Histoire de la Ville Le principe de cette introduction est de ...

akuxilom - Oksana

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Publié par	akuxilom
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Histoire de la Ville

Le principe de cette introduction est de contribuer à l'élaboration d'un socle commun pour les travaux ultérieurs de la Commission. Je suis architecte, pas urbaniste dans l'acception "réglementaire" du terme, mais un architecte "urbain" qui pense que la ville est plus importante que les architectures prises une par une. La ville est un phénomène extrêmement complexe, qui met en jeu une grande partie des sciences humaines : -Histoire -Géographie -Economie -Démographie -Sociologie… Le phénomène urbain soulève des questions de centralité, de limites, de densité, d’échelle, de mixité des fonctions et des populations, de transports, de pollution, d’énergie… A ma connaissance personne n’en a à ce jour donné une définition complète et universellement admise, je ne prétends évidemment pas le faire. Par contre je souhaite insister sur un aspect souvent occulté, qui rattache la Ville au travail des architectes, c’est la question de la forme et de l’espace de la Ville. En allant un peu plus loin, je considère, avec d’autres, que la Ville a une valeur d’œuvre d’art, d’artefact, œuvre d’art collective, historique, évolutive. C’est une œuvre d’art normalement offerte à tous, à la fois pour le regard et la déambulation, même si des tentations existent de privatisation de tout ou partie de l’espace urbain. Au delà de cet aspect essentiel pour moi, on peut tout de même tenter une définition de la Ville plus "terre à terre" comme groupement organisé de plusieurs centaines de bâtiments au moins, avec une répartition entre espaces privés (Habitations, Cours, Espaces de travail) et espaces publics (Places, rues, Jardins, bâtiments publics, monuments…). Certains éléments de la Ville sont à la frontière entre public et privé : Cours semi-publiques ou impasses, commerces (en particulier les cafés). Sur un plan symbolique chaque Ville, en tout cas chaque grande Ville constitue un élément de représentation d’une société, à travers ses grands espaces publics, ses monuments, mais aussi à travers la forme même de la Ville, qui découle en général d’une savante alchimie entre la géographie du lieu (y compris le climat), le type d’implantation (Ville "nouvelle", ville à développement "spontané", Ville "royale"…) et les aléas historiques et économiques à l’échelle de la Ville elle même mais aussi de l’ensemble politique plus large auquel elle appartient (Région, Pays…). La question politique est au cœur de la Ville puisque étymologiquement politique vient du grec polis : la ville. La ville, et les villes grecques les premières, sont le lieu du politique, c’est à dire de la prise en main par une communauté de citoyens, plus large qu’un simple "clan", de son destin. En latin la ville ème c’est urbs-urbis qui a donné, tardivement, puisque c’est un concept du 19siècle, le mot urbanisme qui renvoie à l’étude et à la conception des villes. Pour caractériser les rapports entre Urbanisme et Architecture, on peut dire qu’il s’agit d’un rapport dialectique puisque la Ville est avant tout définie pas ses vides, ses espaces publics, rues, places, jardins, mais ces vides sont eux-mêmes définis "en creux" par les pleins, les volumes construits des bâtiments. Toutefois, à l’échelle historique, les vides sont plus importants que les pleins dans la mesure où leur durée de vie dépasse souvent de beaucoup celle des bâtiments: la rue Saint-Jacques existe, sur le même tracé depuis 2000 ans, alors qu’aucun des bâtiments qui la bordent n’a plus de