BIÈRES BELGES 2022/2023 Petit Futé
187 pages
Français

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BIÈRES BELGES 2022/2023 Petit Futé , livre ebook

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Description

Voici une nouvelle édition entièrement remise à jour. Plus de 275 bières différentes ont ainsi été dégustées et commentées, ce qui constitue un éventail plutôt représentatif du monde des bières belges. Une sélection des meilleures adresses où acheter et consommer ces divins breuvages a aussi été établie. L'histoire, depuis la découverte de la fermentation jusqu'aux tendances actuelles, débute l'ouvrage. Ensuite l'explication claire et complète des différentes étapes de fabrication selon le type de fermentation; des techniques pour optimaliser une dégustation...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 janvier 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782305035048
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Edito
DÉCOUVERTE
L'histoire de la bière
Sa fabrication
Comment servir ?
En cuisine
La bière et la santé
Les musées
Agenda et festivités
NOS BRASSERIES
NOTES DE DÉGUSTATION DE A À Z
LES MICROBRASSERIES
ADRESSES BELGES
ADRESSES EN FRANCE
Nord
Pas-de-Calais
Galerie photos
Galerie cartes

Edito
Plus de vingt années se sont écoulées entre la première édition du Petit Futé des bières belges (2000) et celle que vous tenez entre vos mains, la huitième. À l'époque, on recensait en Belgique 125 brasseries, un plus bas historique. Le début des années 2000 allait cependant marquer la reprise de l'entrepreneuriat brassicole et, deux décennies plus tard, le Royaume compte 427 brasseries (2022). Il n'est plus possible de les décrire toutes, sinon le Futé ne serait plus Petit, et l'intérêt de tendre à l'exhaustivité est limité en raison notamment de la constante évolution du secteur. Nous avons donc dû faire des choix, guidés par nos expériences et nos rencontres, pour présenter 140 brasseries et 10 microbrasseries. Il s'agit, pour la plupart, de maisons que nous avons visitées ou dont nous avons rencontré les responsables lors de festivals ou autres événements. Les sociétés de brasseries, sous-traitant leur production, n'ont pas été prises en compte. L'activité florissante dans ce domaine (plus de 300 sociétés) est en effet encore plus instable qu'au sein des brasseries opérationnelles, entre ceux qui décident de fonder par la suite leur propre brasserie et d'autres, plus nombreux, qui abandonnent leur projet. Ce bouillonnement de la scène brassicole pourrait d'ailleurs s'estomper à moyen terme en raison de facteurs économiques peu favorables (crise énergétique, pénurie de matières premières...) et d'une consommation de bière à l'échelle locale qui, elle aussi, a dégringolé jusqu'au début du XXI e siècle, mais qui ne s'est pas redressée, tant s'en faut. De 10 millions d'hectolitres en 2000, la consommation domestique s'est stabilisée depuis 2017, aux alentours des 7 millions d'hectos. De plus en plus de bières, des styles toujours plus innovants ; mais il semble que le Belge a le gosier nettement moins sec que par le passé. Malgré ces témoins orange, la diversité, qui fait la force de la Belgique brassicole, est plus que jamais d'actualité et nous souhaitons le meilleur aux acteurs présents et à venir. Outre leurs produits, ils sont nombreux à avoir travaillé l'accueil au sein de leur entreprise. Les offres touristiques se multiplient et il ne faut désormais plus attendre un événement annuel de portes ouvertes pour visiter des installations ; lieu de dégustation, magasin, balades thématiques dans la région, centre de visiteurs… Chaque brasseur, petit ou grand, s'efforce de vous recevoir dans les meilleures conditions et parfois dans de somptueux décors. Et s'ils ne sont pas en mesure de le faire, ils ne manqueront pas de vous renseigner les meilleurs bistrots des environs, reprenant l'une ou l'autre bière locale à leur carte. Bonnes découvertes et bonnes dégustations !


Ours

ÉDITEUR
Neocity sprl  : rue de la Station 15 - 1190 Bruxelles
Tél. +32 (0) 2 374 63 84
www.petitfute.be – Email : info@petitfute.be
Directeur de la publication : Philippe Wyvekens
Rédaction : Axel Cleenewerck de Crayencour, Jean-Louis Sparmont, Bernard Dubrulle
PUBLICITE & COMMUNICATION
Directeur commercial : Eric Merken – sales@petitfute.be
PRODUCTION
Graphisme & création maquettes : Image de Marc sprl
Direction de Studio Paris :
Montage :
Couverture :
Impression :
Remerciements
DÉCOUVERTE


DÉCOUVERTE - Salle de brassage de l'Abbaye ND de Saint-Rémy
© A. Cleenewerck

L'histoire de la bière

La bière, c'est toute une histoire !


