FRANCE DES JARDINS 2021 Petit Futé , livre ebook

Petit Futé - Jean-Paul Labourdette , Dominique Auzias

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259 pages

Français

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Description

Une sélection de plus de 300 jardins en France. Jardins potagers ou à la française, privés ou publics, labellisés ou exclusifs, projets paysagers de jardiniers et paysagistes de renom sont classés région par région et département par département. Villandry ou la Bambouseraie, le parc floral des Moutiers, le jardin zen d'Eric Borja, les jardins planétaires et ceux du musée du Quai Branly de Gilles Clément... autant d'edens magiques, promesses d'enchantement de tous les sens. En focus : le jardin à ne pas manquer dans chaque région.

Sujets

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Europe

Informations

Publié par	Petit Futé
Date de parution	15 juin 2021
Nombre de lectures	2
EAN13	9782305061269
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
La France des jardins
Carnet
S'informer
Auvergne-Rhône-Alpes
Ain
Allier
Ardèche
Cantal
Drôme
Haute-Loire
Haute-Savoie
Isère
Loire
Puy-de-Dôme
Rhône
Savoie
Bourgogne-Franche-Comté
Côte-d'Or
Doubs
Haute-Saône
Jura
Nièvre
Saône-et-Loire
Yonne
Bretagne
Côtes-d'Armor
Finistère
Ille-et-Vilaine
Morbihan
Centre-Val de Loire
Cher
Eure-et-Loir
Indre
Indre-et-Loire
Loir-et-Cher
Loiret
Corse
Corse-du-Sud
Haute-Corse
Grand Est
Ardennes
Aube
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Haute-Marne
Marne
Meurthe-et-Moselle
Meuse
Moselle
Vosges
Hauts-de-France
Aisne
Nord
Oise
Pas-de-Calais
Somme
Ile-de-France
Essonne
Hauts-de-Seine
Paris
Seine-et-Marne
Seine-Saint-Denis
Val-d'Oise
Val-de-Marne
Yvelines
Normandie
Calvados
Eure
Manche
Orne
Seine-Maritime
Nouvelle-Aquitaine
Charente
Charente-Maritime
Corrèze
Creuse
Deux-Sèvres
Dordogne
Gironde
Haute-Vienne
Landes
Lot-et-Garonne
Pyrénées-Atlantiques
Vienne
Occitanie
Ariège
Aude
Aveyron
Gard
Gers
Haute-Garonne
Hautes-Pyrénées
Hérault
Lot
Lozère
Pyrénées-Orientales
Tarn
Tarn-et-Garonne
Pays de la Loire
Loire-Atlantique
Maine-et-Loire
Mayenne
Sarthe
Vendée
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Alpes-de-Haute-Provence
Alpes-Maritimes
Bouches-du-Rhône
Hautes-Alpes
Var
Vaucluse
La France des jardins
Les jardins sont à l’honneur dans cette nouvelle édition ! Qu’ils soient publics ou privés, grands ou petits, ouverts toute l’année ou sur rendez-vous exclusivement, connus de tous à travers les âges ou plus intimes, le Petit Futé vous invite à découvrir ou redécouvrir au fil des pages une sélection des plus beaux jardins de France classés par région et par département.
Les jardins en France vous attendent, de la Méditerranée à la Bretagne, du Nord aux Pyrénées : faites une pause, enchantez-vous et mettez tous vos sens en éveil pour une halte des plus reposantes.

Sans oublier notre partie Carnet pour un panorama sur l’histoire et l’évolution dans le temps et selon les pays de ces lieux au passé souvent riche et toujours source de découvertes ; sur les jardiniers-architectes anciens ou contemporains, parmi les plus célèbres, qui ont contribué ou contribuent encore de nos jours à la création de ces lieux d’exception qui permettent à tout un chacun de s’évader et d’admirer les merveilles de la nature à chaque saison. Mais également l'art des jardins, une brève initiation, les métiers... Et si vous êtes en ville, pourquoi ne pas s'intéresser aux jardins partagés pour tenter de faire pousser ses propres légumes ? En bref, il y a tout - ou presque - pour vous permettre de mieux comprendre les jardins, de vous donner envie de travailler le vôtre ou tout simplement d'en rêver !
L’équipe de rédaction
Carnet

L'histoire des jardins
Indissociables de l’Histoire et des sociétés qui l’accompagnent, les jardins ont évolué à travers les siècles en fonction de l’état social et religieux du moment historique. Tout comme le parc de Versailles fut le témoin d’une France à son apogée sous la monarchie absolue de Louis XIV, les jardins du XIXe siècle s’imprègnent de la révolution industrielle tandis que les jardins contemporains reflètent un regain de prise de conscience de la protection de l’environnement. Des jardins mythiques de Babylone au jardin clos médiéval où l’utilitaire prime sur l’ornemental en citant également les jardins urbains tout en passant par les fabuleux jardins d’agréments qui se dessinent à partir de la Renaissance, un constat s’impose : l’art du jardinage a mûri. Tour à tour tableau, pièce d’architecture, prolongement du paysage, élément décoratif détaché ou non de la maison, le jardin s’offre sous mille formes à mesure que se fait l’Histoire.

