Le contrôle de la formation professionnelle en 2003 et 2004

icon

114

pages

icon

Français

icon

Documents

2005

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

114

pages

icon

Français

icon

Ebook

2005

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Le présent rapport traite de l'activité des services en charge du contrôle de la formation professionnelle ainsi que de la collecte de la taxe d'apprentissage et des actions cofinancées par le Fonds social européen en 2003 et 2004. En terme financier, le contrôle porte sur plus de 23 milliards d'euros.
Voir icon arrow

Publié le

01 janvier 2005

Nombre de lectures

28

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique

Langue

Français

LE CONTROLE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2003 ET 2004    Introduction   Le présent rapport traite de l’activité des services en charge du contrôle de la formation professionnelle (au sens du livre IX du code du travail) ainsi que de la collecte de la taxe d’apprentissage et des actions cofinancées par le Fonds social européen.  Il s’agit :  - d’une part, des services régionaux de contrôle de la formation professionnelle (SRC) des Directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DRTEFP) - et d’autre part, de la Sous-direction du contrôle national de la formation professionnelle (SD-CNFP) de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).  Le champ du contrôle de la formation professionnelle, défini par le livre IX du code du travail, comprend la participation des employeurs au développement de la formation professionnelle continue des salariés et des non salariés, le crédit d’impôt formation, les activités conduites en matière de formation par les organismes collecteurs, les organismes de formation quel que soit le public formé (salariés, indépendants, demandeurs d’emploi, etc.), les organismes du réseau d’accueil, les organismes qui réalisent des bilans de compétences, les organismes qui interviennent au processus de validation des acquis de l’expérience et les organismes chargés de l’information sur la formation.  A ce champ s’ajoutent le contrôle des organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage et le contrôle des conventions du Fonds social européen. En terme financier, le contrôle porte sur plus de 23 milliards d’euros.  La période 2001-2002 prise en compte par le précédent rapport était significative à plus d’un égard.  Pendant cette période, en effet, le cadre législatif et réglementaire de la formation professionnelle s’est modifié, notamment à travers la loi du 17 janvier 2002 de modernisation sociale.  Comme toujours, la modification du cadre juridique est d’abord une adaptation à une modification de l’objet lui-même : la formation professionnelle est, par nature, en perpétuelle évolution. Ainsi, la « validation des acquis de l’expérience » n’est pas une simple « mesure » nouvelle, mais la prise en considération des modes d’acquisition des qualifications et des compétences des hommes et des femmes en tant qu’individu aux parcours personnels et professionnels singuliers. Cette « personnalisation » de la formation est une tendance profonde depuis déjà plusieurs années.  
 1 / 114 -
 Le nouvel encadrement législatif de l’apprentissage (et notamment des organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage) participe de la volonté de plus en plus fortement exprimée d’une plus grande transparence des mécanismes de financement et d’une meilleure adéquation des moyens aux fins. C’est aussi le premier pas d’une redynamisation de l’apprentissage, formation initiale et professionnelle, permettant à chaque acteur (entreprises, branches professionnelles, appareil de formation) de mieux jouer son rôle et singulièrement aux Régions, qui ont compétence sur ce sujet.  La période 2001-2002 a aussi été l’occasion de tenir compte de l’évolution des pratiques en matière de formation et notamment de celles qui découlent des nouvelles technologies (formation ouverte et à distance).  Avec le recul que donne une publication différée dans le temps, nous voyons mieux à quel point il s’agit d’évolutions profondes dont les effets se sont traduits dans le contenu des accords entre les partenaires sociaux de septembre et décembre 2003 et au travers de mesures législatives et réglementaires prises en 2004 et au cours du 1ersemestre de l’année 2005.  En effet, durant la période 2003 à mi 2005, le système de la formation professionnelle en France a été refondu par la loi n° 2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social. Dans le même temps, la réforme de la collecte de la taxe d’apprentissage se poursuivait avec la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale. Enfin, les lois d’habilitation du Gouvernement à simplifier le droit n° 2003-591 du 2 juillet 2003 et n° 2004-1343 du 9 décembre 2004 simplifient les dispositions applicables au marché de la formation professionnelle et adaptent les dispositions du contrôle à un secteur en pleine évolution.  Le présent rapport a donc pour objectif de rendre compte de l’activité chiffrée des services en charge du contrôle mais aussi de présenter les évolutions législatives et réglementaires pouvant affecter son champ et ses modalités d’intervention.    
