Cours de philosophie
484 pages
Français

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Cours de philosophie , livre ebook

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Description

Il s'agit d'un cours de philosophie accessible, destiné en premier lieu aux élèves de terminale, quelle que soit leur section et quelles que soient leurs difficultés présentes. À ce titre, cet ouvrage comporte, outre un cours rédigé, des documents techniques (méthode de devoirs, vocabulaire de base, annales etc.). Au-delà de ce public scolaire, le « cours » s'adresse à tout lecteur qui se sent concerné par les questions philosophiques ou qui est intrigué par la nature et le contenu de cette discipline et qui aspire à une initiation en la matière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2016
Nombre de lectures 92
EAN13 9782342054552
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cours de philosophie
Albert Mendiri
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Cours de philosophie
 
Avant-propos
Ce cours de philosophie est destiné à tous les lycéens de classes terminales, quelle que soit leur section, L, ES, S, sections technologiques. Il eût été plus opportun ou à tout le moins plus adapté de prévoir un cours spécifique pour chacune de ces sections. Mais ignorant l’accueil qui serait réservé à ce genre de production solitaire, non sollicité par une maison d’édition et dont le mode d’exposition ne répondait guère aux normes habituelles de ce type d’ouvrage depuis quelques décennies, l’entreprise aurait été trop risquée.
 
En effet, la quasi totalité des manuels de philosophie se présente davantage comme des recueils de textes choisis que comme des cours en bonne et due forme. Certes, ils contiennent presque tous des introductions plus ou moins étoffées pour chacun de leurs chapitres, ces dernières se voyant inégalement accessibles à la moyenne des élèves des classes concernées. Mais les textes illustrant ces introductions ne sont pas intégrés aux cours eux-mêmes, même si la plupart du temps ils y renvoient, et sont rarement accompagnés par des commentaires suffisamment éclairants. Notre expérience de l’enseignement nous a confirmé que ces manuels pouvaient être, au mieux, de bons outils de travail en classe mais qu’ils ne remplissaient aucunement la fonction d’un véritable manuel, à savoir la possibilité d’être un recours pour le lycéen ayant mal compris un cours ou bien pour des familles désirant apporter une aide à leurs enfants.
Or, cette fonction du manuel, oubliée aujourd’hui dans le cadre de l’édition habituelle, influencée en cela par les modes pédagogiques officielles et dominantes, nous semble capitale d’un point de vue démocratique. Nous répondons à ce titre aux préoccupations vigoureusement proclamées par Condorcet en son temps. Car la véritable école privée n’est pas l’institution officielle à laquelle on prête cette appellation, mais les cours individuels, privés, rémunérés, généralement réservés à ce titre aux familles les plus aisées, de surcroît souvent de manière non déclarée au fisc, ce qui ne fait d’ailleurs qu’en aggraver le caractère anti-démocratique.
 
Tel est le premier objectif de cet ouvrage. C’est assurément le plus noble et le plus urgent. De manière plus immodeste, nous pensons qu’il peut être, avant qu’ils ne tracent leurs propres sillons, une bonne base de travail ou une source de repères utiles pour de jeunes collègues, riches de leur culture universitaire, mais pauvres de leur indigence en termes de formation pédagogique et ignorant par là même le niveau exigible auprès d’un jeune public.
 
Certes, ce cours ne se présente pas comme un paradigme et encore moins comme une norme destinée à être suivie aveuglément. Tous les enseignants savent, et ceci, sans doute, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de philosophie, combien un cours quelconque revêt un caractère personnel, porte la marque de préférences, de conceptions, de choix éminemment subjectifs. Qui ne voit combien c’est ici le cas concernant les regroupements des thèmes opérés, leur enchaînement, le détail des questions abordées pour chacun d’eux, le choix des propositions de sujets, les conseils méthodologiques ou bibliographiques ainsi que la démarche adoptée ?
 
Ajoutons qu’à l’image de la plupart des enseignants, son auteur n’a eu de cesse de remanier chaque année les cours proposés tout au long de sa longue carrière. Ce cours n’est donc qu’un des derniers avatars de tous ces remaniements successifs. Il eût été publié il y a quelques années ou dans un futur proche, son contenu eût été différent, non pas dans son armature générale mais dans de multiples détails qui, regroupés, lui donneraient une tonalité différente. À cet égard, il est possible de faire un rapprochement entre la création d’une œuvre d’art et l’élaboration d’un cours de philosophie. Tous deux sont des créations uniques, d’un auteur unique, réalisé dans des circonstances uniques. Même si leur réalisation respective est sous-tendue par la réflexion la plus rigoureuse, l’œuvre achevée porte la marque de ces multiples singularités contingentes.
 
