BERRY 2018/2019 Petit Futé , livre ebook

Petit Futé - Jean-Paul Labourdette , Dominique Auzias

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362 pages

Français

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Extrait

Description

Profondément ancrés dans la région du Berry, toujours à l'affût des nouveaux projets et des nouvelles tendances, nos auteurs passent chaque année au banc d'essai les adresses-clés dans tous les domaines de cette région magnifique de France. Restaurants, sorties, commerces, loisirs, hébergements et bons plans, rien ne leur échappe !

Sujets

Europe

Travel

Informations

Publié par	Petit Futé
Date de parution	02 juillet 2018
Nombre de lectures	0
EAN13	9791033191728
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Bienvenue dans le Berry
Découverte
Les immanquables
Nature
Économie
Histoire
Patrimoine et traditions
Le Berry gourmand
Sports et loisirs
Festivals et manifestations
Cher
Bourges et ses alentours
La Sauldre et la Sologne
Sancerre et le Pays-Fort
Le Val-de-Loire – Le Val-d'Aubois
Le Pays de Saint-Amand
Indre
Chateauroux et ses alentours
Le Pays de Valencay
Issoudun et la Champagne berrichonne
Le Pays de George Sand
La Brenne et son parc naturel régional
La vallée de la Creuse
Organiser son séjour
Se rendre dans le Berry
Circuler dans le Berry
Hébergement
S’informer sur le Berry
Galerie photos
Galerie cartes
© Jessica DAVOUST

© AM stock nature
Bienvenue dans le Berry
Le Berry, à l'image de ses habitants, est un lieu discret, qu'on gagne à connaître. Sans y être allé, on connaît de réputation la Sologne, George Sand, son domaine de Nohant et la Vallée Noire, Talleyrand et le château de Valençay, Bourges, sa cathédrale, Jacques Cœur et les hortillonnages, l'abbaye de Noirlac, le Printemps de Bourges, le fromage de Pouligny, le crottin de Chavignol, le vin de Sancerre ou les lentilles. Mais on n'imagine pas la douceur de vivre, les rivières qui serpentent dans les prés, où il fait bon pêcher les truites et les gardons. On oublie ses riants bocages où pâturent vaches et moutons. On ne connaît pas les étangs de la Brenne avec ses milliers d'oiseaux migrateurs. On n'imagine pas croiser au détour d'une route de Sologne un cerf ou une famille de sangliers. On ne pense pas à la profusion de manoirs encore entretenus qui gardent des frontières disparues, ni aux églises restées de style roman, parfois peintes comme à Nohant-Vicq, Brinay, Le Menoux... On oublie les jardins d'Orsan, de Pesselières, d'Ainay-le-Vieil, de Poulaines ou d'Azay-le-Ferron.
Le Berry conserve une nature préservée, que ce soit en bord de Loire avec les îles de sable, dans les forêts de Sologne, de Châteauroux ou de petite Brenne, dans les vallées des nombreux affluents de la Loire. On y rencontre au cours de ses promenades des animaux devenus rares : martre, blaireau, castor, tortue cistude, même loutre si on est chanceux.
Le Berry possède un patrimoine riche, que ce soit pour la Préhistoire, l'époque gallo-romaine, le Moyen Âge ou le XIX e siècle. Elle a possédé de riches industries comme les filatures ou la porcelaine, des fabriques de tuiles qui laissent des traces dans le paysage actuel. Les fermes possédaient de beaux bâtiments toujours en état (granges pyramidales ou sur poteaux).
Venir en Berry, c'est profiter de ce patrimoine intouché, se ressourcer en pleine nature, mais c'est aussi découvrir les activités culturelles qui font la richesse du Berry aujourd'hui : les festivals de musique actuelles (Bourges, Vierzon) comme les concerts de musique classique (Chopin à Nohant, Liszt), les potiers ou verriers contemporains. C'est découvrir des saveurs et rencontrer des producteurs fermiers. C'est prendre la vie de manière sereine en laissant la quiétude prendre possession de vous.
Découverte

Saint-Satur - Le Viaduc de Saint-Satur.
© Station Verte

Les immanquables

Bruère-Allichamps - Le cloître de l’ancienne abbaye cistercienne de Noirlac.
© A.J.Cassaigne

Carte d'identité

Numéro (guide département) : le Berry est constitué de deux départements : le Cher (18) et l'Indre (36).
Population : en 2016, le Cher comptait 308 891 habitants et l'Indre comptait 223 010 habitants, selon l'INSEE.
Démographie : le taux de croissance démographique des deux départements est plus bas que la moyenne nationale. La population est en baisse constante (le Cher avait 321 559 habitants en 1990 et l'Indre 237 510).
Densité : la densité de population du Cher est assez faible : 42,9 habitants par km² en 2014 (la densité de population de la France entière dépasse 100 habitants par km² pour la même année). La population du Cher se concentre essentiellement dans l'un des trois arrondissements du département. Il s'agit de l'arrondissement de Bourges (plus de la moitié des habitants), l'arrondissement de Saint-Amand-Montrond et l'arrondissement de Vierzon (chacun presque un quart des habitants).
L'Indre a également une faible densité de population. Elle est plus faible que celle du Cher, avec 33,3 habitants par km² en 2014. Le département de l'Indre comporte quatre arrondissements. La population se concentre principalement sur l'arrondissement de Châteauroux (plus de la moitié des habitants), l'arrondissement d'Issoudun, celui de La Châtre (33 527 habitants) et, loin derrière, celui du Blanc.
Superficie : le Cher s'étend sur une superficie de 7 235 km 2 . L'Indre s'étend sur une superficie de 6 784,52 km 2 .
Préfectures – sous-préfectures : le chef-lieu du département du Cher est Bourges et les sous-préfectures sont Vierzon et Saint-Amand-Montrond. Le chef-lieu du département de l'Indre est Châteauroux et les sous-préfectures sont Le Blanc, La Châtre et Issoudun.
Nombre de communes : le Cher compte 290 communes. L'Indre compte 243 communes.
Région d’appartenance – départements la composant : le Cher et l'Indre font partie de la région Centre-Val de Loire qui comprend quatre autres départements : l'Indre-et-Loire, le Loiret, le Loir-et-Cher et l'Eure-et-Loire.
Point culminant : les sommets sont peu élevés ; le point culminant du Cher est le mont de Saint-Marien, à 508 mètres. Le point culminant de l'Indre est la colline de Fragne, haute de 459 mètres.
Cours d’eau principal : le Cher est le cours d'eau principal à l'est de la région berrichonne. L'Indre est le principal à l'ouest. Ils ont de nombreux affluents, ce qui crée un territoire propice à la pêche.

