Boule-de-Neige
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Description

Boule-de-NeigeJacques OffenbachLivret de Charles Nuitter et de Étienne Tréfeu1871OPÉRA-BOUFFEReprésenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Bouffes-Parisiens, le 14 décembre 1871.PERSONNAGESMALABERLOCK, Grand Echanson du Gouverneur MDMés. iré.LE CAPORAL Berthelier.LE GRAND KHAN, Souverain du pays Montrouge.KASNOISEFF, Grand Majordome du Gouverneur Ed. Georges.KACHMIR, Vitrier, amoureux d’Olga Duplessis.KRAPACK, Apothicaire du Gouverneur Guyot.POLKAKOFF, Maître à danser du Gouverneur Victor.POTAPOTENSKI, Officier de bouche du Gouverneur Montrans.UN HOMME DU PEUPLE ET HUISSIER Chouden.SCHAMYL, Marchand de fourrures, amoureux de GrégorineE. Nordey.(travesti)PATCHOULINE, SolliciteuseMARCHANDES DE FLEURS, D’ORANGES, DE FRUITS ET DEGATEAUXmesM Camille, Cinti, Boxi, Guercis, Rose Marie.SOLLICITEUSES :mesM Raxelli, Guérin, Vidal, Camille.DAMES DU HAREM :mesM Ranelli, [ILLISIBLE], [ILLISIBLE], Darcourt, Judit, Suzanne, Julia.QUATRE PETITS SOLDATS :mesM Vidal, Darcourt, Bertelli, Alice.LES QUATRE HOMMES DU CAPORAL, QUATRE PORTEURS, HOMMESET FEMMES DU PEUPLE.L’action se passe dans la Russie d’Asie.ACTE PREMIERLe théâtre représente un marché dans la Russie d’Asie. – Boutiques detoutes sortes. – A gauche, une tente où Schamyl vend des [illisible]. – Adroite, la maison d’Olga.Scène PREMIÈREMarchands, Marchandes, Acheteurs puis KACHMIR et SCHAMYL.LES MARCHANDS ET MARCHANDES.Voyez, voyez, achetezLes produits les plus vantésDe ...

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Langue Français
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Extrait

Boule-de-Neige Jacques OffenbacÉhtieTréfeu Livret de Charles Nuitter et de nne 1871
OPÉRA-BOUFFE Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Bouffes-Parisiens, le 14 décembre 1871.
PERSONNAGES MALABERLOCK, Grand Echanson du GouverneurMDéMs.iré. LE CAPORAL Berthelier. LE GRAND KHAN, Souverain du pays Montrouge. KASNOISEFF, Grand Majordome du Gouverneur Ed. Georges. KACHMIR, Vitrier, amoureux d’Olga Duplessis. KRAPACK, Apothicaire du Gouverneur Guyot. POLKAKOFF, Maître à danser du Gouverneur Victor. POTAPOTENSKI, Officier de bouche du Gouverneur Montrans. UN HOMME DU PEUPLE ET HUISSIER Chouden. SCHAMYL, Marchand de fourrures, amoureux de Grégorine (travesti) E. Nordey. PATCHOULINE, Solliciteuse MARCHANDES DE FLEURS, D’ORANGES, DE FRUITS ET DE GATEAUX M mes Camille, Cinti, Boxi, Guercis, Rose Marie. SOLLICITEUSES : M mes Raxelli, Guérin, Vidal, Camille. DAMES DU HAREM : M mes Ranelli, [ ILLISIBLE ] , [ ILLISIBLE ] , Darcourt, Judit, Suzanne, Julia. QUATRE PETITS SOLDATS : M mes Vidal, Darcourt, Bertelli, Alice. LES QUATRE HOMMES DU CAPORAL, QUATRE PORTEURS, HOMMES ET FEMMES DU PEUPLE.
L’action se passe dans la Russie d’Asie.
ACTE PREMIER Le théâtre représente un marché dans la Russie d’Asie. – Boutiques de toutes sortes. – A gauche, une tente où Schamyl vend des [illisible] . – A
droite, la maison d’Olga.