- 
2 / 114
SOMMAIRE
1 LES FONDEMENTS JURIDIQUES DU CONTROLE… ....................................................................... 5 1.1 …DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE................................................................................................... 5 1.2 …DES COLLECTEURS DE LA TAXE DAPPRENTISSAGE................................................................................ 6 1.3 …DES CONVENTIONS DUFONDS SOCIAL EUROPEEN.................................................................................. 7
2 LES SERVICES EN CHARGE DU CONTROLE, LES MISSIONS ET LES EFFECTIFS ................ 8 2.1 LASOUS-DIRECTION DU CONTROLE NATIONAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE(SD-CNFP) ........... 8 2.1.1 La mission de l’organisation du contrôle........................................................................................ 8 2.1.2 La mission du suivi des financements.............................................................................................. 8 2.1.3 La mission juridique et du contentieux............................................................................................ 9 2.2 LES SERVICES REGIONAUX DE CONTROLE(SRC) ..................................................................................... 10 2.3 LES EFFECTIFS DU CONTROLE.................................................................................................................. 11 2.4 LES ORIENTATIONS DU CONTROLE EN2003ET 112004 ................................................................................ 2.5 L’ANIMATION DES SERVICES ET LA FORMATION DES AGENTS................................................................... 12 2.5.1 L’animation des services ............................................................................................................... 12 2.5.1.1 Des rencontres nationales régulières......................................................................................................... 12 2.5.1.2 Des réunions interrégionales..................................................................................................................... 12 2.5.1.3 Un séminaire national ............................................................................................................................... 13 2.5.2 La formation initiale et continue en matière de contrôle de la formation professionnelle .......... 14 2.5.2.1 La formation initiale des inspecteurs élèves du travail (IET) et des contrôleurs stagiaires du travail....... 15 2.5.2.2 La formation continue des agents des services de contrôle....................................................................... 16 2.6 L’ACTIVITE DE CONTROLE....................................................................................................................... 18 2.6.1 Un champ de contrôle de 23 milliards d’euros ............................................................................. 18 2.6.2 La procédure de contrôle .............................................................................................................. 19 2.6.3 Principaux indicateurs de l’activité de contrôle sur les années 2003 et 2004 .............................. 21 2.6.4 Le contrôle des acteurs de la formation professionnelle continue ................................................ 22 2.6.4.1 Le contrôle de la participation des employeurs d’au moins dix salariés à la formation professionnelle... 22 2.6.4.2 Le contrôle administratif et financier de l’activité des organismes de formation...................................... 23 2.6.4.3 Le contrôle des organismes collecteurs de fonds de la formation professionnelle.................................... 25 2.6.4.4 Le contrôle des structures d’accueil et des centres de bilans de compétences .......................................... 27 2.6.5 Le contrôle des organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage ............................................. 28 2.6.5.1 L'activité des services relative aux organismes collecteurs de la taxe d'apprentissage.............................. 28 2.6.5.2 L’intermédiation des OCTA ..................................................................................................................... 28 2.6.5.3 L’affermissement des bases juridiques des procédures de contrôle et la consolidation du cadre  d’intervention des OCT ............................................................................................................................ 29 2.6.5.4 Le renforcement des obligations administratives et comptables des OCTA ............................................. 29 2.6.6 Le contrôle des actions cofinancées par le Fonds social européen .............................................. 29 2.6.7 La répartition des redressements en 2003 et 2004........................................................................ 35
