Bégaiement : une méthode efficace pour réduire son bégaiement
90 pages
Français

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Description

Bègue sévère depuis l’enfance, je me suis penchée sur la question et j’ai trouvé des méthodes qui m’ont permis d’améliorer considérablement mon élocution.
Ce travail consiste en partie à prononcer les mots en marquant des pauses entre les syllabes, avec un entrainement préalable basé sur des exercices qui permettent au cerveau de faciliter la mise en place de cette technique.
Parfois en marquant des pauses entre les syllabes, vous constaterez que votre élocution est plus fluide. Alors vous pourrez parler normalement et reprendre les techniques si besoin, mais n’hésitez pas à marquer des pauses entre les syllabes volontairement.
Certains mots restent cependant difficiles à prononcer : j’ai mis en place d’autres techniques qui permettent de surmonter ces difficultés. Ceci dit, aucune élocution n’est parfaite mais grâce à ces méthodes vous noterez une grande amélioration.
Pour ma part j’ai noté une grande amélioration de mon élocution en pratiquant régulièrement ces exercices et j’espère de tout cœur que ce livre vous aidera également.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2015
Nombre de lectures 9
EAN13 9782332803986
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-80396-2

© Edilivre, 2015
Introduction


Bègue sévère depuis l’enfance, je me suis penchée sur la question et j’ai trouvé des méthodes qui m’ont permis d’améliorer considérablement mon élocution.
Ce travail consiste en partie à prononcer les mots en marquant des pauses entre les syllabes, après avoir travaillé, préalablement, sur des exercices qui permettent au cerveau de faciliter la mise en place de cette technique. Il est très difficile d’appliquer uniquement cette technique sans, auparavant, s’adonner aux exercices d’une heure décrits dans ce livre.
Parfois, en marquant des pauses entre les syllabes, vous constaterez, comme je l’ai constaté, que votre élocution est plus fluide. Alors, vous pouvez parler normalement et reprendre les techniques, si besoin, mais n’hésitez pas à volontairement marquer des pauses entre les syllabes.
Certains mots restent cependant difficiles à prononcer ; j’ai mis en place d’autres techniques qui permettent de surmonter ces difficultés. Ceci dit, aucune élocution n’est parfaite mais, grâce à ces méthodes, vous noterez un net progrès quant à votre diction.
Pour ma part, j’ai constaté une considérable amélioration de mon élocution en pratiquant régulièrement ces exercices, et j’espère de tout cœur que ce livre vous aidera également.
Bonne lecture et bonne chance.
I Biographie
Née au Cameroun et bègue depuis mon enfance, je suis arrivée en France à l’âge de 8 ans, en 1992. J’ai été scolarisée à l’école primaire en classe de cm1. Immédiatement, mes difficultés d’élocution sont telles que les professeurs demandent à ma tante – qui est comme ma mère – de me faire suivre par une orthophoniste ; je découvre alors les orthophonistes à l’âge de 8 ans. Je pensais que c’était la solution miracle alors j’étais très optimiste à l’idée de guérir. Malheureusement, et malgré plusieurs séances de travail, mon élocution est toujours la même, je bégaye toujours autant. Pourtant, je ne me décourage pas. Quelques années après, j’ai vu d’autres orthophonistes, toujours sans résultats. Cependant, leurs travaux de relaxation et de respiration sont toujours agréables, ce sont de bons moments de détente qui, toutefois, n’éradiquent malheureusement pas le bégaiement.
Toujours à la recherche d’autres méthodes pour venir à bout du bégaiement, j’ai effectué plusieurs stages de lutte contre celui-ci qui, sur le coup, vous aident. Mais de retour dans la vie réelle, le bégaiement reprend le dessus.
J’ai donc énormément souffert de mon bégaiement, notamment à l’école, où il était souvent un sujet de moquerie de la part de certains élèves. Le plaisir d’aller à l’école est remplacé par l’angoisse, la peur d’être en retrait et de ne pas pouvoir s’exprimer ni partager ses idées. Malgré tout, j’ai passé mon BTS Action Commerciale. Une fois sur le marché du travail, malgré mon niveau d’étude, je suis cantonnée à des activités de saisie informatique. On rate des opportunités de travail, des possibilités d’évolution professionnelle en raison de ce handicap.
La vie en général est donc infernale car, la communication étant la base de toute relation, difficile pour nous de créer des liens et de se faire des amis. On est constamment en retrait dans les situations de communication. L’angoisse permanente et les tensions que crée le bégaiement rendent les situations de communication très angoissantes, d’où la contrainte, pour un bègue de rester en retrait, ce qui crée un sentiment d’impuissance, d’infériorité, et freine la réussite personnelle et professionnelle.
II Approche personnelle de ma méthode
Comment j’en suis venue à travailler seule sur mon bégaiement ?