Scène PREMIÈRE Marchands, Marchandes, Acheteurs puis KACHMIR et SCHAMYL. LES MARCHANDS ET MARCHANDES. Voyez, voyez, achetez Les produits les plus vantés De l’Europe, de l’Asie Du Japon, de la Russie. MARCHANDES D’ORANGES. Oranges, pure Valence, Oranges, vrai Portugal. MARCHANDES DE FRUITS. Pêches de Perse et de France, Jolis chinois en bocal. ACHETEURS, PROMENEURS. Regardons, de tous côtés, Les produits les plus vantés De l’Europe et de l’Asie, Du Japon, de la Russie. KACHMIR , son attirail sur le dos, arrive du premier plan [illisible] Vitrier ! vitrier ! Si vous avez à remettre Des carreaux à la fenêtre Ne vous faites pas prier Vitrier ! vitrier ! SCHAMYL , étalant ses fourrures. Martre, zibeline, Petit-gris, hermine ! KACHMIR. Tiens, c’est Schamyl ! SCHAMYL. Kachmir ! Ils se serrent la main. KACHMIR. Te voilà ? SCHAMYL. Quel plaisir ! Quel beau jour ! KACHMIR. Depuis quand de retour Du fond de la Russie ? Ils vont tous deux à la boutique de Schamyl ; les marchands, les marchandes, acheteurs, se promènent de tous côtés. SCHAMYL. Je débarque aujourd’hui !… je rapporte avec moi
Des tapis merveilleux, des parures de roi !… Et ton Olga chérie, Cette perle d’Asie, La dompteuse aux doux yeux, est-elle ici ? KACHMIR. Mais oui ! Elle est en face, ta voisine. SCHAMYL , plus bas Et Grégorine, Grégorine ! La fille du grand échanson ? KACHMIR. Ta passion, pauvre garçon ! Toujours épris ?… SCHAMYL. Toujours fidèle !… Ici vient-elle quelquefois ? KACHMIR. Souvent ! Grégorine, richement vêtue, arrive par le fond, à droite [illisible] est entourée de suite par les marchands. Eh ! mais, c’est elle !… Tu la veux ! tu la vois ! SCHAMYL. Comme le cœur me bat ! elle est encore plus belle !… Mais elle n’est pas seule ! Il faut dissimuler… KACHMIR. Je te laisse. A tantôt ! SCHAMYL. Pourrai-je lui parler ? KACHMIR.
Vitrier ! vitrier ! Si vous avez à remettre Des carreaux à la fenêtre Ne vous faites pas prier !… Vitrier ! vitrier !
Il sort à droite. Scène II Marchands, Marchandes, Acheteurs, SCHAMYL, GRÉGORINE. SCHAMYL , pour attirer l’attention de Grégorine [1] . Voyez ces riches fourrures Admirez leurs bigarrures Leurs étranges mouchetures ! GRÉGORINE , apercevant Schamyl, à part. Ah ! c’est lui ! lui de retour !
SCHAMYL , à part. Elle me voit à son tour ! Il continue tout en la regardant. Et le tigre, et la panthère, Le jaguar, Le léopard, De leur vivant, pour vous plaire, Ont pris grand soin de leur peau. C’est souple, c’est chaud, c’est beau ! Grégorine s’est approchée : il vient à elle. COUPLETS. I SCHAMYL , offrant des fourrures. Ma belle demoiselle, Qu’aimez-vous, s’il vous plaît ! GRÉGORINE , finement. Grégorine fidèle, Aime ce qu’elle aimait. SCHAMYL. Voici la blanche hermine, Emblème d’un cœur pur ! GRÉGORINE , à voix basse. Comme elle, Grégorine, Ne trompe pas, c’est sûr !… SCHAMYL , à voix basse. Mon cœur n’est pas moins pur. [illisible]  donne des fourrures à examiner à l’esclave pour détourner son attention. II SCHAMYL , à Grégorine, à mi-voix. Nulle oreille indiscrète N’écoute mes aveux. GRÉGORINE. Mais je suis inquiète, Sur nous on a les yeux. SCHAMYL. Restez encor, de grâce, Nous parlerons bien bas. GRÉGORINE. Parler sur cette place, Non, non, je n’ose pas ! SCHAMYL.
