
et Autonomie Biologique
http://cerveau.pensee.free.fr/

CHAPITRE VIII : THEORIE DE L'INFORMATION
ET AUTONOMIE BIOLOGIQUE

"Une information n'a d'existence que relativement
à une autre, il n'existe pas d'information
absolue.....Une information n'existe qu'en fonction
du contexte dans lequel elle se situe. Il est donc
vain de dichotomiser le réel à l'infini pour
l'explorer. Il est nécessaire de mettre en évidence
les thèmes, les relations de position qui relient les
observables étudiés puisqu'il ne saurait être
d'information naturelle qu'holoscopique."

GérardPinson


Résumé : La notion d'information objective, évoquée par les travaux de Shannon et Weaver, intéressante sur le
plan d'une étude de la transmission, est insuffisante sur le plan de la signification, surtout lorsque le réalisme de
natures est récusé.

1.Définition de l'information.

La définition de l'information par Shannon, comme levée d'incertitude sur la nature d'un événement, doit prendre
en compte la nature discontinue ou continue de l'espace de probabilité où s'exerce l'information. La clôture
organisationnelle* qui marque un système autonome fait que pour ce système, l'environnement ne peut être pré-
découpé et se présente obligatoirement comme un espace continu de probabilité. Le système autonome doit donc
assurer lui-même un découpage de l'espace continu de probabilité que constitue l'environnement, avant même
de pouvoir utiliser une information. Cette information est alors obligatoirement relative au découpage effectué
par le sujet. Cependant si le découpage est nécessaire, il n'est pas suffisant. Il faut encore que l'information soit
mobilisable comme une totalité indépendante. Enfin l'information est encore qualifiée par le "regard" particulier
que le système autonome porte sur l'environnement, regard qui qualifie les objets découpés. L'information
devient ainsi pleinement relative au système qui la manipule.

2.Information liée et information transmise.

En distinguant ces deux types d'information, G.Pinson a introduit une nouvelle approche essentielle.
- l'information liée appartient en propre à l'événement ou à l'objet rencontrés et elle est donc définie
indépendamment de l'observateur. Elle n'est pas mesurable et seulement potentielle.
- l'information transmise est l'information utilisable et utilisée, transfert de signification entre deux systèmes ou
deux éléments d'un même système, et caractéristique de ce transfert.
La connaissance est la forme particulière d'information transmise qui traduit la relation fonctionnelle entre objet
et sujet de connaissance. L'objet peut présenter bien d'autres aspects d'informations transmises.

L'information transmise naît avec la rencontre des systèmes, ne préexiste pas à cette rencontre. L'influence des
écrans d'interface est donc essentielle, interface émettrice parfois, interface réceptrice toujours.

3. La nature de l'Information transmise.

L'idéalisme kantien revu par Lange et Helmholtz est une bonne introduction. L'information transmise naît avec la
rencontre d'un sujet et d'un objet de connaissance et suppose une assimilation physique des données extérieures.
Cette assimilation a ses propres règles, notamment d'interface, qui qualifie l'information naissante.
L'opposition entre assimilation et accommodation est un préalable indispensable, introduit par Piaget et qui
définit deux temps de l'adaptation, auxquels correspondent deux types d'information, l'une étant l'identification
d'un événement ou d'un objet, et l'autre, la valeur adaptative d'un comportement.
4. L'élaboration dynamique de l'information transmise et le concept de la nature ternaire de
l'Information.

P. Demant et G.Pinson ont insisté sur la nature ternaire de l'information, qui inclut :
- une valeur physique du message, reliée arbitrairement à l'information et dont la seule propriété essentielle sur le
plan de l'identification est le caractère discret, mobilisable et bien défini.
- une référence spatiale et temporelle concernant la situation de l'information unitaire au sein d'un ensemble
spatio-temporel d'informations
- un contexte de règles, éventuellement arbitraires, qui assure une liaison entre identification et signification.
Au contexte explicite d'une information, s'associe le contexte implicite d'un système cognitif complet chez le
sujet. Toute information peut être rapportée à une relation, le contexte de règles est un graphe.

La configuration, reliant des données élémentaires, est au cœur de l'information. Ces configurations doivent être
conservées quelque part. Un catalogue est donc nécessaire :
- la solution du dictionnaire fermé est celle d'un catalogue fini de configurations. Elle est peu satisfaisante.
- la solution d'un catalogue limité au départ et ouvert aux additions est beaucoup plus positive, habituelle en
biologie.
- le développement du catalogue ouvert se fait par une dynamique de transformation des configurations déjà
existantes.

5. Le sens de l'Information transmise.

Le réalisme considère que l'information est descriptive d'un objet. Il nous semble que ce point de vue réaliste a
été renforcé dans le rapprochement proposé entre information et néguentropie*. Vers les années trente fut
discutée une équivalence stricte entre l'information et la diminution d'entropie*. Mais en fait la reprise de
l'exemple du démon de Maxwell démontre qu'on ne peut établir une correspondance qualitative ou quantitative
équivalente en toutes circonstances. La réaction néguentropique* fondamentale de la vie est celle qui implique la
captation du rayonnement solaire par la chlorophylle pour exciter un électron. Or cette réaction ne définit pas
strictement une information au moment où elle se produit.

Une information est en fait une donnée modulant le fonctionnement d'un mécanisme pré-existant dans le
récepteur. Elle est donc relative au récepteur. De ce fait, et si l'information initiale modifie le récepteur,
l'information transmise n'est pas normalement stable, elle peut s'altérer ou s'enrichir.

6. L'Information et les connaissances humaines.

Le dernier point de vue envisagé est celui du passage d'une approche universelle de l'information, commune à
tout système, à l'information spécifiquement humaine. La référence fondamentale de l'information humaine est
d'abord celle d'une information perceptivo-motrice, pratiquement organisée à la naissance et seule présente
initialement. Ce premier système informatif, perceptif et non-verbal, est complet, proposant une "interprétation"
pour tout événement. Seule est très pauvre, la transmission à autrui. Le second temps est celui de l'information
réfléchie. Certaines des combinaisons formées durant le temps précédent sont pérennisées en tant que telles et
deviennent des modèles, des images internes de l'environnement ou du moi.

Le troisième temps est celui du codage de l'information réfléchie, qui devient nécessaire dès que sont précisées
des relations entre perceptions distantes. Il se fait en deux étapes :
- mise en place à l'intérieur du cerveau, d'un ensemble de relations bijectives entre une image réfléchie et un
comportement moteur communicable, essentiellement par le moyen de l'activité bucco-laryngée et l'émission de
schémas sonores.
- mise en place entre individus de conventions qui conduisent à appliquer aussi exactement que possible les
même s relations entre une image sonore et l'information transmise réfléchie correspondante.
Le caractère fondamental de l'information transmise est totalement conservé mais au cours des transformations
successives, il apparaît un taux élevé d'équivoque* et d'ambiguïté* et il est essentiel d'en tenir compte dans toute
théorie de l'information à l'échelle humaine.

Chemin faisant, tant sur le plan biologique, que sur le plan du fonctionnement mental, il est montré

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