5- Etude inscription. Mar Assia
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Etude analytique de l’inscription éthiopienne (1)dans l’ermitage de MAR ASSIA (Mont Liban, vallée de la Qadisha). (2)Pierre JACOB Summary: The Ethiopian scriptures found in the Qadisha valley are being translated; it is the end of a prayer: “(save) me … us, until (the end of the ages). Amen.” Des spéléologues libanais m’ont fait parvenir une photographie en noir et blanc et une diapositive couleur d’une (3)inscription éthiopienne sur les murs d’une chapelle ruinée faisant partie de l’ermitage rupestre de Mar Assia dans la haute vallée de la Qadisha au Liban. Cette inscription est voisine de fresques vestigiales de même origine. Photo 26: Inscription en guèze dans l’abside droite de la chapelle de Mar Assia. (cliché H. Abdul- Nour) (1) Cette étude a été effectuée en collaboration avec les professeurs de l’Institut National des langues et Civilisations Orientales et de l’Ecole de Langues et Civilisations Orientales de l’Institut Catholique (Paris). (2) Colonel de Troupes de Marine (CR), Attaché de Défense près de l’Ambassade de France en Ethiopie (1987 à 1990), spécialiste de la corne de l’Afrique. (3) Ce terme ‘‘éthiopien’’ serait apparu pour la première fois dans la traduction grecque de la Bible réalisé en Egypte par les Septantes a partir du texte hébreu. Or, AETHIOPS signifie ‘‘visage brûlé’’ et il pourrait avoir caractérisé un africain quelconque, sans autre précision de zone géographique. Pour nommer un ...

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Etude analytique de l’inscription éthiopienne dans l’ermitage de MAR ASSIA (Mont Liban, vallée de la Qadisha).(1)  Pierre JACOB(2) 
Summary: The Ethiopian scriptures found in the Qadisha valley are being translated; it is the end of a prayer: (save) me  us, until (the end of the ages). Amen.
Des spéléologues libanais mont fait parvenir une photographie en noir et blanc et une diapositive couleur dune inscription éthiopienne(3) surdune chapelle ruinée faisant partie de lermitage rupestre de les murs Mar Assiadans la haute vallée de laQadishaau Liban. Cette inscription est voisine de fresques vestigiales de même origine. Photo 26: Inscription en guèze dans labside droite de la chapelle deMarAssia. (cliché H. Abdul-Nour) (1) été effectuée en collaboration avec les professeurs de lInstitut National des langues etCette étude a Civilisations Orientales et de lEcole de Langues et Civilisations Orientales de lInstitut Catholique (Paris). (2) de Défense près de lAmbassade de France en EthiopieColonel de Troupes de Marine (CR), Attaché (1987 à 1990), spécialiste de la corne de lAfrique. (3) éthiopien serait apparu pour la première fois dans la traduction grecqueCe terme  de la Bible réalisé en Egypte par les Septantes a partir du texte hébreu. Or, AETHIOPSsignifie‘‘visage brûlé’’et il pourrait avoir caractérisé un africain     quelconque, sans autre précision de zone géographique. Pour nommer un habitant de  lactuelle Ethiopie,  on disait en effet HABASHA’’qui serait à lorigine du mot Abyssinie ; ce dernier  na commence quau 19èmesiècle a être remplacé par Ethiopie. I-niLircsoitpn: Il sagit dun fragment de texte écrit en guèze, en caractères rouges, cest a dire dans la langue de lEglise Twahedo(4).  1- Première ligne: Les deux premiers signes* *appartiennent vraisemblablement à la fin dun mot dont le début a disparu. La première partie apparaissait sans doute a gauche sur la même ligne ou a droite sur la ligne au-dessus (car les Ethiopiens écrivent de gauche a droite et de haut en bas, un mot pouvant être coupe en deux et se trouver donc « à cheval » sur deux lignes). Dans cet ensemble* * le ,* ferait partie de la racine du mot en question; quant au* , cest un pronom suffixe de la première personne du singulier en fonction daccusatif ou de datif: en français on le traduirait par me ou moi .   