Non, non, ne partez pas ! REPRISE DU CHŒUR. LES MARCHANDES.
LA FOULE.
Voyez, voyez, achetez, etc.
Regardons de tous côtés, etc. Scène III Les Mêmes, BALABRELOCK, KASNOISEFF [2] . A l’entrée des deux fonctionnaires, la foule les salue avec grand respect, puis sort peu à peu ; quatre marchandes restent. BALABRELOCK , d’un ton protecteur. Bonjour ! bonjour ! menu peuple ! KASNOISEFF. Bonjour ! bonjour ! petites gens ! La foule s’écarte. GRÉGORINE , apercevant Balabrelock. Mon père !… (A Schamyl.) Silence ! UNE MARCHANDE DE GATEAUX , à Balabrelock. Salut au grand échanson ! UNE BOUQUETIÈRE , à Kasnoiseff. Salut au grand majordome ! BALABRELOCK , prenant le menton de l’une. Elle est gentille. (A l’autre, croquant un gâteau.) Tes gâteaux sont exquis ! KASNOISEFF , mangeant aussi. Très-bons ! très-bons !… BALABRELOCK. Tiens, voilà pour la peine. (Il l’embrasse sur le front.)  Il faut encourager le commerce !… Les deux fonctionnaires continuent leur inspection. KASNOISEFF. Les belles roses ! BALABRELOCK. Les fines oranges ! LA BOUQUETIÈRE. Faites-vous servir ! LA MARCHANDE DE FRUITS. Faites votre choix ! BALABRELOCK. Mon choix ? Je prends tout ! Vous porterez tout cela au palais [ illisible ] quatre et cinq heures ; j’y serai. Il l’embrasse. KASNOISEFF.
Vous ne demandez pas le prix ?… BALABRELOCK. Le prix ? Qu’importe ! Je paye rarement, mais je ne marchande jamais ! KASNOISEFF. C’est juste ! Il faut encourager le commerce. BALABRELOCK , continuant sa tournée et apercevant Grégorine. Tiens, ma fille ! KASNOISEFF. Ma future ! BALABRELOCK. Votre future ou celle du caporal, je ne sais pas encore. KASNOISEFF. Me préférer un homme de guerre ! BALABRELOCK. Mais cet homme de guerre n’est pas un homme de peu ! En tout cas, taisez-vous, je n’ai encore rien dit à ma fille. (A Grégorine.) Comment se fait-il que je vous trouve sur cette place. GRÉGORINE. Mon père, je marchandais des fourrures ! BALABRELOCK. Des fourrures… (Apercevant Schamyl.)  Et vous vous en laissiez compter par le fourreur. Te voilà donc revenu, toi, mauvais sujet ? SCHAMYL. Oui, Seigneur… Je… BALABRELOCK. C’est bon ! Je sais à quoi m’en tenir sur ton compte !… Je sais que tu as osé lever les yeux sur ma fille… Fais attention à toi. (A Grégorine.)  Et vous, mademoiselle, puisque je vous rencontre dans ce carrefour, je n’irai pas par quatre chemins. (Lui montrant Kasnoiseff.) Voilà l’époux que je vous destine [3] . GRÉGORINE. Mon père… BALABRELOCK. Pas de remerciements, ou je te fais épouser le caporal. Allons, rentre à la maison. SCHAMYL. Oh ! je la rejoindrai. Il disparaît à gauche. BALABRELOCK , à l’esclave de Grégorine. Toi ! veille de près sur ta maîtresse… A l’autre… (Cherchant des yeux Schamyl.) Il est rentré… Il a bien fait… (A Kasnoiseff qui suit des yeux Grégorine qui s’éloigne.) Là ! voilà une affaire bâclée !