La bière, c'est toute une histoire ! - Chimay
© B.Dubrulle
Selon certaines sources, les lointaines origines de notre bière remontent à 8000 ans avant Jésus-Christ. Ce qui est sûr, c'est que le premier stade connu des boissons alcoolisées date des temps préhistoriques. C'était un mélange de plantes sauvages et de miel – donc de sucres prêts à fermenter à température ambiante – qu'on imagine oublié dans le fond d'une grotte. Au Néolithique, les plantes sauvages sont remplacées par une bouillie d'orge fermentée. On ne peut déjà plus parler de fruit du hasard puisqu'il y a visiblement une démarche voulue par l'homme.
De 4000 à 3000 avant notre ère, la « technique » s'améliore peu à peu. Les Sumériens ont ainsi été les premiers à brasser un mélange d'orge et d'épeautre additionné d'eau pour produire ce qui fut l’ancêtre de la cervoise.
Et c'est dans le sud de la Mésopotamie – l'actuel Irak – que l'on situe les premiers « brasseurs » connus. Considérés aussi comme inventeurs de l'écriture, les Sumériens évoquaient déjà bières d'orge et d'épeautre dans leurs poèmes taillés à même la pierre. À la même époque, les citoyens de Babylone fabriquaient une bière légère, issue des moissons et nommée bissebarussa.  Cette boisson leur servait bien sûr à se désaltérer, mais elle constituait aussi une offrande aux dieux et... un salaire pour les travailleurs. Les civilisations d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie fabriquaient, quant à elles, différentes boissons fermentées à base de céréales locales, mais celles-ci n'avaient aucun rapport réel avec la bière et ses dérivés.
Des confins du Nil à nos ancêtres les Gaulois
Vers 2900 av. J.-C., les Égyptiens possédaient déjà de véritables installations brassicoles régies par une réglementation stricte. Ils produisaient une dizaine de sortes de cervoises ; certaines présentaient un taux d'alcool élevé et étaient parfumées avec fleurs et épices. La plus répandue, et la seule dont le nom soit arrivé jusqu'à nous, était le zythum. Les Égyptiens sont également les premiers à avoir introduit au mélange un sirop de fruits (probablement des dattes) pour éviter à leur boisson favorite de tourner. Petit à petit, la cervoise a fait son entrée sur le continent européen. Les traces les plus anciennes proviennent du Danemark actuel, vers 1500 av. J.-C.
Quant aux Gaulois, établis dans des régions où la vigne ne poussait pas et où l'envahisseur romain n'avait pu l'introduire, ils se sont mis à fabriquer la cervoise (« vin d'orge ») en famille, en remplaçant les récipients en poterie par des tonneaux en bois. On dit même que Jules César en personne préférait la bière au vin.
En Europe, le brassage s'est alors répandu partout, du Caucase à l’Écosse, en passant par la Germanie, où les habitants devinrent très vite de grands consommateurs. Débarqué en Angleterre, le même Jules César a pu y déguster l' «  ealu  », la future ale , en trois versions, douce, claire et foncée. Les particularités de goût et d'ingrédients, propres à chaque région, étaient fortement marquées.
Les moines, précurseurs de l’ère moderne
Vinrent ensuite les barbares et leurs hordes, qui poussèrent en Europe toute chose « civilisée » à se réfugier derrière les murs épais des abbayes. Ainsi, au VIII e  siècle, nos moines maniaient l'art du brassage ; ils furent les premiers à utiliser le houblon de manière systématique. On peut dès lors parler de bière, orge fermenté additionné de houblon, et non plus de cervoise. Les ecclésiastiques avaient en effet découvert les propriétés de cette plante : conservation accrue et suppression de certaines fermentations nuisibles.
Certains continuent toutefois à utiliser le « gruyt », un mélange d'herbes aromatiques. À Bruges, la célèbre maison « Gruuthuse » témoigne de la prospérité d'une famille enrichie par la perception de droits sur ces épices, utilisées alors par tout un chacun pour brasser chez soi. Au XI e siècle, la première corporation de brasseurs voit le jour à Affligem, dans le Brabant-Flamand actuel. Le malt fait alors son entrée dans le monde de la bière. Cet orge germé, puis séché, voire grillé, devient essentiel dans le processus de fermentation. La croissance des corporations et la mise en place de réglementations strictes génèrent des changements majeurs aux XII e et XIII e siècles. C'est dans ce contexte qu'est fondée la ville de Munich et qu'apparaissent environ 500 brasseries sur le territoire allemand actuel. Les moines cisterciens se mettent aussi à l'œuvre et la première brasserie monastique belge voit le jour à Villers-la-Ville (Brabant-Wallon), approvisionnée en eau par la rivière locale (la Thyle). Et comme l'eau était à l'époque rarement potable sans avoir été bouillie, les enfants comme les adultes consommaient bien souvent de la bière légère, dépourvue de bactéries nuisibles.
Au XV e siècle, la cervoise et le gruyt disparaissent pour faire place à la bière et au houblon . Les changements les plus significatifs sont alors d'ordre technique et qualitatif. Les brasseries se multiplient sans cesse dès le XVI e  siècle. Au XVII e siècle, le roi de France octroya aux brasseurs un titre de « juré » qui leur donna le droit d’exercer leur profession. Cette fonction était interdite aux tenanciers de cabarets.
La Maison des Brasseurs, sise sur la Grand-Place de Bruxelles, date de cette époque et sa construction a été financée par la corporation elle-même. Après avoir été touchée par les boulets du maréchal français de Villeroi en 1695, elle est toujours aujourd’hui le siège des Brasseurs Belges. Le XVIII e siècle voit l'abolition du système, mais aussi l'apparition de nombreux progrès techniques, comme la machine à vapeur, qui remplace progressivement le fourquet, instrument à l'aide duquel le brasseur remuait (brassait) le moût.
La révolution industrielle amorcée au début du XIX e  siècle donne le départ d'une modernisation continue et sonne la fin du brassage dans le cadre familial. En 1805, le saccharimètre, appareil destiné à contrôler les quantités de sucre, fait son apparition et la machinerie industrielle se développe. Bouleversement de taille pour les brasseurs... et les vignerons, Louis Pasteur découvre la levure et ses propriétés fermentescibles. En 1883, la première installation d'une

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