A titre dexemple ou de suggestion, on peut supposer quil pouvait sagir dun mot du genre de* * * * *qui voudrait donc diresauve-moi’’il sagit bien dune suggestion, car les photographies ne permettent; mais ‘‘ pas de laffirmer.  2- Deuxième ligne: Tant sur le cliché en noir et blanc que sur la diapositive couleur, les premiers signes semblent être les suivants:* : * * *, les deux points servant a séparer deux mots dune même phrase. On peut les expliquer de la manière suivante: - Le premier signe*(dont on peut être certain, même sil est coiffe dun petit chapeau) serait un pronom suffixe de la première personne du pluriel, et il remplirait des fonctions analogues a celles du* la de 5) première ligne: on pourrait donc le traduire par‘‘nous’’(datif ou accusatif) ou par‘‘nous’’(nominatif)(. Les trois signes suivants* * *signifieraient alors‘‘jusqu'à’’; les autres signes sont pratiquement impossibles a lire et lon ne peut que suggérer une solution liée a la troisième ligne, comme on va le voir.  3- Troisième ligne: Le premier signe pourrait être un* ou un*, séparé par deux points du mots suivant qui est* * *, transcription du‘‘Amen’’latin, avec un*sous une forme ancienne*tout de même différente du* 4- Analyse: Les deuxième et troisième lignes regroupées sécriraient donc ainsi:   :* * * ..  : * * * Le style habituel de ces formules laisse supposer quil pourrait être écrit, a la place de la partie peu visible sur les clichés, ce que je mets entre crochets: : * * * [ : * * * * : * *]  * *: *  Ce qui signifierait: jusqu'à jamais d’à jamais, Amen’’; le deuxième* * *est occupé entre*et*pour aller à la ligne.
En effet:* * * * : * * * qui peut dailleurs sécrire aussi* * * * : * * * , est équivalent au latin  in saecula saeculorum (= pour les siècles des siècles) Une autre solution, plus courte mais tout à fait plausible, serait: : * * * [ : * * * ] : * * *  Ce qui signifierait:‘‘ jusqu'à jamais, Amen’’, avec toujours* * * *coupé en deux pour‘‘ aller à la ligne’’;* * * * qui peut sécrire aussi* * * *est équivalent au latin  in saecula. En conclusion, cette inscription peut sinterprêter de la façon suivante : (sauve) moi …  nous, jusqu'à (jamais d’a ja- mais), Amen. II-Les vestiges de fresque.(cliché no27)  Cela représente de façon pour le moins  naïve unSt Georgessur son cheval, tenant les rênes dune main et sa lance de lautre. Au pied du cheval, malgré le mauvais état du mur qui ne permet pas de le distinguer, il pourrait y avoir eu le dragon transperce par la lance. Il sagirait donc de ce personnage mythique que lon retrouve peint sur beaucoup dicônes et les murs de très nombreuses églises en Ethiopie.  Pour la figure qui se trouve a peine esquissée devant leSt Georges, je ne sais trop que dire, si ce nest quil pourrait sagir dun autre saint cavalier. (4) Twahedo ( * * * * ) est un mot guèze qui peut se traduire par unifie car sa racine * * * en sémitique général veut dire être un. Cest cette même racine que lon retrouve dans le mot arabe Tawhid (unification =ﺪﻴﺣﻮﺗ Cette église Twahedo est monophysite, ayant suivi lEglise copte dont elle ). dépendait, après le Concile de Chalcédoine de 451. (5) A titre dexemple: * * * * * signifie:nousavons aimé et * * * * * signifie: il nousa aimé. 28- ChapelleMar Assia Chapelle 29-. Inscription en Guèze.Mar Assia. Croix éthiopienne. (cliché H. Abdul-Nour) H. Abdul-Nour) (cliché Photo 27- ChapelleMar Assia. Fragment de fresque éthiopienne: on identifie sur la droite unSt Georgesarme; la figure de gauche reste énigmatique. (cliché H. Abdul-Nour)
             
30- Ermitage rupestre deMar Youhanna (Hadshit). Eléments dun fresque éthiopienne ou lon identifie un Christ en croix, une gazelle stylisée (oryx), larrière- train dun quadrupède et un personnage cornu énigmatique (sur la gauche). (cliché H. Abdul-Nour)
31- ErmitageMar Youhanna. Détail de la fresque éthiopienne: représentation énigmatique de style très africain. (cliché H. Abdul-Nour)
32- ErmitageMar Youhanna. Détail de la fresque éthiopienne: loryx a la base de la croix. (cliché H. Abdul-Nour)
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