Fraternité Matin n°17521 - Du mercredi 24 mai 2023
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Fraternité Matin n°17521 - Du mercredi 24 mai 2023 , magazine presse

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Description

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Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Gestion du foncier rural
Les précisions d’Adjoumani Kobenan Mercredi 24 mai 2023 / N° 17 521 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 €P. 11 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Reportage / Frontières ivoiro-libérienne et guinéenne
Tout Pp. 2-3
reprend
à l’ouest PHOTO : TRA BI Affaire logements pour les réfugiés Hygiène féminine P. 6 Kakou Adom (ministre délégué) : Briser le tabou des menstrues “ N’ayons pas la mémoire courte ”PHOTO : JPSÉPHINE KOUADIO P. 4 PHOTO : D.R Des kits d’hygiène ont été distribués aux jeunes filles. Chu de Treichville, siège du Ppa-CI, résidence SurlestracesdeLaurentGbagboP. 5
2
N ation
Frontières ivoiro-libériennes et guinéennes
Mercredi 24 mai 2023
La reprise des activités économiques effective
Fermées en mars 2020 à l’occasion de la survenue de la pandémie de Covid-19 dans le pays, les frontières terrestres
ont été officiellement rouvertes le 15 février 2023 à minuit. Le constat de notre reporter dans ces zones.
n mois après la réou-verture des frontières terrestres, nous nous U sommes rendu sur le terrain, du 10 au 14 mars 2023. De Pekan-barrage (frontière ivoiro-libérienne), dans le département de Toulepleu, à Gbapleu (entre la Côte d’Ivoire et la Guinée), dé-partement de Danané, en passant par Dohouba, dans la commune de Bin-Houyé, l’ouverture des frontières est effective. Résultat: on y constate une reprise pro-gressive des activités éco-nomiques jadis florissantes dans ces villes frontalières. A la frontière guinéenne, le check-point tenu par les forces de défense et de sécu-rité ivoiriennes attire la curio-sité du visiteur. Inauguré en février 2019, ce poste mixte flambant neuf regroupe des éléments des Forces armées de Côte d’Ivoire, de la Gen-darmerie, des Douanes et des Eaux et Forêts. Les trot-toirs, d’ordinaire occupés par des vendeurs ambulants et des camions, étaient déserts ce jour-là. Toutefois, certains éléments des forces de dé-fense et de sécurité sont à leur poste, quand d’autres échangent non loin des sa-nitaires préfabriqués hermé-tiquement fermés, qui étaient destinés à accueillir d’éven-tuels cas de personnes at-teintes du virus d’Ebola ou du Covid-19. Aucun cas de mala-die n’a été enregistré pendant les années de fermeture de la frontière, mais les équipes de l’Institut national d’hygiène publique restent sur le qui-vive et continuent de travailler et les agents restent vigilants.
Un camion de marchandises en provenance de Danané était en partance pour la Guinée.(PHOTOS : DR)
‘’Nous vérifions les carnets de vaccination des voyageurs et autres usagers ‘’, explique un agent. Au poste de contrôle sani-taire, le seau de lavage des mains est bien visible, mais pas de bouteille de savon li-quide ni de gel hydro-alcoo-lique. « Bienvenue au poste de Gbapleu. Merci de venir partager notre solitude !’’, plaisante un jeune policier visiblement heureux de voir l’équipe de reportage. Se-lon nos informations, avant la décision de réouverture de la frontière, des habitants
des deux villages frontaliers empruntaient des voies dé-tournées pour se rendre dans leurs plantations respectives situées de part et d’autre de la frontière. Depuis la ré-ouverture, elles ne boudent point leur plaisir de reprendre leurs activités transfronta-lières. C’est le cas de Samba Gue-ne, habitant du village gui-néen de Gouela, dont le champ se trouve du côté de la Côte d’Ivoire. Le septua-génaire se réjouit de cette réouverture qui lui permet de retrouver ses plantations à
Ces planteurs partent de la Guinée au quotidien pour se rendre dans leurs plantations sur le territoire ivoirien.
tout moment, sans problème. Nous l’avons suivi de son domicile, en Guinée, à son champ, en Côte d’Ivoire pour constater de visu la réouver-ture des frontières. Accompa-gné de deux de ses enfants, ils traversent, en file indienne, les deux postes frontaliers (guinéen et ivoirien) sans difficulté. Le vieil homme re-trouve avec joie son champ de cacao en bon état. ‘’Ja-dis, nos parents ont vécu en parfaite harmonie. La frontière existe, mais c’est le même peuple qui vit de part et d’autre. Nos frères ivoi-
riens ont aussi des champs en Guinée. Certains sont des propriétaires terriens dans notre village. La réouverture de la frontière nous permet de reprendre nos activités’’, se réjouit-il. Sangaré Abou-bacar, un compagnon à lui, abonde dans son sens : ‘’‘La réouverture de la frontière ivoirienne est un véritable soulagement pour cette lo-calité qui est totalement dé-pendante de la Côte d’Ivoire pour son approvisionnement en denrées alimentaires. Les activités ont repris et les po-pulations s’en félicitent’’.