Scène IV BALABRELOCK, KASNOISEFF. KASNOISEFF. Comme tout est calme ! BALABRELOCK. La population est tranquille. J’ai profité de l’occasion pour conseiller à notre hospodar, le gouverneur de cette ville, de lancer un petit décret pour augmenter les impôts ! On va tambouriner ça d’un moment à l’autre ! KASNOISEFF. Excellent idée ! Oh ! vous êtes un fin politique ! un grand ministre ! Je me suis même demandé souvent comment on ne vous avait pas élevé à la dignité d’hospodar ! BALABRELOCK. Vous êtes bête ! Les hospodars passent, les ministres restent. Cela est à considérer, ici surtout où la population est d’une versatilité !… Pour un rien… vlan ! Elle démolit son gouvernement. KASNOISEFF. Pourquoi les gouvernants ont-ils des peuples ? BALABRELOCK. S’ils n’en avaient pas, cela simplifierait tout. Il ne devrait même y avoir que des ministres. Mais enfin ça n’est pas comme ça ! Il y a un hospodar, il y a un peuple ! Le peuple renverse l’hospodar. Quand il est renversé, le grand khan, le maître à tous, arriver comme une trombe ; il nomme un autre hospodar, et voilà ! J’ai déjà vu ce manège-là vingt-sept fois. KASNOISEFF. Et vous avez toujours gardé votre place ? BALABRELOCK. Que voulez-vous ? J’ai les femmes pour moi ! Je le sais par toutes celles que j’épouse ! A chaque révolution j’en légitime une qui se dévoue pour me sauver ! KASNOISEFF. Alors… ça fait vingt-sept femmes ? BALABRELOCK. Et ça fait vingt-sept révolutions ! A chaque révolution j’ai une femme et à chaque femme, une révolution. KASNOISEFF. Heureux gaillard !… Enfant chéri des dames ! BALABRELOCK. C’est plus fort que moi ! je ne peux pas m’en passer. Et tenez ! pourquoi croyez vous que je vous ai amené sur cette place ? KASNOISEFF. Pour inspecter la population. BALABRELOCK. Naïve erreur !… C’est par ici que demeure Olga, la sémillante dompteuse. KASNOISEFF.
Cette jeune fille qui sait charmer les animaux les plus sauvages, les plus grosses bêtes !… BALABRELOCK. Elle m’a fasciné, je l’avoue. Et tenez, tâtez mon pouls, suis-je impressionné, hein ? Elle ne doit pas être loin d’ici. C’est elle ! Scène V Les Mêmes, OLGA, puis KACHMIR. OLGA , arrive en chantant avec une cravache à la main. I Je suis du pays vermeil Qui voit courir la gazelle, Où l’oiseau mouche étincelle, Aux feux dorés du soleil ; Où, sur le bord des ruisseaux, On rencontre la panthère, Mêlant son cri solitaire Aux chants des plus beaux oiseaux.
Bengalis, Si jolis ! Colibris, Mes chéris ! Et vous, perroquets, Babillards, indiscrets, Dites-moi bonjour, Saluez mon retour. Bengalis, Si jolis ! Colibris, Mes chéris ! Oui, troupe joyeuse, Chantez, me voilà ! Saluez la charmeuse, Saluez tous Olga ! II J’ai vu souvent les jaguars, Et les tigres dans les jungles, Se coucher, rentrer leurs ongles, Sous le feu de mes regards, A les faire m’obéir, J’ai des émotions franches ; Mais comme des fruits, aux branches, J’aime encore mieux vous cueillir, Bengalis Si jolis ! Colibris, Mes chéris ! BALABRELOCK. Charmant ! charmant ! ma belle enfant. Il veut lui prendre la taille, Kachmir rentre. OLGA , lui donnant un petit coup de cravache. A bas les pattes.
