la puissance de l’évangile contre Zombification
2
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Français
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2014
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ce texte est un extrait sur la puissance de l’évangile et la zombification
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LA ZOMBIFICATION
La zombification est la sanction suprême infligée à des coupables par devant le tribunal suprême du vaudou. Quel tribunal? Le tribunal de l'injustice, le tribunal du Diable. La zombification est une réalité haïtienne et non un mythe fabriqué pour endormir les gens. Dans mon enfance, j’ai vu des zombis à plusieurs reprises. Et je les ai entendu dire parfois " è Men map pasesection de Martissant.". J’ai grandi à Délouis, une zone située à la 8
Quand il y a enterrement dans le quartier, ma mère dit toujours : « Timoun nap dòmi bonè jodia pou nou ka tande lé yo sot pran zombi a ». J’étais toujours effrayé à les entendre. Je ne pouvais pas savoir qu’il pourrait y avoir des solutions à ce phénomène. La seule solution à la zombification, c’est la foi en Jésus-Christ.
La zombification, c’est quoi ?
La zombification est l’acte par lequel on empoisonne quelqu’un à partirde la tetrodotoxine, toxine agissant sur le système nerveux, neurotoxine, une substance toxine tirée des crapauds de mer. Une sorte de poisson spécial que l’on trouve dans la mer des Cayes et dans d’autres départements d’Haïti. La victime que l’on empoissonnesoit à partir de ses vêtements, soit par le biais d’un ami proche ou d’une manière quelconque meurt après une courte maladie, chez lui ou à l’hôpital. Sa mort quoiqu’apparente montre tous les signes cliniques d’une mort réelle ou naturelle.
Selon un texte publié par vodouLakay,la zombification est la procédure d’annihilation de toute volonté d’un individu quelconque (desounen moun pou zonbifyel). C’est un phénomène typique du vodou haïtien. Il se pratique essentiellement dans les milieux ruraux. Usité surtout par les agriculteurs, il est présent dans toutes les strates sociales ainsi que dans tous les secteurs de la vie nationale. La personne zombifiée devient un zombi, elle est corvéable à merci.Connu et pratiqué depuis longtemps, en Haïti,ce phénomène a bénéficié d’une forte popularité dans les années 1980 quand des zombis détenus par des prêtres vodou ont été relâchés par des héritiers après le décès du dignitaire propriétaire ou gérant. Les zombis libérés retrouvent leur famille initiale, ils ont témoigné sur les ondes radiophoniques.
Les haïtiens utilisent le même terme pour designer le zombi proprement dit ainsi que le corps astral domestique d’un individu. Le zombi n’est pas mort, pas même une personne cliniquement décédée. Il n’en a eu que l’apparence au début du processus. Un cadavre véritable ne peut être déclaré zombi. Si le corps physique n’est pas utilisable, la personne décédée ne peut être zombifiée. Dans le cas de décès effectif, seul le corps astral peut être utilisé. Alors le terme propre pour le designer est nanm, à ne pas confondre avec NAM, l’étincelle de vie qui n’appartient qu’à Dieu.
Le dictionnaire de WIKIPEDIA définit la mort comme l’état d’un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état est caractérisé par une rupture définitive des processus vitaux (nutrition,respiration), nécessaires au maintien homéostatique de l’organisme considéré. Au niveau cellulaire, la mort désigne l’arrêt des fonctions de base d’une cellule. Elle est aussi constatée par un arrêt cardiaque prolongé. Une fois, la mort constatée, les parents de la victime font appel à une agence funèbre pour avoir du temps pour s’occuper des funérailles. Entre temps, le corps du futur zombi se trouve à la morgue et son petit bon ange entre les mains d’un sorcier. La zombification est un phénomène biologico-spirituel. C’est ce qui empêche les scientifiques américains, canadiens surtout les anthropologues occidentaux qui tentent de comprendre les faits par le seul procédé scientifique. La victime n’est pas seulement intoxiquée, elle a aussi subi une attaque mystique qui lui enlève son petit ange. L’erreur des occidentaux, c’est la volonté de vouloir tout expliquer par la science.
Le jour des funérailles deux (2) possibilités s’imposent : la poursuite du phénomène ou la mort réelle. Si l’on veut achever le processus, on envoie des partenaires assister à l’enterrement pour connaitre le lieu exact ou l’on dépose le corps du défunt. Une fois que l’on dispose de toutes les informations. Les sorciers viennent lever la victime. On la retire du caveau, on lui a donné le contre- poisson. On l’appelle, il revient à la vie. On le gifle à plusieurs reprises pour lui faire comprendre qu’il ne fait plus partie du monde des vivants. On lui donne un nouveau nom, son nom de Zombi. Très rapidement on fait le transfert d’un département àl’autre, du département de l’Ouest à l’Artibonite, ou de la Grande-Anse à un autre département.
Les sorciers l’éloignent le plusde son lieu initial pour cacher le forfait. C’est pour cela, certaine fois, des membres de la famille empoissonnent le cadavre pour s’assurer que la victime ne devienne pas zombi. Dans cette circonstance, le futur zombi meurt définitivement. Pour les vodouisants, l’être humain est doté de deux âmes, le gros bon ange, et le petit bon ange.
1 René Depestreexplique que le gros bon ange représente l’énergie, la force musculaire, c’est-a-dire lesforces fondamentales (respiration, battement de cœur, circulation sanguinaire) qui tiennent l’êtrehumain en vie, tandis que le petit bon ange est la force de lumière et de rêve.La dissociation du gros et du petit bon ange est la marque de la zombification d’un corps privé de l’une de ses âmes qui fait entrer le zombi dans l’existence 2 semi consciente, selon les mots de Laennec Hurbon , une fausse mort qui ressemble au sommeil.
1 René Depestre, écrivain haïtien néà Jacmel, proche des indigénistes 2 Laennec Hurbon, sociologue Haitien, né à Jacmel, auteur de Dieu dans le vodou Haitien