3 LA PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU DEVELOPPEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE.................................................................................................................. 36 3.1 LA LOI DU4MAI2004RELATIVE A LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET AU DIALOGUE SOCIAL.............. 38 3.2 LES DONNEES RELATIVES A LA PARTICIPATION DES EMPLOYEURS............................................................ 41 3.2..1 Les dépenses de formation professionnelle consenties par les entreprises de 10 salariés et plus42 3.2.2 Participation des entreprises selon leur taille en 2003 (données définitives) ............................... 43 3.2.3 L’effort de formation des entreprises par publics, taille des entreprises et secteurs .................... 44 3.2.4 Participation des entreprises selon les secteurs d’activité économique en 2003 .......................... 45
4 LES ORGANISMES COLLECTEURS PARITAIRES AGREES DES FONDS DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE EN 2003 ET 2004................................................................................... 54
4.1 RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE.................................................................................................................. 54 4.1.1 Les organismes collecteurs ........................................................................................................... 54 4.1.2 Le Fonds unique de péréquation (FUP)........................................................................................ 56 4.2 L’ETAT STATISTIQUE ET FINANCIER.......................................................................................................... 57 4.3 LES COLLECTES COMPTABILISEES EN2004 .............................................................................................. 59 4.3.1 Collectes comptabilisées en 2004 par agréments.......................................................................... 59 4.3.2 Collectes comptabilisées en 2004 par OPCA................................................................................ 60 4.3.3 Activité en 2004 des organismes collecteurs paritaires agréés (source : ESF 2004) ................... 62
- 3 / 114
4.4 LE FINANCEMENT DE LALTERNANCE ET DE LA PROFESSIONNALISATION DANS LE CADRE DE LACTIVITE DES OPCAEN2004 ................................................................................................................................................. 63 4.4.1 La collecte ..................................................................................................................................... 64 4.4.2 Les produits et charges en 2004.................................................................................................... 65 4.4.3 Les prises en charge en 2004 ........................................................................................................ 66 4.4.3.1 Les contrats et périodes de professionnalisation ....................................................................................... 66 4.4.3.2 Les contrats d’insertion en alternance....................................................................................................... 67 4.5 L’EFFORT DESOPCAEN FAVEUR DES ACTIFS OCCUPES,EN2004............................................................ 68 4.5.1 Au titre du plan de formation des entreprises (+ et – de 10 salariés) et du capital de temps de formation (CTF) .......................................................................................................................................... 68 4.5.1.1 Au titre du plan de formation des employeurs occupant dix salariés et plus en 2004............................... 68 4.5.1.1.1 La collecte ...................................................................................................................................... 69 4.5.1.1.2 Les produits et charges en 2004 ..................................................................................................... 69 4.5.1.1.3 Les prises en charge en 2004.......................................................................................................... 70 4.5.1.2 Au titre du capital de temps de formation en 2004 ................................................................................... 72 4.5.1.2.1 Les produits et charges en 2004 ..................................................................................................... 