Haïku

La poésie française admet de nombreuses particularités, mais elle a aussi évolué sous l’influence des cultures étrangères. Le haïku en est un parfait exemple. Nous vous embarquons aujourd’hui vers le pays du soleil levant, mère de ce style poétique particulier.

Naissance de ce poème oriental

Le haïku naît au Japon durant le 17e siècle. Le père de ce genre poétique est reconnu comme étant  Bashō Matsuo. C’est lui le premier qui propose cette nouvelle forme de la poésie en s’inspirant du haïkaï. En effet, il choisit de découper ce dernier et de n’en conserver que les premières mores (coupe plus précise des sons par rapport aux syllabes) le composant. Le haïkaï est donc réduit de plus de la moitié de ces mores pour n’en compter que 17 qui donnent naissance au style de Bashō.
De ce type de récit, il tire ces premières œuvres qui inspireront de nombreux autres artistes.

Le terme ne prend réellement tout son sens quand Masaoka Shiki choisit de le créer. Il crée celui-ci à partir de la contraction des mots haïkaï qui signifie amusement, loisir et de hokku qui signifie court.

Le haïku a connu de nombreuses évolutions par rapport à la version classique, notamment à partir du 19e siècle qui s’affranchit des règles d’écriture de la discipline notamment avec des auteurs tels que Kobayashi Issa. La poésie japonaise est parvenue en Occident que très tardivement à savoir à partir du 20e siècle en France. Nous

Les caractéristiques

L’écriture est définie par des codes stricts dont le premier est de se conformer à la règle des 17mores. Celle-ci permet dans la brièveté d’exprimer son ressenti et sa créativité. De plus, la phase d’écriture doit faire la part belle aux éléments de la nature dans le poème par l’évocation d’une saison ou d’un mot clé relatif à celles-ci. C’est la règle du kigo.

La structure du haïku reprend la forme de deux images à savoir pour le premier vers la situation de l’œuvre dans le temps ou l’espace suivi du second annonçant la surprise et l’émerveillement de l’auteur et enfin le dernier mettant en avant le rapport à la nature.

Il comporte un découpage bien particulier qui fonctionne sous le mode de 5 mores pour le premier vers, 7 pour le second et 5 pour le dernier. Cette répartition est censée garantit une césure du poème. Le français étant une langue syllabique, les mores se traduisent ici par des syllabes.

Les évolutions de ce style

Il existe aujourd’hui plusieurs formes de ce genre poétique japonais. Les plus connues demeurent ceux n’obéissant pas à la règle du kigo dont le muki-haïku. Vous trouverez également le kyôku, reprenant la structure du haïku tout en étant centré le comique.

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