Mais au-delà de cet aspect vivant et donc évolutif que peut revêtir un cours, demeure cependant une certaine disposition d’esprit qui en guide les changements effectués ou seulement potentiels. Nombre de puristes souligneront le caractère excessivement simplifié de telle ou telle analyse, de telle ou telle définition, de telle ou telle grande conception d’auteur, sans compter les quelques remarques particulièrement brèves concernant l’histoire de la pensée philosophique. Il s’agit là de choix délibérés et revendiqués comme tels. Nous nous sommes toujours refusés à pratiquer un enseignement élitiste, centré sur les exigences les plus élevées de la discipline enseignée, sacrifiant sur l’autel de ce rigorisme intellectuel les auditoires auxquels ce discours se voit adressé.
 
Ce cours proposé n’a de sens et d’intérêt, en tant qu’exemple d’une démarche possible, un peu à l’image de la morale provisoire de Descartes, qui se présentait modestement comme une philosophie provisoire de vie très personnelle, que si nous conservons en tête les objectifs qui ont guidé sa conception : en premier lieu, il s’agit de susciter l’intérêt ou de réveiller la capacité d’étonnement de jeunes esprits pour des questions qu’ils n’ont jamais eu l’occasion d’aborder, tout au moins en ces termes ; en second lieu et par corollaire en quelque sorte, développer par ce moyen leur esprit critique ; enfin, de manière plus prosaïque clôturer le programme qui nous est proposé.
 
L’ensemble de ces exigences éclaire notre manière de présenter ce cours, ses dimensions et son contenu. Les textes choisis afin d’illustrer ou de prolonger le propos sont intégrés au sein même de nos analyses, sont constitutifs à part entière de ce dernier. L’attention du lecteur concernant nos commentaires ou les textes qui les accompagnent est sollicitée par le soulignement des passages importants, des expressions clés, permettant ainsi une éventuelle lecture en diagonale ou favorisant des recherches rapides d’information.
 
Ce cours étant destiné à l’ensemble des sections de l’enseignement secondaire, nous nous sommes permis d’indiquer, en exergue des sous-titres, ce qui, à nos yeux et au regard des instructions officielles nous semblait plus particulièrement correspondre au programme de telle ou telle section. Bien entendu, et au risque de surprendre certains confrères philosophes, ce contenu mérite d’être allégé au niveau des notes effectivement conservées par les auditoires. Le temps alloué pour le traitement du programme officiel et qui, rappelons-le, doit intégrer en sus de l’analyse de ces notions, l’étude, si possible non bâclée puisque destinée en premier lieu aux élèves les plus en difficulté, d’extraits de texte en vue de l’éventuel second groupe d’épreuves du baccalauréat, sans compter le temps consacré aux questions méthodologiques, aux corrigés de devoirs ou même le temps dévolu à la rédaction de certains d’entre eux en classe, doit prendre en compte tous ces impératifs, réduisant d’autant les ambitions concernant l’étendue du contenu culturel qu’il est raisonnablement possible de transmettre.
 
Les documents regroupés en annexe du cours ont pour fonction d’informer les lycéens sur le contenu officiel de leur programme, de leurs conseiller quelques brèves indications de lecture de passages célèbres de l’histoire de la philosophie, de mettre à leur disposition un vocabulaire simplifié et essentiel, de leur rappeler quelques traits schématiques de doctrines d’auteurs en se limitant à celles que nous avons utilisées et sur les seules questions par lesquelles nous les avons abordées, enfin en leur indiquant des conseils méthodologiques précis concernant la rédaction de leurs épreuves écrites ou la passation de leurs éventuelles épreuves orales, ponctuant le tout par l’exposé des types de sujets pouvant illustrer de manière significative les thèmes traités et susceptibles, sous des formes approchées, de faire l’objet de leur épreuve d’examen.
 
Bref, cet ouvrage propose non seulement un cours mais se veut également un outil de travail qui, nous l’espérons, répondra au mieux aux attentes des jeunes auditoires, beaucoup plus ouverts aux grandes questions philosophiques et à leurs exigences, beaucoup plus assoiffés de savoir et de découverte que nombre d’aînés ne sont parfois disposés à l’admettre.
Qu’est-ce que la philosophie ?
I. La nature de la philosophie
1. Tout homme possède une philosophie spontanée (TL, TES, TS, Sections technologiques)
La philosophie est pour vous une discipline nouvelle. Vous avez peut-être remarqué qu’elle suscite dans votre entourage à la fois curiosité mais aussi moqueries diverses. De la curiosité car nombreux sont ceux qui pressentent qu’elle touche à des questions essentielles sans savoir exactement lesquelles. Des moqueries, car le philosophe est réputé pour être une personne souvent inadaptée à la vie ordinaire , se posant des questions éloignées des préoccupations de la vie quotidienne et proposant des réponses complexes et incompréhensibles pour le commun des mortels.
 
Afin de dissiper tout malentendu, partons d’un constat simple : vous-mêmes et toutes les personnes que vous connaissez possèdent des opinions dans des domaines très variés . Qu’elles soient croyantes, at

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