72 4.5.1.2.2 Les prises en charge en 2004.......................................................................................................... 73 4.5.1.3 Au titre du plan de formation des employeurs occupant moins de dix salariés en 2004........................... 74 4.5.1.3.1 La collecte ...................................................................................................................................... 74 4.5.1.3.2 Les produits et charges en 2004 ..................................................................................................... 75 4.5.1.3.3 Les prises en charge en 2004.......................................................................................................... 77 4.5.2 Au titre du congé individuel de formation (CIF, CIF-CDD)......................................................... 78 4.5.2.1 Au titre du congé individuel de formation des salariés en 2004 ............................................................... 78 4.5.2.1.1 La collecte ...................................................................................................................................... 79 4.5.2.1.2 Les produits et charges en 2004 ..................................................................................................... 79 4.5.2.1.3 Les prises en charge en 2004.......................................................................................................... 80 4.5.2.2 Au titre du congé individuel de formation des anciens titulaires de contrat à durée déterminée en 2004. 82 4.5.2.2.1 La collecte ...................................................................................................................................... 82 4.5.2.2.2 Les produits et charges en 2004 ..................................................................................................... 83 4.5.2.2.3 Les prises en charge en 2004.......................................................................................................... 84 4.6 L’EFFORT DESOPCAEN FAVEUR DES PROFESSIONS NON SALARIEES,EN2004........................................ 86
5 APPRENTISSAGE : LES ORGANISMES COLLECTEURS .............................................................. 88 5.1 LA TAXE DAPPRENTISSAGE ET SES MECANISMES FINANCIERS................................................................. 88 5.2 L’APPAREIL DE COLLECTE DE LA TAXE DAPPRENTISSAGE....................................................................... 89 5.3 LA COLLECTE ET LA REPARTITION DE LA TAXE DAPPRENTISSAGE........................................................... 90 5.3.1 La collecte ..................................................................................................................................... 90 5.3.2 La répartition ................................................................................................................................ 93
6 LE MARCHÉ DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE .............................................................. 95
7
6.1 L’IDENTIFICATION DES ORGANISMES DE FORMATION............................................................................... 95 6.2 LA DEPENSE GLOBALE EN FAVEUR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LAPPRENTISSAGE......... 96 6.2.1 Les dépenses des entreprises ......................................................................................................... 97 6.2.2 Les dépenses de l’État ................................................................................................................... 98 6.2.3 Les dépenses de l’Unédic .............................................................................................................. 99 6.2.4 Les dépenses de formation des agents publics .............................................................................. 99 6.2.5 La répartition des dépenses par publics bénéficiaires .................................................................. 99 6.3 LES PRESTATAIRES EXERÇANT LACTIVITE DE DISPENSATEUR DE FORMATION A TITRE PRINCIPAL OU  A TITRE SECONDAIRE EN2004 (DONNEES PROVISOIRES) ........................................................................ 100 6.4 LES PRESTATAIRES EXERÇANT A TITRE PRINCIPAL LACTIVITE DE DISPENSATEUR DE FORMATION  EN2003 ................................................................................................................................................. 101 6.5 DROITS ET OBLIGATIONS DES PRESTATAIRES DE FORMATION................................................................. 106 6.5.1 La définition du prestataire de formation ................................................................................... 108 6.5.2 L’acquisition des prestations de formation ................................................................................. 108 6.5.3 Le règlement intérieur et le conseil de perfectionnement............................................................ 110 6.5.4 La publicité et le démarchage ..................................................................................................... 110