La Promenade plantée. - © Robert Heinst - iStockphoto.com
Influences italiennes
Les jardins européens du XVe siècle sont encore couverts des enclos carrés du Moyen Age où potagers et vergers traditionnels laissent finalement peu de place à la création : pour tout ornement, ces jardins français disposent à peine d’une profusion de tonnelles et de charmilles. Ils vont cependant peu à peu se détacher de ces dessins médiévaux pour adopter les concepts de la Renaissance italienne. En effet, un style nouveau apparaît à cette période dans les jardins italiens florentins quand les collines environnantes se couvrent de palais d’été. Le mouvement philosophique humaniste du siècle s’invite en effet au jardin en même temps que l’architecture ; les humanistes italiens font ressurgir dans les villas un idéal esthétique et intellectuel de l’Antiquité : les statues antiques sortent de terre et ornent les allées des nouvelles villégiatures tandis que les sculpteurs s’attèlent à ériger des divinités païennes. Le jardin de la Renaissance italienne voit également se multiplier terrasses, jeux d’eau, topiaires et labyrinthes de verdure qui connaissent un large succès. Véritable prolongement de la façade, le jardin constitue presque une pièce supplémentaire : il ne s’organise plus autour du centre comme au Moyen Âge mais en fonction d’un axe dont le tracé régulier se fond en harmonie avec la villa et la nature environnante. En France, les campagnes italiennes de Charles VIII, Louis XII et François Ier leur font découvrir la richesse de cette culture transalpine donnant envie aux rois français de faire venir les artistes italiens dans leurs domaines et leurs jardins : Charles VIII emmènera ainsi le jardinier napolitain Dom Pacello da Mercogliano à Amboise et François Ier y invitera Léonard de Vinci qui s’occupe notamment de l’aménagement des labyrinthes du monarque français. La mode italienne ne transforme pas complètement les rigoureux jardins français qui boudent les terrasses pour conserver un aspect plat. L’organisation du jardin italien selon un axe sera toutefois l’origine du concept majeur du « jardin à la française » : avec André Le Nôtre, on assistera à la synthèse de la rigueur française et du lumineux style italien.
Le classicisme à la française
Comme l’Italie de la Renaissance, la France du XVIIe siècle fait la part belle à l’architecture. Dans les jardins, le premier art prime sur l’horticulture : ce qu’on nommera plus tard « jardin à la française » fait alors son apparition. Un jardinier va alors tout changer : André Le Nôtre (1590-1649). Issu d’une famille de jardiniers, il va apprendre la peinture dans une aile du château du Louvre, au côté du peintre Simon Vouet. Passionné par les perspectives et les anamorphoses, André Le Nôtre va développer son talent en peinture avant d’appliquer ses connaissances au jardin. C’est notamment son travail sur les jardins du château de Vaux-le-Vicomte qui va tout chambouler. Il met en place un travail de perspective ralentie, une harmonie des volumes le long d’un axe central, offrant aux visiteurs un moyen de se repérer dans l’espace. Quand les visiteurs découvrent le jardin, ils sont subjugués. La majesté et la beauté du site font pâlir d’envie tous les monarques d’Europe qui tenteront en vain d’égaler les fameux jardins. Louis XIV jaloux et voulant replacer l’autorité souveraine, demande alors à André Le Nôtre de lui créer un jardin pour montrer sa puissance et sa suprématie. C’est ainsi que naquirent les jardins de Versailles, fruit de 40 ans de travail. La majesté et la beauté du site font pâlir d’envie tous les monarques d’Europe qui tenteront en vain d’égaler les fameux jardins. Cette ardeur pour les jardins à la française va cependant s’atténuer, en France et en Europe, lorsque le XVIIIe siècle se prend de passion pour les jardins paysagers à l’anglaise. Une anecdote montre particulièrement l’influence des jardins dans la mise en scène du pouvoir. En 1686, une délégation d’ambassadeurs du Siam vient visiter la France, pour mettre en place une alliance entre les deux puissances. C’est en visitant l’Orangerie du château de Versailles, que les ambassadeurs ont été conquis et ont estimé qu’il ne devait y avoir Roi plus grand que celui qui offre un tel palais à ses orangers. Et encore aujourd’hui, l’Orangerie de Versailles subjugue ceux qui la découvre.
Le jardin anglais
Au XVIIIe siècle, l’outre-Manche se prend de passion pour les jardins. A travers la peinture de Claude Lorrain ou de Nicolas Poussin qui subliment les paysages de toutes sortes et imitent les différents phénomènes de la nature, les Anglais inventent alors le concept de jardin paysager. Ces jardins à l’anglaise se libèrent de la rigueur de la Renaissance pour emprunter davantage au paysage environnant. Les essayistes anglais raillent le jardin à la française désormais jugé « artificiel », rejoints bientôt par les intellectuels français eux-mêmes à l’instar de Jean-Jacques Rousseau qui écrit dans sa Nouvelle Héloïse : « L’homme de goût ne s’inquiète point de se percer au loin de belles perspectives [...]. Certainement, tout homme qui n’aime pas à passer les beaux jours dans un lieu si simple [c’est-à-dire les jardins anglais] n’a pas le goût pur ni l’âme saine. » Le succès du jardin anglais traverse donc la Manche lorsque le marquis de Girardin, de retour de voyages, séduit par ce qu’il a découvert en Angleterre, décide de doter sa propriété d’Ermenonville d’un jardin paysager. A une quarantaine de kilomètres de la capitale, Ermenonville est l’un des premiers « jardins paysagers » réalisé en France en 1766. De nombreux auteurs et visiteurs célèbres ont parcouru ce jardin, notamment Jean-Jacques Rousseau qui donna son nom au parc des années plus tard. Au cours du XIXe siècle, le style paysager va s’imposer en France notamment avec l’éclosion des jardins publics.
Paysage à la française et jardins publics
En parallèle de la révolution industrielle apparaissent les progrès techniques et une fascination pour les plantes exotiques : importées des