BALABRELOCK. L’habitude de parler aux bêtes !… quel œil fascinateur. Il lorgne avec un vaste binocle, Kachmir, qui l’observe depuis son entrée, se glisse entre Olga et Balabrelock. Kasnoiseff est remonté et redescend à droite en longeant Olga. KACHMIR. Vitrier ! vitrier ! Si Monseigneur a des verres fêlés, des carreaux cassés à remettre… BALABRELOCK , le repoussant avec mauvaise humeur. Je n’ai rien de fêlé ! KASNOISEFF , même jeu que Balabrelock. Ni moi non plus ! BALABRELOCK , à Olga. Quand pourrai-je te voir ? OLGA. Toujours ici, à la même heure. BALABRELOCK , baissant la voix. Oui… mais chez le soir ?… chez toi ?… en catimini ? OLGA. Je veux bien ! si vous n’avez pas peur de mes tigres. BALABRELOCK. Ah ! Diable !… ah ! bigre ! OLGA. Ils ne vous connaissent pas, et, vous comprenez… la première fois… BALABRELOCK. Pourrait être la dernière !… oh ! je comprends ! Eh bien… si tu venais au Palais ? je rentrerai à cinq heures. OLGA. J’en viens ! j’ai été déposer une pétition à l’hospodar, notre gouverneur et seigneur, pour lui demander la permission de me marier. BALABRELOCK. Te marier ? KASNOISEFF. Avec qui ? OLGA , montrant Kachmir qui, en voyant causer Balabrelock avec elle, s’est un peu rapproché. – Elle passe près de lui. Avec lui ! KACHMIR. Avec moi ! BALABRELOCK. Lui avec toi ?
KASNOISEFF. Toi avec lui ? BALABRELOCK. Et pourquoi faire ? KACHMIR. Comment ! pourquoi faire ? OLGA. Mais, pour nous aimer, pour nous le dire… pour… KACHMIR. Pour nous le prouver. BALABRELOCK. Et pour avoir de nombreux enfants ! des révolutionnaires futurs. KACHMIR. Comment ! des révolutionnaires ? BALABRELOCK. Avec ça que je ne te connais pas !… KACHMIR. Moi !… BALABRELOCK. Oh ! je te connais ! Tu en es déjà à ta cinquième révolution ! Tu es à la tête de tous les mouvements, excepté d’un bon mouvement ! Tu bouleverses tout, et puis tu pars à la campagne ! Et quand c’est un peu oublié tu reviens pour recommencer. KACHMIR. Comment ? BALABRELOCK. Tu casses les vitres la veille pour les poser le lendemain. (A part.) Il y a des gens qui font fortune avec ça. OLGA. Mais quel rapport ? BALABRELOCK. Non, non ! jamais on ne vous permettra de vous marier. KACHMIR. Pas possible ? BALABRELOCK. Voilà ! D’autres veulent empêcher les révolutions de commencer ; moi, j’empêche les révolutionnaires de naître. KASNOISEFF. Ça vaut mieux. OLGA. Mais, Seigneur…
BALABRELOCK. Plus un mot ! Il leur tourne le dos ; on entend un roulement de tambour. OLGA. Quel est ce bruit de tambour ? KASNOISEFF. Quelqu’objet perdu ! BALABRELOCK. Etourneau ! Tu oublies déjà notre proclamation de tout à l’heure ! Ah ! tu n’es pas un homme d’Etat ! Allons voir un peu quelle tournure cela prend. Fausse sortie. OLGA. Mais, seigneur, et mon mariage ? BALABRELOCK. Allons donc ! (Il redescend près d’Olga.) Au Palais à cinq heures ! Je serai rentré ! KACHMIR. Ainsi c’est votre dernier mot ? BALABRELOCK. Oui, c’est mon dernier mot, casseur de vitres. KASNOISEFF , repoussant Kachmir. Ammez donc, casseur de vitres. Vous êtes noté ! Ils sortent tous deux dans la direction du tambour. Scène VI KACHMIR, OLGA, puis SCHAMYL.
KACHMIR. Eh bien ! tu as entendu ? OLGA. Quoi donc ? KACHMIR. Ce vieux toqué qui a la prétention de nous empêcher de nous marier ! Oh ! je sens la rage qui me gagne. Schamyl entre par la droite. SCHAMYL. Je n’ai pu retrouver Grégorine, et son père qui veut la marier à Kasnoiseff ! comprenez-vous ça ? OLGA. A l’autre, maintenant. KACHMIR.
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