Ce satisfecit est partagé par Koné Adama dit Adamo, com-merçant transfrontalier au poste de Gbapleu. L’homme avoue que la fermeture des frontières a mis un terme à son activité, le contraignant à puiser dans son fonds de commerce pour assurer sa pitance quotidienne. Ce-pendant, il est optimiste et applaudit la décision des pou-voirs publics. Il a exprimé sa gratitude aux autorités ivoi-riennes pour cette décision qu’il juge vitale pour l’écono-mie et les populations. Étudiant guinéen fréquentant en Côte d’Ivoire, Kaba Daou-da n’a pas perdu de temps. Dès l’annonce de la décision de rouvrir la frontière, le jeune homme a embarqué à bord d’un car pour Abidjan en vue d’y reprendre ses cours à l’université. Dame Sali Kaba, rencontrée dans le village de Gouela en territoire guinéen, venait, lors de notre passage, d’arriver de la Côte d’Ivoire. Elle échange ses billets de francs Cfa contre des francs guinéens. Contre 17 000 FCfa, elle recevra 210 000 francs guinéens. ‘’Je vais rendre vi-site aux parents à Nzérékoré. Après quatre ans d’absence, je suis pressée de revoir mes parents’’, a-t-elle déclaré avec joie. Du village de Gouela en Guinée, l’on aperçoit le poste frontalier ivoirien entièrement bitumé qui a fière allure...Ici, il est interdit de prendre des images par mesure de sécurité. Un soldat de l’armée guinéenne nous le fait savoir. ‘’Il est formel-lement interdit de filmer ici ‘’, a-t-il mis en garde
SAINT TRA BI ENVOYÉ SPÉCIAL
L’électricité, une nécessité au poste
frontalier de Gbapleu
e poste frontalier de Gbapleu, qui donne sur le village guinéen de Gouela, sur l’autre rive vaLnt de frontière naturelle du fleuve Goue ser-entre les deux pays, n’est pas connecté au réseau électrique national. Il fonc-tionne à l’aide d’un groupe électrogène mis en marche uniquement les nuits. ‘’Le non raccordement au ré-seau électrique national est un véritable problème. Il y a des jours, par manque de carburant, le poste est
plongé dans le noir. Le ré-seau électrique national est à seulement trois kilo-mètres du poste. Nous de-mandons à nos autorités de connecter le poste au village de Gbapleu pour la bonne marche du poste’’, a plaidé un agent des forces de l’ordre sous l’anonymat. Le réseau téléphonique est également défaillant. Les forces ivoiriennes sur place utilisent le réseau guinéen. Un agent confie qu’avec la réouverture, des camions de marchandises font des
traversées. Sur la chaussée, non loin du pont, la chaîne en fer qui bloquait le pas-sage a disparu. Néanmoins, des forces de l’ordre confient qu’ils veillent au grain. Car, selon elles, elles attachent du prix à la sécurité des biens et des personnes. Dans ce même sens, cer-tains indiquent qu’avantl’ou-verture de la frontière, en plus des riverains, les convois hu-manitaires étaient autorisés à traverser la frontière
STB
Mercredi 24 mai 2023
N ation
3
• Fin de la Lambée du coût du transport des motos taxis
Le coût du transport de Toulepleu au premier village libérien est revenu à 3000 F Cfa.
es activités écono-miques à la frontière ivoiro-libérienne ont uLne baisse du coût du trans-progressivement repris. Toutefois, l’on observe port. Les conducteurs de motos taxis ne boudent pas leur plaisir. Le coût du transport de Toulepleu à B’Haï (premier village libérien) qui avait flam-bé à 15 000 F Cfa en raison de la fermeture de la frontière est revenu au tarif normal, soit 3000 francs Cfa. C’est pourquoi, ces conducteurssont heureux et remercient le Président de la République Alassane Ouattara pour cette décision salutaire. S’agis-sant du transport automobile, Soumahoro Amara, chef de gare d’une compagnie de transport à Danané, ne dira pas le contraire. Ce transpor-teur avait 52 passagers pour 54 places disponibles dans son car en partance pour Abidjan. Visiblement heureux de cet engouement, il perçoit dès les premiers jours les retombées positives de la réouverture de la frontière. La raison, il pourra voir sa re-
cette grimper au cas où l’af-fluence est de mise.D’autant plus que le coût du transport Danané-Abidjan est toujours de 10100 FCfa.  Des Libériens viennent faire leurs emplettes des denrées de première nécessité (sel, huile, etc.) en territoire ivoi-rien. C’est le cas de cette Libérienne, James Doo, ren-contrée au marché de Toule-pleu. Ayant vécu à Abidjan, elle s’exprime parfaitement en français. Elle est retour-née dans son village ToTown au Liberia avant la fermeture de la frontière. Aujourd’hui, elle a la joie au cœur. Car elle peut faire sans contrainte des achats de mar-chandises qu’elle revend sur le marché libérien. A Dohouba, dans la com-mune de Bin-Houyé, les transporteurs ne sont pas moins heureux. A cette fron-tière, règne un silence qui tranche avec les habitudes. Et ce, malgré la réouverture de la frontière. La panne de la barque de l’Ageroute ser-vant de pont aux populations frontalières a entraîné une pe-tite activité économique de la
traversée sur le fleuve Nuon, frontière naturelle entre la Côte d’Ivoire et le Liberia dans cette zone. Cette situation a suscité l’avènement des piro-guiers. Chaque usager paie 500 FCfa d’une rive à l’autre.