CONCLUSION ........................................................................................................................................ 112
- 4 / 114
  1 LES FONDEMENTS JURIDIQUES DU CONTROLE…  1.1 … de la formation professionnelle  Le contrôle de la formation professionnelle est prévu au titre IX du livre IX du code du travail. Il pose le principe d’un contrôle des acteurs de la formation professionnelle continue.  Ainsi, l’article L. 991-1 du code du travail dispose que :  Article L. 991-1 - L'Etat exerce un contrôle administratif et financier sur : 1º Les dépenses de formation exposées par les employeurs au titre de leur obligation de participation au développement de la formation professionnelle continue instituée par l'article L. 950-1 et les actions prévues aux articles L. 900-2 et L. 900-3 qu'ils conduisent, financées par l'Etat, les collectivités locales ou les organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle continue. 2º Les activités conduites en matière de formation professionnelle continue par les organismes paritaires agréés, par les organismes habilités à percevoir la contribution de financement visée aux articles L. 953-1, L. 953-3 et L. 953-4, par les organismes de formation et leurs sous-traitants, par les organismes chargés de réaliser les bilans de compétences et par les organismes qui interviennent dans le déroulement des actions destinées à la validation des acquis de l'expérience ; 3º Les activités d'accueil, d'information, d'orientation et d'évaluation, en matière de formation professionnelle continue, au financement desquelles l'Etat concourt par voie de convention. Le contrôle administratif et financier porte sur l'ensemble des moyens financiers, techniques et pédagogiques, à l'exclusion des qualités pédagogiques, mis en oeuvre pour la formation professionnelle continue.  Le contrôle exercé est un contrôle des moyens mis en œuvre (à l’exclusion des qualités pédagogiques) permettant de vérifier la réalité et la légalité des actions de formation professionnelle continue au sens large. L’examen financier, qui constitue une part très importante du contrôle, s’opérant, par nature, sur compte clos, explique que la majorité des investigations s’exerce après réalisation des actions.  La loi n° 2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social a étendu le contrôle auquel peut être assujetti un employeur. En effet, l’article 29 de cette loi précise que, dorénavant, les actions conduites par les employeurs sont soumises au contrôle administratif et financier lorsqu’elles sont financées par l’Etat, les collectivités locales ou les organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle.  Cette loi réforme profondément le système de formation des salariés en modifiant le périmètre des actions de formation professionnelle continue, en substituant à certains dispositifs (Capital de temps formation et contrats en alternance) d’autres systèmes (droit individuel à la formation, contrat et période de professionnalisation) et en donnant une place prépondérante à la négociation des partenaires sociaux à tous les niveaux, y compris jusqu’au comité d’entreprise (cf. chapitres 3 et 4).  
- 5 / 114
L’article L. 991-2 organisait le contrôle des conditions d’exécution des actions de formation financées par l’Etat et réalisées par les organismes de formation. Ces dispositions étaient devenues obsolètes du fait du transfert de compétence, en matière de formation professionnelle, de l’Etat aux Régions. L’ordonnance n° 2005-731 du 30 juin 2005 relative à la simplification et à l'adaptation du droit dans les domaines de la formation professionnelle et de l'emploi abroge l’article L. 991-2 du code du travail.  Par ailleurs, cette ordonnance ouvre la possibilité aux agents de contrôle de l’Etat de cibler leurs interventions. Le nouvel article L. 991-2 du code du travail dispose désormais que :  Article L. 991-2 - Le contrôle mentionné à l'article L. 991-1 peut porter sur tout ou partie de l'activité, des actions de formation ou des dépenses de l'organisme.  L’ordonnance précitée adapte enfin les dispositions relatives aux droits et obligations des prestataires de formation (cf. chapitre 6).  1.2 … des collecteurs de la taxe d’apprentissage  Le premier alinéa de l’article L. 119-1-1 soumet les organismes collecteurs de taxe d’apprentissage au contrôle de l’Etat. Ces contrôles sont effectués par les agents en charge du contrôle de la formation professionnelle.  Alinéa 1erde l’article L. 119-1-1 - Les organismes collecteurs mentionnés à l'article L. 118-2-4 sont soumis au contrôle administratif et financier de l'Etat en ce qui concerne les procédures de collecte et l'utilisation des ressources qu'ils collectent à ce titre. Sans préjudice des attributions des corps d'inspection compétents en matière d'apprentissage, ce contrôle est exercé par les agents mentionnés à l'article L. 991-3.  