Drapeau – blason

Drapeau – blason - Blason du Berry
© Author's Image

Le blason du Berry représente trois fleurs de lys de couleur or sur un fond bleu, bordé d'un liseré rouge. Le fond bleu est la couleur des rois de France, représentant la prospérité et le pouvoir en place mais également, par sa couleur céleste (azur), elle véhicule une idée de protection divine. Le rouge, lui, fait allusion aux valeurs de courage et de noblesse de cœur. La fleur de lys est choisie par les rois de France depuis le XII e siècle. Elle devient l'emblème de l'Etat au XV e siècle.

Cher

Cher - Région naturelle de Sologne.
© Sosobuzuk – iStockphoto

Le Palais Jacques Cœur
On ne peut venir dans le Berry sans passer par Bourges et sans visiter le Palais Jacques Cœur. La moindre de son originalité et de son aspect remarquable tient dans ses deux façades tout à fait distinctes : d'un côté (par la rue des Arènes) il présente une construction de forteresse médiévale ; de l'autre (par la rue Jacques Cœur) il dévoile une somptueuse façade gothique. Ce palais « double face » est considéré comme la plus belle demeure gothique de France.
Sa construction a commencé en 1443. Jacques Cœur, marchand et négociant réputé, grand argentier du Roi Charles VII, est extrêmement riche. Il doit donc posséder une demeure qui reflète sa richesse et son statut social. Jacques Cœur, peut-être poussé par son épouse, Macé de Léodepart, choisit Bourges, sa ville natale. Son palais sera à la mesure de sa fortune : le plus beau et le plus riche de la ville. Le Palais Jacques Cœur est un édifice somptueux, véritable chef-d'œuvre d'architecture et de sculpture. Les travaux ont duré une dizaine d'années, ce qui est rapide pour un tel édifice. La construction se fit autour de la Tour de la Chaussée, qui faisait partie des remparts de la ville et dont Jacques Cœur se porta acquéreur. Cela valut à l'origine au palais le nom d'Hôtel de la Chaussée.
L'endroit porte partout la marque du Grand argentier du roi. A de nombreux endroits du palais on peut lire la devise de Jacques Cœur : « A vaillans cuers riens impossible » (à cœur vaillant rien d’impossible). Deux personnages sculptés sont postés à la fenêtre, côté rue Jacques Cœur : il s'agit peut-être du Grand argentier et de son épouse, Macé de Léodepart.
L'activité d'armateur de Jacques Cœur est également rappelée dans ces lieux. La chambre des galées (les galées étaient les bateaux du riche marchand) témoigne de cette activité. C'est dans cette pièce que se trouve un vitrail d'époque, le seul qui ait subsisté, et qui montre un navire richement esquissé. Des sculptures finement réalisées représentent également les bateaux de l'armateur.
Les richesses de cette demeure sont à la démesure de celles de l'homme. Mais la fortune considérable de Jacques Cœur a provoqué sa chute. On ne pouvait, à l'époque, être plus riche que le roi. Et le Berruyer l'était. Cette richesse et ce magnifique palais ont suscité bien des jalousies. Arrêté en 1451 Jacques Cœur n'en profitera pas. Tous ses biens, dont sa demeure berruyère, ont été confisqués par le monarque. Cependant, posséder un tel palais ne sert pas à grand-chose si on ne peut en tirer du profit en le revendant. Le garder coûte cher. Charles VII pensait trouver un acquéreur assez rapidement. Ce ne fut pas le cas et, en 1457, le roi de France se vit dans l'obligation de le rendre à la famille Cœur. Henri, Ravan et Geoffroy, les fils du Grand Argentier, récupérèrent donc le bien familial. En 1501, le fils de Geoffroy le vendit à un notable de Bourges. Lequel ne le garda pas longtemps : en 1522 il le revendit, à Claude de L'Aubespine, secrétaire d'État et des finances. Le palais connut alors pendant plus de cent ans la vie animée et brillante des gens du pouvoir. Pendant un siècle, le palais fut le cadre des dîners, des fêtes et des salons du cercle du pouvoir local et national. A partir de 1679, le palais de Jacques Cœur devint la propriété de Jean-Baptiste Colbert, ministre du Roi. Colbert le céda à la Ville de Bourges en 1682. Les murs de la demeure abritèrent alors des services administratifs et judiciaires. La Révolution française épargna le palais, même si quelques bas-reliefs furent détruits pendant cette période, de même qu'une statue de Ch