Après avoir vu plusieurs orthophonistes, j’avais décidé d’abandonner cette méthode. Cependant, lors de la constitution de mon dossier de la MDPH, nécessitant un bilan orthophoniste, j’ai été amenée à en rencontrer de nouveau. Pour réaliser ce bilan, j’ai donc rencontré une nouvelle orthophoniste qui, par la suite, m’a proposé que nous fassions un travail ensemble. Malgré de nombreuses séances de travail sur mon bégaiement, rien ne fonctionnait ; c’était l’échec, comme pour les précédentes. Ainsi, le lundi 7 avril 2014, en arrivant pour notre séance, je lui ai dit : « J’ai décidé de travailler personnellement sur mon bégaiement et d’avoir une approche personnelle. Travailler sur les moments de bégaiement, les analyser, essayer de les comprendre mais, aussi, essayer de trouver des solutions. » Alors, une fois chez moi, je me suis mise au travail, à décrire les situations de bégaiement difficiles et à les comprendre. J’ai fait table rase de tout ce que j’avais appris, sans succès, des orthophonistes et des stages de lutte contre le bégaiement. J’ai mis par écrit de nouvelles approches et, le jour même, j’ai senti des résultats positifs.
Ma méthode
Faire vivre le bégaiement au bègue.
À noter : ceci vous sera utile pour la bonne compréhension des exercices.
(J’emploie beaucoup l’expression « s’imaginer en train de bégayer » dans mon ouvrage, car elle nous fait vivre notre bégaiement autrement. J’entends par là : contracter nos muscles de la parole, comme lorsqu’on bégaye, en parlant dans sa tête, sans ouvrir la bouche ni prononcer de son. Vous contractez ainsi vos muscles de la parole dans des situations de parole différentes, sans pour autant prononcer de son ni ouvrir la bouche. Donc, il ne s’agit pas seulement de s’imaginer bégayer ; il faut également faire travailler les muscles de la parole, en les contractant comme lorsque l’on bégaye.)
Il s’agit, dans un premier temps, de s’imaginer en train de bégayer lourdement en contractant les muscles de la parole, en essayant de prononcer les mots en bégayant, sans pour autant parler ni ouvrir la bouche. Ensuite, il s’agit de poser le regard sur les gens qui nous voient bégayer. J’ai donc - durant vingt minutes que j’ai chronométrées - revécu toutes les situations où j’avais bégayé dans la journée, ainsi que d’autres situations de bégaiement. Je me suis ainsi imaginée bégayer lourdement, tout en regardant les personnes qui m’écoutaient bégayer. Cet exercice permet de contracter les muscles de la parole comme lorsqu’on bégaye, sans pour autant parler ni ouvrir la bouche. Je me suis aussi imaginée bégayer en faisant un discours devant une assemblée - chose effrayante pour un bègue – et, surtout, chose intéressante, poser le regard sur ceux qui me voient bégayer en toutes circonstances. Idem, j’ai imaginé toutes les situations où je bégayais au téléphone et je me suis alors mise à la place de ceux qui m’ont écoutée bégayer.
Ces exercices permettent de voir et d’écouter son bégaiement au travers de ceux qui nous entendent bégayer et de constater, que les autres aussi peuvent ressentir cela.
Mon bégaiement au travers des autres
Que voient et entendent les autres ? Une personne qui se bat avec les syllabes en faisant des grimaces, des répétitions de mots, des sons bizarres, etc. Je pouvais ressentir ces silences, ces mots qui mettent tant de mal à sortir, la lourdeur dans le regard des gens… Lorsque d’autres prononcent les mots à notre place, quand ils mettent trop de temps à sortir, le temps est comme figé devant nous et les gens avec.
C’est là que j’ai compris que les autres souffrent aussi en m’écoutant bégayer ; ils peuvent ressentir, eux aussi, de l’impatience, de la frustration, de l’incompréhension, de la gêne. C’est notre miroir, c’est aussi ce qu’on ressent quand on bégaye ; on se sent mal, gêné, frustré. C’est incroyable ! Je n’avais jamais compris cela ; d’où l’intérêt de mon approche personnelle.
Comment j’ai guéri de mon bégaiement ?
Ensuite, à nouveau – toujours sur une durée de vingt minutes chronométrées –, j’ai reproduit les mêmes situations de paroles difficiles, voire d’autres. Cette fois-ci, j’ai abordé ces situations de paroles difficiles avec fluidité durant les vingt minutes. Et là… – Écoutez bien ! – j’ai ressenti le besoin de parler plus lentement et calmement , j’ai ressenti le besoin de mar… quer… u… ne… pau… se… en… tre… les… sy… lla… bes, cela aide à mieux prononcer les mots.
Lors du premier exercice, on a contracté les muscles de la parole et entraîné le cerveau à revivre des situations de lourds bégaiements en se mettant aussi à la place de ceux qui nous écoutent. La lourdeur des mots, suite à cet entraînement, entraîne une certaine lenteur de la parole.
Donc, pendant vingt minutes, j’ai reproduit les mêmes situations en marquant une pause entre les syllabes. C’est ma méthode et la solution à notre problème ; mar… quez… u… ne… pau… se… en… tre… les… sy… lla… bes car, avec le premier exercice, une lenteur d’élocution se déclenche dans notre cerveau.
En travaillant cette méthode jour après jour et en marquant une pause entre les syllabes, j’ai noté une considérable amélioration de mon...

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