De plus, l’article 40 de la loi nº 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale a instauré un droit de suite en matière de contrôle de la taxe d'apprentissage. Il rend plus efficient le contrôle de la collecte et de la répartition de la taxe d'apprentissage en organisant des contrôles ciblés sur les établissements bénéficiaires pour lesquels des questionnements surviennent lors du contrôle d'un organisme collecteur.  L’inspection en charge de la formation professionnelle contrôlait les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage sans pour autant disposer d’un droit de suite auprès des centres et établissements bénéficiaires de la répartition. Cette situation limitait la capacité du contrôle à vérifier le bon usage des fonds.  L’article L. 983-4 nouveau (article 15 de la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social) permet aux organismes paritaires collecteurs agréés au titre de la « professionnalisation » de prendre en charge des dépenses de fonctionnement des CFA mais aucun contrôle de ces dépenses n’était prévu.  La loi de programmation pour la cohésion sociale remédie aux situations précitées en ouvrant aux agents chargés du contrôle de la formation professionnelle la possibilité de vérifier, auprès des centres et établissements bénéficiaires, l’usage des fonds en provenance des organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage et des organismes paritaires collecteurs agréés au titre des contrats et périodes de professionnalisation qui prennent en charge les dépenses de
- 6 / 114
fonctionnement des CFA. Ce « droit de suite » s’exerce en liaison avec les administrations compétentes à l’égard de ces établissements, notamment dans le cadre d’un contrôle le cas échéant mené conjointement.  Ainsi les quatre premiers alinéas de l’article L. 119-1-2 disposent :  Alinéas 1 à 4 de l’article L. 119-1-2 - L'Etat exerce un contrôle administratif et financier sur : 1º Les établissements bénéficiaires de fonds versés par les organismes collecteurs mentionnés à l'article L. 118-2-4. Ce contrôle porte sur l'origine et l'emploi des fonds versés par ces organismes ; 2º Les dépenses de fonctionnement des organismes gestionnaires de centres de formation d'apprentis prises en charge dans les conditions définies à l'article L. 983-4. Sans préjudice des attributions des corps d'inspection compétents en matière d'apprentissage, le contrôle prévu au présent article est exercé par les agents mentionnés à l'article L. 991-3. Lorsque le contrôle porte sur les établissements bénéficiaires mentionnés au 1º du présent article, ils exercent leur mission en collaboration avec les agents des administrations compétentes à l'égard de ces établissements. L'autorité administrative dont relèvent ces agents est informée préalablement du contrôle. Des contrôles conjoints sont réalisés en tant que de besoin.  1.3 … des conventions du Fonds social européen  A ces textes, il faut ajouter les règlements européens régissant le contrôle de l’utilisation des fonds structurels. Ils spécifient que chaque Etat membre organise les contrôles appropriés des opérations cofinancées par les fonds structurels.  Ainsi la première phrase du paragraphe 1 de l’article 38 du règlement (CE) n° 1260/99 du Conseil du 21 juin 1999 portant dispositions sur les fonds structurels précise :  Sans préjudice de la responsabilité de la Commission dans l'exécution du budget général de l'Union européenne, les Etats membres assument en premier ressort la responsabilité du contrôle financier de l'intervention.  Les agents des services de contrôle sont missionnés par les préfets de région ou par le ministre dans ce cadre, mais d’autres services de l’Etat peuvent également réaliser ces contrôles.  
 -
7 / 114
 2 LES SERVICES EN CHARGE DU CONTROLE, LES MISSIONS ET LES EFFECTIFS  2.1 La Sous-direction du contrôle national de la formation professionnelle (SD-CNFP)  Le contrôle de la formation professionnelle est piloté depuis l’année 1973 par le Groupe national de contrôle (GNC) devenu en 2003, la Sous-direction du contrôle national de la formation professionnelle (SD-CNFP).  La sous-direction comprend trois missions.  2.1.1 La mission de l’organisation du contrôle  La mission définit les orientations du contrôle de la formation.  Elle est chargée de l’animation des services régionaux de contrôle et leur apporte un appui technique.  Elle concourt à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires intéressant le contrôle de la formation professionnelle avec l’appui de la mission juridique et du contentieux.  Enfin, les agents, en fonction au sein de la sous-direction, sont habilités à exercer le contrôle direct d’établissements, d’entreprises ou d’organismes sur l’ensemble du territoire national.  