Ce mini car de transport vient de franchir un poste frontalier.(PHOTOS : DR)
‘’ Une des bornes de la barque est détériorée après de fortes pluies’’, explique Kapeu Va-lentin, le gardien de la barque. ‘’On a beaucoup souffert de la fermeture des frontières. Aujourd’hui, avec sa réou-
verture, nous gagnons un peu pour nourrir nos familles. Nous gagnons entre 10 mille et 15 mille par jour’’, explique Joan Moses, un piroguier libérien. Le gardien de la barque, malgré tout, garde le moral
pour accomplir sa mission. Il souhaite que cet ouvrage important d’intégration dont la traversée était gratuite soit réhabilité
Les 48 kilomètres à parcourir de Danané à la frontière guinéenne sont entièrement bitumés.
• Les forces de l’ordre à la tâche cepoint de passage nous sommes heureusesdiqué l’officier supérieur des officiel entre la Côteparce que nos activités vont douanes. d’Ivoire et le Liberia, si-aussi reprendre’’, fait remar- Les échanges se sont dérou-tué à 18 kilomètres de quer Douh Reine, une autre lés dans une ambiance convi-geAndarmes et policiers sont Toulepleu, douaniers, serveuse. viale. Le chef de poste doua- Le Colonel Boti Bi Trazié nier libérien, Prince James, a à la tâche. Contrairement au de la direction régionale salué cette visite des soldats poste de Gbapleu, le poste des douanes de Man et des ivoiriens à leurs collègues frontalier de Pekan-Houebly gendarmes, des policiers et libériens, après quatre ans est connecté au réseau élec- des militaires ivoiriens ontde fermeture. ‘’Cette visite trique national. Le village libé- effectué un déplacementnous permet de continuer les rien de B’Haï est connecté audans le village libérien pouréchanges d’informations en réseau électrique ivoirien. des séances de travail avec vue de sensibiliser les com-Dans ce village, une gérante leurs homologues du Liberia. merçants à se conformer aux d’un restaurant est au four et ‘’L’ouverture des frontières réglementations en vigueur’’, au moulin en vue de satisfaireterrestres est une occasion a-t-il dit. sa clientèle venue de la Côte pour les douaniers de sensi-Dans cette zone, seuls les d’Ivoire. Les plats libériensréseaux téléphoniques libé-biliser les populations fronta- sont prisés par les Ivoiriens.lières à la nécessité de dé- riens sont captés par les télé-Une serveuse joue de la mu- douaner leurs marchandises.phones. Ici, tout le monde est sique ivoirienne en esquis-Notre présence au Liberia esten mode roaming sant des pas de danse. ‘’Avecla preuve que la frontière est l’ouverture de la frontière, effectivement ouverte ‘’, a in-SAINT TRA BI
S. TRA BI
Attention aux trafics illégaux ! a fermeture de la fron- emprunteront les routesto-taxi a relevé l’existence tière entre les deuxofficielles ‘’, indique-t-il. Led’une voie qui contourne pays a entraîné une ressortissant de Gbapleules postes de contrôle de L réduction considé- se réjouit que le poste fron-Pékan-Barrage. C’est pour-rable des flux comsoit ouvert.- talier quoi, il appelle à une solu-merciaux légaux. Cepen- Péhé Armand, un habi-tion afin de relever les défis dant, elle a contribué autant de Tiobly, s’en félicitedes voies poreuses. Une développement des activi-également. Il souhaite, enautre difficulté à surmonter tés de contrebande. Selonoutre, que les frontièresreste celle de l’identification Gouli Robert, un habitant annexes soient rouvertes,et de la fermeture des pas-du village de Gbapleu, cer- en plus de Pékan-Barragesages illégaux tout le long tains ont profité de cette; que les frontières de Ba-de la frontière. Toutefois, situation pour s’adonnerkoubly et de Guéhédéplusieurs points de passage aux trafics illégaux de mar-soient administrées afinclandestins ont été réperto-chandises( cigarette, bois-d’éviter que les popula-riés par les forces de l’ordre son, médicaments, etc). tions empruntent les voiesdans la zone frontalière du Des passages clandestins détournées. Cette admi-village de Gbapleu. Selon nos se sont également multi- nistration permettra auxsources, des stratégies sont pliés. ‘’L’économie localeautorités de contrôler et deen cours en vue de contrarier en a pris un coup. Avec larenforcer efficacement lales contrevenants réouverture de la frontière, surveillance. Pour sa part, nous espérons que tous un jeune chauffeur de mo-STB
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