2.1.2 La mission du suivi des financements  La mission effectue le suivi juridique et financier des organismes chargés de la collecte de la participation des employeurs au développement de la formation professionnelle, prépare les décisions d’agrément et de retrait d’agrément et exploite les états statistiques et financiers annuels et les comptes rendus d’activité communiqués par les organismes collecteurs agréés.  Elle assiste le commissaire de Gouvernement dans ses fonctions de surveillance de l’Association pour la gestion des fonds de l’alternance (AGEFAL) et du Comité paritaire du congé individuel de formation (COPACIF).  Elle assure le suivi juridique des accords de branche en liaison avec la mission développement de la formation continue et de la promotion sociale de la DGEFP et la Direction des relations du travail (DRT).  Elle concourt à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires intéressant les conditions d’agrément et de fonctionnement des organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle avec l’appui de la mission juridique et du contentieux.
- 8 / 114
 2.1.3 La mission juridique et du contentieux  La mission effectue l’expertise des points de droits et donne un avis sur les décisions des agents de contrôle des services régionaux.  En liaison avec le bureau du contentieux général de la Direction de l’administration générale et de la modernisation des services, elle instruit le contentieux dans les matières relevant de sa compétence.  Elle concourt à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires.  La sous-direction est aujourd’hui composée de 16 agents (11 A, 3 B et 2 C) dont 11 agents commissionnés pour procéder à des contrôles contre 11 agents dont 2 agents de contrôle en 1999, année durant laquelle les effectifs étaient au plus bas.  Une enquête auprès des agents a permis de quantifier en jour-agent les diverses missions en 2002. Pour mémoire, les résultats faisaient ressortir les éléments suivants :
contentieux 6%
gestion 18%
Missions de la SDCN
formation et information 6%
appui individualisé au service 22%
contrôle 10%
politique de contrôle 38%
Cinq procédures de contrôle sur place ont été engagées en 2003 et 2004 par la SD-CNFP. Les procédures de contrôle ont été achevées en 2004 et 2005 :  · Deux organismes paritaires collecteurs ont été contrôlés. Le montant total des sommes vérifiées s’élevait à 235 748 823 euros. Le premier d’entre eux a fait l’objet d’un contrôle de l’ensemble de son activité. Si aucun constat de dysfonctionnement n’a été relevé au titre de ses agréments au titre de l’alternance et du congé individuel de formation, un dysfonctionnement au titre du plan de formation a été relevé entraînant une décision de redressement de 1,5 million d’euros. Pour le second, le contrôle a été ciblé sur le paritarisme. La procédure précontentieuse est en cours d’instruction. · Les trois autres contrôles concernaient l’utilisation des subventions attribuées pour des actions cofinancées par le Fonds social européen. Le montant total des dépenses contrôlées pour la réalisation des actions s’élevait à 4 128 052 euros. Deux propositions de redressement ont été formulées pour 267 333 euros et 159 354 euros.     
- 
9 / 114
2.2 Les services régionaux de contrôle (SRC)  Les Services régionaux de contrôle sont des services des Directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et des Directions du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle des DOM dont la mission principale est de procéder à des contrôles sur pièces et sur place des acteurs qui entrent dans le champ de la formation professionnelle.  Toutefois, ils exercent d’autres missions qui se répartissent de la manière suivante (en jour-agent) :  · l’activité de contrôle sur pièces et sur place représente 43 % ; · des SRC à l’animation de la politique de contrôle au travers desla participation réunions de chefs de service, des réunions thématiques, représente 4 % de l’activité ; · des fichiers et le contrôle sur pièces des déclarations d’activité desl’activité de gestion organismes de formation représentent 36 % ; · l’information au public, les séminaires d’information et le conseil aux prestataires de formation, aux entreprises et aux stagiaires représentent 10 % de l’activité ; · le contentieux représente 1 % de l’activité (65 mémoires) ; · enfin, le temps consacré à la formation, à l’accueil des stagiaires inspecteurs et contrôleurs et à la construction des programmes de formation est de 6 %.     
Contrôle 43%
ctivité des SRC
participation à la politique de contrôle 4%
information formation10% 6% contentieux 1%
gestion des fichiers 36%
  En 2001 et 2002, les services régionaux de contrôle avaient procédé respectivement à 1 532 et 1 812 opérations de contrôle. En 2003 et 2004, le nombre d’opérations de contrôle s’élève à 1 366 et 1 940.  
- 10 / 114
Voir icon more
Alternate Text